ESPACE

La mission Juice a réussi son décollage

La mission Juice (Jupiter Icy Moons Explorer) de l’ESA a décollé du Centre spatial guyanais à bord d’un lanceur Ariane-5, vendredi 14 avril. Son départ, initialement prévu jeudi 13 avril, avait été reporté en raison de mauvaises conditions météorologiques. La sonde s’est séparée de son lanceur vingt-huit minutes après le décollage, à 1 500 kilomètres d’altitude. Son arrivée dans les environs de Jupiter est prévue pour juillet 2031. Réunissant 80 partenaires dans 23 pays et mobilisant plus de 2 000 personnes, la sonde européenne a été construite sous maîtrise d’œuvre d’Airbus Defence and Space. Elle opérera 35 survols de trois lunes de Jupiter, de mi-2031 à novembre 2034 (2 d’Europe, 21 de Callisto et 12 de Ganymède), à des altitudes de 200 à 500 km. « La vraie priorité de Juice sera Ganymède, avec son océan caché et son champ magnétique », souligne Josef Aschbacher, directeur général de l’ESA. Juice terminera sa mission autour de Ganymède avec un dernier survol à 200km de cette lune, où elle s’écrasera de façon contrôlée en 2035. « Juice représente ce que l’Europe est capable de faire quand elle est unie au service d’objectifs communs », estime Philippe Baptiste, Président du CNES.

Challenges et Ensemble de la presse du 15 avril

Starship : le premier vol d’essai est prévu ce lundi

Le décollage du lanceur Starship de SpaceX est prévu ce lundi depuis le Texas, vers 8h heure locale, 14h en France. Le lanceur, qui mesure 120 m de haut, est la plus grande fusée jamais construite. Elle est destinée à être totalement réutilisable, en récupérant non seulement le premier étage, comme c’est déjà le cas pour Falcon 9, mais aussi le second, une opération plus complexe. « Ce qui est nouveau, c’est la taille de la fusée, son énorme capacité d’emport, 100 tonnes en orbite basse, qui permet une variété de performances que le Falcon 9 ne peut pas réaliser. Mais aussi la réutilisabilité du deuxième étage. À cela s’ajoutent une production envisagée de masse et une disponibilité annoncée comme quasi permanente avec, à moyen ou à long terme, un Starship prêt à décoller avec une fréquence sans équivalent à ce jour », explique Arlen Kassighian, directeur de l’ingénierie et de l’exploitation des satellites chez Eutelsat, cité par Le Figaro. Le Starship a été voulu par Elon Musk comme un moyen de coloniser la planète Mars, en étant capable d’y poser des astronautes, mais aussi de réduire fortement le coût d’envoi de satellites grâce à la réutilisation. Un premier contrat a déjà été signé avec le japonais Sky Perfect JSAT. Starship a aussi été retenu par la NASA pour déposer les prochains astronautes américains sur la Lune dans le cadre du programme Artemis.

Le Figaro et Ensemble de la presse du 17 avril

Francis Rocard (CNES) : « L’objectif de poser des hommes sur la Lune en 2025 avec Starship paraît irréaliste »

Francis Rocard, responsable des programmes d’exploration du Système solaire du CNES, accorde un entretien au Figaro. Il rappelle que la NASA a choisi le vaisseau Starship pour effectuer son retour sur la Lune, et détaille « l’architecture très complexe » de la mission envisagée. La première étape est d’envoyer en orbite terrestre un premier vaisseau Starship, qui servira de citerne et qu’il faudra remplir de carburants en orbite. « Ce « refueling » inédit pourrait s’avérer complexe, d’autant qu’il s’agit de gaz cryogéniques (oxygène et méthane liquides). Il faut compter sept à huit voyages d’un autre vaisseau Starship pour remplir la citerne orbitale, d’après la NASA », précise Francis Rocard. Une fois rempli, le Starship habitable pourra partir sans astronaute à bord et faire le plein en orbite terrestre avant de se diriger vers la Lune. Ce n’est qu’à ce moment que la NASA lancera la capsule Orion, avec sa fusée SLS, afin de s’amarrer au Starship en orbite lunaire. « Les astronautes passent dans le vaisseau de SpaceX, font leur aller-retour sur la Lune, puis rentrent sur Terre à bord de la capsule Orion ». Avant d’en arriver là, il faudra que SpaceX ait réussi chacune de ces étapes « à vide ». « Il reste beaucoup de chemin à parcourir. Ce premier lancement n’est que le tout début de l’histoire ». Le vol d’essai prévu ce 17 avril est « un petit vol suborbital, sans tentative de récupération. L’objectif de poser des hommes sur la Lune en 2025 paraît très optimiste, pour ne pas dire irréaliste », selon Francis Rocard.

Le Figaro du 17 avril

Le secteur spatial français à l’honneur du 38ème Space Symposium à Colorado Springs

Le secteur spatial français est à l’honneur à l’occasion du 38ème Space Symposium, qui se déroule du 17 au 20 avril à Colorado Springs aux Etats-Unis. Créé en 1984, le Space Symposium est organisé par la Space Foundation, qui réunit les chefs d’agences spatiales autour des derniers développements techniques et des évolutions du secteur. Pour la 1ere fois lors de ce rendez-vous de la communauté spatiale internationale, un stand « France » réunira le CNES, le Commandement de l’Espace, le GIFAS, Business France, la Newspace Factory et des industriels français. Ces 3 jours sont une opportunité pour les industriels, PME et startups de mettre en avant leurs produits ou services et de prendre des contacts commerciaux à l’international.

Futura sciences et Spacewatch du 18 avril

Les débris d’un lanceur chinois tombent au large de Taïwan

Le lancement par la Chine, dimanche 16 avril, d’un satellite météorologique a provoqué une chute de débris dans une zone maritime que Pékin avait préalablement interdite à la navigation, au nord de Taïwan, a annoncé le ministère taïwanais de la Défense. Le lanceur est passé au large de la côte nord de Taïwan et des débris du lanceur sont tombés dans la zone d’alerte, a-t-il précisé. Les médias d’État chinois ont confirmé de leur côté le lancement d’un nouveau satellite météorologique depuis le centre spatial de Jiuquan situé dans le nord de la Chine. Le satellite « fournira des services de prévision météorologique, de prévention et d’atténuation des catastrophes, de réponse au changement climatique et de conservation écologique », selon l’agence Chine nouvelle. Situé en Mongolie intérieure dans le désert de Gobi, le centre spatial de Jiuquan est la 1ère base de lancement chinoise ouverte en 1958. Elle demeure la plus importante base spatiale chinoise et s’inscrit dans une politique spatiale de plus en plus ambitieuse.

La Tribune du 18 avril

Le décollage du Starship de SpaceX reporté

Alors qu’il devait être lancé lundi 1er avril depuis la base spatiale de Boca Chica, au Texas, pour son 1er vol orbital, le lanceur géant de SpaceX n’a pas quitté son pas de tir, victime d’une défaillance de dernière minute. « Une valve de pressurisation semble avoir gelé », a déclaré Elon Musk sur Twitter peu après l’annonce du report du vol. « Nous avons appris beaucoup aujourd’hui, nous retenterons dans quelques jours », a-t-il ajouté. La prochaine tentative ne devrait pas avoir lieu avant au moins 48 heures, selon la firme. La défaillance est survenue sur le 1er étage Super Heavy. Equipé de 33 moteurs Raptor développant chacun une poussée de 230 tonnes, pour un total de 7 590 tonnes, celui-ci doit faire du système Starship le lanceur le plus puissant du monde. Il doit, par ailleurs, inaugurer un nouveau type de propulsion cryogénique, remplaçant l’hydrogène liquide traditionnellement utilisé par du méthane liquide, moins puissant mais d’un usage plus aisé, associé à de l’oxygène liquide. La valve incriminée semble donc n’avoir pas supporté le passage de ces ergols, qui circulent à des températures respectives de -162 et -183 °C.

Ensemble de la presse du 18 avril

Le système de propulsion électrique à l’iode ThrustMe NPT30-I2 lancé à bord du satellite NorSat-TD

Le satellite NorSat-TD de l’Agence spatiale norvégienne a été lancé avec succès à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX depuis la base spatiale de Vandenberg en Californie. Le satellite lancé est équipé d’un système de propulsion électrique à iode ThrustMe NPT30-I2. ThrustMe, membre du GIFAS, est un fournisseur de solutions de propulsion spatiale en orbite et d’essais de matériel spatial pour des clients du monde entier. La technologie de propulsion ThrustMe incluse dans la mission NorSat-TD a été sélectionnée notamment pour ses mérites techniques. Conçu pour la prochaine génération de satellites aérodynamiques, le NPT30 est un système de propulsion électrique intelligent, qui utilise un propergol solide à base d’iode. Il fournit l’impulsion totale élevée requise par ces satellites pour le déploiement, les changements d’orbite importants, les manœuvres d’évitement des collisions et l’élimination en fin de vie afin de minimiser les débris spatiaux et de libérer des orbites opérationnelles critiques. Avec un système supplémentaire en orbite, ThrustMe renforce ainsi la capacité norvégienne de navigation et d’exploitation du satellite NorSat-TD. Le financement pour cette mission a été assuré par le CNES et les produits NPT30-I2 de ThrustMe sont soutenus par la Commission européenne dans le cadre du projet EMBRACE II.

Satnews du 18 avril

Kim Jong-un ordonne le lancement du premier satellite espion nord-coréen

Le leader nord-coréen Kim Jong-un a ordonné le lancement du 1er satellite espion de reconnaissance militaire de la Corée du Nord, dont la construction vient d’être achevée, a indiqué mercredi 19 avril l’agence de presse d’État. Il a ensuite inspecté avec sa fille l’Administration nationale du développement aérospatial (NADA), sans toutefois donner plus de précisions sur la date de lancement. S’adressant au personnel de l’agence spatiale, il a réclamé le déploiement de « plusieurs satellites de reconnaissance sur différentes orbites ». Le fait de se doter d’une technologie de reconnaissance militaire représente « une tâche primordiale à accomplir », a souligné Kim Jong-un. Cette déclaration intervient quelques jours après que Pyongyang a assuré avoir réussi le 1er lancement de son nouveau missile balistique intercontinental (ICBM) à combustible solide, une avancée majeure pour le programme d’armement nord-coréen.

Ensemble de la presse du 20 avril

2ème essai pour le vol inaugural de Starship, la fusée de SpaceX

Starship, la fusée de SpaceX doit effectuer une deuxième tentative de lancement ce jeudi 20 avril. Initialement prévu lundi 17 avril, le décollage n’avait pas eu lieu en raison d’un problème technique. Pour cette 2ème tentative, la fenêtre de tir s’ouvrira à 8h28 heure locale (13 h 28 GMT), jusqu’à 9h30, sur la base spatiale Starbase de SpaceX, située à l’extrême sud du Texas, aux États-Unis. « Il s’agit du premier vol d’une fusée immense, très complexe », avait déclaré dimanche le PDG de SpaceX, Elon Musk, en qualifiant ce test de « très risqué ». Le plan de vol est le suivant : environ 3 minutes après le décollage, Super Heavy doit se détacher et retomber dans les eaux du golfe du Mexique, alors que le vaisseau Starship doit allumer ses 6 moteurs et continuer seul son ascension, jusqu’à plus de 150 km d’altitude. Après avoir effectué un peu moins d’un tour de Terre durant environ 1 heure, il doit retomber dans l’océan Pacifique. Franchir toutes ces étapes dès le premier vol d’essai serait un exploit, le but pour SpaceX est surtout de récolter un maximum de données pour améliorer les prototypes suivants. Elon Musk a tenu à tempérer les attentes, en déclarant qu’atteindre l’orbite du 1er coup était peu probable. Il s’est contenté d’espérer que le pas de tir ne soit pas détruit par l’explosion des moteurs de Super Heavy au moment de l’allumage, le reconstruire pourrait prendre « des mois », a-t-il ajouté.

Ensemble de la presse du 20 avril

La fusée Starship de SpaceX explose en vol quelques minutes après son décollage

La fusée Starship, développée par SpaceX pour des voyages vers la Lune et Mars, a explosé en vol peu après son décollage jeudi 20 avril. Ce 1er vol d’essai représente cependant d’ores et déjà un succès pour l’entreprise d’Elon Musk, dont l’objectif était de récolter un maximum de données pour améliorer les prototypes suivants. Environ 3 minutes après le décollage, le lanceur Super Heavy devait se détacher du vaisseau Starship, le 2ème étage du véhicule, et retomber dans les eaux du golfe du Mexique. Mais, pour une raison encore inconnue, cette séparation n’a pas eu lieu, la fusée continuant à pivoter avant d’exploser. Si la séparation avait été réussie, le vaisseau Starship devait ensuite allumer ses 6 moteurs et continuer seul son ascension, jusqu’à plus de 150 km d’altitude. Après avoir effectué un peu moins d’un tour de Terre durant environ une heure, il devait retomber dans l’océan Pacifique. Le Starship a notamment été choisi par la NASA pour devenir, dans une version modifiée, l’alunisseur de la mission Artémis 3, qui doit ramener des astronautes sur la surface lunaire pour la 1ère fois en plus d’un demi-siècle, officiellement en 2025.

Ensemble de la presse du 21 avril