Archives de catégorie : Newsletter N°37 Actu Aero

INDUSTRIE

Dans l’aéronautique, l’année 2021 confirme la santé éclatante d’Airbus

L’avion avait appris la ligne droite à Saint-Exupéry, mais la pandémie a enseigné les circonvolutions aux investisseurs. Les lignes boursières d’Airbus, d’ADP et d’Air France-KLM ne sont certes pas très éloignées. Mais elles sont tellement étagées (11% en dessous de son altitude de fin 2019 pour l’avionneur, 21% pour l’exploitant de Roissy-CDG et d’Orly et 59% pour la compagnie franco-néerlandaise) qu’elles en dessinent des trajectoires très divergentes. Airbus a mis derrière lui la crise sanitaire avant même qu’elle soit terminée en consolidant sa domination sur Boeing. L’avionneur reprend le versement d’un dividende et peut se concentrer sur ses problématiques industrielles, les cadences de production et l’avion propre. Air France-KLM a fait la démonstration au dernier trimestre d’un bon levier opérationnel dès que les voyageurs reviennent, par la première marge opérationnelle au-dessus de l’avant-crise. Mais elle continue de tourner en rond autour du renflouement de ses fonds propres estimé à 4 Md€, soit une fois et demie sa capitalisation boursière. « 2021 a été une année de transition (…) Ces solides résultats financiers reflètent l’augmentation du nombre de livraisons d’avions commerciaux, la bonne performance de nos activités Hélicoptères et Défense et Espace, ainsi que nos efforts en matière de maîtrise des coûts et de compétitivité. Le bénéfice net record et nos efforts pour renforcer la position de trésorerie nette étayent notre proposition de réintroduire le paiement de dividendes à l’avenir. Dans le même temps, nous continuons à investir dans nos priorités stratégiques et dans la transformation de notre entreprise », a déclaré Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus.

Les Echos et la Tribune du 17 février

Comment expliquer le bénéfice historique d’Airbus malgré la crise ?

Malgré un trafic aérien toujours morose et un secteur aéronautique en convalescence, Airbus a dévoilé jeudi 17 février un bénéfice 4,2 Md€, après deux années dans le rouge. Comment expliquer ce bénéfice historique ? D’abord, par la hausse significative des livraisons d’appareils en 2021, après le creux historique de 2020. Airbus a livré 611 avions en 2021, passant de 34,3 Md€ en 2020 à 36,2 Md€ en 2021, soit une hausse de 6%. Le groupe a pu compter aussi sur la bonne résistance de ses deux autres activités. Les livraisons d’hélicoptères ont relevé le nez, avec 338 engins livrés l’an dernier, contre 300 en 2020. Côté défense et spatial, le recul de l’activité a été contenu. Au final, Airbus affiche en 2021 un chiffre d’affaires de 52,1 Md€, en hausse de 4%. Le bénéfice record d’Airbus trouve aussi son origine dans le plan d’économies déployé par Airbus. Et l’avionneur a effectué une chasse aux coûts. La R&D n’y a d’ailleurs pas échappé. Son montant dédié a baissé de 4% en 2021, à 2,7 Md€. 2022 s’annonce encore comme une « année complexe et volatile », estime Guillaume Faury, président exécutif, citant les tensions sur les matières premières et les problèmes logistiques. Mais il reste optimiste sur les capacités d’Airbus de s’inscrire dans une trajectoire de croissance de long terme et de devenir le pionnier de l’aviation décarbonée, en étant le 1er à mettre en service un avion à hydrogène en 2035.

L’Usine Nouvelle et Le Figaro du 17 février

2022, année de la certification pour le Falcon 6X

Le programme d’essais en vol et de certification du Falcon 6X se déroule à un rythme soutenu. En parallèle, le support client monte en puissance, pour accompagner la mise en service dans la foulée de la certification, fin 2022. Les trois avions du programme Falcon 6X totalisent 600 heures de vol d’essais en 180 vols en moins d’un an. Un 4ème avion va rejoindre le programme avant la fin du premier trimestre 2022. Il recevra, comme le N°3, un aménagement intérieur complet et sera dédié à des vols d’endurance à travers le monde. Au cours de ces premiers mois en vol, deux Falcon 6X ont traversé l’Atlantique Nord. Un premier appareil doit être livré fin 2022, dans la foulée de la certification. En vue de l’entrée en service du Falcon 6X, le support client de Dassault Aviation est à pied d’œuvre. Déjà plus de 6 000 pièces détachées pour un montant total de 100 M$ ont été prépositionnées dans les différentes têtes de pont du réseau mondial du support client.

Aerobuzz du 18 février

Airbus oublie la crise, Air France-KLM en difficulté

Après deux ans d’une crise sans précédent pour l’aviation, Airbus et Air France-KLM voient l’horizon se dégager. Mais ces deux acteurs ne redécollent pas à la même vitesse, et sont dans des situations financières opposées. Airbus n’a pas eu besoin de contracter un PGE (prêt garanti par l’État). A contrario, Air France KLM a reçu plus de 10 Md€ de soutien public, et le groupe a annoncé qu’il comptait lever 4 Md€ supplémentaires. Des parcours contrastés qui n’ont rien de surprenant. Car avant la pandémie, déjà, la construction aéronautique tirait mieux son épingle du jeu que le transport aérien. Cet axiome s’est vérifié pendant la crise où l’écart s’est creusé entre Airbus et Air France-KLM. La compagnie tricolore doit faire face à la compétition des compagnies low-cost et au recul des voyages d’affaires qui constituaient une de ses principales sources de profits. De son côté, Airbus est reparti de l’avant en livrant 611 avions en 2021, soit 45 de plus (+8%) qu’en 2020. L’avionneur a aussi signé 771 nouvelles commandes en 2021, « ce qui montre que la demande est réelle », souligne Guillaume Faury. Car, crise ou pas, les compagnies aériennes continuent à acheter des appareils neufs et à réceptionner ceux qu’elles ont commandés. Airbus, lui, n’a qu’un compétiteur : Boeing, en petite forme depuis deux ans. L’avionneur européen a eu le champ libre, avec un portefeuille de produits répondant aux besoins actuels du marché. Ainsi, Airbus est en monopole sur le segment des avions dits de milieu de marché, grâce aux versions LR et XLR de l’A321neo. Boeing n’a pas d’avion équivalent.

Ensemble de la presse du 17 février

Entretien avec Guillaume Faury, CEO d’Airbus

Guillaume Faury, CEO d’Airbus, s’est exprimé sur BFM Business vendredi 18 février. Le dirigeant est revenu sur les excellents résultats d’Airbus en 2021, qui a réalisé le plus important bénéfice de son histoire, à hauteur de 4,2 Md€. « On repart sur une phase de croissance », se félicite Guillaume Faury, « les compagnies aériennes croient au rebond et elles voient déjà le marché repartir partout où les restrictions sanitaires sont levées ». Airbus vise 720 livraisons d’avions commerciaux en 2022, soit une augmentation de 18%. « Il faut rester humble et prudent », souligne toutefois le dirigeant : « Il faut garder en tête qu’on a livré l’année dernière 611 avions, alors qu’on en avait livré 853 en 2019, donc 250 de plus », précise-t-il. Il insiste sur la nécessité d’une action rapide en faveur de la décarbonation de l’aviation, appelant, notamment, à la transformation de la production d’énergie pour aller très rapidement vers l’énergie décarbonée en grande quantité et à prix acceptable. Il rappelle qu’Airbus travaille sur le premier avion à hydrogène, dont la mise en service est prévue en 2035. « On a pris le tournant avant la Covid-19. Est-ce qu’on peut aller beaucoup plus vite qu’en ce moment ? Je ne crois pas », a-t-il souligné.

BFM Business du 18 février

Norwegian Air envisagerait de commander des Airbus, selon son directeur général

Norwegian Air pourrait commander des Airbus à l’avenir si un litige en cours avec Boeing concernant des annulations de commandes d’avions n’était pas résolu rapidement, a déclaré vendredi 18 février à Reuters le directeur général du groupe, Geir Karlsen. Le différend, qui porte sur l’annulation d’une commande de 97 avions passée avant la pandémie, fait l’objet d’une procédure judiciaire aux États-Unis. Airbus avait en revanche accepté l’annulation par la compagnie aérienne d’une commande similaire. « Nous considérons qu’il est problématique de concevoir un futur plan de flotte avec Boeing alors que nous sommes en conflit avec eux », a déclaré le dirigeant. La compagnie norvégienne exploite pour l’heure une flotte entièrement composée de Boeing.

Reuters, L’Usine Nouvelle et Challenges du 19 février

Starlux Airlines reçoit son premier A330neo

La compagnie taïwanaise Starlux Airlines a pris livraison de son premier gros-porteur, un A330-900. Il s’agit du premier des 26 gros-porteurs Airbus qui rejoindront la flotte de la compagnie, dont 8 A330neo et 18 A350. Les A330neo et 1 A350 sont acquis en leasing, tandis que la compagnie a 17 A350 en commande directe auprès d’Airbus. L’appareil « bénéficie des économies d’exploitation imbattables de l’A330neo et de la cabine primée Airspace », précise Airbus.

Air Journal du 19 février

Airbus, Safran et Tikehau Ace Capital signent un accord avec Eramet pour l’acquisition conjointe d’Aubert & Duval

Airbus, Safran et Tikehau Ace Capital annoncent qu’ils ont signé un protocole d’accord avec le groupe minier et métallurgique Eramet pour l’acquisition de sa filiale Aubert & Duval. Les trois partenaires ont l’intention d’acquérir 100% d’Aubert & Duval au travers d’une nouvelle société holding commune spécifiquement créée pour cette opération et dans laquelle ils auront des droits de propriété égaux. Aubert & Duval, fournisseur stratégique de pièces et de matériaux critiques, notamment pour l’aérospatiale, la défense et le nucléaire, dispose de capacités de bout en bout dans le domaine des matériaux spéciaux et des superalliages, ainsi que d’une expertise naissante dans le domaine du titane. Il s’agit de « domaines essentiels pour les applications aérospatiales, de transport, d’énergie et de défense », précisent Airbus et Safran. Cette acquisition permet aux deux groupes de « sécuriser la chaîne d’approvisionnement stratégique, pour eux-mêmes comme pour d’autres clients, et le développement de nouveaux matériaux pour les programmes actuels et futurs d’avions et de moteurs civils et militaires », précisent-ils. Olivier Andriès, Directeur général de Safran, a déclaré : « L’acquisition envisagée permettra d’assurer la souveraineté nationale pour nos programmes les plus stratégiques de moteurs d’avions civils et militaires de rupture. Compte tenu de son expertise industrielle en métallurgie, Safran assurera la direction opérationnelle de la société. Le programme de transformation renforcera la confiance des clients et créera un champion national avec une base industrielle française forte capable de servir les marchés mondiaux ». Guillaume Faury, CEO d’Airbus, souligne : « Grâce à cette acquisition et à un plan de transformation ambitieux, nous souhaitons restaurer l’excellence opérationnelle et la confiance du marché en Aubert & Duval pour créer, à moyen et long terme, un acteur européen de premier plan capable de faire face à la concurrence mondiale ainsi que de réduire le risque géopolitique d’approvisionnement ». « Cette acquisition conjointe envoie un message fort et très encourageant sur l’accélération de la restructuration, de la transformation et de la consolidation de la chaîne d’approvisionnement dans l’industrie aéronautique », s’est quant à lui félicité Marwan Lahoud, président exécutif de Tikehau Ace Capital.

Ensemble de la presse du 22 février

Kuwait Airways va acquérir 31 avions Airbus

La compagnie nationale du Koweït, Kuwait Airways, a annoncé lundi son intention d’acheter 31 nouveaux avions Airbus pour 6 Md$ (environ 5,3 Md€), dans le cadre d’une restructuration d’un accord conclu en 2014 avec Airbus. L’accord restructuré prévoit l’achat de trois nouveaux Airbus et porte le total des appareils achetés à 31 : 9 Airbus A320neo, 6 A321neo, 3 A321neo LR, 4 A330-800neo, 7 A330-900neo et 2 A350-900. « Nous sommes parvenus à nous mettre d’accord sur une importante restructuration qui va placer Kuwait Airways (KAC) dans une bien meilleure position pour réussir dans les 15 prochaines années », a déclaré le PDG de la KAC, Ali Al-Dukhan, lors d’une conférence de presse à Koweït. La majorité des avions rejoindront la flotte d’ici 2026, tandis que la livraison des A350 a été repoussée à 2028, a précisé le dirigeant.

Ensemble de la presse du 22 février

Portrait de Cédric Gautier, PDG d’Airbus Atlantic

Le magazine Air & Cosmos consacre un portrait à Cédric Gautier, PDG d’Airbus Atlantic. Un temps directeur du programme A400M, Cédric Gautier a ensuite dirigé Aérolia, puis Stelia Aerospace. Il vient de prendre la tête d’Airbus Atlantic. Le recrutement constitue l’une de ses priorités actuelles : « nous avons tous les atouts pour séduire les nouveaux talents de demain, d’autant que nous avons de magnifiques perspectives devant nous », indique-t-il.

Air & Cosmos du 18 février

Reprise d’Aubert et Duval : entretien avec Olivier Andriès, Directeur général de Safran

Olivier Andriès, Directeur général de Safran, accorde une interview à L’Usine Nouvelle. Il détaille les grands enjeux associés à la signature, mardi 22 février, par Airbus, Safran et Tikehau Ace Capital, d’un accord avec Eramet, pour la reprise de sa filiale Aubert et Duval. « Il en va de la souveraineté de la filière aéronautique française et européenne et de la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement », insiste-t-il. « Aubert et Duval est un fournisseur stratégique critique pour Airbus et Safran, ainsi que pour d’autres industriels comme Dassault Aviation, Nexter, Naval Group et Framatome, mais aussi du point de vue de l’Etat ». Aubert et Duval est un élaborateur de superalliages pour les moteurs d’avions : « C’est le seul dans le monde occidental, hormis aux Etats-Unis. Si nous voulons garantir la souveraineté européenne en matière d’aviation de combat, il faut être en mesure de maîtriser toutes les parties du moteur, et en particulier les parties chaudes, qui requièrent l’utilisation de superalliages ». L’enjeu stratégique est majeur : « nous aurons besoin pour le moteur du futur avion de combat européen, le SCAF, de travailler avec Aubert et Duval, comme cela a été le cas pour le moteur M88 du Rafale. Il serait inimaginable d’être dépendants sur ce sujet de souveraineté de fournisseurs non-européens ». Pour Safran, il existe aussi un enjeu lié au domaine de la forge : « Aubert et Duval est l’un des rares acteurs européens positionnés sur ce métier, et en capacité de forger des pièces critiques pour l’aéronautique et la défense. Il est important pour nous de diversifier nos sources d’approvisionnement ». Olivier Andriès revient sur le plan de modernisation des sites d’Aubert et Duval, évalué « à environ 300 M€ sur cinq ans ».

L’Usine Nouvelle du 23 février

MasAir réceptionne son premier A330-200P2F

L’opérateur cargo mexicain MasAir a reçu son premier A330-200P2F (Passenger-to-Freighter), un avion converti en avion-cargo dans les ateliers de Elbe Flugzeugwerke GmbH (EFW), filiale conjointe d’Airbus et de ST Engineering. L’appareil est pris en location auprès du groupe Altavair. MasAir devient ainsi le client de lancement pour l’A330-200P2F sur le continent américain. L’appareil peut transporter jusqu’à 61 tonnes de fret et possède une autonomie de 4 200 miles nautiques. Arturo Barreira, président d’Airbus Amérique latine et Caraïbes, a déclaré : « L’A330-200P2F offrira à MasAir une exploitation très efficace grâce à sa plus grande capacité de charge utile et de rayon d’action. La section transversale optimisée de son fuselage offre la flexibilité nécessaire pour transporter une grande variété de palettes et de conteneurs. Airbus est convaincu que l’A330-200P2F soutiendra avec succès les plans d’expansion de MasAir ». Air & Cosmos rappelle que la demande en avions-cargos a été fortement accélérée par la croissance du commerce en ligne, qui a « explosé » pendant la pandémie de Covid-19.

Air & Cosmos du 23 février

L’A320 fête ses 35 ans

Présenté le 22 février 1987, l’A320 a fêté ses 35 ans. Il compte plus de 10 000 exemplaires livrés. BFMTV revient sur l’histoire de l’appareil, dont la fiabilité, les innovations technologiques et la sobriété en carburant ont fait « un allié incontournable » pour les compagnies aériennes. Fin 2010, le lancement du programme Neo (New Engine Option), capitalisant sur le succès de cette famille, a pu permettre aux A320 de disposer, à partir de 2015, de motorisations de dernière génération offrant une consommation de carburant réduite de 15%.

BFMTV du 23 février

Vallair s’installe dans son hangar de maintenance à Châteauroux

Vallair, sous-traitant aéronautique spécialiste de la maintenance et de la réparation d’avions, a signé le 22 février la convention de mise à disposition du hangar géant construit par la région Centre-Val de Loire sur l’aéroport de Châteauroux (Indre). Le nouveau hangar peut accueillir jusqu’à 5 avions de type A321 simultanément, mais aussi une combinaison d’appareils long courrier de type A330/A340 et d’A321. D’une surface de 8 520 m², il peut contenir un A380. Vallair se concentrera dans un premier temps sur les capacités de maintenance lourde de l’A330, avec l’intention d’ajouter les capacités de l’A340, de l’A350 et éventuellement du B777 dans un avenir proche. Les services internes de conversion cargo commenceront également avec les avions à fuselage étroit et s’étendront rapidement à une série d’autres plateformes populaires, y compris les gros porteurs. « Nous pensons que c’est le moment opportun d’augmenter nos capacités, afin de répondre aux attentes des compagnies aériennes et des propriétaires d’avions qui rencontrent de réelles difficultés à trouver des créneaux de maintenance », précise Grégoire Lebigot, Président-fondateur de Vallair. « Une partie essentielle de nos activités à Châteauroux se concentrera en effet sur les conversions cargo. Alors que nous intensifions notre programme dit « P2F », il était essentiel pour nous d’étendre notre couverture à toutes les principales zones géographiques, et nous sommes désormais en mesure de relocaliser efficacement plusieurs projets de conversions en France ».

L’Usine Nouvelle, Air & Cosmos et Aerobuzz du 23 février

Safran anticipe une « croissance durable » en 2022

Safran a publié ses résultats 2021. Le groupe est resté bénéficiaire, malgré une activité en repli lors d’une année marquée par la crise du secteur aérien, dégageant un bénéfice net de 43 M€, pour un chiffre d’affaires ajusté qui s’est contracté de 7,5%, à 15,26 Md€. La marge opérationnelle courante s’est établie à 11,8% et la trésorerie disponible générée a été de 1,68 Md€. « 2021 a été une année importante pour Safran, marquée par des progrès opérationnels significatifs et une meilleure performance financière. Dans un contexte de redressement du marché après un point bas atteint au 1er trimestre 2021, nous avons enregistré de solides performances en termes de marge et de trésorerie, dépassant nos prévisions. Les commandes commerciales se sont très bien tenues pour l’ensemble de nos activités. La dynamique enclenchée sur les ventes du Rafale à l’export est excellente », indique le Directeur général, Olivier Andriès. Safran table sur un « retour à une croissance durable » en 2022, prévoyant un chiffre d’affaires compris entre 18 et 18,2 Md€, une marge opérationnelle courante d’environ 13% et une génération de trésorerie d’environ 2 Md€. « Le positionnement du Groupe en première monte et en après-vente lui permettra de bénéficier à plein de la reprise du trafic court moyen-courrier dont le niveau pré-crise sera retrouvé fin 2022. En 2022, nous observons un retour à une croissance durable et sommes prêts à augmenter les cadences de production et à accélérer le rythme des investissements pour la décarbonation. Nous allons continuer à réinvestir le capital des activités cédées dans des acquisitions ciblées et complémentaires offrant un potentiel de croissance », explique Olivier Andriès.

Ensemble de la presse du 24 février

Entretien avec Bruno Even, président d’Airbus Helicopters

Bruno Even, président d’Airbus Helicopters, est l’invité cette semaine du Podcast du Journal de l’Aviation. Il évoque la performance solide réalisée par l’entreprise en 2021, sur les deux marchés, civil et militaire. « Airbus Helicopters a confirmé sa position de leader, en particulier sur le marché civil », atteignant « près de 60% de parts de marché ». En 2022, la poursuite de la croissance du chiffre d’affaires et des livraisons est attendue. Les services constituent un axe de développement important, ce qui répond aux attentes des clients. Bruno Even souligne également les avancées sur les programmes H160, Super Puma et Tigre. La certification par l’EASA du H160, « hélicoptère extraordinaire », est intervenue en juillet 2020, rappelle le dirigeant. En 2022, la croissance des livraisons de l’hélicoptère est attendue, avec notamment la certification aux Etats-Unis, visée dans le courant de l’année. « C’est un programme sur lequel on mise beaucoup, avec beaucoup d’innovation, plus de 50 brevets, et des performances améliorées par rapport à la concurrence ». En ce qui concerne la modernisation du Tigre, la signature du contrat pour le développement du Tigre Mark 3 est attendue « dans les prochaines semaines » avec l’Espagne et la France.

Le Journal de l’Aviation du 24 février

Airbus Helicopters renouvelle sa confiance en Safran Engineering Services

Airbus Helicopters vient de renouveler l’intégralité des activités de Safran Engineering Services Vitrolles (Bouches-du-Rhône) et Donauwörth (Bavière, Allemagne). Ce renouvellement, prévu pour au moins 3 ans, comprend l’ensemble des activités de bureau d’études d’Airbus Helicopters et plus précisément les activités électriques (architecture, définition, conception, installation, support), mécaniques (conception, calculs aérodynamiques et vibratoires, suivi d’équipements mécaniques) et systèmes (suivi de développement d’équipements électriques/électroniques, safety, qualification environnementale). « L’enjeu sera de continuer de démontrer à notre client notre capacité à travailler de façon transnationale, avec plus de flexibilité et de synergies entre nos équipes allemandes et françaises », explique Adrien Trocherie, directeur du site de Vitrolles. « Ce renouvellement montre que nous avons su démontrer nos capacités techniques et notre engagement au quotidien auprès d’Airbus Helicopters, notre client historique », souligne-t-il.

Easybourse.com du 24 février

Safran a renforcé ses stocks de titane face à la situation en Ukraine

En raison de la crise en Ukraine et de ses potentielles répercussions, Safran a renforcé ses stocks de titane, a indiqué, ce jeudi, son Directeur général, Olivier Andriès, lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes à l’occasion de la présentation des résultats du groupe. Le titane est utilisé par Safran pour les trains d’atterrissage des avions ainsi que pour les parties avant des moteurs. « Nous regardons la situation de près depuis quelques semaines déjà, et nous avons décidé d’augmenter nos stocks de titane, en en achetant en Allemagne après de certains distributeurs », a expliqué le dirigeant. L’entreprise russe VSMPO-AVISMA constitue un fournisseur important de titane pour l’ensemble de l’industrie aéronautique mondiale. Olivier Andriès a indiqué que cette société représentait moins de 50% de son approvisionnement et que Safran disposait « d’autres sources ». « Avec les stocks dont nous disposons, nous avons quelques mois devant nous, nous avons le temps » de développer ces autres sources, assure Olivier Andriès.

Les Echos Investir et Le Figaro du 24 février

Près de Toulouse, les sous-traitants aéronautiques embauchent et se diversifient

Les sous-traitants d’Airbus dans la région de Toulouse, touchés par la crise sanitaire, se relancent désormais, réembauchent et partent à la recherche de nouveaux débouchés. Serge Dumas, président de Gillis Aerospace, PME spécialisée dans les fixations, affirme que l’entreprise et ses salariés sont « prêts pour les montées en cadence ». Bernard Vallée, Directeur développement commercial au sein d’AAA (Assistance Aéronautique et Aérospatiale), explique quant à lui : « On a intensifié nos actions autres que l’aéronautique. On a embauché des commerciaux spécifiques pour ces domaines-là. Ces axes représentaient 5% en 2019. En 2021, on a fini notre exercice avec 11% de diversification ».

Europe 1 du 24 février

AVIATION COMMERCIAL

Le transport aérien toujours en recherche d’altitude

Pour le transport aérien, il faudra attendre encore pour retrouver l’altitude de 2019. « Le scénario médian de la branche européenne du Conseil international des aéroports ne table pas sur un retour au niveau de 2019 avant deux ans », note Nicolas Paulissen, délégué général de l’Union des aéroports français (UAF). En attendant d’avoir des chiffres définitifs de la fréquentation des aéroports français en 2021, les dernières estimations évoquaient une baisse du nombre de passagers de 60 à 65% par rapport à 2019. Cette lente reprise compliquer les affaires d’Air France-KLM, toujours en proie à des difficultés financières. Après un premier semestre maussade, la nette reprise des vols l’été dernier et la réouverture des frontières américaines en septembre ont entretenu l’espoir d’un résultat positif à la fin de l’année, avant l’arrivée du variant Omicron. Pour autant, le groupe a passé à la fin de l’année une gigantesque commande d’une centaine d’appareils Airbus A320 et A321 de nouvelle génération, un investissement de plusieurs milliards d’euros. Dans ce contexte financier, l’un des enjeux majeurs de l’année, outre la reprise du trafic et le retour des voyageurs d’affaires dont la clientèle est plus rentable, sera une recapitalisation que le groupe a retardée en attendant que la crise sanitaire se calme. Selon des analystes, les responsables du groupe espèrent un tour de table entre 1 à 2 Md€.

La Croix et Ouest-France du 17 février

Air France-KLM prépare une prochaine recapitalisation

Air France-KLM a annoncé jeudi prévoir de lever jusqu’à 4 Md€ afin de rembourser les aides d’Etat versées pour faire face à l’impact de la crise sanitaire. Selon Les Echos, l’Etat néerlandais ainsi que les compagnies Delta Air Lines et China Eastern Airlines devraient participer à cette prochaine recapitalisation, qui devrait intervenir « dans les prochains mois », et à laquelle l’Etat français a déjà apporté son soutien. Le ministre français de l’Economie, des Finances, et de la Relance, Bruno Le Maire, a indiqué vendredi sur RTL que l’Etat se tiendrait aux côtés du groupe aérien en cas de recapitalisation.

Les Echos du 21 février

Essor de Transavia France

Pour l’été 2022, Transavia France proposera 100 destinations au départ d’Orly vers 32 pays. La flotte de Transavia France comptera 61 avions dès avril 2022. L’offre de sièges est en hausse de +71% par rapport à l’été 2019, pour un réseau qui atteint 200 lignes, détaille Aerobuzz. La compagnie renforce notamment son offre vers le bassin méditerranéen. Elle va ainsi doubler ses capacités vers l’Espagne par rapport à l’été 2019, et les augmenter de manière significative sur le Portugal, la Grèce, le Maroc. Transavia ouvre aussi des dessertes vers de nouveaux pays comme la Russie, l’Arménie ou encore les Açores (Portugal). Enfin, Transavia poursuit le développement de son réseau domestique. Elle lance cet été 6 nouvelles routes : Orly-Perpignan, Orly-Pau, Marseille-Lille, Marseille-Rennes, Toulouse-Rennes et Nantes-Figari. Ses capacités de vols vers la France augmenteront de +72% en sièges par rapport à l’été dernier.

Aerobuzz du 24 février

DEFENSE

L’USAF prépare le remplaçant du E-3G Sentry

C’est peut-être le début du remplacement d’un des appareils les plus précieux du parc aérien américain. L’USAF a annoncé sa volonté de rechercher des informations sur un nouvel avion capable de remplir les tâches d’un avion de détection radar et d’accueillir un poste de commandement (AEW&C). Basé sur le Boeing 707-320B, le E-3 Sentry est l’un des avions les plus connus du parc aérien américain grâce à son rotodome situé au-dessus de l’appareil. Mis en service en 1977, il permet à l’USAF de disposer d’un radar aérien amélioré : en plus de détecter des appareils en vol, il peut aussi suivre des avions volant au ras du sol ou encore faire la différence entre un avion ennemi et un avion allié. L’USAF a publié le 9 février une demande d’information (Request For Information, RFI) visant à trouver des industriels capables de fournir un remplaçant aux 31 E-3G Sentry de sa flotte. Durant 30 jours, l’USAF va ainsi analyser les différentes propositions des candidats disponibles sur le marché. Cette étape n’impliquera cependant pas obligatoirement le lancement d’un appel d’offre, mais elle maintient 2023 comme année limite du lancement de son appel d’offre et ce, pour pouvoir commencer les essais de deux prototypes en 2028. Pour l’instant, il n’est donc pas question d’un retrait à court terme des E-3G Sentry américains, qui viennent d’ailleurs d’être améliorés.

Air & Cosmos du 17 février

Un rapport parlementaire évoque l’idée de porter le budget de la Défense à 2,5% du PIB

Dans un contexte où un conflit de haute intensité n’est plus considéré comme une hypothèse d’école, les députés Jean-Louis Thiériot et Patricia Mirallès estiment que la remontée en puissance des forces françaises doit se poursuivre et garantir la hausse annuelle prévue de +3 Md€ jusqu’en 2025. Et encore, il ne s’agit que du minimum. « Sous réserves de rester avec les mêmes ambitions, il y a un besoin complémentaire de 20 à 30 Md€ sur la prochaine LPM. Ce qui mène, grosso modo, à un effort de 2,5% du PIB (…) pour avoir notre modèle d’armée complet », a expliqué Jean-Louis Thiériot, lors de l’examen d’un rapport sur la préparation à la haute intensité, co-écrit avec Patricia Mirallès. Les deux députés ont livré quelques déficits capacitaires dont souffrent actuellement les forces françaises. S’agissant de l’Armée de l’Air et de l’Espace, le nombre de ses avions de combat est insuffisant ; ses capacités en matière de transport aérien médian devront être renouvelées (les C-235 n’étant pas éternels). Et la question des hélicoptères de transport lourd reste posée. Pour Jean-Louis Thiérot, porter le budget des armées à 2,5% du PIB aurait un réel bénéfice pour l’économie française : « un euro investi dans la défense rapporte davantage. (…) c’est un secteur industriel vital pour la France, réparti sur tout le territoire (…) permettant à la fois d’avoir l’outil de défense dont on a besoin mais aussi de développer des technologies qui nous servent sur d’autres marchés », a plaidé le député.

Opex360 du 16 février

Comment Thales s’organise pour répondre aux besoins du Rafale

Thales, qui fournit des équipements critiques pour le Rafale de Dassault Aviation, s’organise pour répondre aux ventes record de l’avion de combat à l’export. Thales fournit, notamment le radar à balayage électronique, assemblé sur son site bordelais. Le groupe envisage de produire jusqu’à une cadence de 4,5 équipements par mois, cadence qui pourrait être atteinte à l’horizon 2025, contre 2,5 actuellement. Le recrutement figure parmi les priorités industrielles : selon le détail présenté par L’Usine Nouvelle, les sites qui conçoivent et produisent les systèmes de combat électronique (Etrelles, Bordeaux, Elancourt) vont recruter 300 personnes en 2022, les sites et les usines qui travaillent sur les équipements de radiocommunication et de navigation (Gennevilliers, Cholet, Laval et Brive) vont recruter 200 personnes, et les activités d’optronique (basées à Elancourt) vont nécessiter l’embauche d’une soixantaine de personnes. A ces embauches, s’ajoutent des investissements industriels. Le site d’Etrelles va bénéficier d’une extension de 1200m2, celui de Brest (Finistère) de 650 m2 et celui de Bordeaux de 450 m2. Le site d’Elancourt en région parisienne va accroître ses capacités de production optronique de 280 m2. Au total, c’est une quarantaine de bancs d’essais supplémentaires qui vont être acquis d’ici à 2025 pour l’ensemble des sites, indique L’Usine Nouvelle.

L’Usine Nouvelle du 21 février

SCAF : l’A400M lance pour la première fois un drone en plein vol

Un avion de transport multirôle Airbus A400M « Atlas » a déployé un drone en plein vol pour la première fois. Il s’agit d’une « fonction vitale pour le système de combat aérien du futur (SCAF) », souligne Airbus. Le drone a été déployé au-dessus du nord de l’Allemagne. Son parachute s’est déployé peu après, le déposant en toute sécurité au sol. Tout au long de l’exercice, le drone est resté connecté à son avion-mère, l’A400M, et lui a transféré des données à l’aide du nouveau système MACCS (Modular Airborne Combat Cloud Services). « À l’avenir, ces aéronefs sans pilote, appelés « Remote Carriers », pourront servir de multiplicateurs de force pour diverses missions, tout en maintenant les pilotes à l’abri du danger. L’association d’aéronefs pilotés et non pilotés (MUM-T) permettra aux Remote Carriers d’opérer de concert avec les aéronefs pilotés, ouvrant ainsi de nouveaux champs tactiques pour surprendre, tromper, dissuader, saturer et frapper les adversaires », explique Airbus.

Aviation Report du 22 février

Le ministère de la Défense serbe a commandé deux Airbus C295

Airbus fait part d’une commande de deux avions C295 par le ministère de la Défense serbe, contrat qui fera de l’armée de l’Air serbe le 36ème opérateur dans le monde pour cet appareil. Le contrat a été signé à Madrid en présence de hauts membres du gouvernement de la République de Serbie et de l’Espagne. Ce contrat sera accompagné d’un accord de supervision de gouvernement à gouvernement entre les ministères de la Défense d’Espagne et de la République de Serbie, qui vise à étudier le développement de futurs programmes de défense entre les deux nations. « Airbus s’engage à maintenir et à favoriser son étroite collaboration avec la République de Serbie, qui exploite déjà les solutions militaires d’Airbus », précise l’avionneur. Les deux appareils, en configuration transport, seront équipés de la suite avionique moderne Collins Aerospace Pro Line Fusion et contribueront à renforcer les capacités de transport aérien de la République de Serbie. Les livraisons devraient commencer à la fin de 2023. Avec un total de 281 commandes dans le monde et plus d’un demi-million d’heures de vol en exploitation, le C295 « est le leader incontesté de son segment », souligne Airbus.

ABC Bourse du 24 février

Le Royaume-Uni entend passer une nouvelle commande d’A400M

Le ministère britannique de la Défense (MoD) révèle son intention d’acquérir des avions de transport militaires A400M supplémentaires auprès d’Airbus. Cette future acquisition, pour laquelle aucune date n’est mentionnée, est évoquée dans le Defence Equipment Plan 2021-2031, un rapport dressant la liste des équipements militaires nécessaires pour les 10 prochaines années. La Royal Air Force est sur le point de compléter sa flotte de 22 appareils déjà commandés, les deux derniers exemplaires devant être livrés en 2022.

Flight Global et Le Journal de l’Aviation du 24 février

Dernier vol du Mirage 2000N en France

Le dernier Mirage 2000N encore en service avec DGA Essais en Vol a effectué son dernier trajet le 22 février 2022. C’était le dernier avion de ce type encore en service en France, et donc dans le monde, le Mirage 2000N n’ayant jamais été exporté en raison de sa spécificité nucléaire. DGA Essais en Vol a utilisé un total de trois Mirage 2000N, précise Aerobuzz.

Aerobuzz du 24 février

ENVIRONNEMENT

Airbus et Singapour signent un accord pour la création d’un centre d’hydrogène

Airbus a signé un accord de coopération avec Changi Airport Group, la société Linde (société mondiale de gaz industriels et d’ingénierie), et l’Autorité de l’aviation civile de Singapour (CAAS), afin d’étudier le potentiel d’un futur pôle hydrogène à Singapour. Les partenaires entendent soutenir la décarbonisation de l’industrie aéronautique et atteindre des émissions nettes de carbone nulles d’ici 2050. Cette collaboration s’inscrit dans le cadre d’un accord antérieur avec la CAAS visant à évaluer les infrastructures d’hydrogène, en élargissant le champ d’application pour inclure l’aéroport et le fournisseur d’énergie. Airbus fournira des caractéristiques sur la configuration des avions et l’utilisation énergétique de la flotte, des informations sur les avions à hydrogène pour les opérations au sol et des données sur la montée en puissance estimée des avions à hydrogène dans les aéroports. « La région Asie-Pacifique jouera un rôle clé alors que nous nous efforçons de faire de l’aviation climatiquement neutre une réalité » a déclaré Sabine Klauke, directrice technique d’Airbus. L’utilisation de l’hydrogène pour alimenter les futurs avions devrait non seulement réduire considérablement les émissions des avions dans les airs, mais pourrait également contribuer à décarboniser les activités de transport aérien au sol.

Air & Cosmos du 17 février et BFM Bourse du 15 février

Pratt & Whitney sélectionné par le gouvernement américain pour développer une nouvelle technologie de propulsion à hydrogène

Pratt & Whitney a été sélectionné par le ministère américain de l’énergie (DoE) pour développer une nouvelle technologie de propulsion à hydrogène à destination de l’aviation commerciale. Cette sélection intervient dans le cadre du programme ARPA-E (Advanced Research Projects Agency-Energy) du DoE. Avec le projet HySIITE (Hydrogen Steam Injected, Inter-Cooled Turbine Engine, Moteur à turbine à injection de vapeur d’hydrogène et à refroidissement air-air), Pratt & Whitney veut utiliser la combustion d’hydrogène liquide et la récupération de la vapeur d’eau pour parvenir à une absence totale d’émissions de CO2 en vol, tout en réduisant les émissions d’oxyde d’azote (NOx) jusqu’à 80% et la consommation de carburant jusqu’à 35% pour la prochaine génération d’avions monocouloirs.

Air & Cosmos du 22 février

Airbus et CFM International franchissent une étape majeure vers la mise au point d’un avion zéro émission

Airbus a signé un accord de partenariat avec CFM International, joint-venture à parité égale (50/50) entre General Electric (GE) et Safran Aircraft Engines, pour mettre en place un programme d’essais et explorer, de manière approfondie, la combustion d’hydrogène dans un moteur aéronautique. L’objectif du programme est de tester au sol et en vol un moteur à combustion directe alimenté à l’hydrogène, en vue de l’entrée en service d’un avion zéro émission d’ici 2035. La démonstration sera effectuée sur un avion d’essais A380 équipé de réservoirs d’hydrogène liquide préparés par les sites d’Airbus en France et en Allemagne. Airbus définira les spécifications du système de propulsion à hydrogène, supervisera les essais en vol, et fournira la plateforme de l’A380 qui permettra de tester le moteur à hydrogène en phase de croisière. CFM International se concentrera sur la modification de la chambre de combustion, le circuit carburant et le système de commande d’un turboréacteur GE Passport afin qu’il fonctionne à l’hydrogène. « Depuis la présentation de nos concepts ZEROe en septembre 2020, cette étape est l’une des avancées les plus significatives chez Airbus pour permettre l’avènement du vol à hydrogène », a déclaré Sabine Klauke, Chief Technical Officer d’Airbus. « En s’appuyant sur l’expertise des motoristes américains et européens pour faire progresser la technologie de la combustion de l’hydrogène, ce partenariat international reflète la volonté de notre industrie de faire de l’aviation zéro émission une réalité », ajoute-t-elle. « La combustion à hydrogène fait partie des technologies fondamentales que nous développons et que nous portons à maturité dans le cadre du programme CFM RISE », souligne Gaël Méheust, Président et CEO de CFM International. « Grâce à l’association des capacités et expériences de CFM, de nos maisons-mères et d’Airbus, nous disposons de l’équipe idéale pour effectuer la démonstration d’un système de propulsion à hydrogène ». CFM International et Airbus rappellent leur ambition commune en faveur de la lutte contre le dérèglement climatique, concrétisée par l’engagement pris par les deux entreprises lors de la signature des objectifs du groupe d’action sur les transports aériens (ATAG) en octobre 2021, qui consistent à atteindre la neutralité carbone dans l’industrie du transport aérien d’ici à 2050.

Ensemble de la presse du 23 février