Archives de catégorie : Newsletter N°46-Actu Aéro

ENVIRONNEMENT

Airbus à la recherche de composites performants pour l’avion à hydrogène

Pour la mobilité des futurs avions à hydrogène, des composites à haute performance deviendront indispensables notamment pour contenir et canaliser l’hydrogène liquide à très basse température. De nombreux constructeurs envisagent des moteurs pour l’aviation commerciale alimentés avec ce futur carburant. L’ancien directeur des lanceurs du CNES, Eric Dautriat, explique que « seulement neuf tonnes d’hydrogène liquéfié à -253°C seraient nécessaires pour obtenir la même énergie que 23 tonnes de kérosène à bord d’un A320. Le problème, c’est que l’hydrogène liquide occupe un volume quatre fois plus important que le kérosène. Autrement dit, quatre litres d’hydrogène liquide équivalent à un litre de kérosène standard ». Par ailleurs, manipuler l’hydrogène liquide n’est pas simple. Au sol, il faut le réceptionner, le stocker et le gérer en quantité puis définir un réseau spécifique de distribution et d’alimentation des avions. En étroite collaboration avec Airbus, le CETIM (Centre Technique des Industries Mécaniques) est en première ligne pour relever ce défi majeur. Lancé en octobre 2021, le centre d’ingénierie et d’essais sur les matériaux liés à l’hydrogène Hymeet (Hydrogen Material and Equipement Engineering and Testing Center) a été installé dans les Pays de la Loire. Le nouveau centre d’ingénierie, représentant un investissement de 11 M€ cette année, porté à 25 M€ sur quatre ans, cherche à dimensionner et à optimiser l’architecture des futurs réservoirs embarqués et des systèmes de distribution au sol et en vol. Pour atteindre cet objectif, Airbus a créé trois centres ZEDC (Zero Emission Development Center) à Nantes, à Brême (Allemagne) et en Espagne. Le but commun sera de développer les technologies de stockage et de distribution de l’hydrogène liquide. En plus des nombreuses exigences techniques, le défi est double pour Airbus : « Nous devrons proposer aux compagnies aériennes un avion et son environnement qui soit économiquement compétitif avec ces nouvelles technologies qui devront se montrer sûres et fiables à l’horizon 2035 », précise Loïc Buffet, Ingénieur chef de projet ZEDC Groupe Airbus.

Air & Cosmos du 2 mai

Recyclage des déchets d’avions : les nouveaux procédés de la startup Fairmat

Peu de solutions existent pour traiter les déchets composites à base de fibres de carbone issus de l’aéronautique, dont le volume en France est estimé à 2 500 tonnes à l’horizon 2025. Jusqu’à présent, ces déchets n’étaient ni valorisés, ni triés, mais enfouis ou incinérés. La startup française Fairmat, créée il y a un an, a mis au point un procédé technologique de recyclage vertueux permettant ainsi de donner une deuxième vie à ces matériaux à haute valeur ajoutée. Le carbone et la résine sont principalement traités à froid ce qui permet d’économiser 41 Kg d’émissions de CO2 par kilo de composites carbone recyclé. La startup vise une capacité de 5 000 tonnes de matériaux recyclés annuellement dans son premier site de production localisée à Bouguenais (44). Un accord de Recherche et Développement avec Dassault Aviation concernant une étude de faisabilité de la recyclabilité de ses sous-produits de fabrication devrait être annoncé prochainement par la société qui a déjà passé un partenariat avec Tarmac Aerosave, l’un des leaders européens dans le recyclage des avions en fin de vie. Elle espère également s’accorder avec Duqueine Group, spécialisé dans la conception et la fabrication de pièces et sous-ensembles en matériaux composites dans l’aéronautique, pour la collecte d’environ 15 tonnes de déchets par an, en particulier issus du détourage, ainsi que la matière « crue » utilisée dans la fabrication des A350.

BFM TV du 3 mai

ESPACE

Thales Alenia Space signe avec Arabsat pour un satellite basé sur sa plateforme Space Inspire

Thales Alenia Space et Arabsat ont annoncé la signature d’un contrat portant sur la fabrication d’ARABSAT-7A, un satellite « totalement flexible et reconfigurable en orbite », basé sur la plateforme Space Inspire de Thales Alenia Space. Le marché géostationnaire est un succès pour Thales Alenia Space, qui après avoir remporté cinq contrats de satellites en 2021, en a déjà récolté quatre au cours du 1er trimestre 2022, tous avec sa nouvelle plateforme reconfigurable Space Inspire. Cette plateforme permettra « la reconfiguration transparente des missions et services de télécommunication d’ARABSAT-7A, l’ajustement instantané en orbite à la demande de connectivité à large bande et la diffusion vidéo haute performance, tout en maximisant l’utilisation des ressources du satellite », ont indiqué les deux entreprises dans un communiqué de presse conjoint. Le premier opérateur satellite régional du Moyen-Orient espère développer ses activités et accélérer « sa transition des satellites géostationnaires traditionnels à répéteurs transparents aux satellites définis par logiciel hautement agiles et adaptables en orbite ». Depuis août 2020, Arabsat possède également un satellite de forte puissance en commande chez Airbus, le Badr 8, alias ARABSAT-7B, basé sur une plateforme Eurostar Neo, qui doit être lancé en 2023 vers une autre position géostationnaire.

Aerospatium du 3 mai

AVIATION COMMERCIALE

La compagnie aérienne French Bee étoffe son réseau

French Bee, la compagnie low-cost du groupe Dubreuil, dessert une nouvelle ligne, Los Angeles, au départ de Paris avec un A350 qui poursuit ensuite sa route vers Papeete. En décembre prochain, à la livraison de son deuxième A350-1000, elle ajoutera Miami à son catalogue, ce qui portera à quatre ses destinations aux États-Unis en plus de Punta Cana, La Réunion et Tahiti. « Nous sommes présents sur trois océans, cela peut paraître ambitieux pour une petite compagnie comme la nôtre », remarque Jean-Paul Dubreuil, patron du groupe vendéen du même nom. French Bee aura lors atteint l’objectif fixé par Jean-Paul Dubreuil à son lancement, en mai 2016, d’une flotte de six gros-porteurs long-courriers de nouvelle génération. Ils s’ajoutent aux 10 appareils de sa grande sœur Air Caraïbes, soit seize avions au total, à raison d’environ 348 M€ pour un A350-1000. La compagnie a été le premier acteur français à recevoir ce modèle : « il consomme 25% de kérosène de moins que les avions de sa catégorie. Quand le prix du carburant flambe, comme c’est le cas aujourd’hui, on ne peut que s’en féliciter. C’est ce qui en fait une compagnie résiliente », souligne Marc Rochet, directeur général d’Air Caraïbes et président de French Bee. Selon lui, l’été 2022 s’annonce excellent pour la compagnie. « La reprise est là. Nous revenons au niveau d’engagement de 2019 et nous le dépassons même sur certaines destinations ».

Ensemble de la presse du 2 mai 2022

INNOVATION

Daher se positionne idéalement pour répondre aux enjeux de l’avion de demain

Le groupe français Daher, expert reconnu du thermoplastique, présent dans le secteur des matériaux composites depuis plus de vingt ans, a su se différencier de ses concurrents par la mise en œuvre de composites thermoplastiques. Grâce au rachat de l’atelier thermoplastique d’Airbus en 2009, l’usine de Bouguenais, près de Nantes, est ainsi devenue la plus importante au monde dans sa catégorie. Fort de cette avance, le groupe se positionne donc idéalement pour adresser les besoins des avionneurs souhaitant augmenter les cadences de production des avions commerciaux et répondre aux enjeux de l’avion décarboné sur fond de ruptures technologiques. Dans le programme de Recherche et Développement d’Airbus Wing of Tomorrow, préfiguration de la voilure devant équiper le successeur de l’A320neo, Daher, présent dans le programme depuis 2018, en est le seul représentant français. Pour le projet Ecoprop débuté en 2021 et mené avec Airbus et Safran, le groupe travaille sur l’environnement moteur du futur NSA (New Single-Aisle), Daher peut notamment s’appuyer sur l’expertise acquise dans le cadre de la production de lots RSS (Rear Secondary Structure) pour les programmes A320ceo et neo. Daher pilote finalement le plus gros projet de recherche français actuel sur le thermoplastique depuis 2020, du nom de TRAMPOLINE 2 (TheRmoplAstic coMPosite for hOrizontal tall plaNE). Ce projet constitue une nouvelle rupture technologique, il s’agit d’introduire la soudure thermoplastique par induction, c’est-à-dire sans rivetage. Il en découlera à la fois un gain de masse, de l’ordre de 5 à 10%, et une réduction significative du temps d’assemblage des sous-ensembles. Le groupe Daher semble donc être bien positionné pour embarquer sur tout ou partie des nouveaux programmes développés par les avionneurs et motoristes civils à l’avenir.

Air & Cosmos du 2 mai

DEFENSE

La République d’Angola commande trois Airbus C295

La République d’Angola a passé une commande ferme de trois Airbus C295 destinés à effectuer des opérations multirôles. Deux appareils seront spécifiquement équipés pour la surveillance maritime et un pour les missions de transport. Les deux C295 configurés en tant qu’avions de surveillance maritime (MSA) seront équipés du système de mission FITS (Fully Integrated Tactical System) développé par Airbus, « ainsi que de capteurs de pointe », précise le groupe. Les trois avions seront dotés de la dernière version de la suite avionique Collins Aerospace Pro Line Fusion. Avec cette nouvelle commande, la Força Aérea Nacional de Angola devient le 38ème opérateur mondial de C295.

La Tribune et Air & Cosmos du 22 avril

Safran Helicopter Engines renouvelle un contrat avec l’Etat français

Safran Helicopter Engines et la Direction de la Maintenance Aéronautique (DMAé) ont renouvelé pour une durée de 10 ans le contrat pour le maintien en condition opérationnelle des 1 600 moteurs d’hélicoptères de l’État français. Ce contrat, signé en 2001, renouvelé une 1ère fois en 2011, et piloté depuis le site de Safran à Tarnos, est dénommé Saturne (Soutien avancé des turbines de l’Etat). Il assure la disponibilité et le MRO (maintenance, réparation et révision) des moteurs équipant les hélicoptères de l’Aviation légère de l’armée de Terre, l’armée de l’Air et de l’Espace, la Marine nationale, la Sécurité Civile, la Gendarmerie nationale, les Douanes et la DGA Essais en Vol. Avec ce nouveau Saturne, le périmètre des services va s’élargir avec une valorisation des données de fonctionnement des moteurs et la mise à disposition de services digitaux (ou numériques) qui simplifieront la gestion de la maintenance au quotidien. « Nous sommes engagés pour continuer d’assurer une disponibilité moteur de 100% en métropole, en outre-mer ou en opérations extérieures comme c’est le cas, sans discontinuer, depuis plus de 14 ans », déclare Franck Saudo, Président de Safran Helicopter Engines. Ce type de contrat s’applique à d’autres clients étatiques à l’export, comme la Royaume-Uni, l’Allemagne, le Danemark, la Norvège et le Portugal.

Air & Cosmos, Le Journal de l’Aviation et La Tribune du 26 avril

L’Allemagne doit confirmer l’achat d’une soixantaine de Chinook à Boeing

L’armée allemande doit mettre un terme à ce long feuilleton grâce à l’enveloppe d’investissements massifs pour la défense annoncée par le chancelier Olaf Scholz, et enfin choisir ses nouveaux hélicoptères lourds. Si la Bundeswehr n’a pas confirmé l’information lundi, les parlementaires allemands s’attendent au dépôt imminent d’une proposition de contrat avec Washington pour l’achat de 60 hélicoptères Chinook de Boeing, selon une information du quotidien Bild. La facture devrait atteindre quelque 5 Md€, maintenance comprise, pour des appareils à livrer à partir de 2026. Depuis 2017, l’Allemagne étudie le renouvellement de sa flotte de quelque 70 hélicoptères lourds CH-53 Sea Stallion. Certains de ces appareils auront bientôt 50 ans d’âge, les premières livraisons datant de 1973. Le 25 mars dernier, Airbus Helicopters avait signé un accord avec Boeing pour participer à la compétition et s’occuper de la maintenance de l’appareil.

Les Echos du 26 avril

La France étudie la vente de quatre Rafale Marine d’occasion au profit de l’Inde

La France réfléchit à la vente de quatre Rafale Marine d’occasion en Inde. Dans ce pays, Dassault Aviation participe actuellement à deux appels d’offres, l’un pour l’armée de l’Air (114 appareils), l’autre pour la Marine (jusqu’à 57 appareils en plusieurs tranches). La marine indienne doit notamment armer son 1er porte-avions « Made in India », l’INS Vikrant, qui doit être mis en service en 2023. Selon des sources concordantes, la vente de quatre Rafale Marine d’occasion au standard F3R est de nature à donner un avantage concurrentiel à la France face aux Américains dans le cadre de l’appel d’offres indien en vue d’équiper l’INS Vikrant. Ces quatre appareils, récemment modernisés, pourraient effectivement être rapidement mis en service sur le porte-avions indien. Bien adapté à la configuration en termes de gabarit : le Rafale Marine peut notamment utiliser facilement les ascenseurs de l’INS Vikrant. La vente de Rafale d’occasion pose néanmoins un certain nombre de problèmes aux armées, qui restent insuffisamment dotés en termes de capacités. C’est notamment le cas avec le Rafale dans l’armée de l’Air, qui peine à remplir toutes les missions dans un contexte géopolitique conflictuel. Par ailleurs, la possible vente de Rafale Marine d’occasion à l’Inde (10% du parc de la Marine nationale) associé à un contrat de 26 appareils (dont les 4 appareils d’occasion) pourrait finalement lancer le calendrier de renouvellement de la flotte de la Marine. « Toutes les pistes doivent donc être étudiées, y compris celles consistant à intégrer dans les commandes publiques à destination de nos armées un quota prévisible destiné à l’exportation, ainsi que le pratiqueraient les Italiens », soulignent les députés Patricia Mirallès et Jean-Louis Thiériot dans un rapport portant sur la préparation à la guerre de haute intensité. Dans ce contexte, le Premier ministre indien Narendra Modi est attendu en France très prochainement.

La Tribune du 28 avril

Essai de compatibilité entre un A330 MRTT australien et un chasseur F-2 japonais

La Royal Australian Air Force (RAAF) et la Japan Air Self-Defense Force (JASDF) se sont exercés aux ravitaillements en vols, entre le 4 et le 27 avril. Les essais, qui ont permis à un Airbus A330 MRTT de ravitailler un avion de combat Mitsubishi F-2, ont été qualifiés de réussis. Il s’agissait d’une première pour le F-2, plutôt habitué aux ravitailleurs KC-767J japonais ou autres ravitailleurs de construction américaine. Plusieurs vols ont été effectués dans des conditions différentes afin de confirmer la compatibilité entre les deux appareils. Les deux nations du Pacifique se rapprochent militairement depuis plusieurs années à la suite des agissements régionaux de la Chine. Le rôle des ravitailleurs sur les grandes étendues d’eau de la mer de Chine et du Pacifique est donc capital : ils peuvent désormais ravitailler l’ensemble des avions de combat japonais (F-35, F-15, F-2). L’Australie avait commandé 5 avions ravitailleurs A330 MRTT en 2004 pour 1,1 Md€ et avait reconditionné 2 avions civils, livrés en 2017 et 2019, pour les transformer et les mettre aux standards des ravitailleurs militaires.

Air & Cosmos du 3 mai

Le Royaume-Uni se positionne pour 26 F-35B supplémentaires

Le ministre d’Etat pour les acquisitions de Défense britannique, Jeremy Quin, avait annoncé, en décembre 2021, la volonté du gouvernement d’augmenter sa flotte d’avions de combat F-35. Le Maréchal de l’Air, Richard Knighton, a répondu dans une question écrite au parlement que 26 F-35B, dans la version STOVL (décollage court et atterrissage vertical), allaient être ajoutés, menant la flotte totale de F-35B anglais à 74 avions. La commande initiale britannique portait sur 48 exemplaires (ils ne seront plus que 47 après l’accident d’un exemplaire au décollage depuis le porte-aéronefs HMS Queen Elizabeth en janvier dernier) et le Royaume-Uni en aligne aujourd’hui 23. Des discussions seraient en cours avec Lockheed Martin pour le financement, alors que des fonds ont été débloqués pour ce futur achat mais aussi pour les infrastructures, l’entretien et les personnels associés. Sur les 74 appareils, une partie sera utilisée dans des unités de conversion opérationnelle afin d’entrainer les futurs pilotes anglais et une autre partie sera aussi immobilisée pour des entretiens. En ce qui concerne les 64 autres avions pour atteindre la flotte de 138 F-35B, « prévue » en 2006, ils sont toujours envisageables d’après le Maréchal de l’Air, mais il insiste sur le fait qu’une décision définitive sera prise au milieu de la décennie. Le délai s’explique par la volonté anglaise d’avancer sur le Futur Combat Air System et de choisir ensuite le nombre définitif de F-35B au sein de la Royal Air Force et de la Fleet Air Arm.</p>

Air & Cosmos et Le Journal de l’Aviation du 4 mai

Hensoldt remporte un contrat sur le soutien des chasseurs Eurofighter

L’industriel allemand Hensoldt vient de remporter un contrat de plusieurs centaines de millions d’euros dans le cadre du renouvellement d’un accord de soutien pour divers systèmes du programme Eurofighter dans les domaines du radar, de l’autoprotection et de l’avionique. Il concerne environ 500 avions de chasse, opérés par les quatre grands pays du consortium Eurofighter que sont le Royaume-Uni, l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne. Le soutien des chasseurs Eurofighter européens est régi par des contrats nationaux via les différentes sociétés partenaires du programme Eurofighter, c’est-à-dire Airbus Allemagne, Airbus Espagne, BAE Systems et Leonardo. Hensoldt annonce qu’il assumera le rôle de maître d’œuvre au sein du consortium pour ce qui touche au radar et au système d’autoprotection DASS (Defensive Aids Sub System) pour l’Allemagne jusqu’à la fin de 2026. Selon Hensoldt, ce contrat de service à l’heure de vol contribuera « à atteindre l’augmentation souhaitée du nombre d’heures de vol de l’Eurofighter ».

Le Journal de l’Aviation du 5 mai

La course aux armements hypersoniques s’accélère

La Russie a frappé les esprits en réalisant la 1ere mise en œuvre d’une arme hypersonique en véritable situation de guerre. Toutes les grandes puissances accélèrent désormais leurs développements dans ce domaine et misent sur ces armes capables de changer le visage de la guerre grâce à leur vélocité et leur manœuvrabilité. La Chine revendique déjà la maitrise d’une telle arme, et aux Etats-Unis, la Darpa, l’agence pour les projets de recherche avancée de l’US Army, a récemment communiqué sur le succès d’un tir d’essai de missile hypersonique. La France de son coté, conduit deux programmes majeurs. D’une part le développement du missile nucléaire ASN4G (Air-sol nucléaire de 4ème génération) qui doit entrer en service vers 2035. D’autre part, elle développe un démonstrateur de planeur hypersonique V-Max. Florence Parly, ministre des Armées, avait officialisé dès 2019 le développement d’une telle arme : « Ce projet V-Max, sera un saut technologique pour bon nombre de nos capacités ». Dans la mise au point des armes hypersoniques, MBDA est en 1ère ligne. « Nous travaillons sur cette technologie depuis des décennies » assure son PDG Eric Béranger. Le missilier européen est également au cœur de Twister, un ambitieux projet européen de système antimissiles qui doit entrer en service en 2030.

L’Usine Nouvelle du 5 mai