DÉFENSE

L’Espagne va évaluer les capacités opérationnelles du SCAF pour sa Défense

Le ministère de la Défense espagnol a lancé une étude de concept d’utilisation du Système de Combat Aérien du Futur (SCAF) pour ses propres besoins le 28 septembre, avec des contrats attribués à chacun des grands acteurs industriels du pays impliqués dans le programme. Il s’agit de définir le Concept des opérations (CONOPS) en collaboration avec Indra, Airbus SAU, ITP Aero et le consortium SATNUS (GMV, Sener et Tecnobit). Cette initiative vise « à définir le programme SCAF dans ses prochaines étapes de maturation technologique et de développement de démonstrateur », selon le ministère de la Défense espagnol. L’Espagne participe industriellement au programme SCAF, aux côtes de la France et de l’Allemagne, avec une participation de 2,5 Md€ jusqu’en 2027. Le pays est également en train de moderniser sa flotte actuelle d’Eurofighter (3 tranches) au même titre que ceux présents au Royaume-Uni, en Italie et en Allemagne.

Le Journal de l’Aviation du 3 octobre

Sébastien Lecornu ferme sur le calendrier de l’avion de chasse du futur (SCAF)

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a affirmé mardi 4 octobre ne pas vouloir modifier le calendrier du Système de combat aérien du futur (SCAF), projet porté la France, l’Allemagne et l’Espagne et qui stagne depuis un an. « Nous devons regarder le calendrier avec beaucoup de fermeté, car il s’agit d’affirmer l’autonomie stratégique française », a déclaré le ministre à l’Assemblée nationale. « Nous avons besoin d’un avion de chasse pour le futur, pour notre dissuasion nucléaire, pour notre autonomie », a-t-il ajouté. « Si on le fait tout seul, ça coûtera plus cher ou ça prendra plus longtemps que si nous le faisons en coopération ». Sébastien Lecornu a finalement insisté : « Les coopérations doivent être toujours gagnant-gagnantes. Il doit y avoir plus d’avantages que d’inconvénients. Le chancelier et le président de la République en ont discuté lundi soir à Berlin ». À l’approche d’un conseil franco-allemand le 26 octobre, les « discussions sont toujours en cours » entre industriels, avait affirmé le PDG de Dassault Aviation, Éric Trappier, lors d’une audition parlementaire la semaine passée. Le projet, initié en 2017, est censé entrer en service à l’horizon 2040.

Les Échos du 5 octobre

La Corée du Sud et les États-Unis tirent 4 missiles après le lancement nord-coréen au-dessus du Japon

La Corée du Sud et les États-Unis ont lancé 4 missiles sol-sol en direction de la mer du Japon, a annoncé, mercredi 5 octobre, l’armée sud-coréenne, après que la Corée du Nord ait lancé un missile balistique intercontinental (ICBM) pour la 1ère fois depuis 2017. Tokyo avait été obligé d’activer son système d’alerte et de demander aux habitants de certaines régions de se mettre à l’abri. Les armées sud-coréenne et américaine ont tiré chacune 2 missiles tactiques vers des cibles simulées. La veille, les aviations des deux pays alliés avaient déjà mené un exercice de bombardement sur une cible en mer Jaune. Il s’agit de « répondre aux provocations du Nord, pour nous assurer que nous pouvons démontrer nos propres capacités » et « nous assurer que nous avons les capacités militaires prêtes » a déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité américain, John Kirby. Parmi ces tirs, un missile balistique Hyunmoo-2 a connu un dysfonctionnement qui a provoqué une vague de panique dans la ville de Gangneung, certains habitants croyant à une attaque nord-coréenne. L’explosion a été particulièrement bruyante dans cette ville de l’Est. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé une « escalade » et appelé Pyongyang « à reprendre le dialogue » afin de parvenir à « une dénucléarisation complète et vérifiable de la péninsule coréenne ».

Ensemble de la presse du 5 octobre

La France consacrera 2 Md€ à l’achat de munitions en 2023

La France va consacrer 2 Md€ à l’achat de munitions en 2023 pour ses forces armées, soit un tiers de plus que l’année passée, a affirmé mercredi le ministre des Armées Sébastien Lecornu, évoquant des « adaptations » face à la guerre en Ukraine. Il s’agit d’une « somme exceptionnelle », consacrant « 60% de crédits en plus par rapport à 2019 », a affirmé le ministre en présentant le projet de budget 2023 devant les députés de la commission de la Défense. Comme annoncé à plusieurs reprises et comme cela doit être le cas encore en 2024 et 2025, le budget des armées augmentera de 3Md€ en 2023 pour atteindre 43,9 Md€ (hors pensions), conformément à la Loi de programmation militaire (LPM 2019-2025). Les commandes annoncées porteront notamment sur 200 missiles antichars MMP (missiles moyenne portée), 100 missiles antiaériens SAMP-T (Sol-Air Moyenne Portée de nouvelle génération), mais également de près d’une centaine de missiles air-air Mica équipant les Rafale et Mirage 2000, près de 700 bombes air-sol de 250, 500 et 1 000 kg, 10 000 obus de 155 mm pour les canons Caesar et plus de 50 millions de munitions de petit calibre, a détaillé le ministère. Le « maintien en condition opérationnelle » (MCO), c’est-à-dire l’entretien des matériels, essentiel pour assurer la disponibilité des équipements, bénéficiera lui d’une « enveloppe exceptionnelle de 5 Md€ », selon Sébastien Lecornu. Les avions et hélicoptères des 3 armées bénéficieront de 57% de cette enveloppe.

Le Figaro du 6 octobre