Salon JEC World 2023 : présence des industriels du GIFAS
Le magazine Air & Cosmos consacre un dossier au salon JEC World 2023, le rendez-vous mondial dédié aux composites, qui se tiendra du 25 au 27 avril 2023 au Parc des Expositions Paris Nord –Villepinte. Airbus Atlantic y présentera notamment une nouvelle génération de panneaux de fuselage arrière pour l’A220, fabriqués sur son site de Salaunes (Gironde), ainsi qu’un radôme innovant fabriqué en matériaux non-métalliques, développé sur son site de Nantes. Ce dernier, fabriqué par dépose de plis automatisée « présente un changement dans le design et améliore de façon significative la performance industrielle », souligne Airbus Atlantic. NDLR : les sociétés suivantes seront également présentes : Airbus, Coriolis Composites, Daher, Demgy, Epsilon Composite, Europe Technologies, Gaches Chimie Spécialités, Hexcel, Hutchinson, Loiretech Ingenierie, Solvay, Trelleborg Sealing Solutions France, Twin Robotics.
Air & Cosmos du 20 avril et Air Journal du 23 avril
Entretien avec François Villeroy de Galhau : « L’inflation deviendrait une maladie grave si elle s’installait »
Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a rencontré lundi Emmanuel Macron pour lui remettre sa « Lettre annuelle au président », qui dresse chaque année un état de la situation économique française. En 2023, ce document donne la priorité à la lutte contre l’inflation, et évoque la nécessité d’augmenter les capacités de production du pays. François Villeroy de Galhau accorde un entretien au Figaro. « Depuis trois ans, notre pays gère des crises et des urgences ; il est essentiel de retrouver un cap de long terme. L’augmentation de notre offre productive générerait un double bénéfice : augmenter notre croissance, et donc notre pouvoir d’achat, mais aussi mieux maîtriser l’inflation en ayant davantage de biens et de services disponibles », estime-t-il. Il identifie pour cela « quatre leviers du succès » : « les deux premiers, la transformation énergétique et écologique comme la transformation numérique, s’appliquent à toute l’Europe. En France, plus spécifiquement, nous devons réussir une transformation publique et une transformation du travail ».
Le Figaro du 25 avril
Expliseat lève 17 M€ et annonce l’implantation d’une usine à Angers
Expliseat, qui conçoit des sièges ultra légers en titane destinés aux avions, annonce l’ouverture d’une usine de production à Angers (Maine-et-Loire), pour un investissement de 5 M€. « Il s’agit d’une forte accélération », souligne le fondateur de la société, Amaury Barberot. Alors qu’Expliseat emploie aujourd’hui une trentaine de personnes, les effectifs de cette usine de 6 000 m² s’élèveront à une centaine de personnes d’ici 2027. La production devrait débuter au premier trimestre 2024. L’investissement est rendu possible par une levée de fonds réussie de 17 M€, à laquelle ont participé, notamment, SPI, géré pour le compte de l’Etat par Bpifrance, Go Capital, NCI et BNP Paribas Développement. Il s’agit de la plus importante levée de fonds d’Expliseat depuis sa création.
L’Usine Nouvelle et Aerobuzz du 25 avril
Eolane se renforce en Asie
L’électronicien Eolane, situé près d’Angers (Maine-et-Loire), ouvrira fin 2024 une usine en Malaisie, sur le Kulim Hi-tech Parc, dans l’état de Penang, considéré comme une « Silicon Valley de l’Asie du Sud-Est ». Le groupe investit 5 M€ sur ce site en acquérant un parc de machines neuves installées dans 4 000 m² d’usine. « Cette nouvelle unité de production nous permet de soutenir notre forte croissance en Asie », se félicite Grace-Lingjia Colin, qui dirige les filiales de Malaisie et de Chine. Elle évoque une croissance de 21% en 2022 sur cette zone. Le groupe, qui emploie 2 400 salariés (dont la moitié en France), fait état d’un « bon carnet de commandes ». Son chiffre d’affaires a atteint 314 M€ en 2022, contre 290 M€ un an plus tôt.
Les Echos du 25 avril
En Allemagne, VoltAero reçoit le prix E-Flight
La société française VoltAero, basée en Nouvelle-Aquitaine, a reçu le prix E-Flight lors du salon de l’aviation générale AERO qui vient de s’achever à Friedrichshafen en Allemagne. Cette distinction est décernée « en reconnaissance des progrès constants de VoltAero dans la définition et le développement de sa famille d’avions hybrides Cassio », précise Air & Cosmos. Jean Botti, PDG et directeur technique de VoltAero, a déclaré lors de la cérémonie : « Nous continuons notre approche pas à pas, basée sur l’évolution, et nous sommes sur la bonne voie qui nous mènera à la certification et à l’entrée en service du Cassio ». Le Cassio sera proposé en trois versions : le Cassio 330, doté de cinq sièges avec une puissance de propulsion électrique-hybride combinée de 330 kilowatts, le Cassio 480, avec six sièges et une puissance de 480 kilowatts, et le Cassio 600, doté de 12 sièges pour une puissance de 600 kilowatts. L’autonomie des appareils de la gamme Cassio est de 5 heures, pour une portée de 1300 km et une vitesse de croisière de 370 km/h.
Air & Cosmos du 25 avril
L’EASA délivre le « Permit to fly » à Aura Aero pour l’Integral S
L’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) vient de délivrer à la société Aura Aero (Toulouse) les « Flight Conditions » pour la mise en vol de l’appareil Integral S, le deuxième appareil de la famille d’avions biplaces Integral. Grâce à ce document, la DGAC (Direction Générale de l’Aviation Civile) peut désormais délivrer le « laissez-passer » permettant à l’aéronef de débuter sa campagne d’essais en vol dans les prochaines semaines, au terme de laquelle il obtiendra sa certification CS-23.
Air & Cosmos du 25 avril
Les dirigeables, attendus pour le transport de charges lourdes
Le Figaro Magazine consacre un article à la nouvelle génération de dirigeables, gonflés à l’hélium. Avec une très faible empreinte carbone, ils seraient aptes à remplacer les transports routiers hors gabarit, à permettre de rejoindre des sites peu accessibles, ou à apporter de l’aide humanitaire en l’absence d’infrastructure, pour des coûts moindres que les solutions actuelles de transport de fret aérien. Basée en Nouvelle-Aquitaine, Flying Whales a lancé la construction de la première ligne d’assemblage du LCA60T, un dirigeable doté d’une soute de près de 100 m de longueur, capable de soulever une charge utile de 60 tonnes. La première machine d’essai, qui servira à la certification auprès des autorités européennes, doit entrer en production l’année prochaine. Son exploitation commerciale devrait débuter en 2026-2027.
Le Figaro Magazine du 22 avril
Safran publie son chiffre d’affaires du 1er trimestre 2023, en forte hausse
Safran a fait part mercredi d’une forte hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2023, grâce notamment à la reprise du trafic aérien. Le groupe a publié un chiffre d’affaires de 5 266 M€ au T1, en hausse de 29,4% (24,7% sur une base organique). Les livraisons de moteurs LEAP sont en hausse de 53%, « un niveau conforme à l’objectif annuel ». Safran a réaffirmé ses perspectives pour l’exercice 2023. Le groupe avait annoncé en février anticiper un résultat opérationnel courant d’environ 3 Md€ et un chiffre d’affaires d’au moins 23 Md€ en 2023. Safran a toutefois souligné que « le principal facteur de risque reste les capacités de production de la chaîne d’approvisionnement ». « Nous sommes déterminés à respecter nos engagements envers nos clients et restons à la fois vigilants et pleinement confiants dans nos efforts pour compenser l’inflation et délivrer notre performance financière pour l’année », a déclaré le directeur général de Safran, Olivier Andriès.
Ensemble de la presse du 26 avril
Guillaume Faury s’exprime sur France Inter
Guillaume Faury, Président du GIFAS et CEO d’Airbus, était invité ce matin sur France Inter. Il a évoqué la situation économique du secteur aéronautique et plus particulièrement d’Airbus, avant la présentation des résultats 2022 de la filière, prévue jeudi 27 avril. « Du point de vue du marché du transport aérien, les passagers sont revenus », souligne-t-il. En revanche, « pour la partie construction, les fournisseurs ne sont pas du tout revenus au niveau d’avant-crise en termes de capacité à fournir et à livrer. Il manque des pièces, des équipements, des bras, des composants électroniques, de la matière première », explique-t-il. « On sait que 2023 va continuer à être une année difficile. On pense être revenu au niveau de production qu’on avait avant la crise à la fin de l’année 2024 ou début 2025 ». Airbus est aujourd’hui leader mondial, avec un bénéfice record en 2022, soit 4 Md€. « Airbus est une société très solide, on investit beaucoup, on innove énormément », indique Guillaume Faury. « On a pris un virage extrêmement important en 2019 sur la décarbonation du transport aérien, qui est le sujet de transformation qui est devant nous ». L’avionneur est classé numéro 1 pour l’attractivité auprès des ingénieurs, rappelle-t-il. « De plus en plus de jeunes ont compris que l’aviation était le mode de transport du futur », se félicite Guillaume Faury. « Il faut le décarboner, c’est ce qu’on appelle notre quatrième révolution. On a une feuille de route pour le faire. C’est un secteur d’avenir, le plus porteur en France aujourd’hui ».
France Inter du 26 avril
La scission de Solvay devrait être effective avant la fin 2023
Selon Les Echos, le groupe Solvay, qui a vu sa croissance s’accélérer en 2022, est prêt à séparer ses activités afin de libérer de nouveaux potentiels de croissance. La scission devrait être effective avant la fin de l’année. Selon le quotidien, le groupe a prévu d’organiser en décembre 2023 l’assemblée générale devant entériner la création de deux sociétés distinctes et cotées. « Le but n’est pas de fabriquer deux mini-Solvay mais deux vraies sociétés indépendantes », explique la PDG de Solvay, Ilham Kadri. L’une des entités regroupera les activités historiques, comme le bicarbonate de soude, la silice ou le peroxyde. L’autre sera dédiée aux activités en forte croissance, la chimie de spécialité, à forte valeur ajoutée, comme les polymères ou les fibres de carbone, requérant à la fois une électrification et une numérisation des pratiques.
Les Echos du 26 avril
En Gironde, nouvelle édition du salon Synergie de l’emploi aéronautique et spatial
Synergie, groupe spécialisé en ressources humaines, organise, ce mercredi 26 avril, son salon de l’emploi aéronautique et spatial, au Lycée Jehan Duperier de Saint-Médard-en-Jalles, à proximité de Bordeaux. L’événement est organisé en partenariat avec le GIFAS, le CLÉE (Comité Local École Entreprise de l’Académie de Bordeaux), et Pôle Emploi. De grands groupes du secteur seront représentés, notamment Airbus, ArianeGroup, Daher, Dassault Aviation, Safran, Segula Technologies ou Thales, ainsi que des organismes spécialisés dans l’emploi et la formation professionnelle, tels que l’Apec ou Cap emploi.
Sud Ouest du 24 avril
Dans les TPE-PME, les salaires ont augmenté plus que l’inflation en 2022
D’après le baromètre du Cercle Perspectives, publié ce mercredi 26 avril, la hausse des salaires dans les TPE et PME a atteint 5,49% entre décembre 2021 et janvier 2023. Regroupant 17 cabinets d’expertise comptable, ce baromètre a été réalisé à partir des bulletins de paie de près de 365 000 salariés de TPE-PME, avec l’aide du cabinet d’études Init. Mise en regard de l’inflation, qui s’est établie en moyenne à 5,2% en 2022, l’évolution est de 0,29%. Afin de rester attractifs face aux difficultés de recrutement et de soutenir le pouvoir d’achat de leurs salariés, « les dirigeants de TPE-PME ont très majoritairement choisi de rogner sur leurs marges », explique Antoine de Riedmatten, président du Cercle Perspectives et président du directoire du cabinet d’expertise comptable In Extenso. En début de semaine, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a indiqué que « globalement, les marges ont reculé en 2022 ». Pour 2023 et 2024, « les marges des entreprises devraient reculer modérément et temporairement du fait de la situation économique, avant de remonter en 2025 », selon François Villeroy de Galhau.
Ensemble de la presse du 26 avril
Airbus anticipe d’importantes commandes en 2023
La Dépêche du Midi revient sur l’interview accordée par Guillaume Faury, CEO d’Airbus et Président du GIFAS, mercredi 26 avril à France Inter. « Il y aura des commandes au Bourget. [En 2023], nous aurons une très forte année de prises de commandes pour l’aéronautique et notamment pour Airbus », estime le dirigeant. En 2022 Airbus a enregistré 820 commandes nettes, rappelle le quotidien. Guillaume Faury a de plus détaillé précisément la feuille de route de la décarbonation du secteur aérien. L’hydrogène, qui représente « une solution très efficace car elle n’émet pas un gramme de carbone dans l’atmosphère », sera l’énergie surtout utilisée après 2050. A court terme, la décarbonation repose sur le remplacement des flottes par des avions plus économes en carburant et capables de voler avec du carburant durable (SAF). « En 2035-2040, la nouvelle génération d’avions consommera 20 à 25% de moins et sera capable de voler avec 100% de SAF » a souligné Guillaume Faury.
La Dépêche du Midi du 27 avril
Le président du GIFAS a présenté le bilan 2022 et les perspectives de la filière pour les années à venir
Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 27 avril, Guillaume Faury, président du GIFAS, a présenté le bilan 2022 et les perspectives 2023-2024 de la filière. « 2022 a été une année de reprise pour notre activité, surtout de la demande, alimentée par le retour du trafic aérien au niveau de celui de 2019, en particulier fin 2022, avec l’ouverture de la Chine », a expliqué Guillaume Faury. Le chiffre d’affaires des 444 membres du GIFAS a progressé par rapport à 2021, à 62,7 Md€ (+13,6% à périmètre constant). Sa composante exportation se situe à hauteur de 40,9 Md€ (+12%). Le secteur civil représente 69% du chiffre d’affaires, « se rapprochant de ses valeurs traditionnelles », et a enregistré une nette progression, de 22,8% à 43,5 Md€. Les difficultés rencontrées au sein de la supply chain génèrent toutefois des tensions sur les montées en cadence de production. 2023 et 2024 seront encore des années compliquées dans ce domaine. L’environnement international est instable, toujours marqué par des problèmes d’approvisionnement de certaines matières premières, des coûts de l’énergie encore trop hauts et la désorganisation des chaînes logistiques mondiales. Sur le plan industriel, « il nous faudra près de cinq ans au total pour sortir de la crise du Covid », estime Guillaume Faury. Les commandes ont encore connu un fort rebond, en progression de 32,8%, à 65,8 Md€. Elles ont été réalisées à 75% à l’exportation. Les commandes civiles (40% du total des commandes) ont progressé de 18,2%. Les commandes de Défense ont augmenté de 44%, à 39,6 Md€, grâce notamment au Rafale et ses armements associés. Pendant la crise sanitaire, « nous n’avons déploré aucune faillite au sein de la chaîne de sous-traitants », relève Didier Kayat, président du Groupement des Equipements Aéronautiques et de Défense (GEAD) au sein du GIFAS et directeur général de Daher. « Nous avons la chance d’avoir une filière structurée et solidaire. Le GIFAS a mis en place une task force dédiée aux PME afin d’éviter tout accident de parcours. Car au sein de notre filière, qui est très intégrée, si un maillon casse, c’est toute la chaîne qui tombe », ajoute Didier Kayat.
Ensemble de la presse du 28 avril
Entretien avec Guillaume Faury sur BFM Business
Guillaume Faury, président du GIFAS et CEO d’Airbus, était invité par l’émission Good Evening Business jeudi 27 avril. Il est revenu sur l’année 2022, année de transition et de reprise pour la filière aéronautique. Si la demande est revenue, avec notamment la forte reprise de l’aviation commerciale, la remontée de la production a lieu quant à elle sur un temps plus long que le regain des prises de commandes : « On est en ce moment dans une situation où on a un écart important entre la demande et l’offre, la capacité à fournir, c’est cela qui crée des tensions sur la chaîne de fournisseurs ». Pour faire face aux deux enjeux majeurs de la filière, la montée en cadence et la décarbonation, les besoins en recrutement sont très importants : « Cette année 2023, on a besoin d’embaucher 25 000 personnes en France : c’est absolument considérable », souligne Guillaume Faury, qui précise que « 15 à 18 000 » embauches ont eu lieu en 2022, des chiffres déjà très élevés. Les 444 entreprises du GIFAS emploient environ 200 000 personnes. Le Salon du Bourget, qui aura lieu du 19 au 25 juin 2023, sera notamment l’occasion de promouvoir le recrutement. Les tensions dans la chaîne d’approvisionnement, liées au manque de matières premières, de composants électroniques, de composants métalliques sophistiqués, entre autres, « matérialisent simplement le fait qu’on est dans une montée en cadence très rapide », indique Guillaume Faury. Dans le secteur spatial, 2022 a été une « annus horribilis », avec la perte de l’accès à deux lanceurs, en plein année de transition entre Ariane 5 et Ariane 6, alors que les prises de commande ont augmenté « significativement » dans le secteur. En ce qui concerne la Défense, les prises de commandes ont aussi fortement augmenté en 2022. « Il y a un délai important entre le moment où les efforts sont annoncés, la mise en place des budgets au niveau des Etats, puis la contractualisation et ensuite la livraison, où on voit le chiffre d’affaires arriver », indique le dirigeant. Guillaume Faury a également rappelé la feuille de route du secteur vers la neutralité carbone en 2050, adoptée par l’Assemblée générale de l’OACI. Il insiste sur la puissante mobilisation de l’ensemble de la filière pour « rendre possible cette feuille de route », à travers notamment les investissements effectués en technologie et dans les carburants durables (SAF).
BFM Business du 27 avril