INDUSTRIE

Sabena technics fait l’acquisition d’Héli-Union pour se renforcer dans le secteur de la maintenance des hélicoptères civils et militaires

Le groupe de MRO français Sabena technics, soutenu par ses actionnaires Sagard, Bpifrance et Towerbrook, annonce le rachat de 100% du groupe Héli-Union, l’un des plus importants opérateurs d’hélicoptères au monde. Sabena technics devient de fait l’acteur français de référence sur le marché de la maintenance des hélicoptères, en particulier pour le maintien en condition opérationnelle (MCO) des hélicoptères militaires en France. Ce rachat renforce aussi ses capacités de formation, notamment de pilotes, ainsi que sa présence à l’international à travers des implantations dans 6 nouveaux pays. Près de la moitié de la totalité de la flotte d’hélicoptères militaires française bénéficiera maintenant des services délivrés par le groupe. Héli-Union exploitait plus d’une quarantaine d’hélicoptères civils à travers ses différentes filiales dans le monde, et c’est aussi un acteur majeur de la maintenance des voilures tournantes, réalisant de nombreuses opérations notamment pour l’État français. Sabena technics avait déjà fait l’acquisition de la société Aeromecanic basée à Marignane en novembre 2020, aujourd’hui Sabena technics MRS, afin de se doter de nouvelles capacités dans la maintenance d’avions et d’hélicoptères militaires.

Le Journal de l’Aviation du 3 octobre

Airbus livre le 500ème A350 et introduit de nouvelles améliorations à l’appareil

Airbus a célébré la livraison de son 500ème A350 lors d’une cérémonie à Toulouse. Cette étape symbolique a été franchie 8 ans après l’entrée en service de l’appareil. Depuis, l’appareil a transporté 225 millions de passagers et officié sur plus de 900 routes pour 39 compagnies aériennes. Cette livraison, un A350-900 pour Iberia, marque l’introduction d’un nouveau standard de production qui apporte des améliorations de performances sur les 2 versions passager de l’appareil. Airbus explique ainsi que l’optimisation de certains systèmes et structures ajoutée à l’augmentation de l’utilisation de matériaux avancés ont permis de réduire la masse de jusqu’à 1,2 tonne. La masse maximale au décollage a ainsi été relevée de trois tonnes. Des améliorations ont également été apportées en cabine pour augmenter la largeur de la cabine au niveau des accoudoirs, dont l’avionneur affirme qu’elle permet d’ajouter jusqu’à une trentaine de fauteuils dans une configuration triclasse.

Ensemble de la presse du 3 octobre

Embraer livre son 1 700ème E-Jet

Le 29 septembre, le constructeur brésilien Embraer a livré son 1 700ème exemplaire d’E-Jet. Il s’agissait d’un E195-E2, loué par la société américaine Aircastle pour la compagnie KLM Cityhopper. La famille des E-Jet d’Embraer a intégré les flottes de 150 compagnies et sociétés de locations dans plus de 50 pays depuis que le 1er avion de la famille est entré en service en 2004. L’E195-E2 est le plus imposant des avions commerciaux d’Embraer avec une configuration qui peut atteindre 146 passagers. Il s’agit du 60ème appareil livré à KLM Cityhopper, qui a dans sa flotte un mélange de 47 appareils de première génération et de 13 appareils de deuxième génération, soit la plus grande flotte d’E195-E2 d’Europe. KLM Cityhopper a encore 12 appareils E195-E2 en commande, avec des options pour 10 appareils supplémentaires. « Nous sommes toujours à la recherche de moyens d’améliorer notre avion, en réduisant les coûts opérationnels, en étendant les intervalles de maintenance, et en ajoutant des nouvelles technologies. Et récemment le E2 a aussi prouvé qu’il pouvait voler avec 100% de SAF, ce qui le rend encore plus durable », explique Francisco Gomes Neto, PDG d’Embraer.

Air & Cosmos du 3 octobre

La Bourse des métaux de Londres examine la piste d’un embargo sur les métaux russes

La Bourse des métaux de Londres (LME, London Metal Exchange) lance une consultation auprès de ses membres en vue d’interdire les livraisons d’aluminium, de nickel ou de cuivre russes dans ses entrepôts. Après le charbon et le pétrole, ce sera peut-être au tour des métaux de figurer sur une liste noire du LME, le marché qui sert de référence pour les prix dans le monde entier. Le Président exécutif de la bourse des métaux de Londres, Matthew Chamberlain, se demande s’il doit et sous quelles conditions interdire les livraisons de métaux russes dans son vaste réseau d’entrepôts. L’information a fait bondir les cours des métaux, la tonne d’aluminium a pris 8 % jeudi, avant de réduire ses gains à 2,5 %. Le nickel et le cuivre ont également progressé. L’aluminium est le métal le plus directement concerné car la Russie en est l’un des plus grands producteurs au monde. En raison de la crise énergétique, de nombreuses fonderies en Europe ont réduit la voilure, voire purement et simplement cessé leur production. On estime que l’Europe a perdu la moitié de ses capacités de production depuis l’apparition des tensions sur les prix de l’énergie. Le nickel est lui aussi en ligne de mire des intervenants du marché. La Russie est certes le troisième producteur mondial de nickel, sous toutes ses formes, mais elle est le premier producteur du nickel de classe 1, le seul à pouvoir être livré au LME.

Les Echos du 3 octobre

Figeac Aéro finalise ses opérations industrielles au Mexique

Figeac Aéro détaille la finalisation des opérations de cession et acquisition relatives au redéploiement de sa production au Mexique. Le Groupe a achevé cet été l’acquisition des actifs industriels de la société américaine Kaman Aerospace Group Inc, situés dans l’Etat de Chihuahua au Mexique. Ce site de production est spécialisé dans la fabrication de pièces de tôlerie complexes pour l’aviation civile et militaire, l’usinage de pièces issues de profilés et l’assemblage de sous-ensembles aéronautiques. Cette acquisition s’accompagne d’un contrat de services avec Kaman Aerospace Group Inc. afin d’assurer une assistance pendant la période de transition d’une durée de 6 mois et d’un contrat de sous-traitance pour la production de pièces relatives à certains marchés de Kaman Aerospace Group Inc. Figeac Aéro a clôturé en parallèle, le 30 septembre, l’opération de cession du site industriel de d’Hermosillo (Mexique) à Latécoère. Figeac Aéro poursuit ainsi son plan stratégique de moyen-terme, basé sur une empreinte industrielle optimisée avec des schémas industriels prédéfinis sur les sites France et Best Cost, la montée en charge des sites Best Cost (Tunisie, Maroc et Mexique) et le renforcement de l’automatisation sur le modèle des usines 4.0.

La Dépêche du 3 octobre

Royal Jordanian Airlines choisit la famille A320neo

La compagnie aérienne Royal Jordanian Airlines a finalement annoncé le 2 octobre qu’elle avait conclu un accord avec Airbus pour acquérir 20 appareils de la famille A320neo. Ils viendront remplacer la flotte d’avions moyen-courriers de la compagnie jordanienne qui comprend 13 appareils de la famille A320neo aujourd’hui (4 A319, 7 A320 et 2 A321). Les livraisons sont attendues à partir de mi-2024. Le choix concernant la motorisation n’a pas été avancé. « Un atout qui a influencé le processus de sélection est le large soutien technique et logistique dans la région et dans tous les aéroports où la compagnie aérienne exploite ce type d’avion », a indiqué la compagnie, qui exploite des Airbus depuis 35 ans. Le transporteur national jordanien poursuit également les négociations avec Boeing, en vue d’ajouter dans les prochaines années 4 B787 supplémentaires à sa flotte gros-porteur qui compte déjà 7 B787-8. Royal Jordanian Airlines évalue les versions B787-9 et -10. Cette modernisation de la flotte s’inscrit dans le plan de développement de la compagnie qui vise à faire augmenter sa taille de 24 appareils aujourd’hui à plus de 40 appareils dans les 3 à 5 prochaines années.

Le Journal de l’Aviation et Aviation Week du 4 octobre

Groupe Reel reprend Cnim Systèmes Industriels

Groupe Reel a été désigné comme le repreneur de Cnim Systèmes Industriels, l’une des filiales du groupe toulonnais dont l’activité consiste à produire des systèmes et composants complexes de grande dimension à destination de grands industriels de pointe, dans l’aéronautique ou le nucléaire. Avec cette acquisition, Groupe Reel se renforce dans ces domaines en développant des synergies avec le reste du groupe, tout en préservant l’identité et la richesse de compétences de Cnim Systèmes Industriels. Basé en France, Groupe Reel est un groupe industriel international, familial et indépendant, fondé il y a plus de 75 ans, et spécialisé dans les systèmes de levage et de manutention complexes et dans les solutions de systèmes intégrés en environnements difficiles. Le groupe emploie désormais 3300 employés.

Les Echos du 4 octobre

Un concours pour dessiner la future livrée de l’A350F

Airbus lance ce mardi 4 octobre un jeu-concours ouvert à tous, professionnels comme amateurs, pour dessiner la future livrée de l’A350F : les projets devront être envoyés d’ici le 28 novembre. Le design gagnant sera dévoilé le 15 mars 2023, avant d’être présenté en juin lors du salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget. Les soumissions « peuvent être dessinées à la main ou créées par tout autre médium au choix de l’artiste, peuvent être simples ou complexes, utilisant une ou plusieurs couleurs », avec deux restrictions : les logos Airbus et A350F doivent rester inchangés, tout comme le cockpit et son « masque ». Sur les quelque 1 000 m2 disponibles, comme le déclare Airbus, « le ciel est littéralement la limite ». Le 1er vol de l’A350F est à ce jour prévu en 2024, avec donc cette nouvelle livrée. Le gagnant du concours aura droit à 2 voyages, vers le Salon du Bourget où il recevra une maquette de l’appareil avec son design, et vers Toulouse où il visitera la ligne d’assemblage final et assistera au vol inaugural. Lancé en juillet 2021, le nouveau gros-porteur cargo A350F a accumulé depuis décembre dernier 31 commandes de la part de 6 clients, dont Air France, CMA-CGM, Singapore Airlines, Silk Way West Airlines, la société de leasing Air Lease Corporation (ALC) et plus récemment Etihad Airways.

Air Journal du 4 octobre

Croatia Airlines opte pour l’A220 afin de remplacer l’ensemble de sa flotte

Croatia Airlines va acquérir 6 A220 pour remplacer l’ensemble de sa flotte actuelle de monocouloirs moyen-courriers d’ici 2026. Les appareils disposeront d’une capacité de 127 et 148 sièges. Ce choix intervient après une année de délibérations qui a vu Croatia Airlines choisir entre l’Embraer E2, l’A220, et le B737 MAX. La compagnie aérienne croate aligne aujourd’hui 5 A319 et 1 A320, en plus de 6 Dash 8- Q400 pour ses liaisons régionales. Cette commande d’A220 viendra par ailleurs remplacer les 4 A320neo figurant dans le carnet de commandes de l’avionneur européen depuis octobre 2015, des appareils qui étaient déjà issus d’une conversion des 4 A319 commandés à Airbus en 2008. « Les A220 de nouvelle génération nous permettront de mieux répondre aux besoins spécifiques de nos passagers et de développer un modèle économique plus efficace et plus durable à l’avenir », a annoncé la compagnie aérienne.

Le Journal de l’Aviation du 5 octobre

Nicolas Jacquemin, Directeur général de Demgy Normandie, explique comment l’entreprise s’est lancée dans la plastronique

Demgy Group, anciennement Dedienne Multiplasturgy Group, est l’un des plus gros plasturgistes de France avec plus de 700 personnes maîtrisant l’ensemble des technologies de conception et de fabrication en matériaux plastiques ou composites, pour développer des pièces toujours plus légères, plus intelligentes et plus vertes. Les plastiques utilisés par Demgy Group remplacent souvent des solutions métalliques pour alléger les systèmes. Ils doivent avoir de ce fait de très bonnes propriétés mécaniques. « Nous disposons de 5 sites en France, 2 en Roumanie et 1 aux États-Unis où nous développons pour nos clients des solutions visant à alléger leurs produits, qu’il s’agisse d’automobile, d’aéronautique, d’industrie, de médical et de bien d’autres secteurs » explique Nicolas Jacquemin, le Directeur général de Demgy Normandie. Tous les sites ont des spécificités et des secteurs d’activité́ différents, le site de Nantes est tourné vers les composites thermoplastiques, tandis que le site de Normandie travaille plus particulièrement sur la fabrication additive, le thermoformage des matières haute performance et la métallisation des plastiques. Le besoin d’allègement est commun à de nombreux secteurs industriels, notamment l’aéronautique, grâce à la substitution métal/plastique et c’est ce qui a conduit Demgy à se lancer dans la plastronique. « Airbus a souhaité remplacer sur ses A380, A320 et A350 des raccords entre faisceaux électriques, qui étaient en inox ou en aluminium, par des pièces composites en PEEK chargé en fibres de carbone, 2 fois moins lourdes » annonce Nicolas Jacquemin. La plastronique est une demande forte de la part des industriels, puisqu’elle contribue à l’allègement et à la simplification de l’assemblage. « Même si les process de fabrication sont maintenant bien rodés, il faut que les industriels les qualifient chez eux avant de vraiment les adopter de manière générale. C’est la difficulté de toutes les technologies de rupture », conclut Nicolas Jacquemin.

CAD Magazine du 5 octobre

Un atelier revalorise les déchets de l’aéronautique en maroquinerie à Toulouse

Une entrepreneuse toulousaine, Domitille Roche Michoudet, a lancé en 2020 la société Atelier Méta qui revalorise les déchets en cuir de l’industrie aéronautique. Le cuir des sièges d’avion peut avoir une seconde vie et est ainsi transformé en pièces de maroquinerie comme des sacs, des porte-étiquettes pour valise, des porte-monnaie, des sacs à dos, des protège-passeports ou trousses de toilette. « J’ai sollicité les entreprises du secteur aéronautique afin d’avoir une démarche circulaire : je récupère principalement des chutes de cuir de fauteuil d’avion » explique Domitille Roche Michoudet, qui travaille déjà avec les sociétés JCB Aéro à Auch et Safran, mais recherche d’autres partenaires pour s’approvisionner en matières premières. « Je peux aussi travailler les bâches et les gilets de sauvetage pour les transformer en pièces de maroquinerie, assure-t-elle. Sur le long terme, j’aimerais monter une vraie filière de revalorisation de ces déchets ».

Le Parisien du 5 octobre

Aura Aéro signe 130 intentions d’achat pour son avion régional électrique

La startup toulousaine Aura Aéro a annoncé mercredi avoir signé des lettres d’intention en vue de l’achat de plus de 130 exemplaires de son futur avion de transport électrique régional de la part de 9 compagnies. « Les équipes techniques du constructeur prendront en compte les recommandations des compagnies dans le développement de l’avion, dont l’entrée en service est prévue en 2027 », affirme la société dans un communiqué. L’ERA (Electrical Regional Aircraft) est un projet d’avion tout électrique de 19 places, dont le 1er vol est prévu en 2024. L’appareil est équipé de 6 moteurs électriques fixés sur des ailes surélevées. La compagnie française Twinjet a signé une intention d’achat pour 25 appareils, la maltaise Elitavia et la brésilienne DUX pour 20 appareils chacune tandis que les sociétés française Flying Green, suisse FMS et gabonaise Afrijet se sont engagées pour 10 avions chacune. Des lettres d’intention de 3 autres compagnies doivent être « annoncées prochainement », selon Aura Aéro. Avec les 200 exemplaires déjà signés avec le loueur irlandais Amedeo, l’avion régional électrique ERA totalise plus de 330 intentions de commandes.

Ensemble de la presse du 6 octobre

Le réacteur GTF Advantage aux essais sur un A320neo d’Airbus

Le motoriste américain Pratt & Whitney vient d’annoncer que son GTF Advantage venait de démarrer ses essais en vol de développement sur l’un des appareils de la famille A320neo. Le but de cette campagne d’essais est de poursuivre le mûrissement du moteur dans divers environnements opérationnels, notamment par temps chaud et par temps froid ainsi que depuis des aéroports situés à haute altitude. Cette évolution du PW1100G-JM sera capable de fournir 34 000 livres de poussée au décollage au niveau de la mer, soit une augmentation de 4%. Il offrira aussi une augmentation (jusqu’à 8%) de la poussée au décollage à des altitudes plus élevées. Il affichera également une diminution de la consommation en carburant par rapport à la génération actuelle de l’ordre de 1%. Particulièrement adapté à l’A321XLR, le GTF Advantage deviendra à terme l’offre standard du GTF pour l’ensemble de la famille A320neo d’Airbus. Pratt & Whitney précise que la certification de la nouvelle évolution du moteur se poursuivra durant le 1er semestre 2023. Le GTF Advantage a déjà effectué plus de 2 400 heures et 7 800 cycles d’essais, dont un test réussi sur du carburant d’aviation durable (SAF). Le moteur sera d’ailleurs compatible avec une utilisation à 100% de SAF dès son entrée en service.

Le Journal de l’Aviation du 6 octobre

Les tensions sur l’approvisionnement de métaux se poursuivent

La chaîne d’approvisionnement aéronautique fait face à de fortes tensions au niveau de l’approvisionnement de certains métaux, notamment le titane. « Le prévisionnel de la hausse des besoins n’est plus en phase avec la réalité du terrain » résume un expert cité par l’Usine Nouvelle. En raison des exigences de qualité requises, la filière ne fournit des agréments aux fournisseurs de matière et à leurs usines qu’au compte-goutte, impliquant un coûteux suivi de chaque instant. Une méthode efficace pour garantir la sécurité des pièces, mais qui trouverait aujourd’hui ses limites dans un contexte économique et géopolitique explosif. « A cause du trop faible nombre d’acteurs agréés, l’aéronautique a accès à une quantité trop restreinte de matière » selon cet expert. Récemment, une grève chez un fournisseur américain a provoqué des tensions d’approvisionnement au niveau d’un alliage base nickel. Les rallongements de livraisons actuels pourraient se faire encore davantage ressentir en 2024, en raison de la durée des cycles de production. Mais la principale source d’inquiétude reste l’approvisionnement du titane. Le producteur russe VSMPO est toujours l’un des principaux fournisseurs de l’industrie aéronautique européenne. Le risque d’une escalade des sanctions contre la Russie conduisant à un arrêt de ses exportations n’est pas à écarter. Or, Airbus et Safran restent très dépendants de cet industriel. La possible arrivée sur le marché aéronautique d’un acteur chinois, Baoji Titanium Industry, pourrait donner un peu d’air et l’acquisition prochaine d’Aubert et Duval par Airbus et Safran, et de sa filiale EcoTitanium en particulier, suscite beaucoup d’espoir. Chez Safran, on assure que de nouvelles sources pourraient prendre le relais dès le début de 2023. Aux échelons inférieurs de la chaîne d’approvisionnement, c’est la couverture des achats et la contractualisation entre sous-traitants qui pourraient rendre la filière plus robuste.

L’Usine Nouvelle du 6 octobre

Rahul Domergue nommé Secrétaire général d’ATR

Rahul Domergue a été nommé le 1er octobre nouveau Secrétaire général et Directeur juridique d’ATR, le groupe détenu à parité par Airbus et l’Italien Leonardo. Il succède à Frédéric Torrea, qui a beaucoup œuvré pour connecter le leader mondial de l’aviation régionale avec son écosystème toulousain. Frédéric Torrea a lui été nommé Responsable du contrôle des exportations chez Airbus Helicopters. Rahul Domergue rejoint le comité exécutif d’ATR et rapporte directement à la nouvelle Présidente exécutive, Nathalie Tarnaud Laude. En tant que Secrétaire général, il prend la tête des équipes juridique, éthique et conformité, environnement & affaires publiques et moyens généraux.

La Dépêche du 6 octobre

La flambée des prix de gaz pourrait remettre en cause le projet d’usine de Safran près de Lyon

L’usine de disques de freins carbone de Safran à Feyzin (Rhône) pourrait être compromise face à l’explosion du prix du gaz. Cet investissement, qui pourrait peser 250 M€ et quelque 200 emplois à terme, avait obtenu l’appui direct du ministre de l’Economie, Bruno le Maire et servi d’exemple de projet de réindustrialisation au Président de la République, Emmanuel Macron, lorsqu’il avait visité le site de l’équipementier aéronautique à Villeurbanne en 2019. « Si les conditions de réalisation de ce projet débouchaient sur un retard, ou si les conditions économiques prévisibles à cet horizon n’étaient plus réunies, cela pourrait nous amener à investir ailleurs », a annoncé Cédric Goubet, le Président de Safran Landing Systems, mercredi 5 octobre, en marges de l’inauguration, à Vélizy (Yvelines), d’un laboratoire d’essais dédié aux systèmes d’atterrissage et de freinage du groupe. Chaque année, l’industriel produit entre 1500 et 1700 tonnes de carbone par an, via 3 usines : Villeurbanne, Walton (Kentucky) et Sendayan (Malaisie). Le site de Feyzin doit permettre à Safran de passer le cap des 2 000 tonnes de carbone produites par an, un niveau adapté aux prévisions de croissance du trafic aérien d’ici la fin de la décennie. La compétitivité du futur site français était assurée grâce à un procédé de fabrication inédit (beaucoup moins de gaz grâce à un système de recyclage) en mesure d’assurer une grande partie de la compétitivité de cette future installation française. « Avec ce nouveau procédé, le rendement peut être amélioré d’un facteur 4 ou 5, ce qui entraîne une importante baisse du coût de production et des émissions, précise Cédric Goubet. C’est ce qui permet de maintenir cette production en France ». Il précise finalement : « Nous sommes en train de réengager l’ensemble des parties prenantes, la métropole, le conseil régional, l’État, la préfecture et RTE. Ce projet dépend de cette mobilisation et de la tenue des engagements des différents protagonistes ».

L’Usine Nouvelle du 6 octobre