ENVIRONNEMENT

ArianeGroup lance sa transition énergétique grâce à l’énergie solaire

A partir du 1er mai, ArianeGroup a mis en application son programme de production d’électricité d’origine solaire, au service de sa transition énergétique. « Notre politique s’articule sur deux piliers. La sobriété tout d’abord, qui est une réalité au sein du groupe. Entre 2017 et 2020, nous avons réduit la consommation de la totalité de nos énergies de 10%. L’objectif est de réduire à nouveau notre consommation, de 15% cette fois, entre 2021 et 2024. Soit une baisse cumulée de notre consommation d’énergie de 25% », explique Gilles Fonblanc, secrétaire général et directeur des sites d’ArianeGroup. Le groupe bénéficiera désormais de l’énergie produite par une ferme photovoltaïque à Toulouse. « Environ 10% de la consommation électrique des sites français d’ArianeGroup sera assurée par cette seule centrale solaire pour l’année 2023 », détaille Gilles Fonblanc. L’objectif est d’atteindre une part d’énergie renouvelable produite sur les sites du groupe supérieure à 30% en 2025.

La Tribune du 30 avril

SAF : 9 carburants aériens durables déjà normalisés

L’Usine Nouvelle consacre un article aux carburants aériens durables (SAF), alors que l’Europe vient de se donner une feuille de route, REfuelEU Aviation, fixant des taux d’incorporation des SAF jusqu’en 2050. Fin 2022, l’Europe comptabilisait 8 sites de production industrielle en mesure de commercialiser des biokérosènes, indique un rapport de l’IFP Energies nouvelles (IFPEN). Il s’agit exclusivement d’unités de production de biodiesel de type HVO (Hydrotreated Vegetable Oil, huile végétale hydrotraitée), en mesure de produire des HEFA-SPK (Hydroprocessed Esters and Fatty Acids – Synthetic Paraffinic Kerosene), jusqu’à une capacité de 4 millions de tonnes par an environ. Le procédé HEFA, qui permet de transformer des huiles végétales, des huiles usagées et des graisses animales en biokérosène, « est la voie la plus mature et la moins chère », souligne le magazine. Il a été approuvé par l’ASTM (American Society for Testing and Materials) en juin 2011. 8 autres voies de production de carburants aériens de synthèse ont été certifiées, et 8 autres sont en attentes de normalisation, dont celle du français Global Bioénergies, à base de résidus de betteraves. Ces technologies peuvent être rangées en 4 grandes familles : les voies oléochimiques et lipidiques (HEFA, CHJ), les voies thermochimiques sur biomasse (BTL et SIP) et Alcohol-to-Jet (ATJ) et les voies de synthèse électrique (Power-to-Liquid) dites e-SAF ou e-fuel.

L’Usine Nouvelle du 3 mai

« CACarbone », un nouvel indice pour mesurer la performance climatique des entreprises

Le média indépendant L’Usine à Ges (gaz à effet de serre) propose un nouvel indice, baptisé « CACarbone », fondé sur l’indicateur « facteur carbone », pour mesurer l’évolution de la décarbonation des grandes entreprises. Ce nouvel indicateur est calculé à partir du chiffre d’affaires de l’entreprise rapporté à ses émissions de CO2. L’augmentation du facteur indique soit la réduction des émissions de CO2 de l’entreprise, soit une augmentation du chiffre d’affaires avec une stabilisation des émissions. Pour l’ensemble du CAC 40, l’indice est en hausse de 79%. Le secteur des services réalise les meilleures performances : son facteur carbone augmente de 211%, notamment grâce à Capgemini et au groupe immobilier Unibail-Rodamco-Westfield, qui ont vu augmenter leur chiffre d’affaires, tout en réduisant leurs émissions directes de CO2 de respectivement 88% et 44%. Le « facteur carbone » ne prend toutefois en compte que les émissions directes de CO2, liées aux sites de productions et aux bureaux : il n’inclut pas les émissions indirectes, dites scope 3.

La Croix du 28 avril

La DGAC lance son Observatoire de l’aviation durable

La direction générale de l’aviation civile (DGAC) vient de lancer son Observatoire de l’aviation durable. Un site internet recense les études sur l’empreinte environnementale du trafic aérien et les solutions envisagées pour la réduire. « Nous mettons à disposition les rapports de l’OACI, la feuille de route des grands acteurs de la filière, mais aussi des rapports de chaires académiques, de l’Ademe et d’ONG qui apportent un éclairage sur cette thématique », explique Sandra Combet, secrétaire générale de l’Observatoire. La DGAC projette de plus un tour de France des initiatives en faveur de la décarbonation du secteur, entamé le 2 mai à Toulouse, avec une rencontre organisée entre la DGAC et la société Openairlines. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un clivage assez fort par exemple entre les étudiants et l’encadrement des écoles aéronautiques au sujet de la décarbonation de l’aviation. Même si des objectifs très sérieux ont été fixés en février 2022 avec la déclaration de Toulouse (texte signé par 42 pays pour viser la neutralité carbone du transport aérien à l’horizon 2050) puis en octobre dernier avec l’adoption par l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) de zéro émission nette en 2050, nous ne sommes pas pris au sérieux. Or la décarbonation ne réussira pas si nous ne changeons pas les mentalités pour qu’au sein de l’administration, dans le discours officiel, dans les entreprises, dans l’aviation légère, chez les petits constructeurs, dans les journaux, dans les écoles, il n’y ait pas de fracture générationnelle, politique ou philosophique entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre l’avion », a analysé Damien Cazé, directeur général de l’aviation civile.

La Tribune du 4 mai

Boeing étend son programme ecoDemonstrator

Boeing a annoncé son programme ecoDemonstrator 2023. 19 technologies seront évaluées sur un B777-200ER à rayon d’action étendu, parmi lesquelles « des cloisons murales durables en soute composées à 40% de fibres de carbone recyclées et à 60% de résines issues d’une matière première biosourcée », ou « un capteur de niveau à fibre optique compatible avec les carburants 100% durables », entre autres. Des avions « Explorer » rejoindront de plus le programme. Le premier, un B787-10 Dreamliner, effectuera des essais en vol au mois de juin 2023 au départ de Seattle et à destination de Tokyo, Singapour et Bangkok, afin de démontrer comment la coordination de la navigation dans l’espace aérien international peut améliorer l’efficacité opérationnelle. L’objectif visé est une réduction de la consommation de carburant et des émissions qui pourrait atteindre 10% par avion.

Aerobuzz du 4 mai et Air journal du 28 avril