INTERNATIONAL

Hong Kong offre 500 000 billets d’avion pour attirer les touristes

Hong Kong cherche à nouveau à attirer les touristes sur son territoire. À partir de mars, l’ancienne colonie britannique offrira 500 000 billets d’avion gratuits dans le cadre d’un concours « pour faire découvrir l’effervescence de la ville » aux visiteurs. Les participants devront s’inscrire sur les sites de compagnies aériennes hongkongaises, dont Cathay Pacific. Alors que plusieurs années de répression politique conjuguées aux restrictions sanitaires liées au Covid, parmi les plus dures au monde, le gouvernement entend relayer, avec cette campagne de promotion, baptisée « Hello Hong Kong », des « récits positifs » sur la région administrative spéciale chinoise. L’an dernier, Hong Kong n’avait accueilli que 600 000 visiteurs, ils étaient plus de 65 millions en 2018, avant le début de la reprise en main du territoire par Pékin. Au cours des 3 dernières années, plus de 130 entreprises internationales ont fermé leurs bureaux et plus de 140 000 personnes ont quitté la population active. Cette nouvelle donne, ainsi que la chute des exportations ont sévèrement pesé sur l’économie du territoire : son PIB a chuté de 3,5 % en 2022. Hong Kong espère avec cette campagne se donner les moyens de rebondir.

Ensemble de la presse du 6 février

Le ballon stratosphérique chinois finalement abattu

Samedi 4 février, un F-22 Raptor de la base aérienne de Langley en Virginie a intercepté le ballon stratosphérique chinois au large de Myrtle Beach, en Caroline du sud, et l’a abattu d’un tir de missile AIM-9X Sidewinder. La priorité officielle pour l’administration Biden était d’abattre l’importun sans courir le risque de retombées de débris sur la terre ferme. La collecte des débris devrait renseigner les experts sur la nature des équipements emportés par le ballon, et donc des intentions originelles en termes de collecte et d’exploitation des données. 3 intrusions chinoises similaires avaient déjà été observées auparavant dans l’espace aérien des États-Unis. Aucune n’a eu une telle durée : l’aéronef a pénétré l’espace aérien des îles Aléoutiennes en Alaska le 27 janvier, celui du Canada le 30, puis à nouveau celui des États-Unis à la verticale de l’Idaho le 31. Des mesures auraient été prises pour brouiller la collecte de données par l’intrus tandis qu’il survolait des sites militaires sensibles, tels que la base de Malmstrom, dans le Montana, qui héberge des silos de missiles balistiques intercontinentaux à ogive nucléaire LG-30G Minuteman III. Du point de vue américain, les excuses officielles chinoises manquent de cohérence : le ballon appartiendrait à une firme privée, selon Pékin, et employé à des seules fins scientifiques, il aurait dévié de sa course. Un autre ballon espion s’est aventuré au-dessus de l’Amérique latine, au Costa Rica précisément ; la Colombie aurait également signalé sa présence. Ces intrusions ne sont pas nouvelles pour l’Armée populaire de libération (APL), depuis la découverte par les satellites américains en 2020 d’un site de construction de ballons stratosphériques dans la province du Xinjiang. Le 14 février 2022, des F-22 avaient décollé sur alerte à Hawaii, après la détection d’un ballon stratosphérique à la verticale de l’île de Kauai qui, comme Malmstrom, héberge un site de missiles balistiques intercontinentaux, le Pacific Missile Range Facility (PMRF).

Ensemble de la presse du 6 février

Le Japon abandonne son projet d’avion civil SpaceJet

Le groupe japonais Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a annoncé, ce mardi, l’abandon de son projet d’avion commercial régional SpaceJet, dont la date de commercialisation n’a cessé d’être repoussée en raison de difficultés techniques. Le projet avait été gelé en 2020 à cause de la pandémie de la Covid-19. MHI a expliqué, lors d’une présentation en ligne, qu’il avait « insuffisamment pris la mesure au départ des procédures de certification très complexes pour un avion commercial » et qu’il n’avait pas assez de ressources pour poursuivre le développement du projet. Le programme SpaceJet, baptisé au départ « Mitsubishi Regional Jet » (MRJ), avait été lancé en 2008 par MHI avec l’appui du gouvernement japonais. Une commercialisation dès 2013 était initialement prévue. Au total, MHI a englouti l’équivalent de plus de 8 Md€ dans le projet. Le groupe avait aussi racheté en 2020 le programme d’aviation régionale CRJ du canadien Bombardier pour 550 M$, une acquisition qui visait en partie à lui fournir des capacités de maintenance, de réparation et de marketing en Amérique du Nord pour son futur SpaceJet. MHI reste toutefois un acteur important de l’industrie aéronautique, en tant que fournisseur de nombreux composants et services pour le secteur. Il est aussi en première ligne dans le projet GCAP (« Global Combat Air Program ») de développement d’ici à 2035 d’un avion de chasse de nouvelle génération réunissant le Japon, le Royaume-Uni et l’Italie.

Ensemble de la presse du 8 février

Aviation Sans Frontières lance un appel aux dons pour soutenir les secours en Turquie et en Syrie

Aviation Sans Frontières annonce mettre ses ressources logistiques à la disposition des acteurs humanitaires à l’œuvre en Turquie et en Syrie à la suite des tremblements de terre survenus le 6 février, qui ont fait au moins 20 000 victimes selon un bilan encore provisoire et des dizaines de milliers de sans-abris. « Nos équipes travaillent d’arrache-pied en partenariat avec International Health Partners pour constituer le 1er fret aérien vers la zone sinistrée », souligne Gérard Feldzer, président de l’association Aviation Sans Frontières. Pour accompagner son action, l’association a lancé un appel à dons d’urgence, pouvant être réalisés sur son site internet. « Face à de telles catastrophes, Aviation Sans Frontières souhaite être capable d’intensifier ses missions aériennes. Nous travaillons ainsi depuis plusieurs mois à la mise en place d’un avion-hôpital capable d’intervenir en urgence dans les régions les plus éloignées des centres de santé », ajoute Gérard Feldzer.

Le Journal de l’Aviation du 10 février