Les ministres des Affaires étrangères des Pays Baltes réunis à Paris
Les ministres des Affaires étrangères de l’Estonie, de la Lettonie et de la Lituanie ont rencontré, à Paris, Catherine Colonna, la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, pour discuter des événements survenus ce week-end après la mutinerie avortée du groupe Wagner. « Cela crée un environnement plus volatil pour la région. Il faut qu’on accroisse notre défense et nos moyens de dissuasion », a estimé Gabrielius Landsbergis, ministre des Affaires étrangères de Lituanie. « Ces événements relèvent des affaires intérieures russes. Mais les tensions internes sont mises en lumière. Et les fissures, fractures, failles qui existent dans le système. Toutes les conséquences ne sont pas encore visibles », a observé Catherine Colonna. Alors que le chef du groupe Wagner Evguéni Prigojine a rejoint la Biélorussie, la Lituanie et la Lettonie ont demandé à l’OTAN de renforcer sa présence à leurs frontières orientales. L’Allemagne a annoncé, de son côté, qu’une brigade de 4 000 hommes serait prochainement postée en Lituanie. Le chef de la diplomatie lituanienne a souligné combien l’appui aérien de la France serait utile. Elle participe à des rotations de surveillance aérienne et devrait les reprendre à l’automne. Le président français, Emmanuel Macron, reçoit par ailleurs aujourd’hui à l’Elysée le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg.
Les Echos du 29 juin
Sommet de l’UE : accord sur la sécurité de l’Ukraine
Lors du Somment de l’Union européenne à Bruxelles, avant le sommet de l’OTAN prévu dans deux semaines à Vilnius, les Etats membres ont étudié comment articuler au mieux leur soutien à l’Ukraine avec l’action de l’Alliance atlantique, à laquelle Kiev veut adhérer. Les Européens affirment, dans leurs conclusions, que « l’Union européenne et les États membres sont prêts à contribuer, avec leurs partenaires, aux futurs engagements de sécurité envers l’Ukraine, qui aideront le pays à se défendre à long terme, à dissuader les actes d’agression et à résister aux efforts de déstabilisation ». Les modalités de cette contribution n’ont pas été précisées. Les dirigeants ont pu s’entretenir avec le président Volodymyr Zelensky en visioconférence. Mercredi, le président ukrainien avait souhaité que l’OTAN s’engage sur des éléments « concrets » à Vilnius. Lors du sommet de la Communauté politique européenne, à Chisinau le 1er juin, Volodymyr Zelensky avait demandé une adhésion à l’OTAN et à l’UE pour « tous les pays européens qui ont une frontière avec la Russie ». La possible adhésion à l’UE de l’Ukraine, pose des questions sur la gouvernance. « Le débat sera difficile », a déclaré Charles Michel, Président du Conseil européen, « mais nous ne devons pas attendre le dernier moment si, en décembre, le rapport de la Commission européenne recommande d’ouvrir les négociations d’adhésion avec l’Ukraine ».
Ensemble de la presse du 30 juin