Archives de catégorie : Newsletter N°49-Actu aéro

AVIATION COMMERCIALE

Air France-KLM va partiellement céder sa filiale en charge des moteurs de rechange pour 500 M€

Air France-KLM va céder au fonds d’investissement Apollo une partie de la filiale d’Air France propriétaire des moteurs de rechange. Afin de continuer à réduire son endettement et de rembourser une partie des aides d’Etat, les 500 M€ récoltés iront ainsi au remboursement partiel des obligations perpétuelles de l’Etat français. Cette transaction s’apparente aux opérations de « sale & lease back » dont le principe est toujours le même : la compagnie aérienne, qui a généralement obtenu un rabais substantiel sur le prix officiel de l’avion et des moteurs, peut ensuite les revendre avec une légère marge, à des loueurs d’avions et des investisseurs, qui n’ont pas la possibilité d’obtenir les mêmes ristournes auprès des avionneurs et des motoristes. Ces derniers peuvent ainsi acquérir des actifs à moindres coûts, qui vont leur rapporter des loyers ou des dividendes. C’est pour se désendetter et retrouver des marges de manœuvre que le groupe travaille sur une opération de recapitalisation qui devrait lui permettre de lever quelque 4 Md€ à travers une émission d’actions et d’obligations. Une annonce officielle pourrait intervenir autour de l’assemblée générale du 24 mai. Le transporteur prend bien soin d’indiquer qu’il n’y aura aucune conséquence sociale ou opérationnelle. « Il n’y aura pas de changement dans la manière d’utiliser les moteurs de rechange, ni d’impact sur les contrats d’employés d’Air France ou d’Air France-KLM », relate le communique de la société.

Ensemble de la presse du 23 mai

Air France-KLM lance une augmentation de capital de 2,26 Md€

Air France-KLM annonce le lancement d’une nouvelle augmentation de capital de 2,26 Md€. Les Etats français et néerlandais, qui possèdent respectivement 28,6% et 9,3% du capital du groupe, souscriront à cette opération afin de maintenir leur participation à leur niveau actuel, tandis que les deux autres principaux actionnaires, les compagnies chinoise China Eastern et américaine Delta Air Lines, verront leur participation diminuer au profit de CMA CGM, qui investira jusqu’à 400 M€. L’État français restera le premier détenteur de parts avec 28,6% du capital, l’État néerlandais suivant avec 9,3%. CMA CGM détiendra 9% du capital, China Eastern passera de 9,6% à 4,7%, et Delta Airlines de 5,8% à 2,9%. L’objectif de cette recapitalisation est notamment de continuer à rembourser l’aide apportée par l’État français suite à la crise de la Covid-19. « La liquidité financière très importante dont dispose la société (10,8 Md€ au 31 mars 2022) dans un contexte opérationnel mieux orienté doit permettre de poursuivre le remboursement des aides d’Etat au cours des prochains trimestres », indique Air France-KLM. 1,7 Md€ des capitaux levés lors de cette augmentation de capital sera utilisé pour rembourser l’Etat français, tandis que « le solde viendra réduire l’endettement net » de l’entreprise. « L’opération que nous lançons aujourd’hui vient concrétiser le travail que nous menons depuis plusieurs mois pour consolider notre bilan et renforcer notre autonomie financière. Elle contribuera également à permettre à la société de retrouver ses marges de manœuvre stratégiques », déclare Benjamin Smith, le directeur général d’Air France-KLM.

Ensemble de la presse du 24 mai

Air France-KLM se positionne sur un marché en pleine transformation

Lors de l’assemblée générale 2022, qui s’est tenue le 24 mai, Anne-Marie Couderc, présidente d’Air France-KLM, a souligné que les objectifs posés un an auparavant, « amorcer le remboursement des aides d’état, conclure une alliance stratégique majeure pour le groupe, trouver de nouveaux moyens de financement et lancer une nouvelle opération de recapitalisation » sont aujourd’hui remplis. Benjamin Smith, directeur général du groupe, a exposé sa feuille de route stratégique afin de poursuivre la transformation du groupe, qui vise à renforcer le leadership en matière de compétitivité et de durabilité. « Nous voulons saisir toute opportunité dans un secteur aérien en transformation », a-t-il déclaré. L’assainissement de la structure financière permet à Air France-KLM de mener à bien ses investissements d’avenir, décidés dans le cadre de son plan de transformation lancé en 2019. Le renouvellement de sa flotte aidera la compagnie à atteindre son objectif de réduction de 30% des émissions de CO2 par passager d’ici à 2030. Le groupe a prévu d’investir 1 Md€ par an d’ici à 2025, pour acheter des avions de dernière génération. La modernisation de la flotte concerne aussi les filiales. Fin 2021, Air France-KLM a commandé 160 A320neo, qui seront répartis au sein de Transavia France, Transavia Holland et KLM. « Ces investissements sont rentables. Air France-KLM rationalise sa flotte avec moins de marques et moins de types d’avions différents. Cela est source d’amélioration de l’efficacité économique, via la baisse des coûts de formation et d’exploitation, et de la facture carburant, ce qui est crucial dans un environnement de pétrole cher », estime Xavier Tytelman, PDG fondateur du cabinet Aviation NXT, cité par Le Figaro. Air France-KLM accélère aussi dans le fret aérien, avec l’arrivée d’A350 cargos modernes. « Ce positionnement est fondamental : le fret aérien, qui ne représente encore que 1% des échanges, mais 30% de leur valeur, devrait croître de 70% d’ici à la fin de cette décennie, grâce au dynamisme de l’e-commerce », analyse Xavier Tytelman.

La Tribune, Le Figaro et Les Echos du 25 mai

ESPACE

Le Starliner a réussi son amarrage à la station spatiale internationale pour la 1ère fois

Ce 1er amarrage à la station spatiale internationale, ce vendredi 20 mai, est un succès pour Boeing, qui doit à l’avenir transporter des astronautes pour la Nasa. Les astronautes à bord de l’ISS, et la salle de contrôle à Houston, ont surveillé de près l’approche de la capsule minutieusement chorégraphiée à 400 km de la surface. Le véhicule s’est doucement approché, jusqu’au contact de la station, filant à 28 000 km/h. L’écoutille de la capsule n’a été ouverte que le samedi 21 mai, avant de préparer son retour avec un atterrissage sous parachutes au Nouveau-Mexique le 25 mai. Le Starliner devient ainsi le quatrième type de véhicules capables d’assurer la relève des équipages de l’ISS. Le vol de qualification Boe-CFT (Boeing Crew Flight Test) devrait suivre à l’automne, avec trois astronautes américains.

Aviation Week et Air & Cosmos du 23 mai

La révolution des satellites reprogrammables

Alors que les méga-constellations monopolisent l’attention et la majorité des lancements spatiaux, une révolution est à l’œuvre sur le marché des satellites géostationnaires. Auparavant réalisés sur mesure pour un marché, avec des fréquences et des couvertures clairement définis à l’avance, arrivent désormais des satellites adaptables, produits en série et dont les caractéristiques finales peuvent être programmées en vol pour s’adapter aux besoins, parfois en temps réel. Ces satellites ayant une durée de vie de plusieurs années, il fallait prévoir très tôt l’évolution du besoin en canaux afin d’être le mieux placé pour répondre à une demande qui bien souvent n’existait pas encore. L’évolution des technologies a progressivement permis d’assouplir les contraintes et, dans le même temps, des antennes mobiles ont rendu possible la modification en vol d’une partie des zones de couverture. Leur durée de vie est progressivement passée de 8 à 12 puis 16 ans. La numérisation totale des charges utiles à bord des satellites et l’apparition de nouveaux processeurs de plus en plus puissants sont venues renforcer la panoplie technologique à la disposition des fabricants. Il est devenu possible d’ajuster le niveau de puissance et la largeur de la bande passante de chaque signal sur simple instruction du sol. Le premier satellite à intégrer toutes ces avancées en même temps, Eutelsat Quantum, a été développé par Airbus avec le soutien de l’Agence spatiale européenne. Il a été mis sur orbite en juillet dernier. Aujourd’hui, les engins entièrement programmables représentent 80% des nouveaux contrats géostationnaires. Airbus, avec OneSat, et Thales Alenia Space, avec Space Inspire, se partagent le marché avec leurs gammes respectives.

L’Express du 20 mai

Airbus : revue préliminaire réussie pour le satellite Copernicus CRISTAL

Airbus annonce que l’Agence spatiale européenne (ESA) a confirmé que la conception préliminaire du satellite destiné à la mission CRISTAL (Copernicus polaR Ice and Snow Topography ALtimeter), la mission de topographie altimétrique de la glace et de la neige polaires du programme Copernicus, répond à toutes les exigences du système. Ce satellite de 1,7 tonne disposera d’une mémoire embarquée pouvant stocker jusqu’à 4 térabits de données à la fois, fournissant aux scientifiques une mine d’informations au cours de ses 7,5 années de vie. Son lancement est prévu en 2027. « CRISTAL transportera un altimètre multifréquence avancé qui mesurera l’épaisseur des glaces de mer et l’élévation des calottes glaciaires, des indicateurs clés du changement climatique. L’altimètre de CRISTAL mesurera pour la première fois la couverture neigeuse des calottes glaciaires, ce qui améliorera considérablement la qualité des données par rapport à son prédécesseur CryoSat-2. Ces données soutiendront les opérations maritimes dans les océans polaires et contribueront à une meilleure compréhension des processus climatiques », explique Airbus.

La Tribune et Boursorama du 25 mai

La capsule Starliner de Boeing est revenue sur Terre

La nouvelle capsule Starliner de Boeing s’est posée au Nouveau-Mexique mercredi 25 mai, après son premier voyage sans équipage vers la Station spatiale internationale (ISS), concluant un vol d’essai crucial pour l’appareil. La capsule avait été mise en orbite le jeudi précédent, propulsée par un lanceur Atlas V fournie par United Launch Alliance, une joint-venture entre Boeing et Lockheed Martin. Son objectif principal a été atteint malgré le dysfonctionnement de quatre propulseurs en cours de route. Après cette mission, un deuxième vol de démonstration, avec cette fois des astronautes à bord, devra être effectué pour que le vaisseau obtienne l’homologation de la NASA. Boeing espère pouvoir le réaliser d’ici à la fin de l’année, puis démarrer les missions régulières vers l’ISS.

Ensemble de la presse du 27 mai

INTERNATIONAL

Norwegian Air Shuttle va acheter 50 B737 MAX

La low-cost Norwegian Air Shuttle va acheter 50 B737 MAX au terme d’un accord conclu avec Boeing, incluant une option sur 30 autres appareils du même type. Les 50 avions neufs seront livrés entre 2025 et 2028, a indiqué la compagnie. Cet achat comprend des dispositions visant à mettre fin à tous les litiges entre Norwegian Air Shuttle et Boeing, a déclaré lundi à Reuters le directeur général de la compagnie aérienne, Geir Karlsen. Le transporteur avait lancé des poursuites judiciaires contre le constructeur américain pour obtenir des dédommagements suite à des déboires rencontrés avec ses B737 MAX et ses long-courriers B787 Dreamliner.

Ensemble de la presse du 31 mai

INDUSTRIE

Airbus produira le système de ravitaillement du LMXT

Lockheed Martin et Airbus ont annoncé que l’avion ravitailleur LMXT sera équipé du système de ravitaillement d’Airbus. Le LMXT doit être la réponse de Lockheed Martin au futur projet KC-Y, qui doit permettre à l’Armée de l’Air américaine de détenir une flotte de ravitailleurs suffisante en attendant le lancement de son programme de ravitailleurs, probablement furtif. L’A330 MRTT a déjà démontré depuis longtemps ses capacités puisque la flotte cumule plus de 250 000 heures de vol au sein de sept armées de l’Air et du Multinational MRTT Fleet de l’OTAN. Airbus apportera toutefois quelques modifications puisque le LMXT devra emporter plus de carburant que l’A330 MRTT. Le 18 mai, Lockheed Martin et Airbus ont donc annoncé que le système de ravitaillement du LMXT sera produit par Airbus dans une usine spécialement construite dans l’Arkansas. Cette usine devrait probablement créer entre 60 et 100 emplois hautement qualifiés dans le secteur de l’aéronautique. Lockheed Martin insiste aussi sur le caractère américain du programme : certes il se base sur un avion de conception européenne mais les A330 seront produits dans l’usine américaine d’Airbus à Mobile en Alabama. Une fois construits, les A330 seront convoyés vers l’usine de Lockheed Martin de Marietta en Géorgie, pour y être transformés en avions de transport et ravitailleurs militaire. Le directeur du programme LMXT, Larry Gallogly, estimait récemment que la production prendra entre trois et quatre ans par appareil (soit approximativement 2 ans pour l’A330 et 18 à 24 mois pour la conversion en LMXT).

Ensemble de la presse du 20 mai

IAG confirme sa commande de 150 appareils Boeing 737 MAX

Le groupe IAG qui chapeaute British Airways, Iberia, Vueling, Aer Lingus et Level, a confirmé sa commande de 150 appareils Boeing 737 MAX. Lors de l’édition 2019 du Salon du Bourget, IAG avait annoncé une lettre d’intention pour 200 appareils, ses besoins sont donc revus à la baisse, pour une commande de 50 achats fermes et 100 en option. Le prix catalogue du contrat, 6,25 Md$ pour les 50 737 MAX, doit encore être approuvé par les actionnaires du groupe. Aucune indication n’a été donnée sur le calendrier de livraison des premiers appareils pour le moment. Les avions fermes se répartissent à égalité entre des 737-8-200 et des 737-10, soit 25 exemplaires de chaque. « Avec la sélection du 737-8-200 et du 737-10, IAG a investi dans un avenir durable et rentable, car les deux variantes réduiront considérablement les coûts d’exploitation et les émissions de CO2 », s’est félicité Stan Deal, PDG de Boeing Commercial, dans un communiqué. « Ces avions de dernière génération sont plus économes en carburant que ceux qu’ils remplaceront et sont conformes à notre engagement à atteindre zéro émission nette de carbone d’ici 2050 », poursuit Luis Gallego, directeur général d’IAG. La décision d’IAG aura logiquement des effets positifs pour le CFM Leap qui est en motorisation unique sur la famille Boeing 737 MAX.

Ensemble de la presse du 20 mai

Tikehau Ace Capital consolide le secteur aéronautique français

Depuis six mois, Tikehau Ace Capital a un rythme d’une opération par mois et s’impose comme le fer de lance du sauvetage de la filière aéronautique française. Après Rossi Aéro, le spécialiste de l’usinage en décembre 2021, et la pépite des circuits imprimés, Elvia, en janvier, le groupe a annoncé en février la reprise, avec Airbus et Safran, du fleuron de la métallurgie Aubert & Duval, avant de racheter le sous-traitant LMB Aerospace en mars et l’industriel drômois Crouzet en avril. « Depuis mi-2020, nous avons investis environ 300 M€. Nous devrions être à 450 M€ en fin d’année. » explique Marwan Lahoud, président de Tikehau Ace Capital. Fondé en 2000 sous le nom d’ACE Management, le groupe s’est imposé comme le plus grand fonds sectoriel d’Europe consacré à l’aéronautique, la Défense et la cybersécurité. Son rachat par Tikehau en 2018 a fait changer de dimension le champion français, la structure est même devenue le bras armé de l’Etat et des grands industriels du secteur pour sauvegarder la filière aéronautique durant la crise de la Covid-19. Le groupe avait été sélectionné en 2020 pour créer un nouveau fond, baptisé ACE Aero Partenaires, destiné à sauver les pépites stratégiques et consolider le secteur. Abondé par l’Etat et Tikehau, mais aussi par Airbus, Safran, Dassault Aviation, Thales et le Crédit Agricole, le fonds est déjà doté de 755 M€ alors que sa levée n’est pas encore bouclée. Le groupe a également créé un autre fonds, Brienne III, consacré à la cybersécurité et doté de 175 M€. « Tikehau Ace a permis d’éviter que des fleurons français soient rachetés par des acteurs étrangers pendant la crise » souligne Christophe Cador, PDG de Satys, spécialiste de la peinture d’avion, et président du Comité Aéro-PME du GIFAS. Tikehau a soutenu en mars le rapprochement de deux de ses participations, les industriels français Mecachrome et WeAre, dont le nouveau groupe s’impose désormais comme un nouveau poids lourd de la sous-traitance aéronautique et pourrait se rapprocher de Figeac Aero, dont Tikehau est entré au capital pour 26,6% en avril.

Challenges du 19 mai

JPB Système remporte le trophée de la transformation numérique 2022 de l’Usine Nouvelle

Pour la PME de mécanique, JPB Système, la crise de l’aéronautique a été l’opportunité d’une ambitieuse transformation digitale. L’Usine Nouvelle lui a décerné le prix de la transformation numérique dans le cadre des Trophées des Usines 2022. Longtemps, la principale question a été de trouver les moyens de répondre aux commandes de ses clients. Dans l’usine de Montereau-sur-le-Jard en Seine-et-Marne, grande de 130 salariés, le défi était de répondre à la croissance du secteur aéronautique, auquel l’entreprise livre des systèmes autofreinants de moteurs d’avion. Pour garantir la qualité des productions maison, récompensées par des prix comme celui de meilleur fournisseur de Safran, obtenu chaque année depuis 2011, JPB Système est devenue numérique et ambitionne d’être une vitrine de l’industrie 4.0. Le numérique est partout dans son usine. Les deux lignes de production sont automatisées et JPB a conçu des systèmes de communication entre les différents éléments de la chaîne. Sur un écran, les opérateurs peuvent en temps réel suivre la production et sa qualité. L’entreprise a développé une solution de suivi pour les autres industriels, un boitier qui capte les vibrations des machines et les transmet à sa plateforme informatique. Le numérique lui sert aussi à hybrider les pièces destinées à l’aéronautique. Le groupe a créé une startup industrielle, Keyprod, pour abriter ces développements, pour un total de 5 M€ investis. À côté de l’usine historique, va être construit un nouveau site de production qui accueillera les équipes de Keyprod et la recherche et développement de JPB Système.

L’Usine Nouvelle du 20 mai

L’Usine Nouvelle décerne son trophée de l’Usine de l’année 2022 à l’atelier d’usinage autonome de Safran Aircraft Engines au Creusot

Safran Aircraft Engines a investi 60 millions d’euros pour créer un atelier d’usinage autonome. Un défi technologique, mais aussi humain, réussi puisque l’Usine Nouvelle lui décerne le trophée de l’Usine de l’année 2022. Avec une transformation commencée dès 2014, c’est depuis janvier que 12 machines autonomes tournent six nuits sur sept pour une production ultra moderne, hébergée dans un bâtiment de 4 000 m2. Cette division produit dans cet atelier des disques de turbine basse pression, pièces critiques des moteurs d’avion. « Lors de son ouverture, en 1987, l’usine était déjà très automatisée pour l’époque. Mais il fallait impérativement procéder à sa modernisation durant les années 2010. L’enjeu était aussi d’être en mesure de rivaliser avec des productions ultra-compétitives du groupe à l’étranger, en Chine en particulier », explique Maxime Capon, le directeur du site. Un des défis a été de faire adhérer les collaborateurs à ce travail dans une usine autonome, grâce notamment à une refonte de l’organisation du travail. Les opérateurs travaillent du lundi au samedi, quatre jours par semaine dont deux matins et deux soirs, seulement deux samedis sur trois, avec cinq jours de repos toutes les trois semaines. Et les résultats sont là : « Avec ce travail de nuit assuré par les machines seules, nous avons gagné fortement en productivité et permis une hausse globale de la capacité du site de 23% », se félicite Maxime Capon. Le site, qui doit livrer 5 000 disques de turbine en 2025, contre 4 330 en 2019, va embaucher une centaine de personnes d’ici à 2025, portant l’effectif à 225 personnes.

L’Usine Nouvelle du 20 mai

Didier Kayat, directeur général de Daher, est l’invité du Podcast du Journal de l’Aviation

Dans un entretien avec le Journal de l’Aviation, Didier Kayat, directeur général de Daher, revient notamment sur les trois métiers du groupe, qui leur consacre trois tech-centers : à Toulouse autour des métiers de la logistique, à Nantes sur les matériaux composites du futur, et à Tarbes, prochainement, sur les métiers de la construction d’avions, d’équipements et de systèmes aéronautiques. Développés pour chacun d’entre eux avec l’aide des régions où ils sont implantés, ils ont pour mission de répondre au double enjeu des montées en cadences chez Airbus (famille A320) et de la décarbonation de l’aviation. Par ailleurs, pour suivre la reprise de l’industrie, le groupe Daher, ambassadeur de la campagne L’AÉRO RECRUTE du GIFAS, devra recruter 800 personnes cette année. Didier Kayat évoque également la percée de Daher aux Etats-Unis, marché sur lequel il est déjà reconnu en tant qu’avionneur, et sur lequel il va implanter un modèle similaire à celui de la France, avec l’acquisition d’une usine de Triumph sur place, spécialisée dans l’assemblage d’aérostructure pour le compte de Boeing et de Gulfstream Aerospace. Enfin, il explique la remise à plat récente des finances du groupe, qui lui ont permis de rembourser son PGE 2 ans avant son échéance, et qui faciliteront le développement des récentes acquisitions.

Le Journal de l’Aviation du 20 mai

Bonnes perspectives pour les constructeurs d’avions d’affaires qui exposent à Genève au salon Ebace 2022

Pour les constructeurs d’avions d’affaires, qui se retrouvent à Genève du 23 au 25 mai, dans le cadre du salon Ebace 2022, les perspectives sont bonnes ; le marché s’est remis plus vite de la crise sanitaire que l’aviation commerciale. L’an dernier, 644 bizjets à réaction ont été livrés (+ 10,2% par rapport à 2020) et 527 turboprops, des avions à hélices (+ 19%), selon l’Association des constructeurs d’aviation générale (Gama). Le prix des avions d’occasion s’envole et la vente d’avions neufs redécolle, ce qui se traduit par une forte hausse des prises de commandes des avionneurs. Ces dernières ont rebondi de 47% tous types d’appareils confondus dans les quinze derniers mois. « Les prises de commandes sont reparties dès le 1er trimestre 2021. En plus de nos clients fidèles, nous avons aussi de nouveaux clients, qui ont vu le bénéfice de l’avion d’affaires pendant la crise sanitaire » explique Nicolas Chabbert, directeur avions du groupe français Daher, qui construit les turboprops TBM et Kodiak. Ces « bureaux volants » répondent aux impératifs de réduction de l’empreinte carbone. Plus légers, hyperconnectés, optimisés en matière de coûts d’exploitation, ils peuvent voler avec 50% de carburants durables d’aviation (SAF), mélangés au kérosène (100% dès que la réglementation aura évolué). Dassault Aviation, leader des jets haut de gamme et également exposant à Genève, propose une maquette d’une cabine aménagée à échelle 1 de son futur vaisseau amiral, le 10X. Ce jet à très long rayon d’action, qui marque une nouvelle montée en gamme de la famille Falcon, doit entrer en service fin 2025. Le groupe expose aussi, pour la première fois, un Falcon 6X, dont la campagne d’essais a commencé en février 2021. Enfin, Airbus élargit son offre avec une version affaires de l’A220. « Nous entrons par le haut sur le marché des grands jets d’affaires à très long rayon d’action », souligne Benoît Defforge, président d’Airbus Corporate Jets (ACJ). Les livraisons de nouveaux jets d’affaires devraient augmenter au cours de la période de cinq ans, devant totaliser 4 155 appareils de 2022 à 2026, d’une valeur de 103,2 Md€, à un taux de croissance annuel moyen de 4,4% par an.

Ensemble de la presse du 23 mai

Airbus prévoit 10 Md€ pour se prémunir contre les crises

Airbus constitue un fonds de 10 Md€ afin de se prémunir contre de futures crises et de se préparer à investir, le cas échéant, dans des avions de nouvelle génération, rapporte samedi le Financial Times, citant le directeur financier du groupe, Dominik Asam. « Je dirais que c’est une sorte de police d’assurance. Airbus doit être prêt au cas où un concurrent lancerait un nouveau programme ». Fort de ses bons résultats du 1er trimestre 2022, le groupe souhaitait être capable de faire face à des situations de crise exogènes, telles que la pandémie de coronavirus l’a été ces dernières années. Dominik Asam a ensuite ajouté que l’entreprise souhaitait également être en mesure d’envisager des acquisitions ou d’investir dans de nouveaux programmes de développement, bien que l’environnement actuel soit assez difficile pour les nouveaux programmes concernant les monocouloirs, la famille A320 étant déjà équipée de moteurs très efficaces. « Nous ne voyons pas d’avancée majeure dans l’efficacité énergétique du moteur au cours de cette décennie » explique finalement le directeur financier d’Airbus.

Financial Times du 23 mai

Airbus Helicopters veut faire voler le Racer d’ici la fin de l’année

Airbus Helicopters entend capitaliser sur le programme de démonstrateur Racer qui doit aussi être une démonstration de sa capacité de leader du monde de l’hélicoptère à fédérer 40 acteurs européens de 13 pays. Le démonstrateur Racer est la descendance du X3 qui avait déjà démontré la capacité d’un hélicoptère à aller beaucoup plus vite que les hélicoptères actuels. L’Airbus Racer vise un gain de 50%, pour assurer 220 nœuds. Le tout plus discrètement et plus écologiquement : Racer veut réduire de 20% la signature sonore, et la production de CO2 et de NOX. En éco-mode, l’Airbus Racer devrait aussi pouvoir n’utiliser qu’un seul moteur poussé à 90% de puissance, permettant d’offrir une vitesse de croisière de 180 nœuds. Malgré des retards, 90% des composants sont néanmoins livrés, permettant à Airbus Helicopters de commencer l’assemblage. Les Français sont bien représentés, Latécoère fournit le harnais électrique et Safran, les turbines Aneto (celles du NH90) et le circuit carburant. Les autres gros contributeurs sont italiens et roumains. Le groupe escompte toujours mettre en vol ce programme à 200 M€ d’ici la fin de l’année.

Air & Cosmos du 23 mai

Première apparition publique pour le Falcon 6X

Le Falcon 6X de Dassault Aviation est présenté en public pour la première fois au salon Ebace de l’aviation d’affaires à Genève, qui se tient du 23 au 25 mai. Les Echos soulignent l’optimisme général du secteur de l’aviation d’affaires, évoquant « un nouvel âge d’or ». Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, a souligné : « Notre entreprise se porte bien. A l’exception de la Chine, la dynamique reste bonne sur nos différents marchés, avec des opportunités prometteuses, notamment en Amérique du Nord et en Europe. Maintenant que le marché des avions d’occasion s’est tari, la demande profite aux avions neufs ». Toutes les étapes qui mènent à la certification ont été franchies avec succès par le Falcon 6X, indique Dassault Aviation. Dans la foulée du salon, l’appareil va partir pour une tournée d’endurance d’un mois à travers le monde, afin de tester la maturité de l’avion dans son utilisation quotidienne.

Les Echos et Aerobuzz du 24 mai

Jets d’affaires : Bombardier lance le Global 8000

Le canadien Bombardier vient d’annoncer, au salon Ebace de Genève, le lancement d’un nouveau jet d’affaires ultra-premium, le Global 8000. Basé sur le Global 7500, le Global 8000 pourra emporter jusqu’à 19 passagers et promet des performances accrues avec une distance franchissable de 8 000 nm (14 800 km), une vitesse de croisière normale à Mach 0,85 et une vitesse maximale à Mach 0,94. « Ce sera l’avion civil le plus rapide depuis Concorde », a affirmé Eric Martel, PDG de Bombardier. La mise en service est envisagée en 2025. C’est à cette date également que doit être livré le premier Falcon 10X, nouveau jet phare de Dassault Aviation, qui représente l’offensive de l’avionneur français sur segment de l’ultra-long rayon d’action. Le Falcon 10X sera doté de la plus vaste cabine du marché. Comme les autres Falcon, il pourra décoller de pistes courtes.

Challenges et Aerobuzz du 24 mai

La production de l’ACH130 Aston Martin continue

Airbus Corporate Helicopters (ACH) annonce s’engager à poursuivre la production de l’ACH130 Aston Martin Edition, version spéciale de l’ACH130 avec une gamme de designs intérieurs et extérieurs créés par le constructeur automobile britannique Aston Martin. Un peu plus de deux ans après son lancement, ACH a vendu 14 des 15 appareils couverts par son engagement de production initial. Aussi a-t-il décidé de s’engager à produire 15 autres exemplaires pour répondre à l’intérêt continu suscité par l’ACH130 Aston Martin Edition.

La Tribune du 24 mai

Tikehau ACE Capital entre au capital de BT2i Group

Tikehau ACE Capital a annoncé, vendredi 20 mai, avoir finalisé une prise de participation au sein du capital de BT2i (Business-Technology Innovation and Industrial) Group, entreprise spécialisée dans la production de pièces mécaniques pour des ensembles de grandes dimensions. Le montant n’a pas été dévoilé. « L’intervention était nécessaire car BT2i fournit plusieurs grands donneurs d’ordre de l’aéronautique », indique Marwan Lahoud, président de Tikehau ACE Capital, cité par L’Usine Nouvelle. Touchée par la crise liée à la pandémie de Covid-19, BT2i est stratégique pour ses clients, Dassault Aviation (pour ses Rafale et ses Falcon), Airbus (pour ses avions et ses hélicoptères), Safran et Daher. Elle est l’unique fournisseur sur certaines pièces, précise L’Usine Nouvelle. « L’objectif aujourd’hui est de regagner en attractivité et de nous donner cette chance d’écrire une nouvelle page de l’histoire du groupe », explique Fabrice Dumas, président de BT2i Group. L’amélioration de la performance industrielle des sites va représenter une priorité. « Il va falloir également s’atteler à mieux intégrer l’entreprise, c’est-à-dire à rationaliser et optimiser l’outil industriel, en valorisant notamment davantage le site tunisien », détaille Fabrice Dumas.

L’Usine Nouvelle du 25 mai

Salon Ebace : Airbus élargit son offre avec une version affaires de l’A220

Le salon Ebace, qui se tient du 23 au 25 mai à Genève, est l’occasion pour Airbus de mettre en avant la version jet d’affaires de l’A220, l’ACJ TwoTwenty, basé sur l’A220-100 et porté par Airbus Corporate Jets (ACJ), la division affaires de l’avionneur. C’est un « game changer », se félicite Benoît Defforge, président d’ACJ. Annoncé en 2020, l’ACJ TwoTwenty bénéficie des performances de la famille A220, tout en occupant le même espace de stationnement et en pouvant décoller des mêmes aéroports que les jets d’affaires concurrents. La famille A220 bénéficie « d’une empreinte sonore réduite de 50% par rapport aux avions de la génération précédente et jusqu’à 25% de consommation de carburant en moins », déclare Airbus. Le constructeur compte déjà dix A220 ACJ dans son carnet de commandes. Airbus ne souhaite pas une explosion de la demande, car il aurait des difficultés « à intégrer la production des A220 ACJ dans la chaîne d’assemblage des A220 version commerciale », précise Benoît Defforge.

Le Monde du 25 mai

Dassault Aviation lance le début de la production du Falcon 10X

La production des pièces du nouveau Falcon 10X à très long rayon d’action de Dassault Aviation est en cours, l’assemblage final du premier avion devant commencer l’année prochaine. La conception détaillée étant pratiquement achevée, la production et l’assemblage du biréacteur s’accélèrent sur les sites d’Europe et d’Amérique du Nord, notamment sur le nouveau site de fabrication intelligente Factory 4.0 de Seclin, dans le nord de la France. La certification et l’entrée en service sont prévues pour la fin 2025. Un nouveau hall de production à Biarritz est consacré à l’aile de l’avion, entièrement en composite. Une première aile est en cours d’assemblage final et sera placée dans un banc d’essai statique cet été. « Nous faisons d’excellents progrès dans la mise en production de ce nouvel avion, et les mois à venir verront un flux croissant de pièces, de sous-systèmes et de grandes structures dans nos installations du sud de la France », a déclaré Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, cité par Aerobuzz. « Avec l’aide des principaux fournisseurs mondiaux, le Falcon 10X sera l’avion le plus avancé et le plus performant de l’aviation d’affaires ».

Aerobuzz du 30 mai

A Angers, Meggitt va moderniser son usine

L’équipementier aéronautique Meggitt, groupe britannique spécialisé dans les composants et sous-systèmes de haute performance destinés aux marchés de l’aérospatiale et de la Défense, va moderniser, sur la commune d’Avrillé, près d’Angers (Maine-et-Loire), son usine fabriquant notamment des moteurs électriques pour avion. Cet investissement, estimé à 26 M€, doit accompagner un doublement de l’activité. Selon Aldev (Agence de développement économique d’Angers), qui a accompagné le projet dans sa recherche foncière et ses démarches de financement, le chantier doit démarrer au cours du premier semestre 2023 pour un transfert des équipes fin 2024 ou début 2025. Présent dans l’aviation civile et militaire, le groupe fournit les grands industriels de l’aéronautique dont Airbus, Dassault Aviation, Safran ou Embraer.

L’Usine Nouvelle du 30 mai

Titane : des solutions innovantes engagées par la filière aéronautique française

En vue de réduire sa dépendance à la filière d’approvisionnement en titane, le secteur aéronautique français a engagé plusieurs leviers complémentaires, tels que la diversification du sourcing, et le développement de nouvelles solutions innovantes. A Saint-Georges-de-Mons, en Auvergne, le groupe Eramet a lancé dès 2017 le site EcoTitanium, qui a pour mission de fabriquer des lingots de titane par recyclage. Un projet porté dès 2015 par trois actionnaires historiques : UKAD (co-entreprise d’Aubert & Duval et du kazakh UKTMP International), l’Etat français par l’intermédiaire de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), et le Crédit Agricole Centre France. L’acquisition d’Aubert & Duval par Airbus, Safran et Tikehau ACE Capital, programmée d’ici à la fin de l’année, est stratégique dans ce contexte : elle permettra aux acquéreurs, ainsi qu’aux autres clients d’Aubert & Duval, « de sécuriser leur approvisionnement stratégique et le développement de nouveaux matériaux destinés aux programmes d’avions et de moteurs civils et militaires, actuels et futurs ». Guillaume Faury, Président exécutif d’Airbus, estime en particulier que cette reprise pourrait permettre de « créer à moyen et long termes un leader européen compétitif face à la concurrence mondiale et de réduire le risque géopolitique d’approvisionnement ». La filière multiplie par ailleurs les initiatives technologiques destinées à réduire sa consommation de titane. A Toulouse, le projet Metallic advances for Aeronautics (MAMA) est porté par l’Institut de Recherche Technologique (IRT) Saint-Exupéry, Airbus, et Aubert & Duval, avec le concours des entreprises Mecaprec, Recaero et Opt’alm ainsi que du laboratoire Cirimat, de l’École Nationale d’Ingénieurs de Tarbes et de la société américaine Sciaky. L’objectif est de « réduire d’au moins 30% la matière première titane engagée en matriçage dans le cadre de la fabrication de pièces aéronautiques », explique Denis Descheemaeker, directeur général de l’IRT Saint-Exupéry.

Air & Cosmos du 27 mai

Chine : TCab Tech s’associe à Safran Electrical & Power pour les moteurs électriques de son eVTOL E20

Safran Electrical & Power, leader mondial des systèmes électriques aéronautiques, et TCab Tech, leader de la fabrication d’aéronefs électriques à décollage et atterrissage vertical (eVTOL) en Chine, annoncent la signature d’un accord de coopération pour équiper l’eVTOL 100% électrique E20 avec des moteurs électriques intelligents ENGINeUS. L’E20, développé par TCab Tech, est un eVTOL à cinq places, doté de 6 rotors, dédié au transport de passagers et capable de parcourir une distance maximale de 200 km, pour une vitesse de croisière de 260 km/h. Safran Electrical & Power fournira l’ensemble des 6 moteurs électriques intelligents ENGINeUS. La certification chinoise de cet appareil par la CAAC (Civil Aviation Administration of China) est attendue d’ici 2025. « En équipant cet eVTOL révolutionnaire conçu par TCab Tech de nos moteurs électriques ENGINeUS, Safran Electrical & Power participe à l’écriture d’une nouvelle page dans l’histoire de la mobilité aérienne urbaine. Ce projet combine des technologies innovantes, à faible empreinte carbone et un haut niveau de sécurité grâce à sa propulsion électrique distribuée », a déclaré Thierry Sieg, Directeur Ventes & Marketing chez Safran Electrical & Power.

Air & Cosmos et Zone-Bourse.com du 1er juin

ENVIRONNEMENT

Hydrogène : Airbus ouvre un site dédié à l’avion décarboné en Angleterre

Airbus installe, à Filton (Royaume-Uni), un centre de recherche baptisé ZEDC (Zero Emission Development Center), dédié aux technologies de l’hydrogène. Une des priorités de cette nouvelle unité sera de développer un système de carburant cryogénique à base d’hydrogène ne rejetant pas de gaz à effet de serre, nécessaire à la mise en service réussie de l’avion de transport de passagers ZEROe d’Airbus d’ici 2035. Le ZEDC bénéficiera de l’engagement récent du gouvernement britannique de garantir un financement de 685 M£ à l’Aerospace Technology Institute (ATI) au cours des trois prochaines années pour soutenir le développement de technologies aéronautiques sans carbone et à très faibles émissions. « L’établissement du ZEDC au Royaume-Uni élargit les capacités industrielles internes d’Airbus en matière de conception, de développement, de test et de fabrication de réservoirs d’hydrogène cryogénique et de systèmes connexes pour le projet ZEROe dans les quatre pays d’origine d’Airbus. Ce projet, associé à notre partenariat avec ATI, nous permettra de tirer parti de nos compétences respectives pour réaliser le potentiel de la technologie de l’hydrogène afin de soutenir la décarbonation de l’industrie aéronautique », souligne Sabine Klauke, Chief Technical Officer d’Airbus.

France 3 du 27 mai

La Région Occitanie lance un plan de 100 M€ pour l’avion décarboné

La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, s’est rendue ce mardi sur les sites d’ATR pour annoncer un plan de 100 M€ en faveur de l’avion décarboné. « Demain, nous aurons toujours besoin d’avions pour relier les habitants mais avec des avions plus vertueux, plus verts avec un impact environnemental modéré » a plaidé Carole Delga. ATR vient d’annoncer le lancement d’un futur avion consommant 20% de moins et 100% compatible avec les carburants durables. Le plan porté par la Région Occitanie comprendra 35 M€ destinés à construire, en métropole toulousaine, un technocampus hydrogène à l’horizon 2024, une plateforme technologique de 10 000 m2 réunissant de grands industriels comme Airbus, Safran, ATR et Liebherr Aerospace, aux côtés des chercheurs du CNRS, de l’Onera, ou l’Institut polytechnique. L’objectif sera le développement d’une motorisation à hydrogène pour l’aviation mais aussi pour les transports lourds comme les bus ou le ferroviaire. Le second volet du plan consiste en un appel à manifestations d’intérêt doté de 10 M€, centré sur le développement de carburants durables en lien avec l’industrie agroalimentaire régionale. 10 M€ sont par ailleurs fléchés sur la formation, car « l’avion vert va demander de nouvelles compétences aux avionneurs mais aussi à toutes les PME sous-traitantes qu’il faut aider pour former leurs salariés » a indiqué Carole Delga.

La Dépêche du Midi du 1er juin