Archives de catégorie : Newsletter N°53-Actu Aéro

ENVIRONNEMENT

Airbus continue de tisser un réseau mondial d’aéroports distribuant de l’hydrogène

En pointe sur le développement d’un 1er avion commercial « zéro émission » d’ici à 2035, Airbus poursuit sa politique de partenariats, et, à l’occasion du salon aéronautique ILA Berlin, le constructeur vient de signer, jeudi 23 juin, un protocole d’accord (MoU) avec le groupe gazier et d’ingénierie américano-allemand Linde. L’accord prévoit de développer les infrastructures aéroportuaires les plus à même de produire et de développer de l’hydrogène. Ce partenariat fait suite à une série, déjà longue, de rapprochements entamés depuis le lancement du programme ZEROe, en 2020, avec le concept « Hydrogen Hub at Airports ». Il fait aussi suite à un 1er accord dévoilé en février avec Linde, mais aussi avec l’aéroport de Singapour et les autorités aériennes de cet Etat. Le nouveau protocole renforce encore les ambitions d’Airbus : il prévoit une collaboration touchant à la chaîne globale de fourniture d’hydrogène, de la production au stockage au niveau d’un aéroport, en passant par les opérations de ravitaillement. Les deux partenaires vont lancer dès 2023 des projets pilotes au niveau de plusieurs aéroports, mais ne donnent pour l’heure aucune indication quant à leurs emplacements. En juin 2021, Airbus s’était ainsi associé avec Air Liquide et le Groupe ADP pour la réalisation d’études d’ingénierie sur les infrastructures d’approvisionnement en hydrogène en milieu aéroportuaire. D’autres partenariats sont en cours en Italie, en Corée du Sud et au Japon.

L’Usine Nouvelle et La Tribune du 24 juin

Aviation décarbonée : les ambitions d’Air France-KLM

La conférence Connecting Europe Days, organisée par la Commission européenne, qui se déroule à Lyon du 28 au 30 juin, a été l’occasion, pour sa journée d’ouverture, mardi 28 juin, de 13 vols réalisés avec du carburant d’aviation durable (SAF), opérés par les compagnies du groupe Air France-KLM, ainsi que par Lufthansa, easyJet et Vueling. « L’engagement des compagnies en faveur d’un transport aérien durable est plus solide que jamais », a assuré Thomas Reynaert, le directeur général de l’association de compagnies aériennes européennes Airlines for Europe. « Air France-KLM veut aller plus vite en raison de la demande à la fois des passagers et des entreprises clientes, qui ont elles-mêmes pris des engagements forts en matière de réduction des émissions, notamment celles liées aux déplacements de leurs collaborateurs », déclare Anne-Sophie Le Lay, secrétaire générale d’Air France et Air France-KLM. Comme s’y est engagée IATA, le groupe vise la neutralité carbone pour 2050, via des mesures de réduction d’émissions carbone et de compensations. La compagnie a même annoncé, en avril dernier, un jalon plus ambitieux que ce qu’impose le cadre national et européen : la réduction de 30% des émissions de CO2 d’ici à 2030 par rapport à 2019. En ce qui concerne les SAF, « Notre feuille de route est plus ambitieuse que celle de la France et de l’Europe, puisque nous visons une incorporation de 10% minimum en 2030, contre un objectif de 5 à 6% au niveau français et européen », précise Anne-Sophie Le Lay.

L’Usine Nouvelle, Air Journal et Sud-Ouest du 29 juin

ESPACE

Airbus remporte auprès de l’ESA le contrat du satellite de surveillance de la Terre FORUM

Airbus annonce avoir remporté un contrat de 160 M€ pour le satellite FORUM (Far-infrared Outgoing Radiation Understanding and Monitoring) de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), destiné à mesurer la chaleur émise par la Terre dans l’espace. FORUM sera le premier satellite à observer la Terre dans la partie infrarouge lointaine du spectre, fournissant « des mesures uniques de l’énergie sortante de la Terre pour aider à améliorer la compréhension du système climatique », précise Airbus. Les mesures effectuées par le spectromètre de FORUM permettront aux scientifiques de compiler une vue à haute résolution de l’effet de serre de la Terre et des propriétés des nuages de glace et de la vapeur d’eau dans l’atmosphère. Airbus est le maître d’œuvre de la mission et OHB fournit l’instrument. Le satellite FORUM, d’un poids de 883 kg, sera placé sur une orbite polaire à une altitude de 830 km et son lancement est prévu sur un lanceur Vega-C depuis Kourou, en Guyane, en 2027. Jean-Marc Nasr, responsable d’Airbus Space Systems, a déclaré : « Cette mission critique d’observation de la Terre, qui vise à mesurer pour la première fois le rayonnement infrarouge de la Terre, fournira aux scientifiques et aux climatologues les données dont ils ont besoin pour améliorer leurs prévisions du réchauffement climatique. Elle s’appuie sur l’héritage d’Airbus en matière de conception et de fabrication de petites missions d’observation de la Terre rentables, notamment Sentinel-5P, et constitue la sixième mission Earth Explorer amorcée par Airbus pour l’Agence spatiale européenne ». Airbus à Stevenage (Royaume-Uni) dirigera le développement du satellite, Airbus en Allemagne étant responsable de la chaîne de détection des signaux de l’instrument, et Airbus en France assurant le support des produits de la plateforme.

La Tribune et Zone-Bourse.com du 28 juin

Le corps central d’Ariane 6 est assemblé

Au Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou, les équipes d’ArianeGroup ont assemblé pour la première fois le corps central du lanceur Ariane 6. L’opération, qui consiste à réunir horizontalement l’étage principal et l’étage supérieur du lanceur, a eu lieu dans le nouveau bâtiment d’assemblage du lanceur, le BAL. Lors de cette étape, « l’étage principal et l’étage supérieur ont été intégrés mécaniquement et électriquement, ne formant plus qu’un : le corps central du lanceur, prêt à être transféré et érigé dans la zone de lancement », détaille ArianeGroup. Cette étape ouvre la voie vers la connexion d’Ariane 6 avec le nouveau pas de tir, menée sous la responsabilité de l’Agence spatiale européenne (ESA) et réalisée par une équipe intégrée ESA-ArianeGroup-CNES. L’étage principal sera testé à feu et son moteur Vulcain 2.1 sera allumé plusieurs fois sur le pas de tir, explique L’Usine Nouvelle.

L’Usine Nouvelle du 29 juin

DEFENSE

L’Espagne commande 20 avions de chasse Eurofighter pour plus de 2 Md€

Airbus a annoncé la signature définitive d’un contrat très attendu de 2,04 Md€ avec le gouvernement espagnol pour la vente de 20 nouveaux avions de chasse Eurofighter de dernière génération. Le contrat, passé dans le cadre du programme Halcon, prévoit la livraison de 16 avions de combat monoplaces et de 4 biplaces équipés de radars à balayage électronique (E-Scan). Les nouveaux avions remplaceront la flotte des F-18 Hornet exploités par l’armée de l’Air espagnole dans les îles Canaries, et seront livrés entre 2026 et 2030. Cette commande, qui portera à 90 le nombre total d’Eurofighter espagnols, doit assurer de la charge de travail pour cinq ans à l’usine d’assemblage d’Airbus de Getafe en Espagne, ainsi qu’à de multiples sous-traitants. L’Espagne démarre ainsi la modernisation de sa flotte, il lui reste encore à remplacer une cinquantaine de vieux F-18 ainsi qu’une vingtaine d’Eurofighter de 1ère génération.

Ensemble de la presse du 24 juin

Prochaine commande de 6 H145M pour Chypre

Le ministère de la Défense chypriote serait sur le point de commander 6 hélicoptères H145M auprès d’Airbus, d’après le journal Politis. La commission Défense du Parlement chypriote aurait libéré un montant de 53 M€, afin de pouvoir débloquer un premier acompte pour les futurs hélicoptères, dont le montant total, avec leurs pièces de rechange et leurs divers armements, devrait atteindre les 140 M€. Le contrat devrait aussi comprendre 6 hélicoptères H145M en option. La semaine dernière, une délégation était présente lors du Salon Eurosatory et avait notamment visité un exemplaire du H145M sur le stand extérieur d’Airbus. Ces nouveaux hélicoptères devraient permettre à la Force aérienne chypriote de se séparer définitivement de ses 11 Mil Mi-35P. Mis à la retraite à la fin de l’année 2021, ils doivent être vendus à la Serbie. Chypre aurait dû débourser un montant de 100 M€ afin de les remettre en état de vol. A l’inverse, la Serbie devrait choisir de signer un contrat de remise à niveau avec la Russie.

Air & Cosmos du 24 juin

Lufthansa a livré le 1er A321LR de l’armée de l’Air allemande

Dans le cadre du salon ILA Berlin, Lufthansa Technik a remis à l’armée de l’Air allemande son 1er A321LR. Les travaux de modification ont été conduits dans les installations de la société MRO à Hambourg et ont débuté en décembre. Il entrera en service avec une capacité initiale de transport de troupes et de vols parlementaires, d’une capacité maximale de 136 passagers dans cette configuration. Lufthansa Technik a également réalisé de nombreux travaux préparatoires pour que l’appareil puisse remplir des missions d’évacuation médicale, par exemple avec l’installation d’une alimentation renforcée en oxygène. Cette capacité devrait être activée mi-2023, après l’obtention du STC spécifique pour l’appareil et pour les unités de transport de patients de nouvelle génération (PTE NG). Les futurs équipages ont quant à eux déjà été formés. Un second appareil est attendu par la Luftwaffe et se trouve en court de modification à Hambourg.

Le Journal de l’Aviation du 24 juin

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a reçu Eric Trappier pour évoquer les cadences de production de Dassault Aviation

Jeudi 23 juin, Sébastien Lecornu a reçu à l’hôtel de Brienne, Eric Trappier, le président de Dassault Aviation. Le ministre des Armées, pour qui il s’agit de la 1ère rencontre avec l’industriel, demande aux entreprises de défense d’accélérer les cadences de production et des armements disponibles plus rapidement et moins chers, dans le contexte de guerre en Ukraine. La semaine dernière, il avait déjà demandé à Nexter, l’entreprise française qui fabrique les canons Caesar livrés à l’armée ukrainienne, de revoir son organisation pour qu’elle soit en mesure d’accélérer les cadences de production. Sébastien Lecornu souhaiterait aussi, selon Europe 1, que les industriels de la défense réduisent leurs marges, mais pas sans garantie pour les groupes d’armement français, qui doivent bien s’assurer en amont que les fournisseurs et les sous-traitants suivront à la fois en approvisionnement, en matières premières mais aussi en capacités de personnels.

Europe 1 du 24 juin

L’Allemagne doit décider de sa participation au programme de modernisation du Tigre Mark 3

Le salon aéronautique ILA Berlin va donner des indications sur les orientations allemandes en termes de coopérations avec la France et l’Europe. L’Allemagne pourrait annoncer qu’elle ne participera pas au programme de modernisation de l’hélicoptère de combat Tigre. Ce ne sera pas le seul renoncement allemand sur des programmes en coopération avec la France : l’armement du Tigre (missile MAST-F devenu aujourd’hui Akeron-LP), le programme d’avions de patrouille maritime MAWS (Berlin a commandé des P-8A Poseidon de Boeing) et, enfin, certainement le Tigre Mark 3. Les prochaines prises de parole de Sébastien Lecornu, le nouveau ministre des Armées, seront dès lors scrutées à l’aune des décisions allemandes. Au Paris Air Forum qui s’est tenu début juin, le PDG d’Airbus Helicopters, Bruno Even, semblait pessimiste sur la participation de l’Allemagne dans ce programme : « Les signaux ne sont pas positifs au niveau opérationnel et au ministère de la Défense par rapport à la priorité, qui serait donnée au Tigre Mark 3 ». Il précisait toutefois : « Je considère néanmoins que tout est possible parce que la décision sur ce type de programme est politique ». Berlin pourrait, à la place, acquérir des appareils de combat plus légers de type H145, voire des H135, à Airbus Helicopters. Même si l’Allemagne ne se joignait pas au programme de modernisation du Tigre Mark 3 les compétences du site de Donauwörth devraient être utilisées sur ce programme.

Air & Cosmos du 23 juin

Chypre commande six H145M pour sa Garde nationale

Le gouvernement de Chypre a signé un contrat avec Airbus Helicopters pour l’achat de six H145M avec une option pour six autres appareils. Les hélicoptères à cinq pales seront exploités par la Garde nationale chypriote. « La mise en œuvre de cet accord fournira à la Garde nationale une solution d’hélicoptère rentable et performante qui satisfait aux exigences opérationnelles fixées par l’état-major général et répond à bon nombre des défis futurs des flottes d’hélicoptères d’attaque légers. Capable de fonctionner dans des environnements très exigeants, le H145M renforcera les capacités de la Garde nationale, de jour comme de nuit, en matière de réaction rapide, de puissance de feu et de précision, d’appui efficace au combat et d’acquisition d’informations critiques », a déclaré Andreas Louka, secrétaire permanent du ministère de la Défense de la République de Chypre. Olivier Michalon, Executive Vice President Global Business chez Airbus Helicopters, a souligné que les opérateurs du H145M « peuvent l’utiliser pour le transport aérien tactique, le déploiement de forces de réponse aux crises, l’appui-feu, la reconnaissance armée ainsi que l’évacuation de blessés ou la libération d’otage ». « Il y a maintenant cinq clients différents pour le H145M en Europe, ce qui ajoute à l’interopérabilité des forces armées sur le continent », a-t-il ajouté. « Nous constatons un fort intérêt pour le H145M à travers le monde et nous avons plusieurs campagnes en cours, ce qui est très prometteur pour cet appareil ».

Capital du 27 juin

Les chefs de la Marine française et américaine en faveur d’une plus grande interopérabilité, notamment entre les Rafale et le F-35

L’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine française, s’est exprimé le 24 juin au Washington Navy Yard sur la nécessité d’être interopérable et interchangeable avec la marine américaine, dans le cadre de leur partenariat sur quatre océans et dans tous les domaines. L’amiral Mike Gilday, chef des opérations navales américaines, a quant à lui rappelé que la Marine française a participé à l’exercice maritime international 2022 de la 5ème flotte américaine en février, qui s’est concentré sur l’incorporation de systèmes sans pilote, d’intelligence artificielle et de big data dans les opérations navales de routine. Il a fait remarquer que le secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, a exhorté la marine américaine à collaborer avec des partenaires proches sur des opportunités de partage d’informations et de transfert de technologies. L’amiral a notamment préconisé « d’apprendre à utiliser les avions de combat américains F-35 Joint Strike Fighter et la grande quantité de données qu’ils collectent avec les chasseurs Dassault Rafale de 4ème génération de la marine française ». « La coopération que nous avons constatée à travers l’OTAN pendant cette crise entre la Russie et l’Ukraine et le partage d’informations et de renseignements des États-Unis nous a également donné l’élan nécessaire pour faire tomber les barrières et échanger des informations et des technologies avec nos partenaires proches comme les Français. Nous le devons maintenant », a déclaré l’amiral Gilday.

Defensenews.com du 24 juin

INNOVATION

Safran lance « Explore H2 » pour développer la solution hydrogène avec des startups

Safran lance le programme « Explore H2 » qui vise à identifier, à accompagner et mettre en place des coopérations avec des startups sur ses projets d’innovation et de Recherche et Technologies liés à l’hydrogène. La première sélection de startups se concentrera en particulier sur la gestion des flux d’hydrogène dans un ensemble propulsif, la gestion de la température et de l’état de l’hydrogène, la surveillance en temps réel de ces systèmes et aux piles à combustible pour l’aéronautique. L’hydrogène est une solution séduisante pour décarboner le transport aérien bien qu’elle présente certaines complexités techniques. « Avec le programme « Explore H2 », élaboré avec des partenaires français et allemands, Safran souhaite faire de l’hydrogène une solution pertinente et technologiquement réalisable pour décarboner l’aviation », précise Eric Dalbiès, directeur Stratégie, Recherche et Technologies et Innovation chez Safran. Les startups seront sélectionnées lors de différents défis, pilotés par l’accélérateur de startup allemand TechFounders par UnternehmerTUM et le Conseil européen de l’innovation. Celles qui seront retenues, seront accompagnées par le programme d’accélération de Starburst, formées sur les problématiques spécifiques par Safran University et accompagnées par le CEA et le CETIM dans leurs laboratoires pour la phase de maturation technique. Enfin, ce programme pourra donner lieu, le cas échéant, à la signature d’accords de coopération avec le Groupe et tout cela en moins d’un an.

Aerobuzz.fr du 24 juin

Airbus signe un partenariat avec l’aéroport de Munich

Airbus a annoncé avoir signé avec l’aéroport international de Munich un protocole d’accord pour commercialiser des solutions clés en main aux villes et régions intéressées par le développement d’écosystèmes de mobilité aérienne avancée (AAM). Le constructeur aéronautique explique développer CityAirbus NextGen, un avion électrique à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL), tandis que l’aéroport de Munich propose des services et des solutions d’infrastructure au sol. L’objectif pour le groupe est de créer des écosystèmes entièrement nouveaux qui garantissent une intégration sûre et transparente des solutions eVTOL avec d’autres moyens de mobilité apportant une valeur ajoutée aux villes et aux communautés.

Easybourse du 24 juin

INDUSTRIE

Les usines de Safran s’agrandissent en France et dans le monde

« Safran revient à des perspectives de développement immobilier et industriel d’avant crise », assure Loïc Blin, directeur des affaires immobilières de Safran. Propriétaire des principales usines parmi ses 470 sites, de 1 400 m² à 40 000 m², le motoriste et équipementier aéronautique avait gelé en mars 2020 la majorité de ses chantiers de modernisation ou d’extension. Désormais, Safran, qui emploie 76 800 personnes dans le monde, table cette année sur 12 000 embauches dans le monde, afin de répondre à l’accélération des cadences de production. En France, où 3 200 salariés sont recherchés, plusieurs projets traduisent cette volonté de reconquête. A Caudebec-lès-Elbeuf (Seine-Maritime), 27 000 m² sont à moderniser. « Ce projet d’envergure consiste à restructurer et déconstruire certains bâtiments parmi les quinze que compte le site. D’où un schéma directeur sur quatre ans, de 2022 à 2025, pour harmoniser les travaux », observe Loïc Blin. Ce sont au total six projets français qui sont en cours cette année. Dans le centre de Cognac (Charente), le site de Safran dédié essentiellement au marché militaire n’a pas levé le pied pendant la pandémie, et cherche à acquérir un terrain voisin de 17 000 m2 auprès de la collectivité. « Nous avons besoin de sécuriser notre activité par une maîtrise du foncier », confie le directeur des affaires immobilières. Les cahiers des charges d’une extension à l’usine de Châtellerault (Vienne) et d’une construction d’un nouveau site à Feyzin (Rhône) sont en cours d’élaboration. Le montant de l’investissement de ces chantiers n’est pas communiqué. Dans le monde, Safran travaille sur cinq autres dossiers, dont la création d’un entrepôt logistique au Mexique, au carrefour de plusieurs usines qui servent le marché américain.

Le Moniteur du 24 juin

Rolls-Royce dévoile son turbogénérateur pour le vol hybride-électrique

Rolls-Royce a annoncé qu’il orientait ses travaux vers le développement et la mise au point d’un turbogénérateur destiné à l’aviation hybride-électrique. Un turbogénérateur est une petite turbine associée à un générateur d’électricité ; un des exemples le plus emblématique de turbogénérateur est évidemment l’APU (Auxiliary Power Unit), qui alimente le système électrique des avions de transport au parking. Le turbogénérateur de Rolls-Royce offrira une puissance de 500 à 1 200 kW selon les modèles. Il permettra de recharger les batteries après le décollage ou d’alimenter directement les hélices, ce qui permettra aux avions de passer d’une source d’énergie à l’autre en vol. Cette nouvelle motorisation hybride-électrique et son système de distribution de l’énergie seront développés par les experts de Rolls-Royce basés en Allemagne, en Norvège et en Hongrie. Les travaux de recherche sont en partie financés par le gouvernement allemand. Pour Rob Watson, Président de Rolls-Royce Electrical, « Rolls-Royce sera le principal fournisseur de systèmes d’alimentation et de propulsion entièrement électriques et hybrides pour la mobilité aérienne avancée et adaptera cette technologie au fil du temps à de plus grandes plateformes. » La turbine alimentée avec du kérosène, pourra l’être aussi avec des carburants d’aviation durables. Elle sera également compatible avec l’hydrogène, assure le motoriste.

Ensemble de la presse du 23 juin

A321XLR : focus sur les essais en vol

Air & Cosmos consacre un article à l’A321XLR, dont le premier vol d’essai, le 15 juin 2022, a lancé une campagne qui va mobiliser 3 appareils pour 1 000 heures de vol, pour conduire à une certification au deuxième semestre 2023. L’entrée en service commercial est prévue au début de l’année 2024. L’A321XLR possède une distance franchissable de 8 700 km, rappelle le magazine, un rayon d’action sans précédent pour un monocouloir.

Air & Cosmos du 24 juin

Des A380 de Lufthansa vont reprendre du service à l’été 2023

Lufthansa a annoncé, lundi 27 juin, vouloir remettre en service des gros porteurs A380 à partir de l’été 2023, en raison d’une demande en forte augmentation et d’un retard dans la livraison des B777-9 commandés par la compagnie. Lufthansa étudie actuellement combien d’avions seront réintroduits et sur quelles destinations, a-t-elle précisé dans un communiqué.

Ensemble de la presse du 28 juin

Silk Way West Airlines commande deux A350F

La compagnie Silk Way West Airlines, basée à Bakou en Azerbaïdjan, a signé un contrat d’achat pour deux A350F (version fret de l’A350). Il s’agit de la première commande de la région caspienne pour ce type d’appareil. L’A350F présente un avantage d’au moins 20% en termes de consommation de carburant et d’émissions de CO2 par rapport à son concurrent le plus proche, indique Airbus. Avec une capacité de charge utile de 109 tonnes (soit 11% de volume en plus par rapport à sa concurrence), l’A350F « dessert tous les marchés du fret (Express, fret général, fret spécial…) et est, dans la catégorie des gros porteurs, le seul avion-cargo de nouvelle génération prêt à temps pour les normes d’émissions CO₂ améliorées de l’OACI », souligne l’avionneur. Lancé en 2021, l’A350F enregistre à ce jour 31 commandes et engagements de la part de six clients.

Air & Cosmos du 29 juin

Le frittage flash, procédé métallurgique innovant sur lequel mise Safran

Safran, via sa division Safran Corporate Ventures, a annoncé début juin avoir pris une participation dans la startup française Sintermat, spécialiste du frittage flash, un procédé métallurgique innovant qui permet d’obtenir des matériaux plus denses et résistants. L’Usine Nouvelle consacre un article à ce procédé, qui « pourrait très bien être employé dans les futurs grands programmes, comme le démonstrateur de moteur CFM Rise », indique Florent Illat, directeur général de Safran Corporate Ventures. Le frittage flash, dit SPS pour « Spark plasma sintering », consiste à « densifier des poudres dans des outillages en appliquant un courant électrique pulsé, permettant d’échauffer la matière par effet Joule, ainsi qu’une pression uniaxiale », explique L’Usine Nouvelle. « Ce procédé permet d’obtenir des matériaux denses, avec une résistance mécanique accrue et une grande homogénéité microstructurale », indique Florent Illat. « En outre, le frittage flash réduit les temps de cycle par rapport à la fonderie traditionnelle, ne nécessite pas de fusion des matériaux, consomme moins d’énergie et permet de maîtriser la consommation de poudres métalliques, en assurant notamment la production de pièces proches des cotes ». Safran entend accompagner Sintermat dans son processus d’industrialisation du procédé de frittage flash pour mettre au point des machines de plus grandes dimensions, et être capable à terme de fabriquer des pièces répondant aux exigences du secteur aéronautique en termes de certification.

L’Usine Nouvelle du 29 juin