Le partage des tâches entre la France et l’Allemagne, au sein du programme Scaf, est contesté de l’autre côté du Rhin où on prend ombrage de la maîtrise d’oeuvre française (Dassault Aviation, MBDA, Thales et Safran), et où on préconise de développer, à l’échelon allemand, un démonstrateur du NGF, le chasseur au centre du système. Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, avertit que « le but n’est pas simplement de se partager le travail, mais d’être efficace ». Hier Florence Parly, ministre française des Armées, s’est exprimée devant le centre de réflexion allemand ‘Deutsche Gesellschaft für Auswärtige Politik’. Elle a rappelé que le programme avait été balisé et approuvé en l’état par Emmanuel Macron et Angela Merkel, comme l’Eurodrone, le Tiger Mark III et le MGCS, et que l’Espagne et l’Italie s’étaient « engagées à nos côtés pour faire de certains de ces projets une réalité. (…) De toute évidence, de nombreux pays et personnes espèrent que nous échouerons. Certains peuvent essayer d’ajouter des conditions ou des contraintes pour empêcher les projets d’avancer, [mais] je suis convaincue qu’en fin de compte la raison prévaudra. »
Opex360.com – 15/02