ArianeGroup annonce le succès du premier allumage test d’un étage complet de lanceur spatial réutilisable
ArianeGroup a annoncé que la première campagne d’allumage du moteur réutilisable Prometheus sur le démonstrateur d’étage principal réutilisable Themis s’est déroulée « avec succès » sur le site de Vernon. Le moteur a fonctionné pendant 12 secondes. Ces essais d’un étage complet constituent une première en Europe. « Il s’agit d’une étape clé pour ces deux démonstrateurs européens (moteur Promotheus et Themis, ndlr) destinés à développer les briques technologiques nécessaires à la réutilisation », a précisé ArianeGroup. Le moteur Prometheus et l’étage réutilisable Themis sont au cœur de la stratégie européenne de préparation des lanceurs futurs. « Cette campagne d’essais qui se termine avec succès marque une première étape concrète dans le développement de lanceurs réutilisables fabriqués en Europe. En particulier, l’essai complet du moteur Prometheus (…) était très attendu car il ouvre une voie prometteuse pour préparer la future famille des lanceurs européens », a expliqué le président exécutif d’ArianeGroup, Martin Sion. Cette campagne d’essais a pu être réalisée grâce au soutien de France Relance, dont le CNES est opérateur pour la composante spatiale. Le contrat avait été signé en janvier 2021 entre le CNES et ArianeGroup dans le cadre de la composante spatiale de France Relance, portant sur les essais de Prometheus. Ce moteur réutilisable ainsi que Themis sont des programmes de l’Agence Spatiale Européenne (ESA). La poursuite des essais du couple Prometheus-Themis au banc PF20 de Vernon permettra de « caractériser le comportement du moteur et de l’étage sur un profil de mission étendu », a expliqué ArianeGroup. Les essais du moteur Prometheus se poursuivront fin 2023 sur le banc d’essai du site du DLR à Lampoldshausen, en Allemagne. ArianeGroup va prochainement créer un « Prometheus Users Club » sur le modèle du « Ariane 6 Users’ Club » : cette étape marquera le début de la phase de commercialisation de Prometheus vers tous les acteurs européens intéressés, et en premier lieu, MaiaSpace, qui est le premier client.
La Tribune et le Parisien du 26 juin
Le dernier vol d’Ariane 5 est reprogrammé le 4 juillet
Le dernier vol d’Ariane 5, reporté le 15 juin dernier en raison d’une anomalie, est prévu le 4 juillet depuis le Centre Spatial Guyanais, a annoncé vendredi Arianespace. Ce 117ème et dernier vol de la fusée européenne, qui fait ses adieux après 27 ans de services, doit placer en orbite un satellite de communications militaires français (Syracuse 4B) et un satellite expérimental allemand. La fenêtre de tir est prévue entre 21H30 et 23H05 GMT.
Ensemble de la presse du 26 juin
Selon la presse, SpaceX envisagerait une levée de fonds la valorisant 150 Md$
D’après des informations du média économique Bloomberg News, SpaceX entend procéder à une levée de fonds, à travers l’émission de parts auprès d’actionnaires internes, à un prix qui valoriserait l’entreprise autour 150 Md$. Vendredi 23 juin, SpaceX a déployé avec succès 56 satellites supplémentaires, s’ajoutant à une constellation utilisée pour diffuser une couverture Internet haut débit vers la Terre.
La Tribune et Les Echos du 26 juin
Les ambitions spatiales des pays du Golfe
Deux Saoudiens, une femme et un homme, sont actuellement à bord de l’ISS, rappelle Le Monde. « Au moins 9 pays de la région du Golfe ont lancé des programmes spatiaux, avec notamment l’ambition d’aller sur la Lune, et même de coloniser Mars », selon le quotidien. Les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont l’ambition de diversifier leur économie grâce aux nouvelles technologies. Après avoir créé leur agence spatiale en 2014, les EAU ont présenté, 5 ans plus tard, leur stratégie nationale 2030 avec l’ambition de devenir un leader de l’exploration spatiale. Les EAU ont créé le Groupe de coopération spatiale arabe en 2019, avec l’Arabie saoudite, l’Egypte, la Jordanie, le Bahreïn, l’Algérie, le Soudan, le Liban, le Koweït et le Maroc. Les financements sont toutefois encore relativement modestes : le programme spatial émirien est soutenu par les secteurs public et privé à hauteur de 5,4 Md$ (pour comparaison, le budget de la NASA s’élevait en 2021 à 23,3 Md$). Le centre spatial Mohammed Ben Rachid, au cœur du programme émirien, construit et opère des satellites d’observation de la Terre, et pilote la formation des astronautes (dont le premier, Hazza Al-Mansouri, a été envoyé dans l’ISS à bord d’un vaisseau spatial russe Soyouz en 2019). Il est aussi à la tête de la mission martienne Al-Amal et du projet d’installer une colonie humaine sur Mars d’ici à 2117.
Le Monde du 26 juin
Safran pourrait lancer une ligne de production de propulseurs pour satellites aux USA
Safran Electronics & Defense et le fabricant américain de petits satellites Terran Orbital ont conclu vendredi 23 juin un protocole d’accord portant sur la fabrication aux Etats-Unis d’une partie des futurs systèmes de propulsion électrique pour satellites développés par l’entreprise française. Safran Electronics & Defense et Terran Orbital « vont conduire une analyse approfondie pour valider les conditions techniques, industrielles et économiques pour une nouvelle ligne américaine de production des systèmes de propulsion électrique », ont indiqué les deux groupes. Les propulseurs plasmiques PPSX00, d’une puissance de l’ordre du kilowatt, seront utilisés pour répondre à la croissance exponentielle des besoins de mobilité des satellites en orbite basse, ont souligné les entreprises.
Les Echos Investir du 26 juin
Le centre aquitain Way4Space signe un partenariat avec le Commandement de l’Espace
Le centre d’innovation Way4Space (Nouvelle-Aquitaine) et le Commandement de l’Espace ont conclu, le 21 juin, un partenariat pour « innover et penser l’espace de demain ». Cette convention a été signée par Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine et de Way4space, et par le général Philippe Adam, commandant de l’Espace, à l’occasion du Salon du Bourget. Cet accord ambitionne d’« accélérer la recherche de solutions duales et l’expérimentation voire le développement de nouveaux usages et de produits spatiaux susceptibles de répondre aux besoins des armées ».
Sud-Ouest du 27 juin
Exploration spatiale : faire pousser des légumineuses sur la Lune
A l’occasion du Salon du Bourget, la société française Timac Agro (filiale du Groupe Roullier) et le CNES ont conclu le 22 juin 2023 un partenariat de 5 ans pour répondre aux besoins en nourriture des prochaines missions d’exploration lointaines dans l’espace. L’entreprise a été choisie dans le cadre des programmes Spaceship de l’Agence spatiale européenne (ESA), qui visent à trouver des solutions innovantes pour l’exploration. Le projet, intitulé « Vroom » (pour Vegetables and Roots on Moon) a pour objectif de mettre au point une solution d’agriculture à même de nourrir les astronautes lors des missions spatiales de longue durée sur la Lune. Un premier prototype sera expérimenté en 2024 au CNES, à Toulouse. L’objectif est de livrer une solution opérationnelle en 2026.
L’Usine Nouvelle du 26 juin et Le Parisien du 23 juin
Thales Alenia Space : entretien avec Hervé Derrey sur BFM Business
Hervé Derrey, PDG de Thales Alenia Space (TAS), était l’invité de l’émission Good Morning Business, ce mercredi 28 juin. Il a évoqué le succès de TAS, qui participera notamment au dernier lancement d’Ariane 5, « moment historique » avec le satellite Syracuse 4B, un satellite de communication militaire destiné au ministère des Armées. Interrogé sur le rôle des satellites météorologiques, Hervé Derrey souligne leur importance cruciale pour lutter contre le dérèglement climatique : les satellites MTG (Meteosat Troisième Génération) et SWOT (Surface Water Ocean Topography – Eaux de surface et topographie océanique), lancés en décembre dernier, sont à cet égard « au meilleur niveau mondial ». TAS est leader sur le marché des satellites de télécommunication ; le groupe est très présent aussi dans le domaine des constellations, se félicite Hervé Derrey, qui évoque notamment la participation du groupe au projet de constellation européenne Iris². Enfin, le dirigeant revient sur le Salon du Bourget, qui a témoigné de l’attrait de la filière spatiale, et de sa capacité à innover et à se positionner sur des grands enjeux de société, tels que la préservation du climat.
BFM Business du 28 juin
Télescope spatial James-Webb : découverte d’une molécule de base pour la chimie
Une équipe de recherche internationale, dirigée par Olivier Berné, Chargé de recherche CNRS à l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP) de Toulouse, vient de publier une découverte scientifique majeure dans la revue Nature. Grâce à l’instrument infrarouge européen Miri du James-Webb Space Telescope, les chercheurs ont réussi à identifier pour la première fois, dans un système solaire en formation, une molécule, le méthyle cation. Il s’agit d’une molécule recherchée par les astronomes depuis les années 70 pour son rôle crucial en tant que précurseur pour synthétiser des molécules complexes organiques. Cette découverte a été réalisée en observant des disques protoplanétaires dans la nébuleuse d’Orion, une pouponnière d’étoiles située à 1 350 années-lumière de la Terre. Ces systèmes stellaires en formation sont constitués d’une proto-étoile centrale entourée d’un disque de poussières et de gaz à l’intérieur duquel se forment des planètes. « Nous décomposons le signal lumineux qui nous vient de l’étoile et du système planétaire en formation autour de cette étoile pour arriver à capter les oscillations typiques de la molécule recherchée. Grâce à la très grande sensibilité du James-Webb et sa résolution spectrale, sa capacité à décomposer le signal lumineux de manière très fine, nous pouvons avoir accès à énormément de détails », explique Olivier Berné. Le chercheur coordonne l’un des 13 programmes de recherche précoces retenus par les agences spatiales pour faire parler les données issues du James-Webb Space Telescope.
Ensemble de la presse du 28 juin
Au Bourget, Sodern a présenté un équipement pour voir les étoiles en plein jour
Sodern, filiale d’ArianeGroup, a présenté au Salon du Bourget un viseur permettant de voir les étoiles en plein jour. L’entreprise a adapté à un usage terrestre la technologie qu’elle maîtrise dans le domaine spatial. Celle-ci permet aux satellites qui en sont équipés de se localiser en visant les étoiles, et de corriger leur trajectoire si besoin. Sur Terre, cette géolocalisation permettra aux utilisateurs d’être autonomes et sûrs de leur situation car le système « est non brouillable et non leurrable, contrairement à ceux de positionnement par satellites, comme le GPS », explique Vincent Dedieu, directeur général adjoint de Sodern. La guerre en Ukraine a en effet montré la vulnérabilité des signaux de radionavigation qui ont pu être manipulés, fournissant de fausses données à des navires à l’abord des côtes ou provoquant des pertes de contrôle de drones.
Le Monde du 28 juin
La mission européenne Euclid à la recherche de la matière noire
La mission Euclid de l’Agence spatiale européenne (ESA) sera lancée le 1er juillet. L’objectif est d’étudier l’évolution de l’expansion de l’Univers depuis les 10 derniers milliards d’années ainsi que la distribution de la matière noire. Euclid observera des galaxies qui se trouvent à différentes distances de la Terre au moyen d’un télescope de 1,2 m de diamètre, qui embarque deux instruments, un imageur observant en lumière visible (VIS) et un spectro-imageur fonctionnant dans le proche infrarouge (NISP). Protégé des rayons du Soleil par un bouclier spécial, l’instrument va permettre de créer une carte 3D extrêmement précise de l’Univers, qui comprendra les positions de milliards de galaxies à leur emplacement actuel, mais aussi à leur position il y a dix milliards d’années. Avec ces données, les scientifiques pourront suivre très finement l’expansion de l’Univers depuis cette période.
Le Monde du 28 juin
Virgin Galactic doit réaliser son premier vol spatial commercial ce jeudi
Virgin Galactic, société de tourisme spatial fondée en 2004 par le milliardaire Richard Branson, doit faire décoller ce jeudi aux Etats-Unis son premier vol commercial suborbital. Le décollage est prévu de la base de Spaceport America, dans le désert de l’Etat du Nouveau-Mexique, à 9 heures locales (15 heures GMT). Quatre passagers embarqueront dans le vaisseau : deux hauts gradés de l’armée de l’Air italienne, un ingénieur du Conseil national de la recherche (CNR) italien, ainsi qu’un employé de Virgin Galactic. Deux pilotes seront aux commandes. Richard Branson lui-même avait effectué un bref voyage spatial en juillet 2021. La FAA avait ensuite temporairement ordonné l’arrêt des vols pour enquêter sur une déviation de trajectoire. Après une deuxième mission (Galactic 02) en août prochain, Virgin Galactic promet des vols spatiaux tous les mois. La société est en concurrence avec celle du milliardaire Jeff Bezos, Blue Origin, qui propose elle aussi des vols suborbitaux courts et a déjà envoyé 32 personnes dans l’espace. Depuis un accident en septembre 2022 lors d’un vol non habité, les opérations de Blue Origin sont interrompues. La société a déclaré en mars vouloir reprendre « bientôt » ses vols spatiaux.
Les Echos du 29 juin
La France livre un instrument pour la première récolte d’échantillons sur la face cachée de la Lune
L’instrument DORN (Detection of outgassing RadoN), conçu et développé à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP) sous maîtrise d’ouvrage du CNES, à Toulouse, va être livré à l’agence spatiale chinoise (CNSA). L’instrument est intégré à la mission Chang’e 6 qui vise à récolter des échantillons sur la face cachée de la Lune, pour la première fois au monde. « L’objectif de DORN est d’étudier l’atmosphère de la Lune afin de comprendre son origine et sa dynamique », explique Pierre-Yves Meslin, enseignant chercheur à l’Université Toulouse III Paul Sabatier. « Pour ce faire, DORN mesurera le radon, un gaz radioactif produit à la surface de la Lune. Il permettra d’améliorer les mesures d’uranium réalisées depuis l’orbite lunaire, et de mieux comprendre le transport de la poussière lunaire ». Le lancement est prévu mi-2024. La mission doit durer au maximum un mois, dont 48h d’activité à la surface de la Lune pour l’instrument DORN.
La Tribune et La Dépêche du Midi du 29 juin
« Ariane 6 est un lanceur couteau suisse, capable d’emporter du satellite classique comme de la constellation » : entretien avec Gilles Fonblanc (ArianeGroup)
Gilles Fonblanc, secrétaire général d’ArianeGroup et directeur des sites de Saint-Médard et du Haillan (Gironde), accorde un entretien à 20 Minutes. Il évoque les adieux d’Ariane 5, prévus le 4 juillet avec un dernier lancement, et l’arrivée d’Ariane 6. « Ariane 5 rappelle la fiabilité exceptionnelle du programme Ariane qui permet à l’Europe de disposer d’un accès autonome à l’espace depuis quarante ans. Ce lanceur est la vitrine d’une coopération spatiale européenne réussie au bénéfice de l’autonomie stratégique européenne : sa production a mobilisé une filière composée de plus de 600 partenaires, dont 350 PME, réparties dans douze États européens », rappelle-t-il. Tous les sites industriels d’ArianeGroup sont désormais tournés vers le lancement d’Ariane 6 : « Nous sommes dans la dernière ligne droite nous menant au vol de qualification d’Ariane 6 et de sa montée progressive en cadence pour honorer les contrats signés par notre filiale Arianespace. Ariane 6 est le lanceur qui répond aux besoins du marché, avec déjà 28 commandes passées à notre filiale Arianespace. Ainsi le défi d’Ariane 6 ne se résume pas uniquement à la réussite du premier vol, il se poursuit jusqu’à ce qu’ArianeGroup atteigne la pleine capacité opérationnelle soit pour 9 à 10 lancements par an », précise Gilles Fonblanc. Le lanceur possède des atouts majeurs pour répondre aux enjeux du marché : « C’est un lanceur « couteau suisse », c’est-à-dire capable d’emporter du satellite classique comme de la constellation. Et nous avons la possibilité d’effectuer de la mise à poste de satellites avec une grande précision, grâce à un étage supérieur équipé d’un moteur réallumable. Ce qui est essentiel pour le client, c’est que son satellite soit positionné au bon endroit sur son orbite, afin de lui garantir une durée de vie maximale », explique le dirigeant.
20 Minutes du 30 juin
Le premier vol spatial commercial de Virgin Galactic a atteint l’espace
Le premier vol commercial de l’entreprise de tourisme spatial Virgin Galactic a atteint l’espace jeudi 29 juin, a annoncé la société fondée par le milliardaire Richard Branson. Le vaisseau a dépassé les 80 km d’altitude, la limite marquant le début de l’espace. Faisant suite à cinq missions tests effectuées depuis 2018, ce vol marque le début des opérations commerciales de Virgin Galactic, une étape majeure pour l’entreprise, qui intervient toutefois avec des années de retard.
Le Figaro du 30 juin