Le projet Climate Impulse, un nouvel acteur pour le vol à hydrogène

20 ans après la création de Solar Impulse qui a réalisé un tour du monde à bord d’un avion électrique et solaire, Bertrand Piccard a comme nouveau défi de construire un avion à hydrogène liquide et accomplir un tour du monde sans escale en 2028. L’explorateur suisse va recevoir, pour ce projet baptisé Climate Impulse, le soutien d’Airbus, mais aussi de Daher, Capgemini, ArianeGroup, spécialiste de l’utilisation d’hydrogène liquide pour les fusées, ou encore Syensqo, qui va fournir ses matériaux innovants pour la construction de l’avion et la maîtrise de la complexité de la technologie liée à hydrogène. « Nous sommes heureux de voir de nouveaux acteurs entrer sur le terrain de l’hydrogène. Cela permet de casser le syndrome “Cela ne marchera jamais” et démontre qu’il est sérieux et possible de faire voler des avions à l’hydrogène », a déclaré Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus. Le constructeur entraîne dans son sillage l’émergence d’une poignée de projets d’aéronefs à hydrogène en France, entre la création de Beyond Aero (avion d’affaires de 4 à 8 passagers), Blue Spirit Aero (avion de 4 places), l’implantation à Toulouse de la startup californienne Universal Hydrogen, et même l’émergence de drones cargos fonctionnant à l’hydrogène (H3 Dynamics).

Aerocontact, Le Journal de l’Aviation et La Tribune du 19 février

L’Etat saoudien finance le projet de taxi volant hybride d’A-NSE

A-NSE a annoncé avoir levé, fin 2023, une somme de 2 M€ auprès du fonds souverain saoudien. La PME qui conçoit un engin hybride, mi-drone, mi-ballon espère voir aboutir son projet de véhicule de mobilité urbaine volant. Le démonstrateur est en cours de montage dans son usine de La Ciotat, près de Marseille. S’il passe les tests de certification, programmés avant l’été, il bénéficiera d’un financement complémentaire de 120 M€ pour industrialiser l’engin. Contrairement aux eVTOL, le véhicule développé par A-NSE dispose de 2 enveloppes gonflées à l’hélium, garantissant un atterrissage en douceur en cas de panne moteur. Dans sa première version, il pourra embarquer une personne, en plus du pilote, pour un vol d’1 h à 100 km/h. L’étape suivante, prévue pour 2025, sera la conception, sur le même modèle, d’une navette aérienne de 6 places et 18 m de long, capable de voler pendant 2 h sans rechargement. Cette PME de 30 personnes, qui réalise 3 M€ de chiffre d’affaires, a aussi été retenue il y a quelques mois par le consortium européen Stratobus, dirigé par Thales Alenia Space, pour concevoir et gérer le gaz de l’enveloppe du futur dirigeable stratosphérique autonome et permanent de 60 m de long destiné à la surveillance de sites critiques.

Les Echos du 21 février