UKRAINE

Les satellites de SpaceX à l’aide de l’Ukraine

Le Pentagone a annoncé qu’il avait conclu un accord pour l’achat de terminaux d’internet par satellite Starlink de SpaceX, la société d’Elon Musk, afin de les utiliser en Ukraine. Le prix, la portée et le calendrier de livraison, n’ont pas été divulgués dans le cadre de ce contrat. Starlink , avec un réseau mondial de plus de 4 000 satellites, fournit des services à plus de 50 pays. SpaceX a étendu Starlink à plus de 1,5 million de clients et lance chaque semaine des lots de satellites supplémentaires pour développer les capacités du réseau. Les États-Unis ont approuvé un plan visant à atteindre jusqu’à 7 500 satellites en orbite. SpaceX a toutefois exprimé des inquiétudes quant à son utilisation à des fins offensives. La présidente et directrice générale de SpaceX, Gwynne Shotwell, a souligné que Starlink n’avait jamais été conçu dans cet objectif et que l’Ukraine avait exploité le système de manière non intentionnelle et en dehors de tout accord. L’introduction de Starlink en Ukraine a permis de surmonter les difficultés de communication causées par les bombardements de la Russie sur les infrastructures civiles. Les forces ukrainiennes avaient rapidement déployé des récepteurs Starlink pour fournir une connexion aux civils après le retrait de l’armée russe de Kherson vers la rive est du fleuve Dniepr.

Financial Times et Air & Cosmos du 5 juin

L’armée de l’Air ukrainienne se prépare à l’arrivée des avions F-16

Au G7, le 19 mai dernier, Joe Biden annonçait autoriser l’entraînement de pilotes ukrainiens sur des F-16. Une décision qualifiée aussitôt d’historique par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Des pilotes s’étaient déjà entrainés en Californie avant le conflit, et ce dès 1993, lors d’entrainements conjoints. Depuis la guerre dans le Donbass en 2014, ces évènements se sont multipliés, notamment en Turquie et en Norvège. Les pilotes ont pu prendre en main des F-15 américains avec pour objectif surtout de développer la coordination et la compatibilité avec l’Otan. La récente décision de Joe Biden change donc la donne. 50 pilotes auraient déjà été sélectionnés pour l’entraînement. Le Danemark, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont proposé de mettre à disposition des bases, tandis que les Américains contribueront à fournir des instructeurs. En mars, 2 pilotes ukrainiens avaient été invités aux États-Unis afin de déterminer le temps nécessaire pour qu’ils puissent maîtriser un F-16 et qu’ils puissent coopérer en vol avec d’autres F-16. Une période de 4 mois aurait été établie. L’Ukraine pourrait également avoir besoin de réparer un certain nombre de pistes pour l’accueil de ces nouveaux appareils. Réparer et entretenir un F-16 demandera aussi des techniciens qualifiés. Il faut a minima 133 jours pour former un technicien habilité à travailler sur un F-16. Si l’Ukraine fait déjà usage d’ateliers de réparation dans les pays limitrophes pour son équipement le plus sophistiqué, l’entretien d’un F-16 demande plus d’une dizaine d’heures pour chaque heure de vol. Enfin ils devront arriver en quantité suffisante pour être efficaces. L’objectif du ministère de la Défense ukrainien est de former « 4 escadrons, soit 48 avions », ce qui est corrélé avec le nombre de pilotes ukrainiens choisis pour s’entraîner. L’Ukraine espère que les F-16 puissent être opérationnels en automne.

Le Figaro du 6 juin