L’armée allemande choisit le CH-47F Block II pour renouveler sa flotte d’hélicoptère lourd
Dans le cadre du programme Schwerer Transporthubschrauber (STH), le ministère fédéral de la Défense allemand a confirmé le 1er juin son choix de renouveler sa flotte d’hélicoptère lourd par des Chinook de Boeing. 60 exemplaires de la dernière génération de l’hélicoptère Chinook, dans la version Block II Standard Range (CH-47F Block II) viendront ainsi rejoindre la Bundeswehr d’ici 2030, venant progressivement remplacer les 80 CH-53G/GA/GS. D’après Reuters, le montant total de ce contrat avoisinerait 4 Md€, dont la décision doit encore être approuvée par le Bundestag. La compétition semblait au départ pencher en faveur du CH-53K de Lockheed, version fortement améliorée des CH-53 allemands. Cependant, le coût trop élevé du CH-53K aurait joué en défaveur de ce-dernier puisqu’avec le budget alloué, seulement 40 hélicoptères auraient pu être commandés sur les 60 prévus. A l’inverse, le CH-47F aurait été avantagé par son interopérabilité au sein de l’OTAN, 8 Etats membres de l’Alliance l’utilisent déjà au sein de leurs forces armées.
Air & Cosmos et Le Journal de l’Aviation du 3 juin
Les députés allemands adoptent le fonds spécial de 100 Md€ pour la Bundeswehr
Les députés allemands ont adopté, vendredi, à une très large majorité, la dotation de 100 Md€ proposée en février par le chancelier Olaf Scholz à destination de la modernisation de son armée. Cette dotation exceptionnelle a été votée non seulement par les partis de sa coalition (SPD, Grünen, et FDP), mais aussi par le groupe conservateur (CDU-CSU), principale force d’opposition au Bundestag, dont le chancelier avait besoin du soutien pour garantir que ce fonds spécial soit inscrit dans la Loi fondamentale allemande. C’est l’Armée de l’Air qui bénéficiera de la plus grosse part du fonds : 33,4 Md€ serviront notamment à payer les 35 avions de combat F-35 que le gouvernement allemand a décidé d’acheter au constructeur américain Lockheed Martin. Berlin entend également acquérir des avions de chasse Eurofighter ECR, fabriqués par le consortium européen Airbus, des hélicoptères de transport Chinook CH-47-F, produits par l’américain Boeing, ainsi que des drones Heron TP, de fabrication israélienne. « Le développement du Système aérien de combat du futur (SCAF) doit lui aussi être financé par le fonds spécial à partir de 2023 », a par ailleurs déclaré la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, en référence au projet germano-franco-espagnol censé aboutir en 2040. L’Armée de Terre et la Marine sont dotées de 16,6 et de 8,8 Md€ respectivement. L’argent débloqué doit également être mis au service d’un projet européen : le char de combat du futur (MGCS). Quant au reste de l’enveloppe, il ira à des programmes transversaux. Environ 20 Md€ seront par exemple affectés à la numérisation de la Bundeswehr, terme qui recouvre aussi bien l’acquisition de nouveaux matériels de communication que le financement de systèmes satellites.
Le Monde et Financial Times du 6 juin
L’Espagne réceptionne son 2ème futur A330 MRTT
L’armée de l’Air espagnole a réceptionné son 2ème Airbus A330-200 le 31 mai sur la base aérienne de Torrejón, près de Madrid. Cet appareil sera, comme le premier reçu en novembre dernier, utilisé initialement comme un appareil de transport conventionnel (jusqu’à 288 passagers et 35 tonnes de fret en soute) avant sa transformation en A330 MRTT. Ces appareils seront transformés en avion de transport multi-rôle par Airbus à Getafe entre 2024 et 2025, à l’instar des trois A330 de l’escadron de transport 3/60 « Estérel » en France qui seront ensuite convertis en MRTT à partir de 2025. À noter que l’armée de l’Air espagnole vient également de réceptionner un nouvel A400M la semaine dernière, son 12ème exemplaire sur les 27 appareils commandés via l’OCCAR (l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement).
Le Journal de l’Aviation du 7 juin
L’Inde veut réduire de moitié ses acquisitions de nouveaux avions de chasse d’origine étrangère
Les forces armées indiennes vont devoir réduire leurs ambitions pour ce qui est de l’intégration de nouveaux avions de combat d’origine étrangère. Le second volet du programme MMRCA (Medium Multi-Role Combat Aircraft) de l’armée de l’Air indienne, et qui prévoyait l’acquisition d’un total de 114 appareils, n’en comprendra finalement plus que 57. Cette compétition est toujours régie par l’initiative gouvernementale du « Make in India » qui prévoit une large contribution des industriels locaux pour leur production. L’Indian Navy n’est pas non plus épargnée, soit désormais seulement 26 avions embarqués contre les 57 initialement prévus. Ces appareils doivent remplacer une partie de la flotte de MiG-29K, pour accompagner la mise en service du nouveau porte-avions indien INS Vikrant cet été, puis éventuellement plus tard sur l’INS Vikramaditya. Seuls les Rafale de Dassault Aviation et F/A18E/F Super Hornet de Boeing sont encore présents dans les deux compétitions visant à équiper à la fois l’Indian Air Force et l’Indian Navy.
Le Journal de l’Aviation du 7 juin
Comment l’armée française tisse des liens avec les startups de cybersécurité
Face à l’évolution de la conflictualité qui se joue désormais dans le champ cyber aussi bien que dans les milieux traditionnels (Terre, Mer, Air, Espace), l’armée multiplie les initiatives pour travailler avec les sociétés qui peuvent l’aider à riposter aux menaces. La France a ainsi créé le commandement de la cyberdéfense (COMCYBER), placé sous l’autorité directe du chef d’Etat-major des Armées et qui doit assurer la protection des systèmes d’information des armées, ainsi que la conception, la planification et la conduite des opérations militaires dans le cyberespace. Outre la collaboration avec les grands groupes, tels que Thales ou Atos, l’armée cherche également à se rapprocher des startups de la cybersécurité les plus innovantes. En témoigne la création à Rennes de la Cyber Défense Factory, un incubateur piloté par la Direction générale de l’Armement (DGA), ou la création, en 2018, de l’Agence de l’innovation de défense (AID). Enfin, le ministère des Armées a signé une convention avec ACE Capital Partners, filiale de Tikehau Capital, qui est le fonds privé le plus actif dans la cybersécurité en France. ACE Capital Partners a investi dans onze jeunes pousses dans la cybersécurité, dont Glimps, Thetris, et plus récemment Vade.
Les Echos du 9 juin
Thales : double interopérabilité pour le terminal TMA 6000
Thales a annoncé, mercredi 8 juin, que la Direction générale de l’Armement (DGA) a testé avec succès « la conformité au STANAG 7085, implémentation 2 (norme européenne ») du TMA 6000, son terminal de transmissions de données militaires à très haut débit. Cette nouvelle conformité intervient après celle avec l’implémentation 1, délivrée par l’autorité américaine en 2014. L’équipement est désormais le premier et seul terminal de transmission de données conforme aux deux implémentations du STANAG 7085. « Cette double interopérabilité permet aux plateformes dotées du TMA 6000 de bénéficier d’une connectivité maximale dans les contextes interalliés/OTAN, que ce soit avec les plateformes américaines ou les plateformes européennes », précise Thales. Le TMA 6000 est un terminal de transmission de données haut débit à vue directe (type LOS – Line Of Sight) fonctionnant dans la bande Ku de l’OTAN, dont le rôle est de transmettre, en temps réel, les données collectées par les capteurs (vidéo, images, radar, électromagnétiques) installés sur les plateformes aéronautiques à destination des stations sol ou navales situées à plusieurs centaines de kilomètres. Le TMA 6000 est déployé sur de nombreuses plateformes opérationnelles aéronautiques et navales telles que les avions de combat (Rafale), les avions de mission (programme ALSR), les hélicoptères, les drones de combat, les drones MALE, les drones tactiques, les porte-avions ou les frégates.
ABC Bourse du 9 juin
En Bretagne, Sabena technics conserve un important contrat auprès du ministère des Armées
Le site de Sabena technics à Saint-Lunaire (Bretagne) va continuer à assurer la maintenance des avions Casa de l’Armée française, soit 28 appareils, pour les dix années à venir. Ces avions sont destinés au transport de troupes et de matériel. La société aéronautique n’interviendra plus en tant que sous-traitant d’Airbus sur ces appareils, mais devient titulaire du contrat, précise Ouest-France.
Ouest-France du 9 juin