Hydrogène : Airbus ouvre un site dédié à l’avion décarboné en Angleterre
Airbus installe, à Filton (Royaume-Uni), un centre de recherche baptisé ZEDC (Zero Emission Development Center), dédié aux technologies de l’hydrogène. Une des priorités de cette nouvelle unité sera de développer un système de carburant cryogénique à base d’hydrogène ne rejetant pas de gaz à effet de serre, nécessaire à la mise en service réussie de l’avion de transport de passagers ZEROe d’Airbus d’ici 2035. Le ZEDC bénéficiera de l’engagement récent du gouvernement britannique de garantir un financement de 685 M£ à l’Aerospace Technology Institute (ATI) au cours des trois prochaines années pour soutenir le développement de technologies aéronautiques sans carbone et à très faibles émissions. « L’établissement du ZEDC au Royaume-Uni élargit les capacités industrielles internes d’Airbus en matière de conception, de développement, de test et de fabrication de réservoirs d’hydrogène cryogénique et de systèmes connexes pour le projet ZEROe dans les quatre pays d’origine d’Airbus. Ce projet, associé à notre partenariat avec ATI, nous permettra de tirer parti de nos compétences respectives pour réaliser le potentiel de la technologie de l’hydrogène afin de soutenir la décarbonation de l’industrie aéronautique », souligne Sabine Klauke, Chief Technical Officer d’Airbus.
France 3 du 27 mai
La Région Occitanie lance un plan de 100 M€ pour l’avion décarboné
La présidente de la Région Occitanie, Carole Delga, s’est rendue ce mardi sur les sites d’ATR pour annoncer un plan de 100 M€ en faveur de l’avion décarboné. « Demain, nous aurons toujours besoin d’avions pour relier les habitants mais avec des avions plus vertueux, plus verts avec un impact environnemental modéré » a plaidé Carole Delga. ATR vient d’annoncer le lancement d’un futur avion consommant 20% de moins et 100% compatible avec les carburants durables. Le plan porté par la Région Occitanie comprendra 35 M€ destinés à construire, en métropole toulousaine, un technocampus hydrogène à l’horizon 2024, une plateforme technologique de 10 000 m2 réunissant de grands industriels comme Airbus, Safran, ATR et Liebherr Aerospace, aux côtés des chercheurs du CNRS, de l’Onera, ou l’Institut polytechnique. L’objectif sera le développement d’une motorisation à hydrogène pour l’aviation mais aussi pour les transports lourds comme les bus ou le ferroviaire. Le second volet du plan consiste en un appel à manifestations d’intérêt doté de 10 M€, centré sur le développement de carburants durables en lien avec l’industrie agroalimentaire régionale. 10 M€ sont par ailleurs fléchés sur la formation, car « l’avion vert va demander de nouvelles compétences aux avionneurs mais aussi à toutes les PME sous-traitantes qu’il faut aider pour former leurs salariés » a indiqué Carole Delga.
La Dépêche du Midi du 1er juin