Le travail dissimulé a donné lieu à 1,6 milliard d’euros de redressements en 2024
10/03/2025
En 2024, l’Urssaf a procédé à 1,6 milliards d’euros de redressements en France concernant les fraudes liées au travail dissimulé, selon le bilan publié jeudi 6 mars. Ce montant, qui résulte de 35 000 actions engagées par l’organisme de contrôle et de recouvrement des cotisations sociales (*), représente une hausse de 34 % par rapport à 2023, et même un doublement sur deux ans.
“1,6 milliards, c”est l’équivalent de 500 000 journées en soins intensifs, ou 650 000 accouchements, ou encore 91 millions de consultations chez le médecin généraliste”, illustre l’Urssaf pour montrer l’impact de la fraude sur notre système de protection sociale.
Pour l’Urssaf, cette hausse s’explique par :
- des contrôles mieux ciblés grâce à l’utilisation optimisée des données (“datamining”) ;
- une plus grande professionnalisation des inspecteurs ;
- une intensification des contrôles sur les entreprises ayant recours au travail détaché ;
- davantage de partenariats avec les forces de police, de gendarmerie et Tracfin.
(*) En 2024, l’Urssaf a encaissé 571 milliards d’euros auprès de 11,8 millions d’usagers.
Source : actuel CSE
Retraites : pour la CPME, l’effort de guerre ne doit pas venir percuter la négociation sur les retraites
13/03/2025
La CPME, qui participe activement au “conclave” sur les retraites, reste confiante sur son issue. “Cet objectif est impératif pour sortir la France de l’ornière financière dans laquelle elle se trouve, indique un communiqué publié hier par l’organisation patronale. Sans cela, et sans réduction des dépenses publiques, il sera impossible de dégager les moyens financiers indispensables aux investissements – transition climatique, IA – permettant de préparer l’avenir ou d’assurer, à court terme, notre sécurité militaire”.
Selon la CPME, “seul le travail permettra la création de richesses supplémentaires”. C’est pourquoi, la confédération propose d’allonger le temps de travail hebdomadaire d’une heure supplémentaire afin de “préparer l’avenir”. Ce “salaire différé” ne peut en aucun cas être fléché vers d’autres urgences. En clair, “le financement de l’effort de guerre est à chercher ailleurs”.
Le 10 mars, Gilbert Cette, le président du Conseil d’orientation des retraites (COR) avait jugé, dans la revue spécialisée Telos, dérisoire les débats sur l’âge légal de départ à la retraite, face à la nécessité d’augmenter “considérablement” les dépenses militaires. Il appelait les syndicats et le patronat à “ne pas ignorer la gravité de la situation internationale et militaire dans le cadre de leurs discussions”.
Source : actuel CSE
Concertations retraites : le sujet des seniors devient “névralgique”
14/03/2025
Hier, la troisième séance de discussions des concertations sur les retraites a permis aux partenaires sociaux d’aborder les sujets de carrières longues et de pénibilité. Il est également apparu que le sujet des séniors se fait “névralgique” dans ces négociations selon la CFDT.
Selon Yvan Ricordeau (CFDT), les échanges avec le patronat sont revenus sur l’accord national interprofessionnel de novembre 2024. Ce texte est actuellement en cours de transposition par le gouvernement. Le Conseil d’Etat doit se pencher sur le projet de loi la semaine prochaine. Les débats seraient ensuite ouverts au Parlement en avril et la loi adoptée en juin.
Les points discutés par les actuels négociateurs des concertations retraites ne viendraient pas modifier ce projet de loi qui se contentera de transposer l’accord de novembre. Ils permettront en revanche d’ouvrir de nouveaux sujets dans un second temps selon un “double horizon de moyen, et de long terme”. Selon Yvan Ricordeau, il s’agit de “booster certains dispositifs” comme le contrat seniors et la baisse de l’intensité du travail en fin de carrière.
Rappelons que la transposition de l’accord sur les 3 mandats de CSE est également en bonne voie.
Sur la pénibilité, la CFDT aimerait revenir sur la suppression des 4 critères par Emmanuel Macron en 2017 (postures pénibles, agents chimiques, vibrations et manutention de charges lourdes). Il est en revanche hors de question de durcir le régime des carrières longues comme le souhaite le Medef. Selon Diane Milleron-Deperrois, le dispositif des carrières longues ne touche que 22 % des salariés et reste donc “dérogatoire” en plus de “s’éloigner de sa cible initiale”.
Pour mémoire, le dispositif des carrières longues permet aux salariés ayant commencé à travailler tôt (avant 16, 18, 20 ou 21 ans) de demander un départ en retraite anticipé par rapport à l’âge légal de départ. Denis Gravouil (CGT a rappelé à cet égard que les carrières longues constituaient “une contrepartie du travail sur la pénibilité”. Sa délégation continue par ailleurs de réclamer l’abrogation des 64 ans et n’a pas reçu de François Bayrou les éclaircissements demandés lundi dernier.
À la CFTC, Pascale Coton a souligné que le patronat réclamait des aides pour maintenir les seniors en emploi : “Peut-être qu’un jour il faudra les payer pour garder tout le monde en emploi…” a-t-elle ironisé. Elle a également rappelé que les personnes en retraite s’occupent souvent d’une personne dépendante et indiqué : “On reste sur notre ligne de ne pas faire travailler les gens plus longtemps”.
Enfin, les partenaires sociaux jugent plutôt sévèrement les positions de Gilbert Cette, président du Conseil d’orientation des retraites, qui à titre personnel a estimé les concertations “dérisoires” au regard des efforts budgétaires à fournir en matière de défense. Les partenaires sociaux soulignent que le sujet du financement de la défense ne rentre pas en ligne de compte dans leurs discussions.
Source : actuel CSE
Groupes de protection sociale : la CFDT signe l’accord
14/03/2025
Le bureau national de la CFDT a voté à l’unanimité jeudi 13 mars en faveur de la signature de l’accord trouvé entre partenaires sociaux sur les groupes de protection sociale.
La CFDT rappelle que cet accord contient une sécurisation des administrateurs des GPS, une affirmation de la raison d’être des groupes et des avancées sociales et environnementales.
Les autres positions syndicales (et patronales) seront connues d’ici fin mars.
Source : actuel CSE