OneWeb dispose du nombre de satellites nécessaire pour une couverture mondiale
Ce dimanche 26 mars, 36 satellites, lancés par la société NewSpace India Limited (NSIL), depuis le Centre spatial Satish Dhawan (SDSC-SHAR) à Sriharikota (Inde), ont été déployés avec succès, annonce OneWeb. La constellation dispose désormais de 618 satellites en orbite basse, un nombre nécessaire pour assurer une couverture mondiale d’un service internet à haut débit et à faible latence. « D’ici la fin de l’année, OneWeb sera prêt à déployer une couverture mondiale, en améliorant ses solutions de connectivité existantes qui sont déjà opérationnelles dans les régions situées au nord de 50 degrés de latitude, tout en mettant en ligne de nouvelles zones grâce à des partenariats avec des fournisseurs de premier plan », a indiqué l’entreprise, précisant que des satellites supplémentaires sont prévus pour sécuriser le système. La Tribune rappelle qu’une fusion de OneWeb avec l’opérateur européen de satellites Eutelsat est en cours. Prévue au deuxième ou troisième trimestre 2023, cette opération donnera naissance à un géant européen dans la course à l’internet depuis l’espace.
La Tribune du 27 mars
Focus sur la future constellation IRIDE
La Tribune consacre un article à la constellation italienne IRIDE. Financé par le plan de relance italien (PNRR), ce programme d’observation de la Terre est mis en œuvre par l’Agence spatiale européenne (ESA), en coopération avec l’Agence spatiale italienne (ASI). La constellation IRIDE combinera une flotte de satellites radars et optiques, commandés aux industriels Thales Alenia Space, OHB Italia et Argotec. Le déploiement complet de la constellation est prévu d’ici à 2026 et sera effectué par le lanceur italien Vega C. Mi-mars, Arianespace a signé avec l’ESA, pour le compte du gouvernement italien, un contrat pour deux lancements Vega C, plus une option pour un troisième lancement dédié. Les lancements sont programmés à partir de la fin de 2025. Selon La Tribune, « la combinaison radar et optique va permettre aux autorités italiennes de bénéficier d’un renouvellement des images et des données à haute fréquence de jour comme de nuit mais également pendant les périodes nuageuses ».
La Tribune du 27 mars
Blue Origin veut reprendre les vols spatiaux
La société Blue Origin a déclaré, vendredi 24 mars, vouloir reprendre « bientôt » les vols de ses lanceurs, après la conclusion d’une enquête sur les causes d’un accident survenu en septembre 2022 lors d’un décollage. La fusée New Shepard de Blue Origin est notamment utilisée par l’entreprise de Jeff Bezos pour des vols de tourisme spatial depuis le Texas. Lors de l’accident, elle transportait des expériences scientifiques. Une enquête, menée sous la supervision de la FAA, a déterminé que l’accident du mois de septembre avait été causé par un problème « thermo-structurel » au niveau de la tuyère d’un moteur. Des « modifications de la conception » de plusieurs éléments doivent permettre d’éviter ce problème à l’avenir, a expliqué Blue Origin.
Les Echos et BFMTV du 27 mars
Interview de Christophe Grudler, rapporteur de la constellation européenne Iris²
Le député français Christophe Grudler, rapporteur du projet de constellation européenne Iris², accorde un entretien à Air & Cosmos. Le 14 février dernier, rappelle-t-il, les députés européens ont donné leur feu vert pour l’attribution d’un budget de 2,4 Md€ au programme de constellation européenne souveraine Iris2, « duale », portée par le commissaire européen Thierry Breton. « C’est l’accord définitif du Parlement sur un budget spécialement constitué, après une négociation avec le Conseil de l’Union européenne, qui va nous permettre de mettre en place la constellation entre 2024 et 2027, soit à la veille du prochain Cadre Financier Pluriannuel (CFP) ». « La Commission a mis en place d’ici 2027 un planning qui doit être strictement respecté, et dont la prochaine étape, entre mars et novembre cette année, est un appel à manifestation d’intérêt de la part d’industriels et de fournisseurs de service, de préférence rassemblés en consortiums ». Christophe Grudler précise que « seules pourront concourir des entreprises qui garantissent une sécurité totale sur les données sensibles, et dont les capitaux sont essentiellement européens ». Les premiers essais et déploiements doivent commencer en 2024, « avec 2027 comme échéance finale ».
Air & Cosmos du 27 mars
Thales Alenia Space fournira des satellites radar et optique pour la constellation IRIDE
Thales Alenia Space (TAS) a signé deux contrats avec l’Agence spatiale européenne (ESA), portant sur la fourniture d’un premier lot de 6 « smallsats » équipés de radars à synthèse d’ouverture (SAR) et d’un satellite optique, qui feront partie de la future constellation italienne d’observation de la Terre IRIDE. Le montant du contrat des 6 satellites SAR s’élève à 112 M€, auxquels s’ajoute une option de 75 M€ pour quatre satellites supplémentaires. Le contrat de fourniture du satellite optique représente 30 M€ et est assorti d’une option de 19 M€ pour un satellite supplémentaire. Les satellites seront fabriqués sous la maîtrise d’œuvre de TAS en Italie, en coopération avec des PME issues de la filière spatiale italienne. Les satellites radar et optiques seront basés sur la plateforme modulaire NIMBUS (New Italian Micro Bus) de TAS. « Cette plateforme ultra-performante de 170 kg peut être produite rapidement et est idéale pour les constellations à haute revisite et hautes capacités », précise TAS. La charge utile optique sera fournie par les entreprises italiennes Media Lario et TDS, spécialisées dans la création d’instruments et de systèmes électroniques spatiaux.
Les Echos du 28 mars
Tribune : « Exploration spatiale : l’Europe doit se réveiller », par Cédric O
Cédric O, ancien secrétaire d’Etat, en charge du Numérique, membre de la commission consultative de haut niveau sur l’Exploration spatiale de l’agence spatiale européenne (ESA), publie une tribune aux Echos. Il alerte sur le risque pour l’Europe d’être distancée en matière d’exploration spatiale, face aux Etats-Unis, notamment. « Qu’il s’agisse de recherche scientifique, d’observation de la Terre ou de satellites, l’Europe spatiale compte sans conteste parmi les leaders mondiaux ; en matière d’exploration, elle est profondément en crise. En perdant pied dans la course à l’exploration spatiale, c’est une partie de sa maîtrise technologique, de sa compétitivité économique et de sa puissance géostratégique que l’Europe met en danger », s’alarme-t-il. « Notre continent doit relancer son ambition en matière d’exploration spatiale. Qu’il s’agisse d’investir ou de transformer ses modes de fonctionnement, cela n’est pas chose aisée. Mais, compte tenu des enjeux, il y a fort à parier que le coût de l’inaction soit significativement supérieur à celui de l’audace », conclut le texte.
Les Echos du 28 mars
Grâce au télescope spatial James Webb, la chaleur émise par une exoplanète a pu être précisément mesurée
Une étude publiée dans la revue Nature révèle que la sensibilité exceptionnelle du télescope spatial James Webb (JWST) a rendu possible la caractérisation très précise d’une exoplanète, baptisée Trappist-1b. « C’est pour produire ce type de résultats que nous travaillons depuis bientôt trente ans », explique au Figaro Pierre-Olivier Lagage, directeur de recherche au département d’astrophysique du CEA, l’un des trois responsables de l’instrument Miri, qui équipe le JWST. Les astronomes ont montré que Trappist-1b est probablement dépourvue d’atmosphère et que sa température côté jour est proche de 230 °C. Plus que le résultat lui-même, c’est le fait « de pouvoir dire quelque chose d’aussi précis sur un monde aussi minuscule et lointain » qui constitue une performance marquante, souligne le quotidien. Le système Trappist-1 est l’une des cibles privilégiées du JWST, car il s’agit d’une étoile très proche (40 années-lumière, soit 10 fois plus loin seulement que l’étoile la plus proche de la Terre) qui compte 7 planètes rocheuses en orbite, dont Trappist-1b est la plus proche.
Le Figaro du 28 mars
Isar Aerospace lève 167,6 M$ et renforce ses projets de lancement
Le groupe allemand Isar Aerospace, basé à Munich, a levé 155 M€ (167,57 M$) afin de progresser vers son premier lancement prévu au second semestre de l’année. Parmi les investisseurs figure le constructeur automobile allemand Porsche SE, qui rejoindra le conseil de surveillance aux côtés de HV Capital, a indiqué la société. « Ce tour de table est une étape importante sur notre chemin vers l’orbite », a déclaré le directeur général, Daniel Metzler. Isar Aerospace prévoit le premier vol de son lanceur Spectrum, conçu pour placer en orbite des satellites de petite et moyenne taille à partir d’un pas de tir en Norvège, au cours du second semestre 2023.
La Tribune et Les Echos du 28 mars
Thales Alenia Space, leader mondial sur le marché des satellites flexibles
En 2022, Thales Alenia Space (TAS) a dominé le marché mondial des satellites de télécoms, avec 6 contrats remportés (contre 2 pour l’américain Maxar et 1 pour Boeing). Ce succès est impulsé par le satellite flexible Space Inspire, qui représente à lui seul 5 de ces contrats. « L’intérêt du Space Inspire est d’apporter le maximum de flexibilité. Grâce à cette technologie, l’opérateur a la possibilité de changer la mission de son satellite. Il peut réorienter un faisceau vers une nouvelle zone, il peut aussi basculer vers une mission de connectivité et même changer la position orbitale du satellite, ce qui était complètement inconcevable avant cette technologie », décrit Marc-Henri Serren, senior vice-président des activités télécommunications de TAS. TAS anticipe qu’environ deux tiers du marché des télécoms sera pris en charge par les satellites flexibles dans les années à venir. Le groupe a recruté massivement l’année dernière. En 2023, il prévoit pour la France « 170 recrutements, répartis équitablement entre Toulouse et Cannes », indique Denis Allard, directeur du site de TAS à Toulouse. TAS compte aussi s’imposer dans l’essor des constellations de satellites, ou encore prendre part au programme Artemis.
La Tribune du 29 mars
La startup Prométhée, le CNES et le Bureau des Affaires Spatiales de Monaco s’associent pour organiser l’Ocean Space Forum
Giao-Minh Nguyen, co-fondateur et Directeur Général de Prométhée, un opérateur de constellation de nanosatellites d’observation de la Terre, s’exprime dans La Tribune. À l’approche du Sommet des Nations-Unies sur les Océans de 2025, prévu à Nice, Prométhée, le CNES et le Bureau des Affaires Spatiales de Monaco organisent la première édition de l’Ocean Space Forum, le 4 avril prochain au musée océanographique de Monaco. « L’urgence de suivre pour surveiller et préserver les espaces océaniques n’a jamais été aussi grande que dans le contexte actuel des changements socio-économiques globaux imposés par le dérèglement climatique et l’augmentation de la pression anthropique. C’est pourquoi Prométhée a décidé avec le CNES et le Bureau des Affaires Spatiales de Monaco d’agir ensemble pour répondre aux défis, économiques, stratégiques et environnementaux maritimes en rassemblant des experts du Newspace, du monde scientifique, des industriels, des porteurs de solutions, des représentants d’institutions maritimes ainsi que des décideurs politiques », explique Giao-Minh Nguyen.
La Tribune du 29 mars
SES et Intelsat envisagent de fusionner
Les opérateurs luxembourgeois de satellites commerciaux SES et Intelsat ont confirmé la tenue de discussions en vue d’une éventuelle fusion. Mercredi 29 mars, SES a indiqué « avoir engagé des discussions » avec Intelsat « concernant un possible rapprochement ». Cette annonce fait suite à un article de l’agence Bloomberg évoquant des négociations entre les deux groupes. La valorisation des deux entreprises combinées pourrait dépasser 10 Md$, soit environ 9,2 Md€, précise Bloomberg. « Il n’y a, à ce stade, aucune certitude sur le fait que ces échanges se matérialisent », précise toutefois SES.
Les Echos du 30 mars
La NASA et Boeing annoncent un premier vol habité de la capsule Starliner en juillet 2023
La NASA et Boeing ont annoncé, mercredi 29 mars, que le lancement du premier vol habité de la capsule Starliner de Boeing vers la Station spatiale internationale (ISS) devrait avoir lieu en juillet prochain. « Nous avons décidé que la meilleure tentative de lancement ne se ferait pas avant le 21 juillet » pour le vol d’essai avec équipage, a déclaré à la presse Steve Stich, responsable du programme commercial habité de la NASA. L’agence souhaite mettre en place un deuxième moyen de transport vers l’ISS pour ses astronautes, en plus de la capsule de SpaceX déjà en service. Le lancement annoncé a déjà fait l’objet de multiples reports, Boeing ayant rencontré une série de déboires. En 2019, le premier vol-test s’était soldé par un échec. En mai 2022, un vol sans équipage avait atteint l’ISS. Boeing avait ensuite espéré pouvoir réaliser son premier vol habité en 2022, avant qu’il ne soit repoussé une première fois à février 2023, puis avril.
Le Figaro du 30 mars
Changement de gouvernance à la tête d’ArianeGroup ?
Selon une information de La Tribune reprise par l’ensemble de la presse, André-Hubert Roussel devrait prochainement quitter la présidence exécutive d’ArianeGroup. Il devrait être remplacé par l’actuel dirigeant de la division Electronics & Defense de Safran, Martin Sion. La semaine dernière, l’Agence spatiale européenne (ESA) a par ailleurs annoncé que Daniel Neuenschwander, directeur du Transport spatial, quittera son poste pour prendre la tête de la direction de l’Exploration. Il sera remplacé, le 1er juillet, par le Danois Toni Tolker-Nielsen, qui dirige actuellement la division Observation de la Terre de l’instance européenne.
Ensemble de la presse du 31 mars
La construction du bâtiment du Commandement de l’espace à Toulouse est lancée
Le 28 février dernier, le service d’infrastructure de la Défense (SID) a notifié le contrat de construction des nouveaux bâtiments du Commandement de l’espace (CDE) à Toulouse. L’objectif d’une telle installation sur le site du Centre spatial toulousain (CST) du CNES est de permettre aux unités du commandement, rassemblées sur une emprise unique, de mener les opérations spatiales militaires à travers quatre fonctions principales : le soutien aux capacités spatiales, l’appui spatial aux opérations interarmées, la connaissance de la situation spatiale et l’action dans l’espace. Le nouveau bâtiment comprendra, notamment, un data center et un supercalculateur Atos pour analyser les données et détecter les objets spatiaux avec l’intelligence artificielle (IA), soulignent Les Echos. Un second bâtiment de 2 000 m² sera construit à proximité immédiate de celui du CDE et sera destiné au Centre d’excellence de l’OTAN (COE) pour le domaine spatial.
Les Echos du 31 mars
La startup française Unseenlabs disposera bientôt d’une constellation de 9 satellites dédiée à la surveillance maritime
Le satellite BRO-9, le 9ème de la startup rennaise Unseenlabs, va être lancé en avril prochain, dans le cadre de la mission Transporter-7, à bord du lanceur Falcon 9 de SpaceX, depuis la base de Vandenberg (Californie). Le satellite rejoindra la constellation dédiée à la détection des navires en mer, conçue et développée par Unseenlabs. « Avec BRO-9, nous renforçons notre capacité à détecter et suivre les navires, y compris ceux non-coopérants, et à lutter contre les activités illégales en mer (pêche illégale, contrebande, piraterie, pollution, etc.) », explique Clément Galic, PDG et cofondateur d’Unseenlabs. 5 satellites supplémentaires sont en production pour 2023.
La Tribune du 31 mars