INDUSTRIE

Airbus, Safran et Tikehau Capital finalisent l’acquisition d’Aubert & Duval

La holding détenue à parts égales par Airbus, Safran et Tikehau Capital a finalisé l’acquisition de la société Aubert & Duval auprès du Groupe Eramet. Fournisseur stratégique de matériaux et pièces critiques pour l’aéronautique, la défense, le nucléaire et le médical, Aubert & Duval réalise un chiffre d’affaires d’environ 550 M€ et emploie 3 700 collaborateurs, dont la plupart sont en France, précisent les trois groupes. Bruno Durand, issu de Safran, a été nommé président d’Aubert & Duval par le Conseil d’administration de la holding et assurera la direction opérationnelle de la société. Olivier Andriès, directeur général de Safran, déclare : « L’acquisition d’Aubert & Duval permet de garantir une souveraineté nationale et européenne à nos programmes stratégiques de moteurs disruptifs civils et militaires, et de sécuriser la chaîne d’approvisionnement de matériaux et pièces critiques ». Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, souligne : « La finalisation de cette acquisition représente une étape cruciale vers la création d’un acteur européen de premier plan dans le domaine des pièces et matériaux critiques, équipé pour la compétition mondiale et à même de soutenir l’industrie aéronautique et de défense, réduisant ainsi les risques géopolitiques d’approvisionnement ». « L’acquisition d’Aubert & Duval reflète l’accélération de la transformation et de la consolidation de la filière aéronautique », ajoute Marwan Lahoud, président du Private Equity de Tikehau Capital.

Ensemble de la presse du 2 mai

Focus sur Aura Aero, qui développe la famille d’avions Integral

Les Echos consacrent un article à la société Aura Aero (Toulouse), à laquelle l’Agence Européenne de la Sécurité Aérienne (EASA) vient de délivrer les « Flight Conditions » pour la mise en vol de son biplace Integral S. Ce document permettra à la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) d’autoriser, dans les prochaines semaines, le début de la campagne d’essais en vol de l’appareil. Destiné aux écoles de pilotage, l’Integral S possède une ossature en bois et en carbone. Il s’agit du deuxième aéronef de la famille d’avions biplaces Integral. « Nous espérons obtenir la certification des appareils par l’EASA à la fin de l’année, d’abord pour l’Integral R », indique Jérémy Caussade, président d’Aura Aero. Le constructeur développera ensuite la version électrique Integral E avec Safran. Aura Aero prépare aussi un avion de transport régional de 19 places à motorisation hybride, l’ERA, prévu en 2027.

Les Echos du 2 mai

Portrait d’Anne-Charlotte Fredenucci (Ametra Group)

Décideurs Magazine consacre un portrait à Anne-Charlotte Fredenucci, présidente d’Ametra Group (ex-Deroure). La dirigeante, qui a repris l’entreprise familiale, a diversifié la clientèle de la société : le chiffre d’affaires se répartit désormais entre la défense (30%), l’aéronautique (25%), le nucléaire (25%), le restant couvrant le ferroviaire ou encore le médical. « Aujourd’hui, non seulement nous concevons les produits, mais nous menons aussi les négociations avec les fournisseurs, nous gérons les approvisionnements et menons des tests. Notre prestation est complète », précise Anne-Charlotte Fredenucci. Le groupe s’est développé en Tunisiinstallé en Inde, et a mené sa première acquisition, Syrel, en 2021. Au moins 400 emplois ont été créés en France au sein d’Ametra Group depuis qu’Anne-Charlotte Fredenucci est à sa tête, précise le magazine.

Décideurs Magazine du 28 avril

Focus sur la soufflerie aéronautique de l’ONERA à Fauga, où sont testées les maquettes des futurs avions

L’Usine Nouvelle consacre un reportage à la soufflerie « F1 » de l’ONERA, située à Fauga, au sud de Toulouse, où sont testées les maquettes des futurs avions civils. L’air au niveau de la zone d’essai peut atteindre les 440 km/h DDM – AS. La soufflerie permet de tester les qualités de vol des avions et d’explorer leurs limites dans les phases de décollage et d’atterrissage afin d’optimiser leur conception. « Il s’agit d’un outil précieux dans la phase d’étude préliminaire mais aussi pour constituer les bases de données pour les simulateurs de vol », précise le magazine. Airbus y a testé tous ses avions, de l’A320 à l’A350 en passant par l’A380. D’autres constructeurs y sont aussi venus tester leurs appareils comme le brésilien Embraer, le canadien Bombardier et l’américain Cessna, entre autres. En moyenne, une dizaine d’essais se déroulent dans cette soufflerie chaque année sur différents programmes.

L’Usine Nouvelle du 3 mai

Airbus annonce ses résultats pour le premier trimestre 2023

Airbus a publié ses résultats financiers consolidés pour son premier trimestre (T1) clos le 31 mars 2023. 127 avions commerciaux ont été livrés au T1. Le chiffre d’affaires s’établit à 11,8 Md€, l’EBIT consolidé ajusté à 773 M€ (T1 2022 : 1 263 M€). « Le premier trimestre a confirmé la forte demande pour nos produits, en particulier pour les avions commerciaux. Le trimestre a également bénéficié de la bonne performance d’Airbus Helicopters », a déclaré Guillaume Faury, CEO d’Airbus. « Nous continuons à faire face à un environnement opérationnel défavorable qui comprend notamment des tensions persistantes dans la chaîne d’approvisionnement. Nos prévisions pour 2023 restent inchangées, les livraisons d’avions commerciaux devant être reportées. Nous restons concentrés sur la montée en puissance des avions commerciaux et sur la transformation à plus long terme ». Les commandes brutes d’avions commerciaux se sont élevées à 156 (T1 2022 : 253 avions), avec des commandes nettes de 142 avions après annulations (T1 2022 : 83 avions). Le carnet de commandes s’élevait à 7 254 avions commerciaux à la fin du mois de mars 2023. Airbus Helicopters a enregistré 39 commandes nettes (T1 2022 : 56 unités). Les prises de commandes d’Airbus Defence and Space en valeur s’élèvent à 2,5 Md€ (T1 2022 : 3,2 Md€). La montée en puissance du programme A220 se poursuit pour atteindre une cadence de production mensuelle de 14 appareils d’ici le milieu de la décennie. Sur le programme de la famille A320, la société continue de monter en puissance pour atteindre une cadence de production mensuelle de 65 appareils d’ici à la fin 2024. La décision récemment annoncée d’ajouter une deuxième ligne d’assemblage final à Tianjin portera la capacité industrielle mondiale à 10 lignes d’assemblage final pour la famille A320, soutenant ainsi les plans d’Airbus visant à produire 75 avions par mois en 2026. Le programme d’essais en vol de l’A321XLR progresse et la mise en service est prévue pour le deuxième trimestre 2024.Airbus a indiqué que la planification industrielle de l’A350F avait été « légèrement adaptée » et la mise en service repoussée à 2026.

Ensemble de la presse du 4 mai

Flydubai présente le nouveau siège « The Business Suite » développé par Safran Seats

La compagnie Flydubai, filiale d’Emirates, a présenté « The Business Suite », un siège de classe affaires haut de gamme, basé sur la plateforme VUE de Safran Seats. Flydubai est le client de lancement du nouveau siège VUE, « conçu pour offrir aux passagers une expérience similaire à celle des avions gros porteurs les plus confortables tout en conservant un aménagement efficace de la cabine », précise Safran Seats. La nouvelle cabine classe affaires équipera une sélection de B737 de la compagnie, exploitant ses destinations les plus lointaines, à compter de la fin 2023.

Air & Cosmos du 3 mai

Capgemini enregistre une hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre 2023

Le groupe de services numériques Capgemini déclare être confiant dans sa capacité à atteindre ses objectifs pour 2023, après une hausse de son chiffre d’affaires au premier trimestre. Sur la période de janvier à mars, le chiffre d’affaires du groupe est ressorti à 5,73 Md€, en hausse de 10,9% sur un an en données publiées. « Ce premier trimestre dynamique renforce notre confiance dans nos perspectives de croissance pour l’année, qui devrait désormais atteindre ou dépasser le milieu de la fourchette visée », a commenté le directeur général du groupe, Aiman Ezzat. Capgemini anticipe pour cette année une croissance de son chiffre d’affaires comprise entre 4% et 7% à taux de change constants, une marge opérationnelle comprise entre 13% et 13,2%, ainsi qu’un flux de trésorerie organique d’environ 1,8 Md€.

Les Echos du 4 mai

Thales publie ses prises de commandes et son chiffre d’affaires du premier trimestre 2023 – confirmation des objectifs financiers

Le chiffre d’affaires au T1 2023 s’établit à 4,0 Md€, en hausse de 7,9% (+9,4% en variation organique), les prises de commandes sont à 3,4 Md€, en hausse de 13% (+14% en variation organique). Le groupe a notamment bénéficié du rebond des activités de service dans l’aéronautique civile, à la faveur de la reprise du trafic aérien. « Le début d’année 2023 confirme la très bonne dynamique de toutes nos activités, avec une croissance organique du chiffre d’affaires en avance sur l’objectif annuel, tirée en particulier par les activités liées à l’aéronautique civile et à la biométrie. Les prises de commandes du premier trimestre 2023 sont solides », déclare Patrice Caine, PDG de Thales. « Comme nous nous y étions engagés dans le cadre de notre feuille de route ESG, nous avons obtenu la validation de nos objectifs de réduction de nos émissions de CO2 par la SBTi. Nous restons focalisés sur notre stratégie de croissance dans des marchés porteurs, et confirmons tous nos objectifs financiers pour 2023 ».

La Tribune et Les Echos du 5 mai

Nexans utilise de l’aluminium recyclé pour ses câbles

Nexans, l’un des leaders mondiaux de la conception et la fabrication de systèmes de câblage, et Trimet, groupe allemand producteur d’aluminium, ont mis au point et commercialisé un matériau contenant de l’aluminium recyclé pour la production de fils d’aluminium utilisés dans les câbles électriques. L’objectif est de réduire l’empreinte environnementale, la production d’aluminium étant très émettrice de CO2 (la production d’une tonne de ce métal émet en moyenne 18 tonnes de CO2 dans le monde, selon Aluminium France). Les deux entreprises travaillaient sur le sujet depuis 2018. « Il était impératif que l’aluminium conserve exactement les mêmes propriétés mécaniques, électriques et techniques pour être réutilisé dans les câbles, afin de garder une conductivité maximale », explique Vincent Dessale, directeur des opérations chez Nexans. Les deux groupes s’appuient sur RecyCâbles, une société commune de Nexans (36,5%) et Suez (63,5%), spécialisée dans le recyclage de câbles et métaux non ferreux.

Les Echos du 5 mai

L’impression 3D, levier de souveraineté industrielle ?

Le magazine l’Usine Nouvelle consacre un article à la part croissante de l’impression 3D dans la production en série de composants pour l’aéronautique. A compter de 2025, Dassault Aviation devrait introduire ses premières pièces de série imprimées en 3D dans ses appareils civils et militaires, grâce au projet de R&D Aeroprint, lancé début 2020. En octobre dernier, Safran a inauguré son usine du Haillon (Gironde), dotée de 8 imprimantes laser. En Allemagne, la division Premium Aerotec d’Airbus livre déjà des composants imprimés en 3D pour l’A400M et l’A350 et s’attelle à la production plus massive d’une pièce destinée aux systèmes de freinage de tous les A320. L’impression 3D pourrait constituer un levier de souveraineté : « avec l’usine du Haillon, nous pourrions rapatrier un certain nombre de pièces de fonderie produites à l’étranger », observe Olivier Andriès, directeur général de Safran.

L’Usine Nouvelle, mai 2023

En Provence, Sabena technics se dote d’un nouvel atelier pour hélicoptères

Sabena technics, spécialisé dans la maintenance des aéronefs civils et militaires, a inauguré le 4 mai son implantation dans un hangar, dont le groupe a pris en charge la réhabilitation, près de l’aéroport Marseille-Provence. Il s’agit de l’un de deux hangars construits au début des années 50 et classés « Patrimoine du XXeme siècle » en raison de leur construction par l’entreprise de Simon Boussiron, collaborateur d’Eiffel. Sabena technics transfère dans l’un d’eux ses activités mécaniques et logistiques et ses bureaux ainsi qu’une centaine de collaborateurs. Implanté non loin du siège d’Airbus Helicopters, le bâtiment a été inauguré le 4 mai par Philippe Rochet, président de Sabena technics. Il s’intègre désormais dans le Pôle Hélicoptères du groupe.

L’Usine Nouvelle et Air & Cosmos du 5 mai

H2FLY et Air Liquide testent le couplage au sol d’un réservoir d’hydrogène liquide avec le démonstrateur HY4

La startup H2FLY, basée à Stuttgart (Allemagne), qui développe des systèmes de piles à combustible à hydrogène, annonce avoir réalisé avec succès les premiers essais de couplage au sol d’un réservoir d’hydrogène liquide avec son avion démonstrateur hydrogène-électrique HY4. Le système de stockage d’hydrogène liquide, conçu et fourni par Air Liquide, a été couplé au sol au système de pile à combustible à bord de l’HY4, un avion démonstrateur quadriplace. La campagne d’essais a été menée sur le Campus Technologies Grenoble d’Air Liquide, à Sassenage, en France, en collaboration avec Air Liquide. Une nouvelle campagne de tests en vol pourrait être annoncée prochainement par la startup. H2FLY ambitionne d’adapter sa technologie hydrogène-électrique à un avion de 40 places (un Dornier 328 modifié avec le concours de Deutsche Aircraft) d’ici à 2025.

Aerobuzz du 5 mai