Liberty Steel préoccupe Rolls-Royce et Airbus
Le sidérurgiste britannique Liberty Steel était lié à Greensill Capital, une société qui s’est effondrée début mars, victime de son insolvabilité. Cet événement menace les fournitures d’acier aux industriels de l’aéronautique établis outre-Manche. C’est le cas de Rolls-Royce, qui a pu se procurer juste assez de métal pour tenir jusqu’à Noël. C’est aussi le cas d’Airbus, qui cherche à protéger sa supply chain. Londres est priée d’intervenir et de sauver les contrats britanniques de Liberty. Ces péripéties se répercutent aussi du côté hexagonal de la Manche, chez Liberty France. Bruno Le Maire s’est exprimé sur le sujet, déclarant n’avoir « aucune crainte » concernant les sites de Hayange, Ascoval et Dunkerque.
The Daily Telegraph – 26/03
Les nouveaux vents qui rafraîchissent Toulouse
Toulouse vit toujours dans le syndrome de Detroit. Bruno Le Maire a déclaré pourtant : « Nous ferons tout pour sauver l’industrie aéronautique ». Du reste, l’Etat n’a pas mesuré ses aides pour soutenir la filière et sauver l’emploi industriel chez Daher, Latécoère, Figeac Aéro, Expleo, Akka Technologies ou Derichebourg. La filière a réagi et s’est organisée pour prendre de nouveaux courant ascendants, se diversifiant, relocalisant (deux occurrences qui vont ici de pair), et se spécialisant dans l’aviation décarbonée. Témoin : Jérémy Caussade (start-up Aura Aero), qui veut « développer des avions à propulsion électrique d’environ vingt places. Personne ne l’a fait pour le moment. » Une plateforme collaborative doit ouvrir dans la ville à la fin de l’année, et accueillir une cinquantaine de start-up et PME par an, « pour tester le déploiement grandeur nature de technologies telles que l’IA, l’IoT, la blockchain et la robotisation ». Latécoère délaisse l’avia-tion d’affaires et commerciale pour la défense. Autre opportunité : la production de fibre optique, support de la transmission de données Li-Fi, qui monte en puissance. Toulouse veut surtout devenir la capitale française de l’hydrogène. En décembre, Aerospace Valley a initié le projet Maele (Mobilité aérienne légère et environnementalement responsable), appelée à créer un écosystème local. L’ancienne base aérienne de Francazal est en train de renaître et va devenir un pôle de R&D. Elle émergera en 2024. Safran et Liebherr sont déjà dans la boucle.
Usinenouvelle.com – 31/03