MARCHE CIVIL

Passe sanitaire. « Sauvera-t-on l’été 2021 ? »

Institutions européennes et compagnies aériennes multiplient les initiatives pour créer un pass vaccinal, permettant la reprise des déplacements extra-européens. Bruxelles va tâcher de faire approuver, par les 27, son certificat sanitaire, malgré la réticence de certains pays, lesquels invoquent le respect de la vie privée. La Commission promet que tout transfert de données entre les Etats sera impossible. Thomas Juin, président de l’Union des Aéroports français, craint « des politiques à plusieurs vitesses ». L’Iata met au point, de son côté, un outil numérique permettant aux passagers de prouver leur statut sanitaire avant d’embarquer. Air France teste l’AOKpass, Delta Airlines et Alitalia expérimentent le même genre de solution depuis décembre, sur les lignes New York-Rome et Atlanta-Rome.

Challenges – 25/03

Le dynamisme du trafic en Asie du Sud-Est

Les prévisionnistes de Boeing ont légèrement revu à la baisse les besoins de l’Asie du Sud-Est en ce qui concerne les avions neufs. Ils évaluaient la demande à 4 500 appareils pour une valeur globale de 710 milliards de dollars sur la période 2019-2038, et viennent de soustraire à ces calculs cent avions neufs et 10 milliards. Le dynamisme du trafic aérien, dans ce périmètre, est assuré par la démographie de pays comme l’Indonésie ou le Vietnam. La zone est le deuxième marché en Asie-Pacifique, après la Chine. Le nombre des moyen-courriers triplera durant cette période, passant de 1 140 unités à 3 480, soit 79 % du parc total. Les avions cargos devraient, eux aussi, connaître une courbe ascendante. Boeing est bien orienté sur ce créneau, avec une gamme qui couvre tous les segments et toutes les capacités, du freighter à l’avion passagers reconverti en cargo. Le renouvellement des flottes devrait composer un parc sud-est asiatique de 4 400 appareils en 2039, contre 1 600 en 2019.

Air & Cosmos – 19/03

« Rois des airs » hier, « gouffres financiers » aujourd’hui

Le Monde rend compte de l’impasse dans laquelle se trouvent les avions long-courriers, déjà jugés « trop gros, trop chers, trop gourmands » avant la crise, en particulier les quadriréacteurs, encore plus exposés aux restrictions sanitaires des Etats en temps de crise pandémique. De surcroît, ils pâtissent des évolutions des modes de travail dictées par le coronavirus, comme le télétravail et les visioconférences qui devraient réduire les voyages d’affaires durablement. « Mauvaise nouvelle pour Air France-KLM, dont Ben Smith a basé la relance sur la montée en gamme et les revenus de ses classes affaires », signale Le Monde.

Le Monde – 25/03

Aero Norway prépare la MRO du Leap

Aero Norway (révision de moteurs), ancienne filiale de Pratt & Whitney aujourd’hui indépendante, a étudié ses besoins pour la prise en charge des Leap, formation, outillage, installations de test, etc., et prévoit de démarrer les visites d’atelier en 2023. Le projet, qui a été entravé par la pandémie, a donc été réactivé. Aero Norway est basé à Stavanger, et s’est spécialisé dans la MRO des CFM56. Glenford Marston, le directeur général, souligne que la MRO du Leap suppose un énorme investissement. CFM International a approuvé ses études, et devrait valider le programme. « Je ne vois aucune raison pour laquelle nous n’obtiendrions pas de GTA avec CFM, et faire le saut », déclare-t-il.

Flightglobal.com – 19/03

« Pendant la crise, Air France-KLM se porte mieux en Bourse que le ciel »

« Pendant la crise, Air France-KLM se porte mieux en Bourse que le ciel », écrit L’Opinion. Sur l’ensemble de l’année 2020, Air France-KLM a pratiquement perdu 68 % de ses passagers de 2019. Pourtant, le cours de la compagnie, à 5,11 euros vendredi, est bien supérieur à la valorisation calculée par les ana-lystes financiers. Le secteur aérien profite des faveurs des gérants obligataires, souligne le journal.

L’Opinion – 22/03

easyJet, « de la phase de survie à celle du redressement »

Le 24 février dernier Johan Lundgren, directeur général d’easyJet, annonçait une hausse des réservations au Royaume-Uni, de 337 %, comptant sur une éven-tuelle reprise des voyages internationaux en mai. La troisième vague de coronavirus en France et la quatrième en Italie ont eu raison de son optimisme. Néanmoins, Johan Lundgren dit être déjà passé « de la phase de survie à celle du redressement ». La compagnie a levé 1,2 milliard d’euros supplémentaires sur le marché obligataire, le mois dernier, une offre « sursouscrite » six fois. esayJet se tient prête à se « relancer sitôt que ce sera possible ».

Les Echos – 23/03

Egyptair, à la conquête de l’Afrique

Roshdy Zakaria, PDG d’EgyptAir Holding, a indiqué que la compagnie voulait se développer en Afrique et constituer, « quelque part » sur le continent, un hub qui lui permettrait de rayonner vers de nouvelles destinations. EgyptAir souhaite participer au développement d’une nouvelle compagnie ghanéenne qui pourrait s’appeler Air Ghana. EgyptAir lui fournira quatre 737-800 et contrôlera 75 % des parts. La compagnie publique égyptienne est également entrée en négociations avec Sudan Airways, en vue d’une joint-venture. Egyptair a, par ailleurs, sollicité 300 millions de dollars d’aide gouvernementale supplémentaire.

Bloomberg – 22/03

Boeing, Embraer, et leurs nouveaux projets

Boeing et Embraer poursuivent la recherche ou le développement de nouveaux programmes. Embraer envisage de lancer un nouveau turbopropulseur l’an prochain. Pour sa part, Boeing s’attèle à la conception du 5X, avec des fournisseurs clés. Trois motoristes sont sur les rangs : CFM International qui pourrait proposer un avatar du GEnx et du Leap, Pratt & Whitney avec son GTF, et Rolls-Royce avec l’UltraFan. Airbus, qui règne d’un bout à l’autre du segment moyen-courrier, de l’A220 à l’A321XLR, n’a, lui, pas besoin de se précipiter.

Aviationweek.com – 24/03

Tarmac Aerosave, surpris par la demande de stockage

Tarmac Aerosave a pu compenser la chute brutale de ses activités de maintenance lourde par celles du stockage, dont la demande s’est emballée au-delà de ses espérances. Filiale d’Airbus, Safran et Suez Environnement, Tarmac ne s’attendait pas à accueillir autant d’avions pour une durée indéterminée. « Je ne me suis pas ennuyé, sourit Patrick Lecer, son président. Ce fut chaud. Nous étions sur le pont toujours en réunions téléphoniques avec les équipes. »

Le Monde – 25/03