Onze ans après, l’affaire de l’A330 d’Air France Rio-Paris rebondit. L’avion s’était écrasé après que le givre eut neutralisé les sondes Pitot, faisant 228 morts. Air France et Airbus, mis en cause par deux associations de familles de victimes (‘Entraide et Solidarité AF447’ et Fenvac), avaient obtenu un non-lieu en août 2019. Le parquet général vient d’ordonner leur renvoi devant le tribunal correctionnel pour homicides involontaires, estimant les charges suffisantes pour ouvrir un procès. Une audience aura lieu le 4 mars à la cour d’appel de Paris. Le parquet reproche à Air France « l’insuffisance d’information et de formation sur le phénomène de gel des sondes, sur ses conséquences et sur la procédure adéquate à mettre en œuvre », et reproche à Airbus d’avoir sous-estimé « la dangerosité des incidents anémométriques consécutifs au givrage des sondes ».
Aujourd’hui en France – 28/01