Minilanceurs : la startup espagnole PLD Space proche de son premier lancement expérimental
Après avoir réussi en début de semaine l’essai à chaud du moteur de son lanceur Miura-1, mené depuis sa base de lancement d’El Arenosillo (Huelva, Andalousie), PLD Space a reçu l’autorisation de l’Institut national de technique aérospatiale espagnol (INTA) d’opérer son premier vol expérimental suborbital d’ici à la fin mai. « PLD Space aborde avec optimisme la dernière ligne droite de son premier vol expérimental Miura-1 SN1 », déclare la startup. « L’objectif de ce premier vol du démonstrateur technologique Miura-1 SN1 est de recueillir autant d’informations que possible afin de valider une grande partie de la conception et de la technologie qui seront ensuite transposées et intégrées à Miura-5 », a expliqué Raúl Torres, cofondateur et PDG de PLD Space. Le lanceur Miura-5, qui mesurera 35 mètres de haut et comportera deux étages (contre 12 mètres de haut pour Miura-1), pourra emporter une charge utile maximale de 540 kg. Il s’agit du lanceur avec lequel PLD Space prévoit de commencer son activité commerciale en 2025.
La Tribune du 19 mai
La NASA choisit Blue Origin pour construire un nouvel atterrisseur lunaire
Blue Origin, la société spatiale de Jeff Bezos, a été sélectionnée pour développer un 2ème atterrisseur lunaire pour la mission Artemis V, a annoncé la NASA vendredi 19 mai. Après un 1er contrat octroyé à Space X il y a 2 ans, l’agence spatiale américaine a finalement tranché pour l’alunisseur baptisé « Blue Moon ». « L’objectif est de disposer de 2 modèles distincts d’atterrisseurs lunaires, avec des approches différentes pour répondre aux besoins de la mission de la NASA, qui offrent une plus grande robustesse et garantissent une cadence régulière d’alunissage », a jugé Lisa Watson-Morgan, en charge du projet. Avec ce nouveau partenariat public privé, la valeur totale du contrat à prix fixe est de 3,4 Md$. La société de Jeff Bezos a indiqué que l’investissement global portera autour de 7 Md$. Blue Origin embarque dans le projet une série de partenaires industriels, parmi lesquels Lockheed Martin, Draper, Boeing ou Astrobotic. L’alunisseur sera chargé de transporter les astronautes depuis la station spatiale en orbite « Gateway » jusqu’à la Lune, et retour. Il fonctionnera en 2 versions, l’une pour transporter des astronautes, l’autre pour emporter des matériels. Outre les travaux de conception et de développement, le contrat prévoit une mission de démonstration sans équipage sur la surface lunaire avant une démonstration avec équipage dans le cadre de la mission Artemis V en 2029. Le calendrier des différentes étapes est néanmoins tendu. La première mission habitée avec un atterrissage prévu sur la Lune est à ce stade programmée pour fin 2025.
Ensemble de la presse du 22 mai
Les deux premiers astronautes saoudiens ont décollé vers l’ISS
Une mission privée organisée par l’entreprise Axiom Space a décollé dimanche vers la Station spatiale internationale (ISS), avec à son bord les deux premiers Saoudiens à se rendre dans la station, dont une femme. Rayana Barnawi et Ali Al-Qarni ont donc décollé à bord d’une fusée Falcon 9 de SpaceX à 17h37 heure locale depuis le centre spatial Kennedy, en Floride. Ils sont accompagnés de 2 autres membres d’équipage, Peggy Whitson, une ancienne astronaute de la NASA et un entrepreneur américain, John Shoffner, qui fait office de pilote. Ils passeront environ 10 jours à bord de l’ISS, où ils doivent arriver vers 13h30 GMT lundi 22 mai. L’Arabie saoudite a créé en 2018 l’Autorité spatiale saoudienne et lancé l’année dernière un programme destiné à envoyer des astronautes dans l’Espace.
Le Figaro du 22 mai
Les actifs de Virgin Orbit répartis entre 3 entreprises pour 35 M$
Une cour fédérale du Delaware a annoncé mardi que les actifs de Virgin Orbit seront partagés entre 3 entreprises : Rocket Lab, Stratolaunch et Launcher, les enchères n’ayant pas permis de faire émerger une offre de reprise globale, les actifs vont être répartis pour un montant total de 35 M$. Depuis son 1er tir réussi en janvier 2021, la société n’avait enregistré que 3 succès sur 2 ans. Sa dernière mission, en janvier, devait lui servir de tremplin médiatique pour enfin accélérer, mais a précipité sa chute. Sur l’ensemble de son existence, l’entreprise a utilisé, selon l’agence Bloomberg, plus d’1 Md$, ponctionnés en grande partie auprès du groupe Virgin. Depuis l’été 2022, elle avait réalisé 4 levées de fonds successives, pour un montant total de 60 M$, auprès de Virgin Investment Limited. L’entreprise avait dans un premier temps suspendu ses activités, en mars, le temps de trouver un financeur, avant d’annoncer quelques jours plus tard, le licenciement de la quasi-totalité de ses effectifs et de se placer sous la protection de la loi américaine sur les faillites. Le principal site de production de Virgin Orbit à Long Beach, en Californie, va être repris par Rocket Lab pour 16 M$. La firme, dont le siège est installé dans la même ville, compte sur cette acquisition pour accélérer la production de son nouveau lanceur Neutron, dont le 1er vol est prévu pour l’an prochain. Le B747 modifié, baptisé « Cosmic Girl », va quant à lui être acheté pour 17 M$ par Stratolaunch, qui développe sa propre solution de lancement à partir d’un avion et se concentre désormais sur les essais d’aéronefs hypersoniques. Le dernier lot a été attribué pour 2,7 M$ à la firme Launcher, qui développe la fusée légère Light, et qui reprendra les actifs de Virgin Orbit sur le site d’essais de Mojave, en Californie.
Ensemble de la presse du 25 mai
Plus de 100 commandes pour les propulseurs de ThrustMe
La startup ThrustMe, créée en 2017 à Paris-Saclay, dans l’Essonne, a annoncé jeudi 25 mai avoir dépassé les 100 commandes pour deux de ses unités propulseurs à gaz froid I2T5 et propulseurs ioniques à grille NPT30-I2. Une nouvelle étape importante pour la startup, qui emploie désormais plus de 30 personnes et a lancé l’an dernier sa ligne de production par lots pour les clients en 2022. Le 15 avril dernier, un démonstrateur technologique américano-norvégien, NorSat-TD, équipé du système de propulsion électrique NPT30-I2, était embarqué par la mission Transporter 7 de SpaceX. L’objectif est désormais de fabriquer plus de 365 systèmes de propulsion par an, la capacité de production devant progressivement augmenter tout au long de cette année. Après bientôt 6 ans d’existence, ThrustMe considère avoir démontré « avec succès l’utilisation de l’iode dans l’Espace », mais également établi dans l’industrie « une nouvelle norme en matière d’innovation et de qualité ».
Air & Cosmos du 26 mai
La fusée sud-coréenne Nuri a décollé, embarquant le 1er satellite commercial du pays
La Corée du Sud a lancé jeudi 25 mai, depuis le centre spatial de Naro, sa fusée de conception nationale, baptisée Nuri, avec à son bord « un satellite de type commercial ». « Une avancée qui devrait donner un avantage concurrentiel à la Corée du Sud dans la course mondiale à l’Espace », a souligné le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol. Les satellites que Nuri transporte se sont séparés avec succès, selon les images officielles, et le satellite commercial a pu communiquer avec la King Sejong Station, la station sud-coréenne dans l’Antarctique. Cet engin de 180 kg, NEXTSat 2, a été créé par l’Institut supérieur coréen des sciences et des technologies (KAIST). Il doit être mis sur orbite à quelque 550 km d’altitude. L’appareil est équipé d’un petit radar à synthèse d’ouverture qui permet d’obtenir des images de haute résolution quelles que soient les conditions météorologiques. Il a fallu une dizaine d’années pour créer cette fusée de 47 m de haut et d’un poids de 200 tonnes, pour un coût de 2 000 milliards de wons (1,4 Md€). 3 autres lancements de Nuri sont prévus d’ici à 2027. Le 1er essai s’était soldé par un échec avant un succès en 2022 au 2ème lancement de cette fusée qui avait mis en orbite quelques satellites d’essai.
Les Echos et Le Point du 26 mai