DÉFENSE

L’Allemagne propose un bouclier anti-aérien européen à l’OTAN

14 pays de l’OTAN, et la Finlande, en cours d’adhésion, ont signé, jeudi 13 octobre, une lettre d’intention pour un « bouclier du ciel européen » (Européen Sky Shield Initiative). Les États-Unis n’apparaissent pas dans la liste, mais l’initiative va s’intégrer dans la défense antimissile américaine en Europe, avec un rôle prépondérant donné au poste de commandement de Ramstein, installé en Allemagne. Ces « nouveaux moyens, totalement interopérables et intégrés de façon transparente dans la défense aérienne et antimissile de l’OTAN, renforceront considérablement notre capacité à défendre l’Alliance contre toutes les menaces aériennes et antimissiles », a commenté le secrétaire général adjoint de l’Alliance, Mircea Geoana. « Avec cette initiative, nous assumons notre responsabilité commune en matière de sécurité en Europe, en regroupant nos ressources », a déclaré la ministre de la Défense allemande, Christine Lambrecht. L’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Norvège, les Pays-Bas, la Belgique, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, la Roumanie, la Bulgarie, la Slovénie, le Royaume-Uni et la Finlande ont décidé de s’associer à l’initiative allemande. La France n’en fait pas partie, ni la Pologne.

Le Figaro et Zone-militaire du 14 octobre

Salon Euronaval 2022 : entretien avec Patrice Caine

Patrice Caine, PDG de Thales, accorde un entretien au Télégramme, alors que s’ouvre, ce mardi, le salon dédié au naval de Défense Euronaval 2022. « Thales est entré depuis une dizaine d’années dans un cercle vertueux d’innovation. Nos investissements en recherche atteignent plus de 6% du chiffre d’affaires, soit plus de 1 Md€ par an », se félicite le dirigeant. « Plus le groupe va chercher l’excellence dans la haute technologie, plus il a d’atouts pour tirer son épingle du jeu dans la compétition mondiale ». Lors du salon Euronaval, Thales présentera un « mur des technologies » qui montrera « nos innovations les plus disruptives, comme une horloge atomique permettant l’interopérabilité des forces, des tubes électroniques pour la neutralisation de drones et des antennes quantiques. Thales présentera aussi des innovations dans la numérisation d’un de ses domaines d’excellence, les capteurs, c’est-à-dire les radars, les sonars et la guerre électronique. Leur numérisation fait changer d’échelle car elle permet de recueillir mille fois plus de données qu’avant. Face à ce déluge, nos technologies d’analyse aident le marin à être plus précis, plus fiable et encore plus rapide », détaille Patrice Caine.

Le Télégramme du 17 octobre

Les drones sont l’avenir du combat en mer, pour le PDG de Naval Group

A l’occasion du Salon Euronaval 2022, qui se tient du 18 au 21 octobre au Bourget, Pierre-Eric Pommellet, PDG de Naval Group et président du GICAN, accorde une interview aux Echos. Il explique que le renouvellement de la flotte française assure à l’industriel un plan de charge élevé, et souligne que la guerre en Ukraine a démontré la nécessité de disposer d’une flotte modernisée. Elle devra être complétée par des drones marins : « je suis persuadé que le critère du nombre de bateaux pour une flotte ne sera bientôt plus le seul à considérer. L’évolution du combat naval va aller vers des systèmes dronisés, en complément des navires avec des équipages. Il y a quelques mois, les Etats-Unis ont ainsi averti qu’ils ne prévoyaient pas d’augmenter leur flotte mais qu’ils misaient sur la dronisation du combat naval pour en augmenter l’efficacité. On a déjà développé des drones pour aller chercher et désactiver les mines, ou pour explorer les grands fonds marins. Il s’agit à présent de développer des drones de combat, capables d’étendre les capacités des flottes dans le renseignement, le transport de capacité, la protection d’infrastructures », observe le dirigeant. « Nous avons prévu d’investir 140 M€ sur nos fonds propres notamment pour réindustrialiser le site de La Londe-les-Maures dans le Var et y créer un centre d’excellence des drones, des systèmes autonomes et des armes sous-marines à l’horizon 2027 », précise-t-il. La presse relève que le retour de la guerre en Europe accélère la croissance de l’industrie navale de Défense. 140 délégations officielles sont attendues au Salon Euronaval, « signe de l’inquiétude soulevée par le conflit en Ukraine et par les menaces de Pékin sur Taïwan », selon Les Echos. La Chine et la Russie ne sont pas présentes.

Les Echos et Ensemble de la presse du 18 octobre

L’OTAN mène un exercice européen de dissuasion nucléaire

Ce lundi 17 octobre a débuté Steadfast Noon, un exercice européen organisé par l’OTAN, mobilisant des dizaines d’aéronefs (bombardiers, chasseurs…), afin de tester des « capacités nucléaires au-dessus de l’Europe du Nord-Ouest ». 14 États membres de l’Organisation participent à cet exercice, dans lequel la France n’est pas impliquée. L’opération, qui doit durer jusqu’au 30 octobre, représente « une activité d’entraînement ordinaire récurrente et (qui) n’est en rien lié à l’actualité internationale », a insisté l’OTAN. « Aucune arme réelle ne sera utilisée », est-il précisé.

La Tribune du 18 octobre

Aerobuzz : « Le Rafale en direct sur JumpSeat »

Aerobuzz consacre, ce 18 octobre après-midi, un épisode de son émission « JumpSeat » à l’avion de combat Rafale. Les nouveau contrats export de 2022, la commande de 42 avions par la France, la participation à l’exercice Pitch Black en Australie, le renfort sur le flanc Est de l’Europe face à la menace russe, l’arrivée en 2023 du futur standard F4, seront notamment abordés. Aerobuzz rappelle qu’à ce jour, Dassault Aviation a enregistré plus de 400 commandes pour le Rafale, dont 192 en France et 219 à l’export. Ce chiffre passera à 261 quand le contrat indonésien sera activé. « Le succès appelle le succès », comme l’a souligné Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation. 400 entreprises françaises de toutes tailles participent au programme Rafale.

Aerobuzz du 18 octobre

La Commission européenne autorise le rachat de 63% du capital de CILAS par Safran et MBDA

La Commission européenne a annoncé, le 17 octobre, qu’elle autorisait le rachat de 63% du capital de CILAS par une coentreprise entre Safran et MBDA. « La Commission a conclu que la concentration ne soulèverait pas de problème de concurrence compte tenu de son impact limité sur la structure du marché, ainsi que du fait que la nouvelle entité n’aurait pas la capacité de verrouiller l’accès des potentiels fournisseurs d’effecteurs lasers à un éventuel marché des systèmes d’armes laser. La transaction a été examinée dans le cadre de la procédure normale de contrôle des concentrations », a indiqué l’exécutif européen.

Zone-militaire.com du 18 octobre

MBDA et Miltech International signent un contrat de R&D pour des matériaux furtifs

MBDA et Miltech International ont signé, le 18 octobre, lors du salon Euronaval 2022, un contrat de R&D dans le domaine des nouveaux matériaux furtifs infrarouges pour des applications militaires, en collaboration avec l’Université de Patras (Grèce). Ce contrat s’inscrit dans le cadre du programme de coopération associé à l’IED HN (frégates de Défense et d’intervention pour la Marine hellénique), et soutient les efforts européens en faveur de l’indépendance de la base industrielle grecque de Défense. L’objectif du projet de R&D est « d’explorer de nouveaux matériaux photoniques nanocomposites, des structures avancées de métamatériaux nanophotoniques infrarouges, et leur utilisation. Le projet s’appuiera sur les compétences techniques maîtrisées par Miltech dans le domaine de l’infrarouge furtif et sur l’expertise de l’Université de Patras en matière de matériaux micro/nanophasés, moléculaires, hybrides et biophasés et de technologies associées », précise MBDA. Eric Béranger, PDG de MBDA, a déclaré : « Le contrat que nous avons signé aujourd’hui avec Miltech est un parfait exemple de la manière dont nous défendons l’innovation et la coopération chez MBDA. En progressant dans la recherche de technologies profondément innovantes et perturbatrices, nous avons également renforcé à long terme le partenariat historique que nous avons construit avec la Grèce ».

Jointforces.com du 19 octobre

Le design du porte-avions PANG dévoilé

Naval Group et la Direction générale de l’armement (DGA) ont présenté, mardi 18 octobre, lors du salon Euronaval 2022, le design du futur porte-avions français, le PANG (porte-avions nouvelle génération), successeur du Charles de Gaulle. Le navire à propulsion nucléaire, dont l’entrée en service est prévue en 2038, aura une masse de 75 000 tonnes (contre 42 500 tonnes pour le Charles de Gaulle) et mesurera 310 m de long. Il s’agit du plus grand bâtiment militaire jamais construit en Europe. Il pourra embarquer une trentaine de chasseurs Rafale et NGF (le futur avion de combat franco-germano-espagnol), mais aussi des drones de combat et de surveillance.

Challenges et l’Usine Nouvelle du 20 octobre