L’Assemblée Générale du GIFAS reconduit Guillaume Faury à sa tête
Réélu à la présidence du GIFAS, lors de l’Assemblée Générale du 7 juillet 2022, Guillaume Faury, Président Exécutif d’Airbus, a rappelé les chiffres de la filière aéronautique et spatiale : 55,2 Md€ de chiffre d’affaires (+7%), 65% de l’activité ayant été enregistré dans le civil, et 83% du chiffre d’affaires consolidé fait à l’exportation. Devant les représentants des sociétés qui constituent le GIFAS, elles sont 425 désormais, Guillaume Faury n’a toutefois pas minimisé les difficultés auxquelles est confrontée la filière, entre la forte montée en cadence, le défi de la décarbonation et des problèmes de recrutement. « Aujourd’hui, la demande est là de nouveau, dans l’aviation commerciale et l’aviation d’affaires comme dans la Défense » souligne-t-il. Un défi commun à l’ensemble des acteurs de la filière est celui des livraisons. « Nous sommes tous, chacun à notre niveau, confrontés à un contexte composite et complexe de difficultés de recrutement, d’approvisionnement raréfié sur des matières premières stratégiques, qu’elles soient métalliques, chimiques, ou autres. De plus, des difficultés logistiques croissantes nous contraignent à enregistrer des difficultés ou retards de livraison auprès de nos clients » précise-t-il ensuite. En s’exprimant aux entreprises adhérentes du GIFAS, des maîtres d’œuvre aux ETI et PME, il a appelé à « une mobilisation générale de toutes nos énergies » et spécifiquement à l’égard des PME potentiellement fragilisées, voire en situation précaire, du fait de cette reprise. L’un des enjeux cruciaux est le recrutement. Le GIFAS, dont les entreprises emploient 188 000 hommes et femmes, a lancé au printemps la campagne « L’AÉRO RECRUTE », pour permettre l’embauche de 15 000 personnes en 2022, afin de satisfaire les besoins de la filière. « Nous devons tout mettre en œuvre pour assurer la reprise des cadences et, à plus long terme, donner envie à la jeunesse de nous rejoindre » a déclaré Guillaume Faury.
Aerobuzz du 8 juillet
Safran ouvre 3 nouveaux sites industriels et se renforce en Inde
Safran a annoncé, ce jeudi, l’ouverture de 3 nouveaux sites industriels ainsi que d’un grand centre de maintenance, amplifiant encore sa réponse à la politique du « Make in India », mise en place par le gouvernement Modi. Au total, le groupe, qui pilote déjà 10 sites industriels et emploie 750 personnes en Inde, prévoit un investissement de 200 M€ dans le pays d’ici à 2025. Le directeur général de Safran, Olivier Andriès, a inauguré 2 usines mitoyennes à Hyderabad, au sud de l’Inde. La 1ère, pilotée par Safran Aircraft Engines, fabrique des pièces de réacteurs Leap et CFM, codéveloppés avec General Electric (GE). La 2ème, placée sous la responsabilité de Safran Electrical & Power, fabrique des câbles pour les moteurs Leap et des harnais pour les avions de combat Rafale, dont Safran produit le moteur M88. La construction, à proximité des 2 nouvelles usines, d’un vaste atelier de maintenance, réparation et révision, dédié aux moteurs Leap, a également été annoncée. Le centre, qui doit entrer en service en 2025, aura à terme une capacité de 250 à 300 moteurs par an. La 3ème usine, fruit d’une joint-venture entre Safran Aircraft Engines et Hindustan Aeronautics Ltd (HAL), doit être inaugurée ce vendredi 8 juillet. Implantée à Bangalore, en plein cœur de la « Silicon Valley indienne », elle est spécialisée dans des pièces de moteurs Leap et emploie 150 collaborateurs. Olivier Andriès a aussi annoncé la création de Digit, une société destinée à répondre aux besoins numériques du groupe, dont les deux principaux centres seront basés à Hyderabad et Mumbai. Digit, dont les activités commenceront cet été, prévoit de recruter 1 000 personnes d’ici à cinq ans. La filière aéronautique et spatiale espère la signature de nouveaux contrats Rafale, ce qui enclencherait une nouvelle vague d’investissement français en Inde. Les besoins de l’Indian Air Force sont estimés à 114 avions de combat supplémentaires et ceux de la marine à 57 appareils, dont une large partie devra être assemblée localement. Les Européens sont en lice avec le Rafale, l’Eurofighter et le Gripen ; les Américains avec le F18 Super Hornet, le F15 et le F21 Super Viper ; et les Russes avec le Mig-35.
Ensemble de la presse du 8 juillet
Airbus a livré 60 avions et reçu 78 commandes en juin
Airbus a annoncé, vendredi 8 juillet, avoir reçu 78 nouvelles commandes d’avions et livré 60 appareils à 35 clients en juin 2022. Sur l’ensemble du premier semestre 2022, le groupe a livré 297 appareils à 60 clients. Le nombre net de livraisons depuis le 1er janvier 2022 s’établit toutefois à 295, afin de déduire deux livraisons enregistrées en décembre 2021 et destinées à la compagnie aérienne russe Aeroflot « pour lesquelles un transfert physique n’a pas été possible en raison des sanctions internationales » visant la Russie, a précisé Airbus.
Air Journal et Zone-bourse.com du 9 juillet
Airbus anticipe des livraisons mondiales de près de 39 500 avions neufs d’ici à 2041
Airbus a légèrement relevé lundi sa prévision de marché à long terme, anticipant à présent des livraisons mondiales de 39 490 appareils neufs entre 2022 et 2041. Lors d’une précédente prévision, publiée en novembre, le groupe prévoyait un total de livraisons de 39 020 appareils entre 2021 et 2040. 80% de ces nouveaux appareils seront des monocouloirs, selon les projections du groupe. Environ 60% des nouvelles livraisons serviront à assurer la croissance des flottes des compagnies aériennes, tandis que 40% constitueront des remplacements d’appareils existants. Airbus a par ailleurs révisé à la baisse sa prévision de croissance du trafic aérien passagers, tablant sur une moyenne annuelle de 3,6%, contre 3,9% en novembre.
Ensemble de la presse du 12 juillet
Airbus Helicopters livre le 7 000ème Ecureuil
Airbus Helicopters a livré son 7 000ème hélicoptère de la famille Ecureuil. Le monomoteur léger H125, assemblé à Marignane, a été remis à l’opérateur français Blugeon Hélicoptères. « Depuis que le premier Ecureuil a pris son envol en 1974, cette famille d’appareils a changé à jamais le marché des hélicoptères légers et la façon dont le travail aérien est effectué », a déclaré Axel Aloccio, responsable du programme Hélicoptères légers chez Airbus Helicopters. « Conçu pour être un appareil simple, pratique et compétitif, le secret de son succès réside dans ses excellentes performances et son incroyable capacité d’adaptation aux besoins des opérateurs ». L’Ecureuil est actuellement exploité par 2 014 clients dans 124 pays dans toutes les régions du monde. La famille Ecureuil se compose du H125, du H130 sur le marché civil, produit principalement pour le travail aérien, le transport de passagers et les vols d’affaires, ainsi que pour les services publics et les services médicaux d’urgence (SMU). Sur le marché militaire, le H125M est particulièrement apprécié pour la reconnaissance armée ou l’attaque légère, ainsi qu’en tant que plate-forme d’entraînement. Les versions civiles et militaires ont déjà dépassé les 37 millions d’heures de vol.
Flying Magazine du 12 juillet
Métallurgie de pointe : focus sur l’entrée de Safran au capital de Sintermat
La Tribune consacre un article à l’entreprise Sintermat, startup française installée à Montbard (Bourgogne), qui a développé une technologie innovante et peu répandue en Europe : la métallurgie des poudres. Grâce à une machine de frittage rapide, « Spark plasma sintering (SPS) », Sintermat produit des pièces denses en partant de poudres de différentes natures (métalliques, céramiques, composites, carbures, biosourcées…). Safran, client de la société, est entré au capital début juin lors de la dernière levée de fonds, à hauteur de 6 M€, réalisée auprès notamment de UI Investissement, de Safran Corporate Ventures, de DEF’INVEST (fond du ministère des armées géré par Bpifrance) et du Crédit Agricole de Champagne-Bourgogne. L’enveloppe permettra à la jeune entreprise, fondée en 2016, de déménager de Montbard à Venarey-les-Laumes (Côte-d’Or) au cours de l’été, dans une halle industrielle de 3 500 m².
La Tribune du 12 juillet
L’aéronautique et la Défense attirent les jeunes cadres ingénieurs
Selon le classement 2022 de leurs entreprises préférées, réalisé par Universum, l’aéronautique et la Défense ont la faveur des jeunes cadres ingénieurs. Réalisé entre octobre 2021 et mai 2022, auprès de 3 400 anciens élèves d’écoles d’ingénieurs, et publié vendredi 8 juillet, le classement est élaboré à partir de 40 critères, renvoyant entre autres à la réputation de l’employeur, à l’image de l’environnement de travail, à la rémunération et aux opportunités de carrière. Airbus et Safran conservent, respectivement, la 2ème et la 9ème place par rapport à 2021. Thales, en 3ème position, gagne trois rangs. 5ème, Dassault Aviation fait aussi un bond de trois places par rapport à l’année passée. Air France progresse du 20ème au 13ème rang, juste devant Naval Group, 14ème (+5 par rapport à 2021). L’Agence spatiale européenne fait de son côté une entrée dans le classement, à la 15ème place.
L’Usine Nouvelle du 13 juillet
Safran Nacelles livre la 200ème nacelle de l’Airbus A330neo
Safran Nacelles a livré à la ligne d’assemblage final d’Airbus la 200ème nacelle A330neo, destinée à la compagnie aérienne Virgin Atlantic. D’un diamètre externe de 3,65 mètres, la nacelle de l’A330neo est aussi large que celle de l’A380. Conçue et produite par Safran Nacelles, elle est « aérodynamique et légère grâce à l’utilisation de matériaux composites ». Elle réduit également le bruit du moteur grâce à un meilleur traitement acoustique. « La livraison de notre 200ème nacelle est un signe de reprise des cadences de production sur les nacelles des long-courriers. Les équipes sont aujourd’hui fières de voir sortir de nos usines ce produit qui a été impacté par la crise de la Covid-19 », a déclaré Vincent Caro, Président de Safran Nacelles.
Aerobuzz du 13 juillet
Safran : la conquête du marché indien
L’Usine Nouvelle et Le Monde reviennent sur la stratégie de conquête du marché indien déployée par Safran. « Nous ouvrons un nouveau chapitre de nos relations avec l’Inde », s’enthousiasme le directeur général, Olivier Andriès. A l’occasion d’une visite de plusieurs jours à New-Delhi, Hyderabad et Bangalore, le dirigeant a annoncé un investissement global de 200 M€, dont 150 M€ pour un futur centre de maintenance de son moteur d’avion court-courrier, le Leap. « Il s’agira du premier centre de ce type opéré par un industriel privé en Inde. Avec une capacité de réparation de 300 moteurs par an, ce sera notre plus grand atelier de réparation au niveau mondial. Il représentera à terme 50% de nos capacités mondiales dans ce domaine », précise le dirigeant. Il devrait employer 1 000 ingénieurs et techniciens à terme. Safran entend aussi profiter du vivier de compétences local pour créer un campus informatique et réinternaliser des tâches précédemment confiées à des prestataires externes. A terme, 1 000 salariés répartis entre Hyderabad et Mumbai, fourniront des services informatiques et de cybersécurité aux salariés du groupe. Safran va ainsi « changer de dimension en Inde », souligne L’Usine Nouvelle. « Le motoriste espère tripler d’ici à 2026 un effectif indien qui est aujourd’hui de 750 collaborateurs », précise le magazine, tout en adressant un message fort aux autorités indiennes et au Premier ministre Narendra Modi, promoteur du « Make In India », une politique industrielle visant au développement d’une solide industrie locale.
L’Usine Nouvelle et Le Monde du 13 juillet
Bruno Even, PDG d’Airbus Helicopters, prône la préférence européenne en matière militaire
À Farnborough, où Airbus Helicopters expose son H175 M, la version militaire d’un appareil civil de la classe des 8 tonnes, Bruno Even, PDG du constructeur, détaille ses projets dans la Défense et dans le transport durable, dans un entretien au Figaro. Le H175M est en lice pour renouveler les flottes des armées britanniques. En mai dernier, Londres avait lancé un appel d’offres, qui porte sur l’achat de 44 hélicoptères multi-rôles de transport, afin de remplacer quatre types d’engins : des Puma, Bell 212 et 412, et des Dauphin HC2, pour un budget estimé à 1 Md£ (1,18 Md€). « Si nous gagnons cette compétition, nous construirons une chaîne d’assemblage à Broughton (pays de Galles) pour le H175M », annonce Bruno Even, PDG d’Airbus Helicopters. Leonardo, Textron et Sikorsky sont également sur les rangs, alors que la décision est attendue en 2023. Airbus Helicopters a conservé son rang de numéro un mondial en 2021, avec 60% du marché civil, comprenant le transport médical et de secours, de marchandises, de VIP. En revanche, le marché Oil and Gaz, du transport vers et depuis des plateformes pétrolières et gazières, n’est pas encore reparti. « Nous anticipons une reprise des commandes à partir du second semestre 2023 grâce à la relance des investissements à la suite des tensions provoquées par la guerre en Ukraine », analyse le PDG. Dans le militaire, où il détient 15% du marché mondial, Airbus Helicopters s’attend à de nouvelles commandes à partir du second semestre 2022, alimentées par la hausse des budgets militaires. Le ministère des Armées a notamment confirmé l’achat de 69 H160M, la version militaire d’un nouvel appareil de la classe des 6 tonnes, pour renouveler la flotte d’hélicoptères interarmées légers. Un premier contrat, portant sur 30 engins, baptisés Guépard par les militaires, a été signé pour 1,7 Md€. Avec la formation et la maintenance pendant 10 ans, le contrat s’élève à quelques 3 Md€. Airbus Helicopters prône la préférence européenne en matière de Défense, insiste Bruno Even : « Nous souhaitons, qu’après la France et l’Espagne, l’Allemagne se positionne cet été afin de participer au développement des capacités de l’hélicoptère de combat Tigre, dans le cadre de l’extension du programme jusqu’en 2045 ». Par ailleurs, sur le sujet de la décarbonation, « même si les hélicoptères représentent un pourcentage marginal des émissions de gaz à effet de serre, le transport durable est au cœur de nos priorités », rappelle le PDG. Tous les appareils d’Airbus Helicopters sont certifiés pour voler avec 50% de carburants durables (SAF) et bientôt 100 %, lorsque la réglementation le permettra.
Le Figaro du 18 juillet
Airbus prévoit un doublement de la flotte mondiale d’avions
Après le quasi-arrêt des voyages aériens au cœur de la crise sanitaire, les passagers se pressent dans les aéroports, désireux de rattraper le temps perdu. Un phénomène appelé « revenge travel » outre-Atlantique. Le trafic mondial devrait retrouver son niveau de 2019 entre 2023 et 2025. Airbus a toutefois revu à la baisse sa prévision de croissance du trafic mondial à 3,6% par an d’ici à 2041, contre 3,9% lors de sa précédente étude de novembre 2021. « Cela s’explique par le fait que, pour la première fois, nous avons pris en compte, dans nos modèles, la hausse du prix de l’énergie, liée à la politique de certains pays d’imposer l’utilisation de carburant d’aviation durable (SAF) qui est plus cher », explique Bob Lange, Directeur des études de marché chez Airbus. « Ce qui va se répercuter sur le prix du billet d’avion et certainement sur la croissance du trafic passagers ». En Europe où les avions devront utiliser 10% de SAF mélangé au kérosène d’ici à 2030, le trafic ne devrait progresser que de 1,6% par an sur la période. À comparer avec une hausse annuelle de 7% en Inde et 5% en Chine, pays où le SAF n’est pas encore obligatoire. Les compagnies achèteront 39 480 nouveaux avions, dont 2 440 appareils cargos, dans les 20 prochaines années. Sur ce total, 80%, selon Airbus, seront des avions de type A320neo. En conséquence, la flotte en service va doubler et comptera 46 930 appareils, contre 22 880 en 2020. Seuls 20% des avions en service sont récents, relève Airbus. 80 % de la flotte est donc à remplacer. À horizon 2041, ces avions modernes et sobres en carburant, ainsi que les futurs appareils zéro émission, représenteront 95% de la flotte mondiale. Sur ces marchés, le constructeur européen s’estime bien placé, avec une gamme moderne qui apporte entre 20 et 40% de réduction de carburant comparé aux avions plus anciens.
Le Figaro et Les Echos du 15 juillet
Boeing signe deux contrats portant sur 120 avions 737 Max
Boeing a annoncé lundi 18 juillet, au premier jour du salon aéronautique de Farnborough, au Royaume-Uni, avoir signé avec Delta Airlines un contrat de 13,5 Md$ au tarif catalogue portant sur la livraison de 100 737 Max 10. Il s’agit de la plus grande version du moyen-courrier américain. Delta Airlines engage ainsi le renouvellement de sa flotte avec des avions plus sobres en carburant, offrant une réduction de 15 % de consommation de kérosène par rapport aux appareils d’ancienne génération. La compagnie américaine a également pris une option sur 30 appareils supplémentaires. Ces avions seront motorisés par CFM International, la joint-venture entre GE et Safran. Ces derniers ont signé une commande portant sur 200 réacteurs Leap, assortie d’une option sur 60 moteurs supplémentaires. C’est ensuite la compagnie japonaise ANA, qui a annoncé une commande de 20 737 Max 8, pour 2,4 Md$, et pris une option sur 10 appareils de plus. ANA a aussi acheté deux exemplaires du B777 en version cargo. Ces commandes sont une bonne nouvelle pour Boeing et illustrent la confiance retrouvée dans l’avion, malgré les incertitudes qui pèsent sur le 737 Max 10, qui n’a pas encore été certifié. Boeing envisagerait même d’arrêter le programme si le Congrès américain ne lui accorde pas, d’ici à décembre, une dérogation à une loi qui impose de nouvelles normes pour le système d’alerte à bord du cockpit.
Ensemble de la presse du 19 juillet
Delta Air Lines commande 12 A220 supplémentaires
Lors du salon aéronautique de Farnborough, Airbus a engrangé une commande de 12 avions A220 de Delta Air Lines, portant la flotte de ce petit monocouloir destiné à des liaisons intérieures à 107 appareils pour la compagnie américaine. Le contrat, d’une valeur de près d’1,1 Md$, selon le prix catalogue, prévoit une livraison à partir de 2026. Après une première commande pour 75 appareils en 2016 Delta Air Lines passe la barre des 100 exemplaires et devient le meilleur client pour l’A220 devant Jetblue, une autre compagnie américaine. Delta Air Lines est également le principal opérateur avec 56 exemplaires en service à fin juin, soit un quart de la flotte en service. Cette commande confirme encore un peu plus l’ascendant pris par l’A220-300, plus grand modèle de la famille pouvant aller jusqu’à 160 passagers (en version haute densité), vis-à-vis de l’A220-100, limité à 135 passagers. Delta Air Lines avait déjà converti une partie de sa précédente commande en A220-300, sur 107 appareils, elle a opté pour 45 A220-100 (tous déjà en service) et 62 A220-300. Cette répartition est encore plus marquée dans le carnet de commandes global d’Airbus, qui compte 104 A220-100 pour 670 A220-300.
Ensemble de la presse du 20 juillet
Flynas sélectionne les roues et freins carbone de Safran pour sa flotte d’A320
Flynas a sélectionné Safran Landing Systems pour équiper sa flotte d’A320neo, prolongeant un partenariat de plus de dix ans. L’équipementier fournira à la compagnie aérienne saoudienne les roues, freins carbone et puits de chaleur. Les freins carbone, conçus par Safran Landing Systems pour la famille A320neo, offrent des performances inégalées à la fois en termes de performance, de poids et d’endurance, grâce aux propriétés d’un nouveau matériau carbone et à un système de protection contre l’oxydation spécifique, qui garantissent une meilleure longévité et une plus grande fiabilité. Leur faible masse contribue également à réduire la consommation de carburant des opérateurs et donc leurs émissions de CO2. Flynas avait récemment annoncé vouloir porter son carnet de commandes à 250 avions, ceci dans le but de devenir la première compagnie aérienne à bas-coûts du Golfe Persique et permettre au Royaume d’Arabie Saoudite d’atteindre son objectif de 100 millions de touristes annuels d’ici 2030. « Ce nouveau partenariat de long-terme perpétue une collaboration de longue date avec cet opérateur de premier plan du Moyen-Orient. Il renforce également notre présence dans la région de même que notre position de leader mondial sur le marché des roues et freins, notamment sur la famille A320 dont 5 000 avions sont aujourd’hui équipés par Safran Landing Systems » a déclaré Cédric Goubet, Président de Safran Landing Systems.
Le Journal de l’Aviation du 20 juillet
L’A330 MRTT devient le premier ravitailleur certifié pour le ravitaillement aérien entièrement automatisé
Depuis le 19 juillet, l’A330 MRTT est désormais le premier ravitailleur certifié au ravitaillement en vol automatique (Automatic Air-to-Air Refuelling, A3R). La certification a été délivrée par l’Institut National de Technique Aérospatiale espagnol (INTA). Un ravitaillement automatique permet d’augmenter la sécurité de la procédure tout en augmentant son efficacité. Par ailleurs, le standard SMART permet d’améliorer la maintenance de l’appareil. Airbus et Singapour s’étaient mis d’accord en février 2020 pour collaborer sur le développement de l’A330 SMART MRTT pour la Force aérienne de la République de Singapour (RSAF) et une campagne d’essai avait récemment été organisée. Airbus ne s’arrête cependant pas à une capacité A3R, qui requiert à l’opérateur de surveiller toute la manœuvre. La future capacité A4R (Autonomous Assets Air-to-Air Refuelling), actuellement en développement, doit permettre de totalement effacer le rôle de l’opérateur. D’autres projets sont en cours de développement : « Auto’Mate » doit permettre le développement d’une capacité autonome de vol en formation (Autonomous Formation Flight, AF2) ou encore le projet de ravitaillement automatique mais cette fois-ci, depuis l’appareil à ravitailler. Les premiers essais pour ces projets devraient commencer en 2023, avec une démonstration officielle entre un A310 et des drones DT-25. Ces différents programmes sont gérés par UpNext, une filiale d’Airbus spécialisée dans les technologies de pointe.
Ensemble de la presse du 20 juillet
Airbus et CFM International lancent un démonstrateur d’essais en vol pour le moteur open fan
Airbus et CFM International collaborent pour tester en vol l’architecture de moteur open fan de CFM. Le démonstrateur d’essais en vol vise à accélérer la maturité et le développement de technologies de propulsion avancées, dans le cadre du programme de démonstration RISE (Revolutionary Innovation for Sustainable Engine) de CFM, à bord d’un A380. La campagne d’essais en vol sera effectuée dans la seconde moitié de cette décennie depuis le centre d’essais en vol d’Airbus à Toulouse. Avant les vols d’essai de l’A380, CFM effectuera des essais au sol du moteur, ainsi que la validation des essais en vol au centre des opérations d’essais en vol de GE Aviation à Victorville, en Californie. Le programme d’essais en vol vise à atteindre plusieurs objectifs susceptibles de contribuer à de futures améliorations comme une meilleure compréhension de l’intégration moteur/aile et des performances aérodynamiques, ainsi que des gains d’efficacité du système propulsif ; la validation des avantages en termes de performances, notamment un meilleur rendement énergétique qui permettrait de réduire de 20% les émissions de CO2 par rapport aux moteurs les plus efficaces d’aujourd’hui ; l’évaluation des modèles acoustiques ; et la garantie de la compatibilité avec l’utilisation de 100% de carburant d’aviation durable (SAF).
Ensemble de la presse du 20 juillet
Guillaume Faury estime que la crise de la chaîne d’approvisionnement durera jusqu’en 2023
Airbus s’attend à ce que la crise de la chaîne d’approvisionnement qui frappe l’industrie aérospatiale mondiale dure jusqu’à l’année prochaine, alors que les fournisseurs s’efforcent d’augmenter la production et que le monde sort de la pandémie. « Nous avons des difficultés à croire que dans deux ans, ce ne sera pas résolu. Ce n’est pas inhabituel. C’est juste la profondeur et l’ampleur de ce qui se passe qui est plus que ce que nous avons vu dans les crises précédentes », explique Guillaume Faury, CEO d’Airbus, dans un entretien au Financial Times à l’occasion du salon aéronautique de Farnborough. « Les chaînes d’approvisionnement mondiales ont de réelles difficultés à fonctionner normalement et ce n’est pas seulement un problème aérospatial ». Les livraisons de moteurs ont été un problème particulier, Airbus compte actuellement 26 « planeurs », c’est-à-dire des avions qui ont été construits mais qui sont stockés sans moteur. CFM International, la coentreprise entre Safran et GE, et Pratt & Whitney, qui fournissent tous deux les moteurs de l’A320, ont toutefois signalé qu’ils étaient de nouveau sur la bonne voie, a déclaré Guillaume Faury, ajoutant qu’il s’attendait à ce qu’Airbus n’ait plus de planeurs d’ici la fin de l’année. Parmi les autres défis figurent les pénuries de main-d’œuvre à l’échelle du secteur, ainsi que la hausse de l’inflation et des coûts énergétiques. Airbus travaille sur des plans d’urgence pour s’assurer que ses principales opérations de fabrication en Europe puissent continuer à fonctionner en cas de pénurie d’énergie cet hiver.
Financial Times du 21 juillet
Eric Trappier annonce des résultats « exceptionnels » pour Dassault Aviation
Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation a présenté les chiffres du premier semestre et s’inquiète des multiples crises, qui risquent de perturber sa montée en cadence. Il a souligné les très bons résultats du groupe, avec des prises de commande « exceptionnelles » pour ses Rafale et ses Falcon. Entrée en vigueur en avril de la vente historique de 80 Rafale aux Emirats Arabes Unis, commande de la Grèce pour 6 avions de combats supplémentaires, signature du méga-contrat indonésien en février, d’importants contrats de long terme pour la maintenance des avions de l’Armée de l’air etc. le carnet de commandes pèse au total 34,1 Md€, contre 20,8 Md€ il y a un an. « Nous n’aurons pas des semestres comme cela tous les ans », s’est félicité le dirigeant. Sur le semestre, le bénéfice net a lui bondi de 28% à 272 M€, pour un chiffre d’affaires stable à 3,1 Md€. Dassault prévoit pour l’année des ventes un peu inférieures à celle de l’an passé (7,23 Md€), sans conséquence puisque ces dernières dépendent du calendrier de livraison, un peu plus faible en 2022 (35 Falcon et seulement 13 avions Rafale, contre 25 en 2021). Une énorme charge de travail attend désormais l’avionneur, les prises de commandes s’élèvent au total à 127 avions, dont 41 avions d’affaires Falcon, rien que pour les 6 derniers mois. Si les premières livraisons de Rafale aux Emiratis ne sont pas attendues avant 2027, Dassault va devoir accélérer les cadences de production, de 2 Rafale par mois à 3, s’il veut tenir les délais. Mais « accélérer encore plus ne sera pas simple, il y a une pénurie de main-d’œuvre » explique Eric Trappier, qui craint que les fournisseurs ne puissent suivre la montée en cadence.
Ensemble de la presse du 21 juillet
EasyJet confirme une commande de 56 A320neo
Easyjet a confirmé mercredi 20 juillet une commande de 56 appareils Airbus de la famille A320. Cette commande ferme est la confirmation de droits d’achats sécurisés par easyJet il y a quelques années et représente plus de 6,2 Md$ au prix catalogue. La commande comprend également la conversion de 18 appareils A320 de 186 sièges commandés en A321neo d’une capacité de 235 sièges, selon un communiqué. Les appareils commandés viendront peu à peu remplacer une partie de la flotte d’A319 (156 passagers), en service dans la compagnie britannique et dont la moyenne d’âge avoisine 13 ans. Kenton Jarvis, Directeur financier d’easyJet, a déclaré : « Nous pensons que cette commande soutiendra des rendements positifs pour l’entreprise et la réalisation de nos objectifs stratégiques. Les nouveaux appareils s’inscrivent dans la stratégie de développement durable d’easyJet ». La famille A320neo intègre les toutes dernières technologies, notamment des moteurs de nouvelle génération et des Sharklets, qui, ensemble, permettent d’économiser au moins 20% de carburant. easyJet exploite actuellement une flotte de plus de 300 appareils de la famille A320, dont l’A319, l’A320ceo, l’A320neo et l’A321neo, ce qui en fait la plus grande compagnie aérienne au monde exploitant des monocouloirs d’Airbus
Ensemble de la presse du 21 juillet
Boeing prévoit plus de 41 000 livraisons d’avions commerciaux d’ici à 2041
Boeing a présenté lors du salon aéronautique de Farnborough ses nouvelles prévisions des besoins du transport aérien sur les 20 ans à venir. Les prévisionnistes du constructeur américain tablent sur 41 170 nouveaux avions pour une valeur de 7,2 T$. En 20 ans, la flotte mondiale devrait augmenter de plus de 80%. A ce jour, ils prévoient qu’en 2041, la flotte mondiale d’avions de ligne passerait de 25 900 avions en 2019 à 35 400 en 2031 et 47 080 en 2041, et une prévision de croissance du trafic passagers de +3,8% par an. En 2019, juste avant la pandémie, la flotte mondiale en comptait 25 900 et ces mêmes prévisionnistes tablaient sur 49 000 avions en service à l’horizon 2040. En 2021, ils avaient revu à la baisse leurs estimations qui se situaient à 43 500 livraisons d’avions neufs sur 20 ans. La différence avec les prévisions actuelles correspond, pour près de la moitié, par la non prise en compte des livraisons à la Russie sur les 20 ans à venir, soit 1 500 avions au total. « Malgré les défis des deux dernières années, les moteurs de la demande de transport aérien ont peu changé. L’industrie de l’aviation commerciale reste efficace, résiliente et constitue un élément essentiel du monde moderne » a déclaré Ihssane Mounir, Directeur ventes et marketing de Boeing.
Aerobuzz du 21 juillet
VoltAero choisit le moteur électrique ENGINeUS 100 de Safran pour le Cassio 330
Le prototype Cassio 330 de VoltAero volera avec le moteur électrique ENGINeUS 100 de Safran Electrical & Power, qui sera intégré au système de propulsion parallèle électrique-hybride de l’avion. Le contrat a été signé mercredi 20 juillet au salon aéronautique de Farnborough. Le moteur ENGINeUS 100 fournira une puissance maximale supérieure à 150 kW au décollage et sera intégré, avec un moteur thermique de 150 kW, dans la chaine de propulsion hybride du Cassio 330, unique à VoltAero. L’ENGINeUS 100 inclut une électronique de contrôle dans la machine et sa gestion thermique est assurée par un système optimisé de refroidissement à air. Selon les modalités du contrat, Safran Electrical & Power livrera un moteur ENGINeUS 100 avant la fin de l’année pour l’essai d’endurance au sol du système de propulsion électrique-hybride. Puis l’entreprise fournira un moteur ENGINeUS 100 homologué pour le vol en 2023, afin de permettre à Voltaero de tester le prototype Cassio 330 en vol. La certification du moteur électrique est prévue pour la mi-2023. VoltAero produira des avions Cassio en trois versions : le 330, qui sera le premier à être certifié avec une configuration de quatre à cinq places, le Cassio 480 à six places, puis le Cassio 600, qui permettra d’accueillir 10 à 12 personnes. VoltAero a déjà acquis une certaine expérience avec les moteurs ENGINeUS, et compte à son actif plus de 10 000 km de vol depuis 2019 avec l’avion de banc d’essai Cassio 1, qui intègre deux moteurs ENGINeUS 45 (d’une puissance continue de 45 kW).
Air et Cosmos du 21 juillet