Le Medef reporte son grand rassemblement du 13 octobre

08/10/2025

Le Medef a décidé d’annuler la mobilisation des chefs d’entreprise prévue le 13 octobre. “Le moment d’extrême tension que nous traversons nous incite à contribuer à l’apaisement du pays”, a indiqué Patrick Martin, le président de l’organisation patronale, dans un communiqué.

Ce rassemblement devait protester contre les pistes d’économies évoquées pour le budget 2026, notamment les contributions des entreprises. Le Medef précise toutefois que “tous les objectifs que ce grand rassemblement se fixait restent intacts” et que “l’inquiétude voire la colère des centaines de milliers d’entrepreneurs” mobilisés “doit être entendue”.

L’organisation appelle “l’ensemble des responsables politiques à prendre la mesure d’une situation qui peut amener notre pays au chaos et aggraver plus encore notre situation économique”.

Source : actuel CSE

Contentieux dans la métallurgie : le jugement sera rendu le 2 décembre

09/10/2025

Le contentieux lancé par la fédération métallurgie de la CFDT, la FGMM, concernant l’interprétation de l’article 140 de la nouvelle convention collective nationale de la métallurgie, a donné lieu à une audience le 7 octobre au tribunal de Paris. La décision sera rendue le 2 décembre prochain, le juge invitant d’ici là le syndicat à entrer en discussion avec l’UIMM, l’union patronale de la branche. “La FGMM ne ferme pas la porte du dialogue social, mais défendra avec détermination l’intention du texte et sa signature de la convention collective”, explique la  CFDT.

Le syndicat conteste l’interprétation faite par le patronat du secteur de deux points de l’article 140 qui concernent les primes d’ancienneté provenant d’un accord collectif et les primes liées aux organisations du travail. Alors que l’UIMM estime que ces deux primes doivent être incluses dans le calcul du salaire minimum, la FGMM s’y oppose en jugeant qu’il s’agit de supplément de rémunération : “Sinon, comment récompenser les contraintes que sont le travail en équipe ou de nuit s’il n’y a pas de différence de salaire entre un salarié de nuit et un de jour ?” 

Source : actuel CSE

Patrick Martin (Medef) hostile à une suspension de la réforme des retraites

10/10/2025

Invité hier matin de France Inter, Patrick Martin, le président du Medef, s’est déclaré opposé à une suppression de la réforme des retraites, une proposition qu’il juge “irresponsable” : “Je rappelle la situation de notre pays : 70 milliards d’euros de déficit cette année, le taux d’emprunt le plus élevé de l’Union européenne, le niveau de prélèvement obligatoire le plus élevé au monde, 3 345 milliards d’euros de dettes, plus 150 milliards depuis le début de l’année, une dette détenue majoritairement par des étrangers (..) Nous sommes très réticents à ce que cette réforme soit suspendue, a fortiori abrogée, parce que les chiffres parlent d’eux-mêmes (..) Si cette réforme est suspendue, ça pèsera sur l’activité et le niveau des emprunts et à la fin, ça pèsera sur le pouvoir d’achat”.

Le président du syndicat patronal a déploré un “flou savamment entretenu sur la potion amère qui va être réservée aux entreprises et aux ménages en 2026, au titre du budget et du budget de la sécurité sociale”. 

Patrick Martin a nié toute responsabilité dans l’échec des discussions du printemps dernier (le “conclave”) autour d’une révision de la réforme des retraites : “Nous avons fait des concessions considérables, y compris sur l’usure professionnelle. Nous avons fait des avancées sur les carrières des femmes. On a discuté pendant 18 séances (..) On a continué à discuter avec les syndicats et il peut y avoir des voies de passage, mais à la fin des fins, ce qui nous intéresse, c’est que le taux d’emploi augmente dans notre pays. Or les demandes de la CFDT sur la pénibilité, qui sont respectables, conduisaient à ce qu’on vide en bonne part la réforme des retraites de sa substance et qu’on atteigne pas le taux d’emploi qui lui seul permettra de créer de la richesse dans ce pays”.

Source : actuel CSE