Changement climatique : 8 pays, dont la France, souhaitent une taxe sur les jets privés et les vols en classe affaires
Lundi 30 juin, lors de la 4ème Conférence internationale sur le financement du développement (FFD4), qui se tient à Séville du 30 juin au 3 juillet 2025, 8 pays, dont la France, ont formé une coalition alignée sur le renforcement de l’imposition du secteur aérien. Dans un communiqué, l’Élysée a confirmé cette initiative, en précisant qu’elle visait à « améliorer la mobilisation des recettes nationales des pays en développement et à soutenir la solidarité internationale », notamment en ce qui concerne « l’adaptation au changement climatique ». L’objectif est « d’accroître le nombre de pays appliquant des taxes sur les billets d’avion, y compris pour les voyages de luxe, et de taxer les jets privés en se basant sur les meilleures pratiques », indique l’Elysée.
La Tribune du 2 juillet 2025
Le Haut Conseil pour le Climat appelle à un « sursaut »
Le Haut Conseil pour le Climat (HCC), organisme indépendant créé en 2018 pour évaluer l’action climatique de la France, regrette dans son rapport annuel 2025 les insuffisances des politiques publiques. « Nous appelons à un sursaut collectif », indique le HCC. Rappelant que l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le monde (avec + 1,52 °C par rapport à l’ère préindustrielle), le HCC souligne l’enjeu pour la France d’éviter un réchauffement de + 4 °C à horizon 2100. « Le nombre de jours de vagues de chaleur serait multiplié par 3 en 2030 (par rapport à la période 1976-2005) et par 10 à horizon 2100 », indique le rapport. « Nous sommes inquiets, la dynamique actuelle ne permet pas d’atteindre les objectifs européens de décarbonation pour 2030 et 2050 », alerte Jean-François Soussana, président du HCC.
Ensemble de la presse du 3 juillet 2025
La Commission européenne introduit des flexibilités dans son objectif de réduction de 90 % des émissions de CO₂ en 2040, dans l’espoir d’en faciliter l’adoption
La Commission européenne a présenté, mercredi 2 juillet, son objectif de réduction des émissions de CO₂ pour 2040 : celles-ci devront, à cette échéance, avoir reculé de 90 % par rapport à 1990. Jusqu’à 3 points de l’effort attendu pourraient provenir, à compter de 2036, de la réduction des émissions obtenues en dehors de l’Union par des investissements européens (de reforestation par exemple) via un dispositif dit de « crédits carbone ». La Commission prévoit aussi que les émissions négatives de CO₂, c’est-à-dire sa capture par des puits de carbone naturels ou technologiques, soient intégrées au marché du carbone de l’UE (Emissions Trading System, ETS), afin de donner une marge de manœuvre aux secteurs les plus difficiles à décarboner, tels que l’industrie lourde ou le transport aérien.
Ensemble de la presse du 3 juillet 2025
Le Citepa confirme un ralentissement du rythme de la baisse des émissions de gaz à effet de serre de la France
Selon les estimations dévoilées ce vendredi par le Citepa, les émissions de gaz à effet de serre de la France (hors puits de carbone) sont restées stables sur les 3 premiers mois de 2025. L’organisme prévoit que, sur l’ensemble de l’année 2025, elles ne reculeront que de 0,8 %. Utilisant une méthodologie légèrement différente (incluant le transport international), l’Insee avait de son côté estimé il y a quelques jours que la baisse serait de 1,3 % en 2025. « Ces chiffres sont très mauvais », a commenté la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Alors que la France était jusqu’en 2023 sur la bonne trajectoire, cette tendance est largement insuffisante au regard des objectifs européens d’une réduction des émissions nettes de – 55 % entre 1990 et 2030.
Ensemble de la presse du 4 juillet 2025