ENVIRONNEMENT

La production de métaux indispensables à la transition reste trop concentrée

L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a salué la hausse des investissements dans les métaux critiques, mais regrette toutefois l’absence de progrès dans la diversification des approvisionnements et alerte contre une trop grande dépendance à la Chine. En 5 ans seulement, le marché des métaux de la transition énergétique a doublé de taille pour atteindre 320 Md$. En raison de la décarbonation des Etats pour tenir leurs engagements climatiques, la demande en métaux a explosé : la consommation de lithium a triplé entre 2017 et 2022 et celle de cobalt a augmenté de 70%, note par exemple l’AIE dans son dernier rapport. Les Etats ont toutefois pris conscience du défi et se sont dotés d’une stratégie d’approvisionnement. Les investissements miniers ont augmenté 2 ans d’affilée, de 30% en 2022, pour atteindre plus 40 Md$. « Si tous les projets en cours de développement arrivent à maturité, nous pourront couvrir en 2030 près de 75% des besoins mondiaux en métaux pour atteindre les objectifs de neutralité carbone », détaille l’AIE. A titre de comparaison, en 2021, les projets dans les tuyaux ne permettaient de satisfaire que 50% de la demande. L’agence souligne en revanche l’absence de progrès sur la diversification des approvisionnements. « En 3 ans, la part des 3 premiers producteurs est restée la même, voire a augmenté pour le nickel et le cobalt. » La Chine concentre la moitié des projets d’usines de lithium et l’Indonésie 90 % des futures raffineries de nickel. Ni l’Inflation Reduction Act (IRA) des Etats-Unis, ni le Critical Raw Material Act de l’Union européenne n’ont réussi à inverser la tendance. L’Agence soulève un autre point de vigilance, le manque de progrès dans la durabilité de l’activité minière. La consommation d’eau par exemple s’est nettement dégradée avec un doublement des prélèvements entre 2018 et 2021. La gestion de l’eau est l’un des talons d’Achille de la transition puisqu’une part non négligeable des mines se trouve dans des zones en stress hydrique.

Les Echos du 12 juillet

Japan Airlines loue des vêtements à ses clients qui renoncent à leur valise, afin de réduire son empreinte carbone

Japan Airlines a lancé le 5 juillet une expérimentation « Any Wear, Anywhere », pour essayer de réduire son empreinte carbone en louant des vêtements à ses clients qui renoncent à leur valise. Le message est clair pour lutter contre le réchauffement climatique : voyager léger c’est réduire ses émissions de CO2. Une valise de 10 kg qui ne prend pas l’avion, c’est 7,5 kg d’émissions de carbone en moins, précise la compagnie. Concrètement, la compagnie propose de louer des vêtements qui sont livrés à l’hôtel ou au logement Airbnb où réside le passager au Japon. Taille, couleur, type de vêtements, etc. le client entre tous ses desiderata jusqu’à un mois avant son départ. Par ailleurs toutes les pièces sont des secondes mains ou des invendus de grandes marques. À la fin du séjour, la compagnie récupère les vêtements pour les laver puis les recycler. Cette expérimentation se poursuivra jusqu’à fin août 2024, le temps de savoir si suffisamment de passagers sont prêts à endosser des vêtements de location pour participer à la décarbonation du secteur aérien.

Ensemble de la presse du 12 juillet