Archives de catégorie : Newsletter N°54-Actu Aéro

ESPACE

La Commission accorde 56,5 M€ aux projets Salto et Enlighten portés par ArianeGroup

La Commission européenne a annoncé, ce lundi, avoir retenu les projets Salto et Enlighten portés par ArianeGroup dans le cadre d’Horizon Europe, son fonds dédié à l’innovation. Ce dernier va injecter 56,4 M€ dans ces deux projets. Salto, qui reçoit 39 M€, prévoit de tester l’atterrissage vertical de Themis, un prototype d’étage de lanceur réutilisable développé par ArianeGroup, d’ici à 2 ans. Ces tests, qui prendront la forme de « sauts de puce » à quelques centaines de mètres d’altitude, seront réalisés depuis le site de Kiruna en Suède. De son côté, Enlighten bénéficie de 17,4 M€ et prévoit d’approfondir les technologies de la version oxygène hydrogène du démonstrateur de moteur réutilisable à ultra-bas coût Prométheus, également développé par le constructeur de la fusée Ariane. Il est prévu de recourir à l’intelligence artificielle afin de traiter très rapidement les données issues de ces tests. Ce qui réduira la durée des campagnes d’essais. L’octroi de ce financement européen marque une étape intermédiaire entre le développement des démonstrateurs et les essais au sol déjà réalisés et le démarrage des tests en vol, prévus à Kourou en Guyane avec des démonstrateurs à échelle 1 à horizon 2025. Après le soutien du Centre national d’études spatiales (CNES) et de l’Agence spatiale européenne (ESA), Themis et Prometheus ont déjà cumulé 230 M€ de financements. « Ce nouveau soutien de la Commission européenne, via le financement de projets ambitieux, est une excellente nouvelle pour la souveraineté européenne d’accès à l’Espace », se félicite André Hubert Roussel, président exécutif d’ArianeGroup.

Le Figaro du 5 juillet

Airbus choisi par l’Agence américaine de développement spatial pour fournir 42 plateformes de satellites

Airbus U.S. Defence and Space a été choisi par Northrop Grumman dans le cadre de la Tranche 1 de la constellation prototype du réseau d’échange (Transport Layer) pour l’Agence américaine de développement spatial (SDA). Airbus U.S. Defence and Space est ainsi chargé de fournir 42 plates-formes de satellites ainsi que des services d’assemblage, d’intégration et de test (AIT), de lancement et de soutien à la mise en service de satellites, la future constellation de connectivité militaire ultrasécurisée des armées américaines. C’est une victoire pour Airbus, après « plusieurs années d’efforts » et une reconnaissance de l’excellence de la technologie satellitaire européenne. Le montant du contrat reste confidentiel, mais porte sur plusieurs dizaines de millions de dollars. « Airbus est considéré comme un fournisseur de confiance par le Pentagone », se félicite le groupe européen. « Ce contrat met en lumière la vocation d’Airbus US à développer et à livrer, depuis les États-Unis, des technologies essentielles pour le combattant américain », estime Robert Geckle, PDG d’Airbus U.S. Defence and Space aux États-Unis. Le satellite proposé a déjà fait ses preuves, la plateforme modulaire Arrow, construite dans une usine installée en Floride, est celle qui équipe la constellation OneWeb. Déjà 394 satellites sont en orbite et 254 restent encore à livrer. Airbus y assemblera également les satellites commandés par le Pentagone et fournira des services d’intégration, de tests et de soutien à leur mise en service.

Ensemble de la presse du 6 juillet

DEFENSE

La Grèce commande 20 F-35 et souhaite les associer à ses Rafale

Le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, a déclaré que la Grèce avait envoyé une demande officielle à Lockheed Martin pour l’achat de 20 avions de combat F-35. Athènes souhaitait remplacer certains de ses vieux F-16 par des F-35 dès 2019, le gouvernement espère désormais une livraison pour 2027-2028. Ce nouveau contrat s’intègre parfaitement dans la montée en puissance grecque, qui accroît son budget de Défense, notamment depuis les récentes tensions avec son voisin turque. À peine la commande officialisée, le pays envisagerait déjà l’acquisition d’un deuxième escadron, comme l’a évoqué le Premier ministre à la fin du dernier sommet de l’OTAN le jeudi 30 juin : « Notre intention est d’acquérir un escadron de F-35 avec une option possible pour un deuxième escadron ». L’achat par Athènes de 24 Rafale à Dassault Aviation, assurait déjà une supériorité aérienne très nette sur Ankara. Toutefois, le binôme Rafale/F-35, qui peut paraître au 1er abord étonnant, puisqu’il faudra combiner les spécificités techniques du Rafale, son taux de disponibilité élevé et ses coûts maîtrisés, avec la furtivité du F-35 et ses capacités de guerre électronique, pourrait créer un duo plus que pertinent. L’interopérabilité des deux avions, qui pose encore problème, est une priorité pour la Marine nationale et l’US Navy, qui déclarent vouloir rendre compatible les deux avions.

Air & Cosmos du 4 juillet

Sébastien Lecornu : « Les industriels de la Défense doivent être au rendez-vous de l’économie de guerre »

En visite auprès de la société Aresia à Rouvignies (Nord), le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a demandé aux entreprises d’armement de revoir leur stratégie et leur mode de production, pour entrer dans une logique d’économie de guerre. « On ne peut pas dire que la guerre revient en Europe et continuer d’avoir la même Loi de Programmation Militaire en toutes choses », a rappelé le président de la République à Madrid au sommet de l’OTAN la semaine dernière. « Nous devons sans doute savoir produire davantage, plus vite et mieux standardiser notre offre », a-t-il répété. Le ministre des Armées va envoyer cette semaine une lettre à tous les industriels de la défense en leur demandant leurs suggestions pour produire plus vite et moins cher, tandis que l’Etat-Major et la Direction générale de l’armement sont chargés de dresser la liste des besoins prioritaires, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Le but est de présenter un projet au président de la République dès la rentrée, en septembre. La réflexion portera aussi bien sur les matières premières, les savoir-faire, les simplifications administratives et les perspectives à l’exportation. La France, comme les autres pays européens, présente la facture des matériels qu’elle envoie à l’Ukraine à la Facilité européenne pour la paix, le fonds européen qui mutualise les dépenses pour l’Ukraine. Abondé par tous les Etats membres de l’Union, le fonds a pour l’heure dégagé 1,5 Md€. Sébastien Lecornu a par ailleurs confirmé que « conformément à la Loi de programmation militaire votée, le gouvernement va inscrire en loi de finances pour 2023 une marche de 3 Md€ supplémentaire pour le budget de nos armées. »

Les Echos du 4 juillet

Elisabeth Borne confirme « une nouvelle Loi de Programmation Militaire »

Promulguée en juillet 2018, la Loi de Programmation Militaire (LPM) 2019-25 ne précisait les ressources devant être allouées aux armées que pour ses 5 premières annuités, c’est-à-dire jusqu’en 2023. L’objectif étant alors de porter l’effort de Défense à 2% du PIB d’ici 2025, une « actualisation » de cette loi a alors eu lieu afin de préciser la trajectoire financière pour les années 2024 et 2025. Selon l’article 7 de ce texte, cette actualisation aurait dû avoir lieu avant la fin de l’année 2021, en y associant le Parlement. Seulement, faute de visibilité sur la situation macroéconomique en 2024 et 2025, le gouvernement conduit par Jean Castex, avait ajusté cette LPM, via une procédure lui permettant de ne pas engager sa responsabilité. Il semblerait qu’il soit désormais question d’aller plus loin qu’une simple réévaluation de la LPM actuellement en vigueur, selon la déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale d’Elisabeth Borne, la Première Ministre. « Nous devons disposer d’un modèle d’armée complet, équilibré, modernisé. Un modèle d’armée cohérent et capable d’agir », a déclaré la cheffe du gouvernement. « Le Président de la République annoncera les contours d’une nouvelle Loi de Programmation Militaire. Il donnera une vision et un cap à nos armées comme à notre industrie de Défense, en tirant les enseignements de l’engagement de nos forces et de la coopération avec d’autres armées » a-t-elle poursuivi. A l’ouverture du salon de l’armement terrestre EuroSatory 2022, Emmanuel Macron avait évoqué la mise en place d’une « économie de guerre », et le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, avait ensuite confirmé que le budget de la Défense augmenterait bien de 3 Md€ en 2023.

Ensemble de la presse du 7 juillet

INNOVATION

Le projet Octavie, nouveau système pour optimiser les trajectoires aériennes

Sept partenaires se sont associés dans le projet Octavie, qui consiste à façonner un système d’information et de communication avec pour objectif d’optimiser les opérations aériennes et réduire leur empreinte environnementale. Le projet Octavie, pour Optimisation Collaborative du Transport aérien vis-à-vis de l’Environnement, est composé de Thales, Air France, Atmosphère, CGX Aéro, le Cerfacs, DSNA et l’ONERA. Au-delà des SAFE, des nouveaux moteurs ou encore des futurs avions annoncés comme bas carbone, Thales mise ainsi sur l’optimisation des opérations aériennes. « Nous pouvons gagner jusqu’à 10% sur notre consommation de carburant et donc autant de rejets d’émissions de CO2 en moins » explique Yannick Assouad, la directrice générale adjointe des activités Avioniques de Thales. En 15 mois de recherche, pour un montant total de 1,4 M€ (dont 50% sont apportés par le conseil régional d’Occitanie sous forme de subvention), le consortium souhaite « rendre l’avion encore plus acceptable socialement » poursuit la dirigeante. Le concept repose sur Flight Footprint, un outil de mesure des polluants d’un vol imaginé par Thales en collaboration avec le laboratoire DLR, l’équivalent allemand de l’ONERA, et le soutien de la fondation Solar Impulse. CGX Aéro, une PME toulousaine impliquée dans le projet et spécialisée dans le développement de solutions pour les systèmes d’information géographique dans l’aéronautique, a mis au point un nouveau logiciel de gestion de l’espace aérien permettant ces optimisations du concept « Green Flag », élaboré par Thales, la DSNA et Air France. En période de trafic modéré, les pilotes empruntant ces espaces peuvent pleinement exploiter les pratiques d’éco-pilotage, consistant à optimiser les paramètres du vol. Une autre PME toulousaine, Atmosphère, spécialisée dans les communications satellites, a mis au point un système de communication sol-air autonome pour véhiculer ces informations dans le cadre de cette expérimentation. Le système d’optimisation des vols et ses outils digitaux ont pu être testés grâce à Air France sur 2 vols Toulouse – Paris Orly le 29 mars et le 4 avril.

La Tribune du 7 juillet

AVIATION COMMERCIALE

Marjan Rintel prend ses fonctions à la tête de KLM

Marjan Rintel prend la tête de la compagnie KLM, succédant à Pieter Elbers, pour une durée de cinq ans, à partir de ce vendredi 1er juillet. Le non-renouvellement de Pieter Elbers pour un troisième mandat à la tête de la compagnie néerlandaise avait été annoncé en janvier dernier. Auparavant Directrice générale de NS (Nederlandse Spoorwegen), la principale entreprise ferroviaire aux Pays Bas, Marjan Rintel avait occupé différents postes opérationnels et commerciaux au sein de KLM de 2000 à 2005 et d’Air France-KLM de 2007 à 2013. « Sa grande expérience dans le secteur aérien, sa parfaite connaissance du Groupe et ses qualités de leader ont convaincu le Conseil d’administration qu’elle est la meilleure candidate pour poursuivre le travail de Pieter Elbers », indiquait la compagnie aérienne lors de la nomination de Marjan Rintel, annoncée en mai.

La Tribune du 1er juillet

Air France reçoit son 10ème A220-300

Air France poursuit le renouvellement de sa flotte, pour lequel elle investit chaque année 1 Md€, afin d’améliorer sa performance économique et environnementale, en recevant son 10ème A220-300. Baptisé « Auvers-sur-Oise » et immatriculé F-HZUJ, le dernier avion moyen-courrier sorti des chaînes d’assemblage d’Airbus à Mirabel (Québec) vient de rejoindre l’aéroport Paris-CDG. Il effectuera son 1er vol commercial le 5 juillet 2022, en rejoignant Venise (vol AF1126). La compagnie française annonce que d’ici 2030, sa flotte sera constituée à 70% d’avions de dernière génération, contre 7% actuellement. D’ici à 2025, 60 A220-300 remplaceront progressivement une partie des appareils moyen-courrier d’Air France, avec jusqu’à 15 livraisons attendues chaque année. L’A220-300 propose une réduction du coût au siège de 10% par rapport aux Airbus A318 et A319. Il consomme aussi 20% de carburant en moins et a des émissions de CO2 réduites de 20%. L’appareil, avec sa configuration de 148 sièges en 3-2, permet à 80% des passagers d’avoir une place côté hublot ou côté couloir.

Air & Cosmos et Le Journal de l’Aviation du 5 juillet

Air France-KLM commande 200 moteurs Leap 1-A pour ses A320neo

Le groupe Air France-KLM a signé le 5 juillet 2022 un accord avec CFM International portant sur l’acquisition de 200 moteurs LEAP 1-A, qui équiperont les A320neo et A321neo destinés à la compagnie aérienne néerlandaise et à la low-cost Transavia. Cette décision fait suite à la commande ferme en décembre dernier de 100 appareils de la famille A320neo, avec des droits d’acquisition pour 60 appareils supplémentaires. Air France-KLM était dès le mois d’avril entré en négociations exclusives avec le motoriste, aux dépens de Pratt & Whitney et son PW1100G. Les 1ères livraisons de ces avions sont attendues au cours du second semestre de l’année 2023. Fabriqué par CFM International, une coentreprise à 50% entre GE Aviation et Safran Aircraft Engines, le moteur LEAP 1-A est, selon le communiqué du groupe, « un moteur de dernière génération, qui contribue à la performance globale et à l’efficacité des avions de la famille A320neo ». Ben Smith, Directeur général d’Air France-KLM, a déclaré : « Air France-KLM met tout en œuvre pour améliorer sa performance économique et environnementale. Les avions de dernière génération comme nos futurs A320neo et A321neo permettent une réduction de 10% du coût unitaire, émettent 15% de CO2 en moins et leur empreinte sonore est divisée par 2, en partie grâce à leurs moteurs particulièrement performants. De son côté, le Président-directeur général de CFM International, Gaël Méheust, a ajouté : « Nous sommes honorés de renforcer notre partenariat avec l’un des plus grands acteurs du secteur et de faire partie intégrante de la stratégie de développement durable d’Air France-KLM ».

Ensemble de la presse du 6 juillet

2ème édition du salon Aerosud à Istres

Le 5 juillet s’est tenu à Istres le salon Aérosud, dédié aux professionnels des filières de l’aéronautique, du spatial et de la Défense. Un événement de grande ampleur qui rassemble les poids lourds industriels en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cette 2ème édition accueillait 92 exposants et 300 participants, soit 3 fois plus que l’an dernier sur le Pôle Aéronautique d’Istres. Le salon bénéficie d’un appui industriel et institutionnel fort avec la présence des partenaires de la cellule régionale aéronautique, des partenaires du pôle d’innovation de Défense NovAero, ainsi que des acteurs majeurs des filières concernées tels que Airbus Helicopters, Thales Alenia Space, Thales AVS, Safran, Dassault. Avec 5,8 Md€ de chiffre d’affaires par an liés aux activités de défense, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur accueille près de 17 % des activités nationales de la Base Industrielle et Technologique de Défense. Renaud Muselier, le président de la région, avance : « À l’heure où les défis se multiplient pour notre pays dans les domaines de la sécurité et de la Défense, elles tiennent une place majeure dans la stratégie de développement économique de la Région Sud ». Les emplois de la filière dépendent en grande partie de deux pôles : un pôle aéronautique autour du site d’Airbus Helicopters à Marignane et un pôle spatial autour du site de Thales Alenia Space à Cannes.

Presse Agence, Maritima Médias et Destimed du 6 juillet

Plus de la moitié de la flotte d’A380 est de nouveau active

Plusieurs compagnies avaient décidé de sortir de leur flotte leurs A380 au début de la pandémie, comme Lufthansa, Qatar Airways, Air France, Etihad, et avaient fait une croix sur ce qui reste le plus grand avion de transport de passagers actuellement en service dans le monde. Toutefois, après avoir été parqués et mis sous cocon, les A380 sont de retour. Qatar Airways a ressorti les siens du désert pour répondre à une demande croissante et à une capacité propre insuffisante pour les vols long-courriers. De son coté, Emirates qui est de loin le plus gros opérateur du type, compte sur l’A380 pour au moins 10 ans encore, ce sont d’ailleurs 94 des 121 gros porteurs de sa flotte qui ont déjà été remis en service. Lufthansa vient, elle aussi, de faire volte-face en annonçant vouloir à nouveau exploiter ses A380 à partir de 2023. Elle prévoit de baser 5 de ses 14 avions à Munich. Airbus a construit 251 A380, dont 8 ont déjà été démolis ou sont en cours de recyclage. 133 exemplaires sont à nouveau en vol, dont un exemplaire qu’Airbus est en train de convertir en avion d’essai à hydrogène. Actuellement plus de la moitié de la flotte d’A380 est donc à nouveau active.

Ensemble de la presse du 7 juillet

INDUSTRIE

IAG convertit 14 options de la famille A320neo en commandes fermes

IAG (International Airlines Group), maison mère de British Airways et Iberia notamment, a annoncé, jeudi 30 juin, exercer une série d’options d’achat avec Airbus pour onze A320neo et trois A321neo, pour un prix catalogue de 1,7 Md$. Ces commandes, réalisées dans le cadre d’un contrat datant d’août 2013, s’ajoutent à l’exercice en mars dernier d’options pour six A320neo et deux A321neo. Les appareils seront livrés en 2024 et 2025 et viendront remplacer des modèles plus anciens, selon IAG.

Air Journal du 1er juillet

Air New Zealand présente ses nouveaux sièges Business Premier fabriqués par Safran Seats

Les nouveaux intérieurs de cabine présentés cette semaine par Air New Zealand comprennent notamment les derniers sièges Business Premier, conçus et fabriqués par Safran Seats. Ils entreront en service en 2024 et moderniseront la flotte actuelle de Boeing 787-9 de la compagnie aérienne. « Le siège Business Premier Luxe est conçu pour le meilleur sommeil dans le ciel », précise Safran Seats. « Des coques hautes combinées à des séparateurs d’allée et centraux réglables contribuent à un vol reposant et un environnement privé pour le passager ».

Air & Cosmos du 1er juillet

4 compagnies aériennes chinoises commandent 292 Airbus pour 37 Md$

Les besoins du transport aérien chinois sont immenses, en particulier pour desservir les liaisons intérieures et moyen-courriers dans la région. Les compagnies chinoises anticipent la reprise du trafic et ont annoncé avoir passé une commande groupée portant sur 292 Airbus de la famille A320neo, pour 37 Md$ au tarif catalogue. Sur ce total, 96 exemplaires iront chez China Southern Airlines avec un calendrier de livraisons s’échelonnant de 2024 à 2027, puis 100 exemplaires pour China Eastern Airlines, et le reste pour les deux compagnies Air China et Shenzhen Airlines pour une répartition encore inconnue. « Ces commandes démontrent la dynamique de la reprise et les belles perspectives du marché chinois de l’aviation », s’est félicité Airbus. La flotte chinoise devrait tripler d’ici à 2040 pour atteindre près de 11 000 avions, selon la dernière étude de marché d’Airbus. Les avions, des A320neo mais aussi des A321neo, à plus forte capacité et plus long rayon d’action, seront livrés à partir de 2023, année où le trafic aérien chinois devrait être revenu à ses niveaux d’avant-crise. Pékin s’est fixé des objectifs de réduction des émissions de CO2 et veut moderniser ses flottes avec des avions modernes et moins gourmands en carburant. Les A320 et A321neo commandés consomment 20% à 25% de moins que les appareils de génération précédente.

Ensemble de la presse du 4 juillet

Spirit AeroSystems lance la production de composants du fuselage de l’A320 sur son site marocain

Le leader mondial de la fabrication des aérostructures pour l’aviation civile et militaire, Spirit AeroSystems, a célébré le lancement officiel de la production des composants du fuselage de l’avion A220 sur son site d’Afrique du Nord de 25 000 m², récemment agrandi à Midparc. Le site marocain de Spirit a récemment commencé à produire les composants du fuselage, la section avant et arrière de l’A220. Il a développé une expertise dans la fabrication de composants pour les jets d’affaires de Bombardier et a rejoint maintenant les sites de Spirit qui fournissent déjà des programmes commerciaux d’Airbus. Les composants du fuselage sont expédiés du Maroc pour être assemblés sur le site de Spirit à Belfast, en Irlande du Nord. Les deux sites ont été acquis par Spirit en 2020 dans le cadre d’une stratégie de diversification majeure. C’est aussi une belle opération pour l’industrie aéronautique marocaine, qui est en phase de relance post-Covid. Le vice-président et directeur général de Spirit AeroSystems au Maroc, Stephen Orr, a relevé que le groupe avait développé une feuille de route ambitieuse pour accélérer la croissance du site avec le soutien du ministère de l’industrie marocain, affirmant que le groupe était ravi d’étendre sa capacité de fabrication pour inclure ce dernier programme d’Airbus. « Nous sommes impatients de travailler avec l’équipe de Spirit à Belfast, qui fournit également l’aile intégrée de l’avion A220 et de construire une relation forte et enrichissante avec Airbus », a-t-il fait savoir. Le secteur de l’industrie aéronautique au Maroc est un secteur technologique à haute valeur ajoutée qui emploie plus de 20 000 personnes au sein de 142 entreprises, dont des femmes à hauteur de 37%. Le secteur connaît aussi un niveau d’intégration supérieur à 40%, réalisant un taux de croissance annuel de 17% au cours de la période 2017-2020.

La Vie Eco du 4 juillet

Thales inaugure un bâtiment de 4 000 m2 sur son site de Châtellerault

Thales, qui poursuit ses investissements à Châtellerault, vient d’inaugurer un nouveau site à la Brelandière intégralement dédié à la maintenance des équipements optiques des avions de combat Rafale. Parmi les équipements développés sur le site, la nacelle de désignation Talios (Targeting Long-range Identification Optronic System) est un système optronique d’identification et ciblage à longue portée, doté d’un long tube de 3 mètres et de 300 kg bardé d’électronique, placé sous l’appareil, capable de voir parfaitement de jour comme de nuit à plus de 100 km. Un bâtiment de 4 000 m2 a été réhabilité en moins de deux ans pour y transférer une centaine de bancs d’essai depuis le site de conception de Thales à Elancourt, tout en évitant les démontages chronophages. « Les appareils à réparer suivent un circuit comme les patients d’un hôpital, explique Fabienne Bonhoure, directrice du support client optronique. Ensuite les pièces sont soumises sur ces bancs aux conditions réelles de vol, des vibrations à la pression en passant par des températures extrêmes de -35°C à +70°C afin de valider leur remise en état. De la disposition des salles blanches à l’ergonomie des postes de travail, tout est pensé pour réduire les délais d’intervention de moitié. 70 ingénieurs et techniciens experts travaillent déjà dans cette nouvelle unité d’optronique, le groupe envisage une cinquantaine de recrutements supplémentaires d’ici 2025 et 80 autres pour le secteur avionique également représenté à Châtellerault.

Le7.info du 5 juillet

Daher finalise l’acquisition de l’usine de Stuart en Floride et se renforce sur le continent américain

Daher a annoncé avoir finalisé l’acquisition de l’usine de production d’aérostructures de Stuart, en Floride, auprès du groupe Triumph. Les 400 collaborateurs de Stuart rejoignent ainsi la division Industrie de Daher, qui est déjà un fournisseur majeur d’aérostructures complexes pour les grands acteurs aéronautiques nord-américains, notamment Boeing et Gulfstream. L’Amérique du Nord devient la deuxième région la plus importante pour Daher après la France. « Avec l’usine de Stuart, Daher atteint une taille critique essentielle dans le secteur des aérostructures, tout en développant significativement son implantation globale en Amérique du Nord », explique Didier Kayat, Directeur général de Daher. Il précise que cette acquisition « renforce davantage encore notre capacité à répondre aux demandes de la chaîne d’approvisionnement alors que le secteur aéronautique poursuit son rebond. » L’usine de Stuart est reconnue pour ses capacités d’assemblage de grandes aérostructures complexes métalliques et composites, telles que les ailes et les fuselages.

Aerobuzz et le Journal de l’Aviation du 5 juillet

La « cathédrale aéronautique » de Vallair Industry inaugurée à Châteauroux

Le nouveau hangar de maintenance, de 8 520 m² et de 36 m de haut, baptisé « Cathédrale Aéronautique », a été inauguré le 1er juillet 2022, sur l’aéroport Marcel Dassault de Châteauroux. Utilisé par Vallair Industry, ce nouvel hangar de grande capacité est l’un des rares pouvant accueillir un A380, ou jusqu’à cinq appareils de la famille A320 simultanément. C’est la région Centre-Val de Loire qui a assuré la maîtrise d’ouvrage de ce chantier (voieries, hangar, tour de contrôle), pour un montant de près de 30 M€. L’entreprise aéronautique luxembourgeoise Vallair Industry qui dispose déjà d’un atelier de maintenance, de déconstruction et de recyclage, de 40 salariés sur l’aéroport Marcel Dassault, a signé début février 2022 la convention d’occupation de ce hangar pour une durée de 16 ans. L’objectif de l’entreprise Vallair est de mettre en place une ligne de conversion d’appareils de transport de passagers, en avions cargo.

Aerobuzz du 5 juillet

Entretien avec Guillaume Faury qui prévoit une reprise de la demande de gros-porteurs

Airbus observe les 1ers signes de la reprise de la demande d’avions long-courriers, qui pourrait déboucher sur la remontée des cadences pour les gros-porteurs plus tôt que prévu, explique Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, dans un entretien à Aviation Week. À ce stade, Airbus prévoit de faire passer la production mensuelle d’A350 de 5 à 6 appareils au début de 2023 et celle des A330neo de 2 à 3 d’ici la fin de cette année. Guillaume Faury reconnaît toutefois l’existence de problèmes dans la chaîne d’approvisionnement d’Airbus, qui constituent un défi pour la montée en puissance prévue de 75 appareils par mois en 2025 et l’objectif de livrer 720 avions commerciaux en 2022. « Sur le marché des monocouloirs, l’offre est limitée, du moins à court terme », explique ensuite le président exécutif d’Airbus. Pour faire face à l’augmentation de la production au cours des 3 prochaines années, Airbus construit 2 nouvelles chaînes d’assemblage final, l’une à Toulouse et l’autre à Mobile, en Alabama, ce qui porte le nombre total de chaînes à 10. Sur l’avion à hydrogène liquide, qu’Airbus prévoit de développer pour 2035, il ne sera pas un remplacement direct des produits monocouloirs actuels, assure Guillaume Faury. « Notre 1er avion sera probablement proche de la petite taille (de moins de 100 passagers avec un rayon d’action de 1 000 nm), mais ce n’est que ma supposition, pas la conclusion de l’étude ». En attendant, les espoirs du secteur reposent sur les carburants aéronautiques durables (SAF). « Je suis stupéfait de voir la vitesse à laquelle les choses évoluent » déclare-t-il.

Aviation Week du 6 juillet

Airbus réorganise son activité de cybersécurité

Depuis le 1er juillet, Airbus s’est mis en ordre de bataille dans le domaine de la cybersécurité, en réorganisant ses activités. Sa filiale Airbus Defence and Space (DS) garde la main sur les projets d’intégration et composantes cyber des grands programmes (Défense, Opérateurs d’Importance Vitale (OIV) et grands clients). Tandis qu’une nouvelle entité, baptisée Airbus Protect, est dédiée aux activités de services et de conseils. Enfin, Stormshield, filiale d’Airbus DS, spécialiste des logiciels de cybersécurité, conserve son autonomie. « Stormshield est le 1er éditeur pure player français dans le domaine des firewalls dédiés à la protection des réseaux informatiques et industriels (barrages hydrauliques, usines de production, châteaux d’eau…), à la protection des données bureautiques (chiffrage des fichiers excel, word…) et enfin la protection des postes de travail, notamment des ordinateurs portables », explique Pierre-Yves Hentzen, PDG de la société. Ses produits sont distribués par Airbus Protect à ses clients, ainsi que par 1 200 revendeurs, intégrateurs et sociétés spécialisées comme Orange ou Thales. Le marché de la cyberprotection est en forte croissance, d’autant plus que les métavers, univers virtuels avec leur offre marchande, offrent un nouveau terrain de jeu aux hackers de tous poils. Or le niveau de protection n’est pas encore assez élevé. « Les OIV ont l’obligation de se protéger », relève Pierre-Yves Hentzen. « Mais c’est loin d’être le cas pour les petites entreprises, qui sont souvent la porte d’entrée des cyberattaques contre les grands groupes ». D’où le rôle que doivent jouer les donneurs d’ordre dans la prise de conscience et l’accompagnement de leurs sous-traitants. À l’instar d’Airbus, qui achète plus de 60% de la valeur ajoutée de ses avions sous forme de pièces et sous-ensembles. Le géant européen veille à ce que ses sous-traitants renforcent leurs outils de cyberprotection.

Le Figaro du 6 juillet

Saab remporte un contrat avec Airbus Defence & Space pour fournir des ordinateurs à l’Eurodrone

L’avionneur suédois Saab a confirmé qu’il participerait bien au programme du futur drone MALE RPAS (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aircraft System) européen. Saab a précisé avoir remporté un contrat avec Airbus Defence & Space pour fournir à l’Eurodrone des ordinateurs œuvrant à la sécurité dans les domaines de la gestion du vol et de l’intégration dans l’espace aérien. Dans le cadre du programme du consortium EUDAAS (European Detect and Avoid System), l’industriel suédois travaillait sur un programme partiellement financé par la Commission européenne depuis 2020 pour développer un système de détection et d’anticollision pour les drones militaires de grandes dimensions pouvant évoluer dans un environnement civil. Airbus et l’OCCAR (Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement) ont signé le contrat portant sur le développement et la production de 20 systèmes de l’Eurodrone (soit 60 drones) en février dernier, lançant le programme du futur drone MALE RPAS européen, en gestation depuis 2015. Le 1er drone MALE RPAS devrait effectuer son vol inaugural en 2026 et les 1ères livraisons sont attendues pour 2028.

Journal de l’Aviation du 7 juillet

Le moteur Silvercrest de Safran testé quotidiennement sur le site d’Istres

Le moteur Silvercrest, développé par Safran pour l’aviation d’affaires « vole tous les jours à Istres », sur un site de Safran spécialisé dans les essais de réacteurs au sol et en vol, a déclaré Olivier Andriès, le directeur général de Safran. Depuis 3 ans, dans le cadre d’un programme de R&T, le groupe a poursuivi le développement de son moteur destiné à l’aviation d’affaires. « Si un jour, il y a un besoin d’un avionneur dans la gamme de 10 à 12 000 livres de poussée, nous sommes prêts », explique Olivier Andriès interrogé par La Tribune. Il estime aujourd’hui disposer d’un moteur aux performances éprouvées, le Silvercrest est actuellement le seul moteur de nouvelle génération dans sa gamme de poussée. Le motoriste ne s’engagera avec un avionneur qu’une fois le niveau 6 de TRL (Technology Readiness Level, niveau de maturité technologique) atteint sur un total de 9. Un niveau qui permet de s’assurer que la technologie a été démontrée dans un environnement pertinent. Safran a lancé en juin 2021, en partenariat avec General Electric, le programme CFM RISE (Revolutionary Innovation for Sustainable Engines), un programme de développement technologique innovant ayant pour objectif de réduire de plus de 20% la consommation de carburant et les émissions de CO2 par rapport aux moteurs actuels. Dans ce programme, Olivier Andriès souhaite atteindre le niveau 6 de TRL en 2025/2026.

La Tribune du 7 juillet