L’alimentation spatiale pour l’exploration lunaire à l’étude à Toulouse
Une multitude d’acteurs, comprenant la startup toulousaine Orius, le Marché d’intérêt national de Toulouse (Min), le CNES, l’école d’ingénieur de Toulouse-Purpan, l’université Paris-Saclay et sa chaire de recherche sur l’alimentation du futur, le chef français Thierry Marx et son école Cuisine Mode d’Emploi(s), viennent d’officialiser un partenariat autour du space farming (agriculture spatiale). L’objectif est de mettre au point un procédé technologique et culinaire qui alimentera les astronautes sur la future base de vie prévue sur la Lune dans le cadre de la mission Artémis. Tout a commencé au sein de l’incubateur Tech The Moon, dédié exclusivement à l’économie lunaire et dont le CNES en a la propriété. Orius a été incubée dans la 1ère promotion de l’organisme, lui permettant d’adapter les bioréacteurs qu’elle commercialise aujourd’hui pour l’alimentation spatiale. Cette machine permet, de manière naturelle et sans produit chimique, de favoriser la culture d’aliments boostés en reproduisant, à la demande, n’importe quel climat. « L’objectif de ce partenariat est de rapprocher la recherche, l’innovation, la médiation scientifique, les producteurs locaux, les chefs et les élèves de lycées et d’écoles d’ingénieurs autour de projets innovants au service de l’alimentation dans l’Espace », précise le collectif dans un communiqué commun.
La Tribune du 2 décembre
Thales Alenia Space et Space Cargo Unlimited vont concevoir la 1ère usine spatiale fin 2025
Thales Alenia Space (TAS) et la startup franco-luxembourgeoise Space Cargo Unlimited ont annoncé, vendredi 2 décembre, s’associer pour installer en orbite basse la 1ère « usine flottante spatiale » privée, dotée de capacité de recherche et de production en microgravité. TAS sera le maître d’œuvre du module de service, qui restera en orbite et sur lequel l’usine spatiale, baptisée REV1, également conçue par TAS, viendra se clipser pour des missions de 2 à 3 mois. Puis, REV1 se détachera de ce module pour revenir sur Terre. Ce vaisseau-usine pressurisé sera réutilisable 20 fois. Proposée aux industriels, REV1 sera prête à l’emploi et totalement autonome. Elle sera équipée de plateformes de tests automatisés et de fabrication par impression 3D, de kits de bioréacteurs, dédiés aux laboratoires pharmaceutiques, ainsi que d’unités de simulations robotisées et de systèmes intelligents de stockage de plantes. L’usine aura des salles blanches adaptées à la fabrication de microprocesseurs. Le 1er vaisseau-usine doit être mis en service fin 2025. Space Cargo négocie actuellement avec plusieurs sociétés de lancement pour choisir la fusée qui emportera REV1 pour la placer en orbite basse. Selon une étude publiée en 2021 par Morgan Stanley, le marché naissant du « Made in Space » pourrait peser 10 Md$ d’ici à 2040.
Le Figaro du 4 décembre
La dernière fusée Ariane 5 prête à quitter son usine des Mureaux pour la Guyane
Le dernier exemplaire de l’étage principal de la fusée Ariane 5 vient d’être assemblé sur le site ArianeGroup des Mureaux, à 35 km au nord-ouest de Paris. Haut d’une trentaine de mètres, il est passé, lundi 5 décembre, de la position verticale à l’horizontale pour être chargé dans un conteneur spécialement fabriqué. Il sera transféré sur une barge qui partira bientôt pour Le Havre puis Kourou, au terme d’une traversée de l’Atlantique de presque 3 semaines. La dernière Ariane 5 devrait décoller au 1er semestre 2023, après 25 ans de service et 117 lancements. Sa petite sœur, Ariane 6, demandera un tout autre protocole, et sera assemblée en position horizontale afin de diviser ses coûts de production par deux. La fusée sera capable d’emporter 12 tonnes de charge utile contre 10 pour Ariane 5.
Le Parisien du 7 décembre