- Environnement, productivité : Guillaume Faury réaffirme les ambitions d’Airbus
A l’occasion d’une journée investisseur (Capital Market Day), qui s’est tenue vendredi 23 septembre, Guillaume Faury, CEO d’Airbus, a réaffirmé les ambitions du groupe, avec notamment la relance du plan de transformation initié avant la pandémie, « Next Chapter rewired ». Hérité du plan « Next Chapter », lancé en 2019, ce plan reprend les actions déjà initiées ces dernières années, en matière de numérisation, de réduction de l’empreinte environnementale ou d’amélioration de la productivité. Le dirigeant a évoqué l’A220-500, version allongée de l’ex-C-Series, développé par Bombardier et racheté par Airbus : « Cela fait beaucoup de sens pour nous, mais […] nous ne voulons pas être trop en avance. Nous avons encore beaucoup de travail sur l’A220 (dans ses versions actuelles -100 et -300, NDLR) avant d’y arriver », a-t-il détaillé. Airbus continue à travailler sur les différentes briques pour réduire son empreinte carbone : efficacité énergétique, intégration des biocarburants, développement de l’hydrogène. Guillaume Faury a insisté sur la nécessité de travailler avec le maximum de parties prenantes pour assurer la cohérence du système dans « le nouveau monde de l’aviation », mais aussi au-delà du monde aéronautique. « C’est un monde complexe, avec un environnement changeant très rapidement. L’acronyme VUCA, volatilité, incertitude, complexité, ambiguïté, définit très bien le monde où nous sommes. Nous ne pouvons pas le changer, mais nous pouvons faire de notre mieux pour affronter la situation », a-t-il résumé. Il a pris pour exemple les carburants d’aviation durable (SAF), dont il veut accélérer fortement le développement, avec des objectifs d’intégration de l’ordre de 10% en 2030 et de 40% en 2040, pour arriver à 80% en 2050.
La Tribune et Air Journal du 26 septembre
Safran inaugure son nouveau centre d’excellence en ingénierie électrique
Ross McInnes, Président du Conseil d’Administration de Safran, Olivier Andriès, Directeur Général de Safran, et Clément Beaune, Ministre délégué chargé des Transports, ont inauguré, vendredi 23 septembre, le nouveau centre d’excellence en ingénierie électrique du groupe, situé à Créteil (Ile-de-France). Ce site de 6 400 m² regroupe les bureaux d’études de Safran Electrical & Power liées à la propulsion électrique et hybride, l’électronique de puissance, la distribution électrique et la conversion électrique, jusqu’alors répartis sur plusieurs sites. Ce nouveau centre d’ingénierie est au cœur de la conception des systèmes électriques de Safran Electrical & Power. Safran a précisé sa feuille de route vers les premiers avions à propulsion électrique. L’ENGINeUS 50 devrait faire son premier vol d’essai « en fin d’année ou début 2023 » sur l’EcoPulse, un prototype d’avion à propulsion hybride développé en partenariat avec Airbus et Daher. La certification, attendue au premier semestre 2023, de l’ENGINeUS 100, constituera par ailleurs une première mondiale pour un moteur d’avion électrique. « Nous sommes fiers d’inaugurer ce nouveau centre d’expertise où sont développés les systèmes propulsifs électriques qui équiperont bientôt les petits avions de tourisme et de formation des pilotes, puis les avions commerciaux régionaux, et in fine hybrideront les nouvelles générations de moteurs thermiques. Nos équipes sont extrêmement motivées à l’idée de contribuer à décarboner l’aviation en développant des technologies électriques de rupture », a déclaré Stéphane Cueille, Président de Safran Electrical & Power. « L’électrification et l’hybridation des avions sont un des axes clés de la stratégie de Safran vers une aviation décarbonée. Ils viennent compléter le développement d’une architecture propulsive de rupture, l’utilisation importante de carburants aériens durables et l’allégement des équipements qui, combinés, permettront d’aboutir à une aviation neutre en carbone en 2050 », a déclaré Olivier Andriès.
Ensemble de la presse du 26 septembre
Airbus confirme l’objectif de production de 75 appareils par mois en 2025
Lors du « Capital Market Day 2022 » du groupe, ce 23 septembre, le directeur financier d’Airbus, Dominik Asam, a présenté un bilan à fin août. 382 appareils ont été livrés au cours des 8 premiers mois de l’année 2022, soit 2 de moins que l’an dernier, malgré la volonté du constructeur de remonter en cadence sur le moyen-courrier. Ce retard « semble venir en partie de la remise en route des chaînes d’approvisionnement, prises entre la disponibilité des matériaux et le besoin de main-d’œuvre qualifiée », relève La Tribune. Pour atteindre son objectif de 700 appareils livrés sur l’année, Airbus doit livrer encore 320 appareils en cinq mois, soit 64 par mois. Dominik Asam assure qu’Airbus et ses sous-traitants sont pleinement engagés pour y parvenir, notamment grâce à une concentration des efforts sur les appareils en stock et « presque prêts à être livrés ». En revanche, la montée en cadence de la famille A320neo a été décalée : prévu en cours d’année, le palier de 50 appareils produits par mois n’est plus espéré que fin 2022. Airbus a confirmé que l’objectif de produire 75 appareils par mois en 2025 était toujours de mise.
La Tribune du 26 septembre
Inauguration de l’extension de l’usine Dassault Aviation de Seclin
Dassault Aviation a inauguré, le 23 septembre, l’extension de son usine de Seclin (Nord). Ces 13 000 m2 supplémentaires « accueillent les moyens ultra modernes permettant aux équipes d’ingénieurs, techniciens et compagnons de remplir les nouvelles missions confiées à l’usine dans le cadre du plan de transformation de l’entreprise », précise le groupe. L’usine de Seclin est chargée de la fabrication des pièces primaires usinées et formées, en aluminium et en titane, pour les avions civils et militaires de Dassault Aviation. Ces travaux ont également permis d’améliorer l’empreinte environnementale de l’établissement, grâce notamment au remplacement de l’usinage chimique par un procédé d’usinage « 12 axes » unique au monde. « Depuis 50 ans, notre usine de Seclin réussit à concilier l’homme et la machine, les gestes les plus traditionnels et les robots les plus perfectionnés, les métiers les plus nobles de la métallurgie et les processus les plus innovants de l’aéronautique. Dans cet esprit, les investissements massifs de ces dernières années se sont accompagnés d’une forte hausse des effectifs : l’usine accueillait 300 salariés en 2018, nous en recensons actuellement plus de 600, en comptant les prestataires sur site, les intérimaires et les apprentis. La cible est de 700 personnes au total en 2025. Les compétences et les moyens industriels qui sont ici rassemblées sont au meilleur niveau européen, voire mondial », a déclaré Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation.
La Voix du Nord et Zone-Bourse.com du 26 septembre
A Toulouse, l’essor de Mecachrome
Le Monde revient sur les ambitions de Mecachrome, qui a annoncé, lundi 19 septembre, prendre une participation majoritaire dans le capital de Rossi Aero, une PME toulousaine spécialisée dans la production à la demande de pièces et équipements en petites et moyennes séries. Cette manœuvre s’inscrit dans le cadre d’une stratégie industrielle : « Cette entreprise est capable de produire des pièces en cycle court et donc très vite », estime Christian Cornille, président de Mecachrome. « Son apport est significatif pour nous, car il permet de compléter notre offre de services ». Cette opération de consolidation n’est pas la première de l’équipementier, qui a officialisé, le 29 août, son mariage avec WeAre Group (Montauban), né en 2016 du rachat de plusieurs entreprises pour produire des pièces mécaniques. Mecachrome avait aussi racheté Hitim (spécialisé dans les axes de trains d’atterrissage et arbres de moteurs d’avion), à l’été 2021. « Les donneurs d’ordre parlent depuis longtemps de la consolidation du secteur. Il fallait franchir le pas », souligne Christian Cornille. « La pandémie a été une sorte de révélateur des faiblesses de la supply chain », explique Marwan Lahoud, président de Tikehau Ace Capital. Doté de 750 M€, le fonds Ace Aéro Partenaires a mené 15 opérations depuis son lancement, en juillet 2020, rappelle Le Monde.
Le Monde du 27 septembre
Air Corsica acquiert deux A320neo supplémentaires
Air Corsica poursuit le renouvellement de sa flotte avec deux A320neo. Ces appareils neufs, équipés de 186 sièges, seront livrés fin 2023 et début 2024, en remplacement des deux plus anciens A320ceo, qui sortiront de la flotte à cette échéance. Pris en location pour une durée de douze ans auprès d’une entité spécialisée, ils porteront à quatre le nombre d’A320neo d’Air Corsica. « Notre objectif est de parvenir à une flotte renouvelée à 80% dès la fin de l’hiver 2023/2024. L’arrivée prochaine de ces deux A320neo, en complément de ceux réceptionnés en 2019, ainsi que la livraison imminente des ATR72-600, témoignent de la dynamique environnementale forte qui anime quotidiennement l’entreprise et ses équipes. », explique Marie-Hélène Casanova-Servas, Présidente du Conseil de Surveillance d’Air Corsica.
Air Journal du 29 septembre
La PME Mecadaq intégrée au sein de la « Boeing french team »
Mecadaq, PME familiale basée à Tarnos dans le sud-ouest de la France, a été sélectionnée par Boeing pour devenir membre de sa « Boeing french team ». Le spécialiste de la fabrication et l’assemblage de pièces mécaniques de précision devient le 18ème membre de ce club, qui rassemble les partenaires français privilégiés du géant américain. De grands groupes comme Safran ou Thales en font notamment partie, aux côtés de PME et ETI dont Boeing reconnaît le savoir-faire, telles que Ratier-Figeac et Crouzet, entre autres.
Le Figaro du 28 septembre
« L’industrie fait face à des surcoûts impossibles à surmonter » : entretien avec Eric Trappier (UIMM)
Eric Trappier, président de l’UIMM (Union des industries et des métiers de la métallurgie) et PDG de Dassault Aviation, accorde une interview à La Tribune, à l’occasion de sa visite à Bordeaux sur les sites de formation de la Maison de l’industrie. Il aborde les inquiétudes suscitées par la crise énergétique : « La flambée des prix de l’énergie place les entreprises industrielles face à des surcoûts impossibles à surmonter. C’est le sujet numéro un de préoccupation de nos PME partout en France ». En ce qui concerne la supply chain aéronautique, « on a conservé la cellule de vigilance créée pendant le Covid pour vérifier qu’il n’y a pas d’écroulement de la chaîne de sous-traitant. Par ailleurs, le fonds de soutien de près d’1 Md€ mis sur pied pendant la Covid nous permet aussi de pouvoir mobiliser au total 2 Md€ pour soutenir les entreprises qui ont le plus de difficulté ». Mais pour d’autres filières industrielles, « il faut un bouclier tarifaire pour protéger les entreprises sinon il y a un vrai risque de casser la dynamique de réindustrialisation ». Chez Dassault Aviation, « On a sécurisé la chaîne d’approvisionnement, notamment le titane […] nous avons réussi à augmenter la cadence de production des Falcon et à tripler la cadence de fabrication des Rafale. On était en 2020 en capacité de construire un Rafale par mois et nous sommes aujourd’hui à trois par mois. C’est la preuve que nous savons répondre à la demande d’une économie de guerre », se félicite-t-il. « Notre industrie est encore à risque dans la compétition mondiale. Il y a une vraie prise de conscience de l’importance de l’industrie, il faut mesurer cet effort dans la durée. On a de vrais atouts : une bonne main d’œuvre et des savoir-faire anciens et modernisés dans des secteurs qui fonctionnent bien tels que l’aéronautique, l’automobile, l’électronique. On a aussi le meilleur système social du monde mais aussi le plus cher donc il faut pouvoir se le payer en gagnant en compétitivité. Pour cela il faut amplifier le soutien à l’innovation et la baisse de la fiscalité de production », conclut le dirigeant.
La Tribune du 30 septembre
Trophées des femmes de l’Industrie 2022 organisés par L’Usine Nouvelle
Valérie Patuel, directrice générale de Safran Helicopter Engines à Singapour, est la lauréate du prix de la Femme internationale des Trophées des femmes de l’industrie 2022 délivrés par L’Usine Nouvelle. Élisabeth Raynaud, chargée du développement du système de guidage de la fusée Ariane 6 au sein d’ArianeGroup, a reçu le prix de la Femme de projets. Le magazine consacre un portrait à chacune des dirigeantes. Valérie Patuel représente Safran dans un pays stratégique, toutes activités confondues. « Cela m’amène à parler au nom du groupe auprès notamment des ministères de l’Industrie, du Commerce et de la Défense », détaille-t-elle. « Cette fonction de représentation implique une bonne dose de compréhension de la géopolitique locale et des enjeux dans la zone Indo-Pacifique ». Elisabeth Raynaud revient sur l’aventure Ariane 6 : « Nous avons simulé des dizaines de fois un premier vol complet de la fusée », explique-t-elle.
L’Usine Nouvelle du 30 septembre
Tribune de Bruno Le Maire et Robert Habeck : « Nous nous engageons à réduire les prix de l’énergie et protéger notre économie »
En prévision de la réunion extraordinaire des ministres de l’Énergie de l’Union européenne (UE), prévue ce vendredi 30 septembre à Bruxelles, Bruno Le Maire, ministre français de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, et Robert Habeck, vice-chancelier, ministre de l’Economie et de la Protection du Climat de la République fédérale d’Allemagne, appellent la Commission Européenne à étudier toutes les options possibles pour baisser les prix de l’énergie et simplifier les aides d’Etat aux entreprises, afin de protéger l’outil industriel. « Les cadres temporaires de crise actuellement mis en œuvre au niveau européen sont trop complexes et ne sont donc pas adaptés aux besoins des entreprises confrontées à la crise. Ils doivent être améliorés, étendus et simplifiés de toute urgence par un dispositif beaucoup mieux adapté à la crise. Un soutien financier substantiel et efficace doit être ouvert à toutes les entreprises qui sont profondément touchées par la flambée des prix et qui perdent une partie de leur rentabilité ». Ils alertent : « nous devons nous assurer que nous prenons des mesures rapides et efficaces pour soutenir nos entreprises plutôt que de risquer une perte durable de notre compétitivité ».
Les Echos du 30 septembre