Archives de catégorie : Newsletter N°47-Actu Aero

ESPACE

Télescope James Webb : les vérifications en orbite terminées pour l’instrument NIRSpec

Airbus a annoncé lundi que le spectrographe infrarouge NIRSpec (Near Infrared Spectrograph), un instrument clé du télescope spatial James Webb, a passé avec succès l’ensemble de ses tests fonctionnels en orbite, et se rapproche de la livraison de ses premiers résultats. L’équipe de mise en service de NIRSpec, comprenant des experts d’Airbus, a effectué les tests alors que le Webb se refroidit à des températures cryogéniques, ce qui lui permet de fonctionner sans perturbations infrarouges qui pourraient affecter ses observations. Le télescope s’approche de sa température opérationnelle d’environ -235 °C (38 K), et la réussite des tests constitue une étape cruciale dans la mise en service de NIRSpec. Depuis le lancement de James Webb, les membres de l’équipe des sites Airbus à Munich et Friedrichshafen surveillent en permanence son refroidissement depuis le centre des opérations de la mission au Space Telescope Science Institute de Baltimore (Maryland). La prochaine phase de mise en service, qui durera deux mois, doit notamment comprendre des tests de performance. Airbus souligne que NIRSpec est si précis qu’il pourrait détecter une allumette en combustion sur la Lune. Ce niveau de détail sans précédent fait du télescope James Webb une « machine à remonter le temps », qui doit permettre de voir comment les premières galaxies se sont formées. « Le télescope Webb marquera un tournant dans la façon dont nous voyons notre Univers », a déclaré Jean-Marc Nasr, Président d’Airbus Defence and Space et Executive vice-President d’Airbus Space Systems. « Nos contributions aux instruments NIRSpec et MIRI représentent le sommet de la technologie de l’astronomie moderne. Chez Airbus, nous apporterons notre expérience inégalée et serons un partenaire clé dans les futures découvertes de la mission Webb ».

La Tribune du 10 mai

AVIATION COMMERCIALE

Les chiffres du 1er trimestre supérieurs aux prévisions pour Air-France-KLM

Air France-KLM a enregistré un bénéfice au 1er trimestre supérieur à ses propres prévisions, soit 221 M€ par rapport à la perte de 628 M€ enregistrée l’année dernière pour la même période. Le directeur général d’Air-France-KLM, Benjamin Smith, confirme : « La reprise est là. Nous avons vu apparaître une nouvelle catégorie de passagers loisirs voyageant en business class qui compense en partie les voyageurs d’affaires qui ne sont pas tous revenus ». Le groupe, qui souhaite en outre rembourser les aides versées par la France et les Pays-Bas pour faire face à l’impact de la pandémie, a annoncé travailler sur des mesures de renforcement du capital comme une augmentation de capital ou l’émission d’instruments de quasi-fonds propres pour y parvenir. Air-France-KLM a annoncé en février prévoir de lever jusqu’à 4 Md€ afin de rembourser ces aides. « Des progrès ont été réalisés pour refinancer jusqu’à 500 M€ d’actifs d’Air France », a précisé Benjamin Smith. Transavia bénéficie également de l’augmentation de la demande pour les vols loisirs. La compagnie low-cost du groupe a quintuplé ses capacités et sextuplé son trafic par rapport au 1er trimestre 2021.

Ensemble de la presse du 6 mai

French bee se renforce sur le marché américain

La low-cost French bee (groupe Dubreuil) consolide sa desserte du marché américain. Le 30 avril, elle a débuté l’exploitation d’une nouvelle ligne Orly-Los Angeles, exploitée jusqu’à six vols par semaine en A350-1000. A partir de décembre 2022, French bee entend s’élancer vers Miami. « Pour être crédible sur le marché américain, il nous faut consolider notre desserte par de nouvelles liaisons majeures », explique Jean-Paul Dubreuil, président du groupe Dubreuil Aéro. En 2019, selon les chiffres d’Atout France (Agence de développement touristique de la France), avant la pandémie de Covid-19, 4,7 millions de touristes américains sont venus en France. Il s’agissait du premier marché émetteur long-courrier pour la France.

Air & Cosmos du 9 mai

Au premier trimestre, Air France-KLM affiche de meilleurs résultats financiers que Lufthansa et IAG

La Tribune analyse les ressorts des excellents résultats financiers annoncés par Air France-KLM au 1er trimestre, avec un bénéfice supérieur à ses propres prévisions, à 221 M€. Le groupe français réalise le meilleur début d’année parmi les grands groupes traditionnels européens, devant Lufthansa et IAG, notamment. Air France-KLM a su profiter de la forte demande pour les vacances de printemps et pour l’été prochain avec des niveaux de réservations redevenus proches de ceux d’avant la pandémie. Le groupe a fait preuve d’une forte agilité sur son réseau, s’accommodant de la fermeture prolongée de l’Asie pour déployer ses capacités sur d’autres destinations. Air France a largement renforcé sa desserte vers les territoires français d’Outre-Mer dès 2021, notamment au départ de Roissy comme l’a rappelé Ben Smith, directeur général du groupe, lors de la présentation des résultats. Air France-KLM a aussi obtenu de bons résultats pour l’Afrique, marché résilient pendant la crise, et a su se montrer performant sur le marché de l’Amérique du Sud.

La Tribune du 10 mai

Air France monte en gamme sur les vols long-courriers

Air France a présenté ce mardi une nouvelle configuration de ses Boeing 777-300 ER avec une nouvelle classe affaires, une nouvelle classe économique et une classe « premium economy » qui va doubler de taille. « Les premium economy ont tendance à augmenter, nous le voyons sur toutes les compagnies. C’est un mix entre des voyageurs business qui pouvaient voyager en classe affaires et qui changent de classe, et de passagers en économie qui cherchent un peu plus de confort », explique Anne Rigail, directrice générale d’Air France. Avec cette rénovation, Air France introduit un nouveau fauteuil Cirrus développé par Safran, évolution de celui déjà présent sur ses cabines Best. Un nouveau siège Recaro (un Recaro « recliner » inclinable à 124° comme sur A350) arrive aussi, en classe économique. Anne Rigail a par ailleurs confirmé son ambition de continuer à investir 1 Md€ par an pour le renouvellement de la flotte avec l’arrivée des Airbus A220 et A350.

La Tribune du 11 mai

ENVIRONNEMENT

Air France parvient à réduire de 50% les émissions de CO2 sur deux vols

Le 13 avril dernier Air France lançait « Air France ACT », un programme présentant sa nouvelle trajectoire de décarbonation visant -30% d’émissions de CO2 par passager-kilomètre d’ici 2030 par rapport à 2019, soit -12% d’émissions totales. Air France a mis en œuvre un ensemble d’actions environnementales sur deux vols au départ de Paris-Charles-de-Gaulle, à destination de Montréal le 3 mai en Airbus A350, et à destination de Lisbonne le 4 mai en Airbus A220. Sur ces deux vols, en conjuguant de nombreuses initiatives environnementales, Air France est parvenu à réduire de 50% les émissions de CO2. En amont du vol, Air France a développé une communication invitant les passagers à limiter le volume et le poids des bagages emportés, à présélectionner leur repas pour ne charger que les produits nécessaires, et dans les salons, Air France a proposé une offre de restauration plus durable, locale et de saison, avec une utilisation de matériaux éco-responsables. Au sol, la compagnie a aussi effectué toutes ses opérations en 100% électrique. Pour ces vols, Air France a donc utilisé l’Airbus A350 et l’Airbus A220, des avions de nouvelle génération qui émettent jusqu’à 25% de CO2 en moins par rapport aux avions plus anciens. Par ailleurs, la compagnie française a utilisé du SAF (carburant d’aviation durable) produit par TotalEnergies, à hauteur de 16% vers Montréal et de 30% vers Lisbonne. Les pilotes ont aussi appliqué les techniques « d’éco-pilotage » (un seul moteur mis en route au roulage, utilisation des innovations embarquées pour l’optimisation tactique des trajectoires, optimisation de la montée et de la descente). L’ensemble du projet s’inscrit dans le cadre du « Skyteam sustainable flight challenge », une initiative visant à stimuler et encourager l’innovation en invitant les compagnies membres de l’alliance à réaliser des vols les plus éco-responsables possibles du 1er au 14 mai 2022.

Air & Cosmos et Aerobuzz.fr du 6 mai 2022

Bonnes positions de Dassault Aviation et Thales dans le classement « Europe’s Climate Leaders »

Les entreprises listées par le Financial Times dans sa seconde édition du « Europe’s Climate Leaders » sont celles qui ont réalisé la plus grande réduction de l’intensité de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) sur une période de cinq ans 2015-2020. Parmi elles, Dassault Aviation se retrouve à la 3ème place et Thales à la 5ème, avec une réduction de l’intensité des émissions de base de 10,3% et 7,4% respectivement, soit une réduction totale des émissions de 20,6% (78 453 tonnes) et 17,9% (196 000 tonnes). La première place est accordée au groupe de défense britannique BAE Systems, la 2ème à QinetiQ Group et la 4ème à Rolls-Royce. Le quotidien précise que si les entreprises figurant dans cette liste des leaders européens du climat vont toutes dans la bonne direction, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour parvenir à des objectifs de neutralité carbone.

Financial Times du 5 mai

Bientôt un démonstrateur pour l’avion à hydrogène d’Airbus

Associé à CFM International, Airbus va équiper un A380 de démonstration pour tester un moteur à hydrogène. L’appareil sera doté de quatre réservoirs d’hydrogène liquide en position caudale, ainsi que d’un moteur à combustion d’hydrogène monté le long du fuselage arrière. Le système de distribution d’hydrogène liquide pourra ainsi alimenter un système de conditionnement dans lequel l’hydrogène liquide se transformera en gaz avant d’être introduit dans le moteur où il sera brûlé pour la propulsion. Les premiers essais sont d’abord prévus au sol en 2023, puis en vol dans les cinq ans. Airbus a signé, en février dernier, un accord de partenariat avec CFM International, société commune à 50/50 entre General Electric (GE) et Safran Aircraft Engines, qui développera le moteur à combustion à hydrogène et le préparera pour les essais. Plus précisément, la société modifiera la chambre de combustion, le système de carburant et le système de contrôle du turboréacteur pour qu’il fonctionne à l’hydrogène.

Les Echos du 11 mai

Le projet FlyZero présente trois pistes pour l’avion à hydrogène

Les Echos consacrent un dossier au développement de l’hydrogène dans les nouvelles mobilités. Le projet FlyZero, conduit par l’Aerospace Technology Institute et soutenu par le gouvernement britannique, a développé trois concepts d’avions qui illustrent le potentiel de l’hydrogène liquide dans l’objectif zéro émission de l’aérien : un concept d’avion régional (75 passagers, rayon d’action de 1 500 km), l’étude prenant comme référence l’ATR72-600 ; un concept d’avion à fuselage étroit (180 passagers, rayon d’action de 4 400 km), avec pour référence l’A320neo ; et un concept d’avion de taille moyenne (279 passagers, rayon d’action de 10 000 km), avec pour référence le B767-200ER. Le segment de marché des avions régionaux est considéré comme la porte d’entrée pour un premier avion à hydrogène, faisable d’ici à 2026 selon l’étude.

Les Echos du 11 mai

INTERNATIONAL

Textron Aviation livre son premier Cessna SkyCourier

Textron Aviation a annoncé le 9 mai la première livraison du Cessna SkyCourier à la société de logistique mondiale FedEx Express. Il s’agit du premier des 50 avions-cargo que FedEx Express a commandés en tant que client de lancement du Cessna SkyCourier. L’appareil a obtenu la certification de type de la Federal Aviation Administration (FAA) en mars 2022. En plus de la commande initiale de la flotte, FedEx Express dispose d’options pour 50 autres SkyCourier. Le Cessna SkyCourier est propulsé par deux turbopropulseurs Pratt & Whitney PT6A-65SC. Il possède une vitesse de croisière maximale de plus de 200 ktas (370,4 km/h) et une autonomie maximale de 900 nautiques (1 666,8 km). La version cargo peut contenir jusqu’à trois conteneurs d’expédition LD3 avec une capacité de charge utile de 2,7 t.

Air & Cosmos du 11 mai

DEFENSE

Le ministère des Armées passe une nouvelle commande de 21 nacelles Talios à Thales

Le ministère des Armées a annoncé dans un communiqué avoir commandé 21 nacelles optroniques multifonctions, Talios, fabriquées par Thales. Elles équipent d’ores et déjà les Rafale F3-R de l’armée de l’Air et de l’Espace, ainsi que les flottilles Rafale de la Marine nationale. Cette nouvelle commande, d’un montant de 100 M€, permet d’augmenter le nombre de nacelles de dernière génération pour les Rafale et de dépasser ainsi les objectifs initiaux de la Loi de programmation militaire (LPM) 2019-2025. Equipé de cette nacelle, le Rafale couvre l’ensemble du spectre des missions de renseignement, d’acquisition, de poursuite et de désignation de cibles, en fournissant des images dans le domaine visible comme dans le domaine infrarouge. Il dispose également de nouvelles capacités de suivi de cibles fixes ou mobiles plus performantes, d’une capacité de détection automatique des cibles mobiles ainsi que d’une nouvelle interface homme/machine. 30 nacelles sur les 46 déjà commandées ont déjà été livrées et les 16 restantes seront livrées d’ici 2023. Les 21 nouvelles nacelles seront livrées en 2024 et 2025.

Mer et Marine du 6 mai

NATO Tiger Meet 2022

Le NATO Tiger Meet 2022 a été lancé en Grèce, sur la base Araxos, lundi 9 mai. Cet exercice annuel est organisé par l’Association des Tigres de l’OTAN, qui regroupe des unités de différentes armées de l’Air membres de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord, dans le but de favoriser le partage d’expérience, d’améliorer l’inter-opérabilité et de renforcer la solidarité. Il regroupe un très grand nombre d’appareils de différents types et nationalités et doit durer deux semaines. Sept Rafale français de l’escadron de chasse (EC) 3/30 « Lorraine » et 1/30 « Côte d’argent » sont notamment arrivés sur la base grecque.

Air & Cosmos du 10 mai

Florence Parly à la tête du ministère des Armées : « un cycle s’achève »

Le Figaro recueille les propos de Florence Parly, ministre des Armées, qui prépare son départ après cinq années à la tête de son ministère. « Un cycle s’achève », confie-t-elle. À la tête des armées, elle a veillé à reconstruire et préparer les forces : pour la première fois, la loi de programmation militaire (LPM) a été respectée « à la lettre », se félicite-t-elle, avec une augmentation régulière du budget, passé de 34,2 Md€ en 2018 à 41 Md€ en 2022. En cinq ans, le monde semble avoir changé de face, avec le retour de la guerre en Europe et l’accroissement des tensions internationales : « Nous n’avons pas été surpris par ce qui s’est passé. Nous avons été surpris par la vitesse avec laquelle certaines évolutions se sont produites. Que ce soit dans l’espace, le cyber, la guerre en Europe… On avait identifié le retour des puissances, les logiques de confrontations qui pourraient ramener la guerre. On ne pensait pas que ce serait en février 2022 », souligne la ministre. « Il y a eu une forme de désinhibition des États qui a accompagné le délitement du multilatéralisme », estime-t-elle.

Le Figaro du 12 mai