Archives de catégorie : Newsletter N°45-Actu Aero

DEFENSE

L’Académie de l’Air et de l’Espace (AAE) organise un forum sur les hélicoptères militaires au salon Eurosatory 2022

Le 15 juin prochain dans le cadre du salon Eurosatory 2022, L’Académie de l’Air et de l’Espace (AAE) organise un Forum international ayant pour thématique, “Vers de nouveaux programmes d’hélicoptères militaires européens”. Les Experts de l’AAE ont réalisé une analyse sur l’évolution des besoins, des menaces et des spécifications à considérer pour une nouvelle génération d’appareils VTOL (Vertical Take-Off and Landing), ainsi que les bonnes méthodes d’une coopération européenne. Le forum arrive à point nommé, alors qu’une 1ère copie doit être rendue par les cinq pays membres de l’OTAN et fondateurs du programme du futur hélicoptère polyvalent NGRC pour “Next Generation Rotorcraft Capability” sur le cahier des charges de ce qui pourrait être le remplaçant de trois modèles d’hélicoptères européens à l’horizon 2035-2040 : AgustaWestland AW101 Merlin, Airbus Helicopters Caracal et NH Industries NH90 TTH Caïman. A l’heure du renouvellement des flottes, il est urgent pour les pays européens de mettre en place les moyens de le faire en coopération interarmées en procédant à l’harmonisation des besoins.

Air &Cosmos du 14 avril

Rafale : la montée en cadence de Dassault Aviation entraîne la chaîne des fournisseurs

L’augmentation de la cadence de production du Rafale se répercute sur la chaîne de ses 500 fournisseurs en France. Une vingtaine de sites de Thales sont notamment concernés. L’usine Thales de Bordeaux (Gironde) fournit le radar à balayage électronique, les sites de Gennevilliers (Hauts-de-Seine), de Brive (Corrèze) et de Laval (Mayenne), les équipements de radiocommunications et de navigation, celui d’Élancourt (Yvelines), le désignateur laser de cibles, celui d’Étrelles (Ille-et-Vilaine) des produits de microélectronique, détaille L’Usine Nouvelle, qui indique que Thales envisage de produire jusqu’à une cadence de 4,5 équipements par mois, contre 2,5 actuellement. Les autres sous-traitants du Rafale s’organisent également. Le groupe Rafaut, qui produit les emports, les éjecteurs et les réservoirs du Rafale à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), Valenton (Val-de-Marne) et Witry-lès-Reims (Marne), prévoit une cinquantaine d’embauches sur deux ans, dont la moitié pour le programme Rafale. La PME Ametra, dont l’usine à Angers (Maine-et-Loire) produit des équipements pour le radar et les commandes de vol du Rafale, connaît la même dynamique : « On a les ressources et les outillages pour monter à la cadence 3 rapidement. Il nous faudrait un an pour monter à la cadence 4», indique sa présidente, Anne-Charlotte Fredenucci.

L’Usine Nouvelle du 19 avril

Rafale : entrée dans le carnet de commandes du contrat pour les Emirats Arabes Unis

Dassault Aviation a annoncé ce mardi avoir reçu le premier acompte du contrat portant sur l’acquisition par les Émirats Arabes Unis de 80 Rafale. Signé le 3 décembre 2021 en présence du président de la République, Emmanuel Macron, et du Prince héritier d’Abu Dhabi, Cheikh Mohammed ben Zayed Al Nahyane, ce contrat, par son envergure exceptionnelle, « illustre la puissance du partenariat stratégique entre les Émirats Arabes Unis et la France », rappelle Dassault Aviation. Il témoigne également de « la relation historique » qui lie Dassault Aviation et l’armée de l’Air des Émirats Arabes Unis (United Arab Emirates Air Force & Air Defence – UAE AF & AD) depuis sa création. « Le Rafale démontre au travers de ses qualités opérationnelles évidentes et de son succès à l’export qu’il est aujourd’hui un véritable « game changer » sur la scène géopolitique mondiale et un outil incontesté au service de l’indépendance et de la souveraineté. Dassault Aviation est entièrement mobilisé pour soutenir les Émirats Arabes Unis dans leur puissance souveraine, leurs défis stratégiques et leur vision ambitieuse de l’avenir », a déclaré Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation.

Ensemble de la presse du 20 avril

Thales obtient la certification de type du système de drone Spy’Ranger 330

Thales a obtenu la certification de type du système Spy’Ranger 330, délivré par l’autorité technique de navigabilité de la Direction générale de l’armement (DGA). Le Spy’Ranger 330 équipe l’armée de Terre française au titre du programme SMDR (Système de Mini-Drones de Reconnaissance). Le certificat de type permet à l’armée de Terre de former et entraîner les opérateurs du SMDR et de mettre en œuvre le système en opérations extérieures (OPEX), sans autorisation de vol spécifique et de manière pérenne. « Le système de mini-drones Spy’Ranger 330 offre aux forces armées les technologies d’imagerie les plus innovantes disponibles sur le marché », indique Thales. Le Spy’Ranger 330 a été conçu, développé, industrialisé et produit pour le programme SMDR sous maîtrise d’ouvrage de la DGA, par la filière française des systèmes de drones légers de contact. La famille Spy’Ranger répond aux besoins des unités de contact et de renseignement, engagées sur des théâtres d’opérations extérieures. « Ces unités disposent ainsi d’une capacité d’appui au contact et de renseignement d’origine image combinant plusieurs éléments au sein d’un même système : un drone endurant et robuste, résistant aux environnements exigeants, une chaine image contribuant à la supériorité tactique, une liaison de données sécurisée et enfin, un système de contrôle/commande (C2) simple à opérer », explique Thales.

La Tribune et Zone-Bourse.com du 21 avril

La Russie affirme avoir réussi le premier tir d’essai de son missile de très longue portée Sarmat

L’armée russe a annoncé, mercredi 20 avril, le premier tir d’essai réussi du missile balistique intercontinental Sarmat, capable de porter une dizaine d’ogives nucléaires. Cette arme de nouvelle génération de très longue portée a été présentée comme « sans équivalent » par le président russe, Vladimir Poutine, qui a précisé que « seuls des assemblages, des composants et des pièces de fabrication nationale ont été utilisés pour la création du Sarmat ». Le Pentagone a indiqué que le tir effectué mercredi était un essai de « routine » et ne constituait « pas une menace » pour les Etats-Unis ni leurs alliés. Moscou a « convenablement informé » Washington de la réalisation de ce test, conformément à ses obligations relevant des traités sur le nucléaire, et il ne s’agissait donc pas d’une « surprise » pour le ministère américain de la Défense, a assuré son porte-parole, John Kirby.

Ensemble de la presse du 21 avril

EMPLOI

Airbus recherche des milliers de recrues

Les cadences de production étant reparties à la hausse, Airbus a déjà annoncé recruter quelques 2 000 salariés à temps plein en France cette année, ainsi que 1 500 intérimaires et 1 500 apprentis. Dans le détail, l’avionneur recrute 600 personnes pour la branche « avions commerciaux », essentiellement à Toulouse, 400 pour les hélicoptères à Marignane et au Bourget et plus de 500 pour la division « Defense & Space », à Elancourt et Toulouse. Mais face à la difficulté de trouver les bons profils, Airbus va devoir former lui-même. En outre l’annonce du lancement de sa licence spécialisée dans la cybersécurité en septembre prochain, et l’augmentation de 20% des effectifs de son lycée devenu une véritable institution sur le site de Saint-Eloi, Airbus a lancé la formation de 250 personnes en reconversion, dans le cadre des certificats de qualification professionnelle. Plus classiquement, Airbus propose également à ses salariés en intérims des contrats en CDI. Le directeur des Ressources Humaines d’Airbus en France, Mikaël Butterbach, se veut optimiste : « Il y a beaucoup d’interrogations sur l’impact de l’aéronautique sur l’environnement, mais la communication d’Airbus sur les moyens de parvenir à la neutralité carbone a eu un véritable effet, en offrant aux jeunes la perspective d’être les pionniers de l’aviation décarbonée ».

Les Echos du 15 avril

INDUSTRIE

ATR revoit son plan de vol à la hausse

L’avionneur toulousain boucle l’année avec 31 livraisons et 35 commandes, un rebond impressionnant. « Nous anticipons une croissance continue de notre activité ces prochaines années, avec une cinquantaine de livraisons prévues en 2024 » indique Stefano Bortoli, le PDG de l’avionneur. Leader mondial de l’aviation régionale avec 1 800 avions vendus depuis 1981, ATR a un modèle industriel bien rodé : le fuselage et l’arrière de l’appareil sont conçus par Leonardo à Pomigliano, près de Naples, les ailes sont fabriquées par Airbus Atlantic près de Bordeaux, le moteur Pratt et Whitney est canadien avec des hélices fabriquées dans le Lot par Ratier Figeac, la ligne d’assemblage, elle, est à Toulouse. Par ailleurs, le groupe ne relâche pas ses efforts sur le fret « C’est un énorme relai de croissance : nous estimons le marché de cette gamme d’appareils à 460 appareils sur les vingt prochaines années » indique Fabrice Vautier, directeur commercial. ATR travaille également à rendre ses avions compatibles avec des carburants durables issus de la biomasse. « L’objectif est de certifier un avion pouvant intégrer 100% de biocarburants en 2025 précise Stefano Bortoli. Le nouveau moteur, le PW127XT de Pratt&Whitney affiche une consommation inférieure de 3% et des coûts de maintenance 20% plus bas que la génération actuelle. Sur sa gamme d’avions passagers, les premières livraisons sont prévues dès novembre 2022.

Challenges du 13 avril

Y aura-t-il une pénurie d’avions électriques ?

Le fondateur de Green AeroLease, Charles Cabillic, dans une interview accordée à Aerobuzz.fr, fait un bilan de l’exploitation de la flotte de Velis Electro de Green AeroLease qui atteint bientôt la barre des 2 000 heures de vol et qui bénéficie d’une nouvelle génération de batteries. Charles Cabillic est convaincu que d’ici un an, Pipistrel, la société de production d’avions ultralégers, ne sera plus en mesure de faire face à la demande qui selon lui, va continuer à croitre en Europe et surtout exploser aux USA. Bien qu’il estime qu’une quarantaine de projets d’avions électriques de 4 à 19 places pourraient aboutir entre 2023 et 2026, pour lui Pipistrel sera encore seul, longtemps, sur le créneau. Nous sommes en train de faire l’inventaire de l’avancement réel de tous les constructeurs, en passant par Bye Aerospace, ZeroAvia, Aura Aero, Voltaero, etc. Force est de constater que tous ont sous-estimé le temps de certification et le temps d’industrialisation. » déclare le dirigeant. Il encourage les aéro-clubs français à se décider rapidement avant que le marché américain se mette à aspirer la production de Velis Electro.

Aerobuzz.fr du 14 avril

ATR : une politique de modernisation permanente

Dans le cadre d’une série d’articles consacrés aux avions de moins de 100 places, Aerobuzz rappelle qu’ATR poursuit sa politique de modernisation permanente sur ses ATR 42-600 (50 places) et ATR 72 (78 places). Le constructeur travaille à l’homologation de carburants 100% durables sur ses avions pour 2025. Dès à présent, une version améliorée, dont Air Corsica est le client de lancement, du moteur Pratt & Whitney Canada, le PW127XT, offre une réduction de la consommation de 3% et des coûts de maintenance de 20%. Une version à décollage court de l’ATR 42-600, l’ATR 42-600S, destinée aux petits aérodromes, verra ses essais en vol débuter ce printemps. La mise en service est attendue à la fin de 2024, trois ou quatre mois après la certification. Une version fret de l’ATR 72-600 a aussi été lancée. Livrée à Fedex depuis décembre 2020, elle devrait profiter d’une demande en croissance pour les vols cargo.

Aerobuzz du 19 avril

eVTOL : Thales noue un partenariat avec Eve UAM, filiale d’Embraer

Thales annonce un partenariat avec Eve UAM, filiale du constructeur aéronautique brésilien Embraer, afin de soutenir le développement de l’avion électrique à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) de la société au Brésil. Le partenariat stratégique prévoit une série d’études conjointes sur une période de douze mois, qui a débuté en janvier 2022, sur la faisabilité technique, économique et adaptable d’un avion à propulsion 100% électrique. « Thales contribuera également avec son expertise dans le développement de systèmes avioniques, électriques, de contrôle de vol, de navigation, de communication et de connectivité », précise le groupe. « Thales est activement engagé dans l’émergence de la mobilité aérienne urbaine. Nous sommes particulièrement fiers de franchir une nouvelle étape au Brésil, en rejoignant Eve dans un projet qui peut changer la donne pour la mobilité urbaine durable dans le monde entier », a déclaré Yannick Assouad, vice-présidente exécutive Avionique au sein de Thales. « Cette industrie est appelée à rester et apportera de nombreux avantages au pays, notamment en ce qui concerne l’environnement, grâce à l’utilisation d’énergies propres », a-t-elle ajouté.

La Tribune du 21 avril

Liebherr-Aerospace Toulouse : focus sur l’extension du site de Campsas

Les Echos consacrent un article à Liebherr-Aerospace Toulouse, fabricant de systèmes d’air d’avions et d’hélicoptères, qui va investir 20 M€ dans une « usine du futur » sur son site de Campsas (Tarn-et-Garonne). L’équipementier y fabriquera les échangeurs de chaleur des systèmes d’air, actuellement produits à Toulouse, en augmentant la capacité de 40%. Liebherr-Aerospace Toulouse accroît en effet la maintenance des échangeurs pour les compagnies aériennes. Composants clés des systèmes d’air, les échangeurs mélangent l’air chaud prélevé dans les réacteurs et l’air froid extérieur en abaissant la température et la pression. Liebherr-Aerospace en fabrique actuellement 10 000 par an pour la plupart des constructeurs d’avions et d’hélicoptères. Avec cette nouvelle chaîne, l’effectif du site de Campsas devrait passer de 200 à 350 salariés en 2025. Le futur bâtiment sera économe en énergie, et la fabrication davantage automatisée.

Les Echos du 21 avril

INNOVATION

Création de la chaire Aeroseal avec pour objectif la maîtrise du fonctionnement des systèmes d’étanchéité aéronautiques

L’Institut Pprime (une Unité propre de recherche du CNRS), Safran Aircraft Engines, Safran Transmission Systems et Cetim lancent la chaire industrielle Aeroseal, dédiée à la tribologie pour les étanchéités dynamiques des moteurs aéronautiques. Portée par des acteurs majeurs publics et privés de la recherche en aéronautique, la chaire Aeroseal, annoncée par Cetim le 14 avril, aura pour objectif l’approfondissement et la maîtrise du fonctionnement des systèmes d’étanchéité aéronautiques. Les travaux porteront sur la maîtrise de la durée de vie et sur la performance d’une étanchéité en termes de débit de fuite et de puissance dissipée. Pour cela, la chaire se concentre sur deux thématiques de recherche : l’usure et la dégradation des contacts, et les régimes spéciaux d’écoulement. Les résultats contribueront ainsi à l’amélioration de la compétitivité des moteurs aéronautiques, à la réduction de leurs émissions et au développement d’innovations dans ce domaine. Yves Desvallées, responsable des partenariats R&T chez Safran Aircraft Engines, déclare « Il y a effectivement une grande ambition sur le moteur du futur et sur l’avion du futur qu’on imagine aujourd’hui autour de 2035 (mise en service) ».

L’Usine Nouvelle du 15 avril

UKRAINE

Comment l’armée de l’Air et de l’Espace contribue au renforcement des capacités aériennes de l’OTAN à l’Est

Dès le début de la guerre en Ukraine, l’OTAN a entrepris de renforcer ses capacités sur son flanc Est, notamment sur les capacités aériennes. L’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE) française y contribue, effectuant des patrouilles de combat depuis la France. Les Rafale sont ravitaillés au-dessus de la Pologne afin d’effectuer des missions de police du ciel. Un Mirage 2000-D et quatre Mirage 2000-5 sont également mobilisés, ainsi que des C-160 Gabriel, une version de guerre électronique du transporteur tactique C-160 Transall, capable de récolter du renseignement d’origine électromagnétique (ROEM) et d’origine image (ROIM). L’AAE déploie aussi, entre autres, un avion léger de surveillance et de reconnaissance (ALSR) King Air 350, qui peut également collecter du ROEM et du ROIM.

Air & Cosmos du 20 avril

Les Occidentaux commencent à procurer des armes lourdes à l’Ukraine

Les pays occidentaux, longtemps réticents à fournir chars, hélicoptères et batteries antimissiles à l’Ukraine, ont changé de doctrine et commencé à livrer des armes lourdes, en quantités réduites. Le droit international autorise la vente de chars et d’avions à un pays en guerre sans que le pays donateur soit considéré comme belligérant. En outre, d’après Les Echos, « les analystes militaires commencent à estimer que Vladimir Poutine se considère comme d’ores et déjà en guerre avec les Occidentaux ». Les Tchèques, les Slovaques et les Polonais, ont fourni, il y a deux semaines, des chars T-72 et des batteries antimissiles S-300. Le Royaume-Uni a livré 120 blindés et des missiles antinavires Harpoon. Les Etats-Unis viennent de livrer un premier lot d’armes lourdes d’une valeur de 800 M$, en plus des milliers de missiles Javelin et Stinger, des drones et mitrailleuses livrés dès janvier. Les Pays-Bas ont annoncé la fourniture de blindés. L’Allemagne et la France restent quant à elles officiellement opposées à la fourniture d’armes lourdes à l’Ukraine.

Les Echos du 20 avril