Archives de catégorie : Newsletter N°50-Actu Aéro

AVIATION COMMERCIAL

Reprise du trafic et transformation des aéroports : interview d’Augustin de Romanet, PDG du groupe ADP

Le magazine l’Usine Nouvelle consacre un entretien avec Augustin de Romanet, le PDG du groupe ADP, qui esquisse un nouveau modèle d’aéroports, conciliant besoins énergétiques et transformation digitale. Alors que la reprise du trafic aérien se confirme, ADP prévoit un retour au trafic de 2019, qui pourrait survenir entre fin 2024 et 2026. Le sujet majeur de ces dernières années reste la prise de conscience écologique : « Le transport aérien ne peut pas survivre s’il ne se décarbone pas » pour Augustin de Romanet. Les projets de transformation s’accélèrent, tel le plan « 2025 Pioneers » vise à la décarbonation des aéroports du groupe, qui doit se préparer à fournir de l’hydrogène et des carburants durables (SAF) aux avions et véhicules. C’est tout le sens d’un partenariat noué avec Airbus et Air Liquide pour anticiper les problématiques de production, de stockage et de ravitaillement de l’hydrogène liquide. Le dirigeant annonce que les billets d’avion finiront inévitablement par augmenter du fait de la transition énergétique, sachant que le coût du carburant représente 25% du prix du billet actuellement. En termes de digitalisation, la feuille de route d’ADP prévoit que 50% des passagers à Paris se voient proposer une facilitation biométrique dans leur parcours d‘ici à 2025. La fin de l’entretien revient sur une possible privatisation du groupe, qui pourrait faciliter sa croissance à l’international. Le PDG se dit néanmoins favorable à ce que l’Etat conserve une minorité de blocage, les aéroports parisiens étant des actifs d’intérêt général. Augustin de Romanet met finalement en garde sur les défis dans le domaine de l’énergie « sujet majeur des vingt prochaines années à venir » et de l’incontournable planification écologique dans ce domaine.

L’Usine Nouvelle du 2 juin

La low-cost Wizz Air résiste aux conséquences de la guerre en Ukraine

La low-cost hongroise Wizz Air, troisième compagnie low-cost européenne, et numéro un sur l’Europe centrale, était la plus exposée aux conséquences de la guerre en Ukraine. Son exercice 2021-2022, clos le 31 mars et publié mercredi 8 juin, affiche une perte, conforme aux prévisions, de 642,5 M€ pour 1,663 Md€ de chiffre d’affaires. « Nous voyons une forte demande pour cet été, mais nous prévoyons une perte d’exploitation au premier trimestre de l’exercice 2022-2023 [d’avril à fin juin, NDLR] », a prévenu son directeur général, Jozsef Varadi. Toutefois, malgré la guerre en Ukraine, Wizz Air prévoit de revenir à 100% de son niveau de productivité d’avant-crise sur l’exercice 2023. La compagnie a confirmé ses commandes d’Airbus, qui devraient lui permettre de passer de 177 A320 et A321 en 2022 à 383 en 2027, et poursuit son expansion. Après avoir ouvert une base d’exploitation à Abu Dhabi fin 2021, le groupe étudie un projet de nouvelle filiale en Arabie saoudite.

Les Echos du 9 juin

ENVIRONNEMENT

Paris Air Forum : « Aviation : le progrès peut-il recréer le rêve ? »

A l’occasion du Paris Air Forum, organisé par La Tribune et le groupe ADP, Edward Arkwright, directeur général exécutif du groupe ADP et président de TAV Airports, Anne Rigail, directrice générale d’Air France, Yannick Assouad, directrice générale adjointe Avionique de Thales, Damien Cazé, directeur de la DGAC, et Sabine Klauke, directrice technique d’Airbus, ont pris part à la table ronde : « Aviation : le progrès peut-il recréer le rêve ? ». Anne Rigail a souligné que l’appétence pour l’avion est loin d’avoir disparu : « Nous avons pour cet été retrouvé 90% de notre capacité de 2019. Prendre l’avion reste magique, c’est un miracle technologique ». Selon elle, le secteur reste attractif : « Nous avons repris les embauches et pas eu de difficultés à recruter pour cet été 300 pilotes et 200 mécaniciens ». Elle a reconnu toutefois que l’aviation continuera d’attirer « si et seulement si elle s’engage résolument dans le transport durable ». Et « c’est ce que nous faisons tous, compagnies et constructeurs, qui allons au-delà des réglementations », a-t-elle rappelé. Pour Sabine Klauke, « en tant qu’ingénieur, c’est une phase excitante, on ne peut en effet pas juste décarboner avec les technologies existantes ». La dirigeante a mis en avant le « rêve technique » que représente le « premier avion zéro émission en 2035 grâce à l’hydrogène ». Yannick Assouad a souligné quant à elle : « il faut continuer à investir sur des SAF et, aussi, travailler l’optimisation des trajectoires qui sont loin d’être des lignes droites d’un point A ou point B, chercher les vents porteurs peuvent aussi largement participer à économiser le carburant ».

La Tribune du 8 juin

ESPACE

Les données spatiales, ressources précieuses pour l’industrie

L’Usine Nouvelle consacre un article aux usages des données spatiales, qui concernent des secteurs tels que l’agriculture, l’énergie et le transport, mais aussi l’industrie. CLS (Collecte Localisation Satellites), filiale du CNES, implantée près de Toulouse, compte de plus en plus d’industriels parmi ses clients. « Les satellites peuvent aider l’industrie à sécuriser ses process et à agir de manière plus écoresponsable », explique Christophe Vassal, le président de CLS. Airbus a développé une activité de géo-intelligence, forte d’environ 2 000 salariés dans le monde. « Le marché est extrêmement dynamique, avec beaucoup d’investissements et beaucoup d’acteurs. Mais à la fin, ceux qui ont vraiment la capacité de se démarquer sont ceux qui maîtrisent l’accès à la donnée », constate François Lombard, le directeur de l’activité intelligence d’Airbus Defence and Space. Airbus a investi plus de 700 M€ dans un nouveau service s’appuyant sur une flotte de quatre satellites Pléiades Neo, capables d’offrir une résolution de 30 centimètres par pixel, contre 50 centimètres pour la génération précédente. « Ce segment était jusqu’ici dominé par les acteurs américains dans le domaine commercial », souligne François Lombard. Avec une telle précision, il devient possible non seulement de détecter un véhicule sur une image satellite, mais aussi d’identifier son modèle.

L’Usine Nouvelle du 8 juin

Comment l’agriculture s’appuie sur les données spatiales

L’Usine Nouvelle consacre un article à l’usage des données satellitaires par les agriculteurs. Dès 1996 et le lancement de Spot (Satellites pour l’observation de la terre), les agriculteurs ont pris l’habitude de s’appuyer sur les satellites pour avoir accès aux prévisions météorologiques et bénéficier de la géolocalisation dans des régions parfois éloignées des réseaux ADSL. La généralisation de l’agriculture de précision rend par ailleurs cruciale l’utilisation des images satellitaires. Dès 2001, Airbus Defence and Space a lancé, avec l’institut technique agricole Arvalis, l’application myfarmstar.com. L’application, leader sur son secteur, compte aujourd’hui plus de 13 000 clients. Son objectif est l’accompagnement dans le pilotage de l’azote, élément essentiel pour la croissance des plantes. Pour cela, myfarmstar.com s’appuie notamment sur les informations transmises par les satellites Sentinel-1 et 2, dont les données sont rendues gratuites par le programme européen Copernicus. « Nous aidons les agriculteurs à savoir quel engrais utiliser pour quelle culture et dans quelle quantité », précise Robin Expert, responsable des questions agricoles chez Airbus Defence and Space.

L’Usine Nouvelle du 9 juin

DEFENSE

L’armée allemande choisit le CH-47F Block II pour renouveler sa flotte d’hélicoptère lourd

Dans le cadre du programme Schwerer Transporthubschrauber (STH), le ministère fédéral de la Défense allemand a confirmé le 1er juin son choix de renouveler sa flotte d’hélicoptère lourd par des Chinook de Boeing. 60 exemplaires de la dernière génération de l’hélicoptère Chinook, dans la version Block II Standard Range (CH-47F Block II) viendront ainsi rejoindre la Bundeswehr d’ici 2030, venant progressivement remplacer les 80 CH-53G/GA/GS. D’après Reuters, le montant total de ce contrat avoisinerait 4 Md€, dont la décision doit encore être approuvée par le Bundestag. La compétition semblait au départ pencher en faveur du CH-53K de Lockheed, version fortement améliorée des CH-53 allemands. Cependant, le coût trop élevé du CH-53K aurait joué en défaveur de ce-dernier puisqu’avec le budget alloué, seulement 40 hélicoptères auraient pu être commandés sur les 60 prévus. A l’inverse, le CH-47F aurait été avantagé par son interopérabilité au sein de l’OTAN, 8 Etats membres de l’Alliance l’utilisent déjà au sein de leurs forces armées.

Air & Cosmos et Le Journal de l’Aviation du 3 juin

Les députés allemands adoptent le fonds spécial de 100 Md€ pour la Bundeswehr

Les députés allemands ont adopté, vendredi, à une très large majorité, la dotation de 100 Md€ proposée en février par le chancelier Olaf Scholz à destination de la modernisation de son armée. Cette dotation exceptionnelle a été votée non seulement par les partis de sa coalition (SPD, Grünen, et FDP), mais aussi par le groupe conservateur (CDU-CSU), principale force d’opposition au Bundestag, dont le chancelier avait besoin du soutien pour garantir que ce fonds spécial soit inscrit dans la Loi fondamentale allemande. C’est l’Armée de l’Air qui bénéficiera de la plus grosse part du fonds : 33,4 Md€ serviront notamment à payer les 35 avions de combat F-35 que le gouvernement allemand a décidé d’acheter au constructeur américain Lockheed Martin. Berlin entend également acquérir des avions de chasse Eurofighter ECR, fabriqués par le consortium européen Airbus, des hélicoptères de transport Chinook CH-47-F, produits par l’américain Boeing, ainsi que des drones Heron TP, de fabrication israélienne. « Le développement du Système aérien de combat du futur (SCAF) doit lui aussi être financé par le fonds spécial à partir de 2023 », a par ailleurs déclaré la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, en référence au projet germano-franco-espagnol censé aboutir en 2040. L’Armée de Terre et la Marine sont dotées de 16,6 et de 8,8 Md€ respectivement. L’argent débloqué doit également être mis au service d’un projet européen : le char de combat du futur (MGCS). Quant au reste de l’enveloppe, il ira à des programmes transversaux. Environ 20 Md€ seront par exemple affectés à la numérisation de la Bundeswehr, terme qui recouvre aussi bien l’acquisition de nouveaux matériels de communication que le financement de systèmes satellites.

Le Monde et Financial Times du 6 juin

L’Espagne réceptionne son 2ème futur A330 MRTT

L’armée de l’Air espagnole a réceptionné son 2ème Airbus A330-200 le 31 mai sur la base aérienne de Torrejón, près de Madrid. Cet appareil sera, comme le premier reçu en novembre dernier, utilisé initialement comme un appareil de transport conventionnel (jusqu’à 288 passagers et 35 tonnes de fret en soute) avant sa transformation en A330 MRTT. Ces appareils seront transformés en avion de transport multi-rôle par Airbus à Getafe entre 2024 et 2025, à l’instar des trois A330 de l’escadron de transport 3/60 « Estérel » en France qui seront ensuite convertis en MRTT à partir de 2025. À noter que l’armée de l’Air espagnole vient également de réceptionner un nouvel A400M la semaine dernière, son 12ème exemplaire sur les 27 appareils commandés via l’OCCAR (l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement).

Le Journal de l’Aviation du 7 juin

L’Inde veut réduire de moitié ses acquisitions de nouveaux avions de chasse d’origine étrangère

Les forces armées indiennes vont devoir réduire leurs ambitions pour ce qui est de l’intégration de nouveaux avions de combat d’origine étrangère. Le second volet du programme MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft) de l’armée de l’Air indienne, et qui prévoyait l’acquisition d’un total de 114 appareils, n’en comprendra finalement plus que 57. Cette compétition est toujours régie par l’initiative gouvernementale du « Make in India » qui prévoit une large contribution des industriels locaux pour leur production. L’Indian Navy n’est pas non plus épargnée, soit désormais seulement 26 avions embarqués contre les 57 initialement prévus. Ces appareils doivent remplacer une partie de la flotte de MiG-29K, pour accompagner la mise en service du nouveau porte-avions indien INS Vikrant cet été, puis éventuellement plus tard sur l’INS Vikramaditya. Seuls les Rafale de Dassault Aviation et F/A18E/F Super Hornet de Boeing sont encore présents dans les deux compétitions visant à équiper à la fois l’Indian Air Force et l’Indian Navy.

Le Journal de l’Aviation du 7 juin

Comment l’armée française tisse des liens avec les startups de cybersécurité

Face à l’évolution de la conflictualité qui se joue désormais dans le champ cyber aussi bien que dans les milieux traditionnels (Terre, Mer, Air, Espace), l’armée multiplie les initiatives pour travailler avec les sociétés qui peuvent l’aider à riposter aux menaces. La France a ainsi créé le commandement de la cyberdéfense (COMCYBER), placé sous l’autorité directe du chef d’Etat-major des Armées et qui doit assurer la protection des systèmes d’information des armées, ainsi que la conception, la planification et la conduite des opérations militaires dans le cyberespace. Outre la collaboration avec les grands groupes, tels que Thales ou Atos, l’armée cherche également à se rapprocher des startups de la cybersécurité les plus innovantes. En témoigne la création à Rennes de la Cyber Défense Factory, un incubateur piloté par la Direction générale de l’Armement (DGA), ou la création, en 2018, de l’Agence de l’innovation de défense (AID). Enfin, le ministère des Armées a signé une convention avec ACE Capital Partners, filiale de Tikehau Capital, qui est le fonds privé le plus actif dans la cybersécurité en France. ACE Capital Partners a investi dans onze jeunes pousses dans la cybersécurité, dont Glimps, Thetris, et plus récemment Vade.

Les Echos du 9 juin

Thales : double interopérabilité pour le terminal TMA 6000

Thales a annoncé, mercredi 8 juin, que la Direction générale de l’Armement (DGA) a testé avec succès « la conformité au STANAG 7085, implémentation 2 (norme européenne ») du TMA 6000, son terminal de transmissions de données militaires à très haut débit. Cette nouvelle conformité intervient après celle avec l’implémentation 1, délivrée par l’autorité américaine en 2014. L’équipement est désormais le premier et seul terminal de transmission de données conforme aux deux implémentations du STANAG 7085. « Cette double interopérabilité permet aux plateformes dotées du TMA 6000 de bénéficier d’une connectivité maximale dans les contextes interalliés/OTAN, que ce soit avec les plateformes américaines ou les plateformes européennes », précise Thales. Le TMA 6000 est un terminal de transmission de données haut débit à vue directe (type LOS – Line Of Sight) fonctionnant dans la bande Ku de l’OTAN, dont le rôle est de transmettre, en temps réel, les données collectées par les capteurs (vidéo, images, radar, électromagnétiques) installés sur les plateformes aéronautiques à destination des stations sol ou navales situées à plusieurs centaines de kilomètres. Le TMA 6000 est déployé sur de nombreuses plateformes opérationnelles aéronautiques et navales telles que les avions de combat (Rafale), les avions de mission (programme ALSR), les hélicoptères, les drones de combat, les drones MALE, les drones tactiques, les porte-avions ou les frégates.

ABC Bourse du 9 juin

En Bretagne, Sabena technics conserve un important contrat auprès du ministère des Armées

Le site de Sabena technics à Saint-Lunaire (Bretagne) va continuer à assurer la maintenance des avions Casa de l’Armée française, soit 28 appareils, pour les dix années à venir. Ces avions sont destinés au transport de troupes et de matériel. La société aéronautique n’interviendra plus en tant que sous-traitant d’Airbus sur ces appareils, mais devient titulaire du contrat, précise Ouest-France.

Ouest-France du 9 juin

INDUSTRIE

Retour sur les défis de l’industrie aéronautique, spatiale et de Défense française avec Olivier Andriès, Directeur général de Safran

Dans un entretien aux Echos, le Directeur général de Safran, Olivier Andriès, fait le point sur les principaux défis auxquels est confrontée l’industrie aéronautique, spatiale et de Défense française. « Nous sommes passés d’un choc de demande à un choc d’offre » déclare-t-il, après les différentes crises qu’a connu le secteur ces 3 dernières années. « Ce qui nous a obligé à renverser la vapeur avec l’ensemble de notre chaîne de fournisseurs, afin de nous adapter à la reprise du trafic et à la remontée des cadences de production. » Or la chaine de sous-traitants peine à recruter, à s’approvisionner et à retrouver sa pleine capacité de production. Avec le conflit ukrainien, l’impact des hausses et des sanctions sur les résultats de Safran en 2022 devrait représenter 1,9 point de marge, soit plus de 300 M€, que le groupe compensera par des mesures économies. Engagés auprès d’Airbus sur un volume de moteurs jusqu’en 2024, Olivier Andriès explique n’avoir pas encore entamé les discussions sur les volumes pour 2025. L’avionneur a seulement demandé à l’ensemble de ses fournisseurs de se préparer à une nouvelle montée en cadence. L’objectif est désormais de concilier le retour à la croissance du trafic aérien avec l’objectif de neutralité carbone pour 2050, un défi parfaitement réalisable pour le Directeur général de Safran : « Nous avons la certitude qu’une nouvelle génération d’avions moyen-courriers ultra-frugaux pourra être mise en service vers 2035, avec une consommation réduite de 30% ». Il revient également sur la production de carburants durables, qui reste très limitée, du fait de prix quatre à cinq fois plus élevé que celui du kérosène. Le dirigeant plaide pour mettre en place, à l’échelle européenne, un taux d’incorporation de carburant durable obligatoire et progressif, qui générerait la demande nécessaire pour mettre à l’échelle les capacités de production, en réduisant les coûts. Si les discussions à Bruxelles se limitent, pour l’heure, à un objectif de 5 à 6% de carburants durables à l’horizon 2030, Olivier Andriès souhaiterait, avec d’autres, comme Air France-KLM, un taux d’incorporation d’au moins 10% en 2030, sur les vols intra-européens, mais aussi sur les vols des compagnies étrangères au départ de l’Europe. Quant à l’avion à hydrogène, s’il est séduisant, il rappelle qu’il ne faut pas sous-estimer les problèmes techniques et d’écosystème liés à cette innovation. L’entretien rappelle finalement la nécessité d’investissement communs dans la Défense européenne au bénéfice de l’industrie européenne et à la souveraineté européenne, plutôt qu’à l’achat de matériel militaire américain.

Les Echos du 3 juin

Airbus regroupe ses activités de cybersécurité au sein d’Airbus Protect

A la veille du Forum International de la Cybersécurité (FIC), qui se tient à Lille du 7 au 9 juin prochains, Airbus a dévoilé, jeudi 2 juin, une remise à plat de l’organisation de ses activités en matière de cybersécurité. Airbus va regrouper dès le 1er juillet toutes ses activités de services au sein d’une organisation unique, dénommée pour l’heure Airbus Protect. « L’objectif de cette réorganisation est de renforcer les activités cybersécurité d’Airbus », appuie Marc Bouvier, vice-président stratégie en charge des activités cybersécurité du groupe Airbus. Au total, Airbus Protect rassemblera environ 1 200 personnes, essentiellement en France, comme à Toulouse (Haute-Garonne) et Elancourt (Yvelines), mais aussi en Allemagne, au Royaume-Uni et en Espagne. L’équipe aura pour tâche d’offrir des services pour protéger le groupe, mais aussi pour répondre aux besoins des autorités nationales, des clients commerciaux et des opérateurs d’importance vitale (OIV) via des audits, du consulting et des plateformes type SOC (Security Operation Center).

Ensemble de la presse du 3 juin

Corses Composites Aéronautiques poursuit sa montée en gamme

Le groupe Corses Composites Aéronautiques (CCA) rebondit en investissant massivement et en développant de nouveaux programmes. Le groupe s’est montré très créatif pour assurer la reprise, il a élaboré un plan stratégique dès mars 2020, devant lui permettre de traverser la crise. La décision a été prise de transformer le site d’Ajaccio en pôle d’excellence composites, Cela s’est traduit par le renforcement des activités de recherche et de développement. Le groupe est désormais sur le programme UHBR (nacelles de très grandes dimensions) ainsi que sur GREENPULSE (pièces de nacelles de nouvelle génération). Il est aussi devenu leader sur le projet ICAP, financé à 50% par la DGAC, il s’agit d’un projet portant sur l’optimisation du process, allant du développement jusqu’à la mise en production des pièces. Des investissements lourds dans des outils de production ont également été décidés, pour notamment l’acquisition d’un double robot de contrôle CND (contrôle non destructif) et d’un robot de drapage automatique de nouvelle génération, fourni par Coriolis. Tous ces développements vont permettre au groupe de faire face à l’augmentation des cadences du programme A320. Le groupe corse a également décidé d‘étendre ses activités Best Cost en Tunisie, en transférant la production du body fairing (ventre mou) du Dassault Falcon 6X, permettant de faire de la place à Ajaccio pour le programme 10X. Les recrutements ont ainsi repris à Ajaccio, une vingtaine de personnes ont été embauchées cette année, traduisant la montée en gamme du groupe qui devrait renouer avec les 70M€ de chiffre d’affaires.

Air et Cosmos du 7 juin

Airbus met 500 pièces d’A380 aux enchères

Airbus a annoncé pour les 13, 14 et 15 octobre 2022 la vente aux enchères de pièces issues du démantèlement de l’A380 MSN13 (ex A6-EDB, le deuxième super jumbo de la compagnie aérienne Emirates Airlines) par Tarmac Aerosave à Tarbes, qui est partenaire de l’opération. « Lampes, barre, escaliers, mains courantes, chariots, sièges, ou encore corde de sauvetage dans le cockpit : plus de 500 pièces, issues pour la plupart de la cabine de cet avion emblématique, seront proposées aux passionnés lors d’une vente aux enchères qui se tiendra à Toulouse et sur Internet, sous le marteau de Maître Labarbe » précise le communiqué du groupe. L’A380 MSN13 était entré en service en 2008 à l’aéroport de Dubaï, d’où il est parti en retraite fin octobre 2020, depuis, il a été « méticuleusement déconstruit » en 2021, par des procédés respectueux de l’environnement de recyclage des moteurs. Conformément à la réglementation européenne en vigueur, les techniques utilisées par l’entreprise permettent d’atteindre un taux de récupération de plus de 90% des avions.

Air Journal du 7 juin

L’usine Safran au Creusot mise sur l’usinage autonome pour faire face à la demande de moteurs Leap

Au Creusot, Safran a déployé en 2022 un atelier d’usinage autonome qui fabrique des disques de turbines pour les moteurs Leap, qui permettent une moindre consommation de carburant. « Notre ligne de machines est autonome de 23 heures à 5 heures du matin. Les machines permettent un contrôle en temps réel de la production. On gagne en productivité et elles fonctionnent sans opérateurs, ce qui permet de diminuer la pénibilité du travail », explique Maxime Capon, directeur d’établissement du Creusot. Aujourd’hui, une vingtaine de salariés travaillent sur cet atelier et Safran compte embaucher d’ici 2025. L’augmentation de la production répond à une demande croissante sur les moteurs Leap, qui représentent trois quarts de l’activité de l’usine. Conçu par Safran et General Electric à travers leur coentreprise CFM, ce moteur consomme 15% de kérosène de moins que ses concurrents. « Le Leap représente une part de marché de plus de 70% sur le segment des avions monocouloirs », indique Maxime Capon.

Les Echos du 8 juin

Airbus a enregistré 13 nouvelles commandes en mai

Airbus a publié ses chiffres de commandes et de livraisons au titre du mois de mai 2022. L’avionneur a réalisé 47 livraisons à 27 clients en mai et a enregistré 13 nouvelles commandes au cours du mois. Depuis le début de l’année, le groupe a effectué 237 livraisons auprès de 58 clients. « Le nombre net de livraisons depuis le début de l’année de 235 est amputé de deux livraisons enregistrées en décembre 2021 (2 A350-900 Aeroflot) pour lesquelles un transfert physique n’a pas été possible en raison de sanctions internationales », précise le groupe.

La Tribune et Le Figaro du 9 juin

Ouverture du salon France Air Expo à Lyon

Le salon France Air Expo se tient à Lyon pour sa quinzième édition, les 9, 10 et 11 juin. Le salon rassemble en un même lieu les principaux acteurs de l’aviation générale : avions, hélicoptères, ULM, drones, équipements, accessoires, mais aussi écoles et formations, assurance, financement et maintenance. Environ 300 marques doivent être représentées, plus de 80 aéronefs exposés ;15 000 visiteurs sont attendus.

Aerobuzz du 9 juin