Anne Rigail, directrice générale d’Air France, répond aux questions de La Tribune. Elle aborde notamment les effets positifs du deuxième déconfinement sur l’activité de l’entreprise : « Les réservations sur le réseau domestique ont été multipliées par quatre, et notre trafic a représenté 55 % de celui de la même période en 2019 ». Le long-courrier était porté par les liaisons vers les Caraïbes, l’océan Indien et Dubaï, mais « le réseau moyen-courrier a été limité par les reconfinements des autres pays européens ». Anne Rigail s’inquiète aujourd’hui de la prolifération des variants et du renforcement des mesures sanitaires. « Depuis le début de cette crise, nos cycles d’activité dépendent des restrictions sanitaires et de la demande. Nous sommes très agiles pour ajuster notre programme. Nous arrivons à ‘variabiliser’ de mieux en mieux nos coûts en fonction de l’activité. » La directrice générale place ses espoirs dans une vaccination « universelle », le passeport vaccinal, et se dit « favorable à toutes les initiatives de digitalisation des documents sanitaires, permettant de fluidifier les voyages dans le contrôle des formalités. (…) Nous simplifions fortement nos organisations. Nos lignes managériales opérationnelles seront allégées. Nous souhaitons évoluer vers un modèle managérial plus direct et plus proche du terrain. » Concernant les investissements industriels dans la digitalisation et l’automatisation, Air France va investir 30 millions d’euros pour transformer son site spécialisé dans les visites moteurs, « et gagner ainsi 15 % sur le temps global de réparation des moteurs ». Elle situe le retour à l’équilibre en 2022.

La Tribune – 21/01