Good Morning Business reçoit Guillaume Faury
Le Président du GIFAS, Guillaume Faury, est revenu ce vendredi 6 mai sur BFMTV, dans l’émission Good Morning Business, sur la reprise du trafic aérien et sur le redémarrage de l’industrie aéronautique et spatiale. Les niveaux de production augmentent partout dans les grands groupes, ce qui impacte toute la filière, qui lance un plan de recrutement. Ce sont 15 000 postes qui sont à pourvoir pour l’année 2022, les industriels cherchant maintenant à recruter des jeunes qui ont envie de contribuer à l’aviation et à sa décarbonation. Si le secteur aéronautique et spatial représente 2,5% des émissions de carbone dans le monde, un gros travail est fait sur les carburants durables, sur les avions qui consomment moins de carburants, et finalement sur la préparation d’avions zéro carbone. « En 2035, le 1er avion à hydrogène sera entré en service. » explique Guillaume Faury. Parmi les autres sujets abordés par le Président du GIFAS, les contrats conclus récemment avec Qantas pour Airbus ou encore avec Amazon pour Ariane 6. L’importance de renforcer la coopération européenne en matière de projets de défense communs a également été soulignée pendant l’interview, notamment face à la division dans les rangs européens, et pour contrebalancer la puissance américaine dans ce domaine. Enfin, le Président du GIFAS indique travailler aux rapprochements des industriels et des startups, pour leur apporter des capacités d’innovations et de bénéficier de retours d’expériences nécessaires à leur développement.
BFM Business du 6 mai
Latécoère s’agrandit dans le secteur de la Défense en faisant l’acquisition d’Avcorp
Latécoère s’apprête à acquérir l’entreprise canadienne Avcorp, spécialiste des aérostructures. L’équipementier aéronautique poursuit sa politique d’acquisitions, après Technical Airborne Components (TAC), entreprise belge spécialisée dans les bielles aéronautiques, et Shimtech de Mexico (SDM), qui produit des assemblages et composants en matériaux composites. Latécoère, qui entend aussi se diversifier dans le spatial, et qui produit déjà des câblages de satellites en contrat avec Airbus, a annoncé dans un communiqué avoir choisi Avcorp pour s’agrandir dans le secteur de la Défense. La part du chiffre d’affaires pour le secteur passerait de 5% à 12%, puis 20% une fois qu’une autre acquisition, celle de MADES (Malaga Aerospace, Defense & Electronics Systems), sera finalisée. Avcorp fournit des pièces pour le F-35 de Lockheed Martin ainsi que pour les Boeing 737 MAX, 767 et 787. Non communiqué, le montant de l’opération se situerait entre 50 et 70 M€, l’acquisition devrait être finalisée au 3ème trimestre 2022. Les trois sites nord-américains d’Avcorp, employant 450 personnes, vont renforcer l’empreinte industrielle outre-Atlantique de Latécoère, essentiellement concentrée jusque-là au Mexique. Avec ces acquisitions, le chiffre d’affaires du groupe pourrait dépasser le milliard d’euros d’ici environ cinq ans, contre 380 M€ en 2021.
L’Usine Nouvelle et Le Figaro du 6 mai
Le système PureFlyt de Thales choisit par Airbus
Le système PureFlyt proposé par Thales fera bien partie des deux logiciels retenus par Airbus pour le renouvellement des systèmes de gestion de vol, qui équiperont ses avions, des A320 aux A350 en passant par les A330 à partir de 2026. Dans sa nouvelle version, le « flight management system », le cerveau de la navigation de l’avion, permettra les échanges de données en temps réel, notamment avec les tours de contrôle, et l’inscription de ces données dans les calculs de trajectoire de manière automatique et sécurisée. La directrice adjointe de Thales chargée de l’avionique, Yannick Assouad, se réjouit : « Notre solution, connectée et cyber-sécurisée, permettra une interopérabilité facilitée pour les compagnies aériennes comme pour les pilotes et des optimisations de trajectoire visant à réduire l’impact carbone des opérations », explique-t-elle. Avec de bons calculs de vol, le système Pureflyt pourrait diminuer de 10% les émissions de CO2 d’un vol. Le groupe avait accéléré ses recherches au cours de 2021 grâce au plan de relance aéronautique français. Thales va désormais poursuivre le développement de ce nouveau système sur ses fonds propres en vue de le faire certifier auprès des différentes autorités aériennes dans l’optique d’une entrée en service en 2026. Le nombre d’ingénieurs qui s’y consacrent va doubler, à quelques 200 personnes réparties entre Toulouse, Vendôme et Grenoble.
Les Echos du 6 mai
Boeing déménage son siège de Chicago à Washington
Le constructeur aéronautique Boeing, actuellement basé à Chicago, va déménager son siège à Arlington, près de la capitale Washington. Il se rapproche ainsi des décideurs politiques, des acteurs financiers et de ses clients. Les dirigeants de l’entreprise rejoindront le siège de la division dédiée à la Défense, qui y est installé depuis 2017. Le groupe prévoit aussi de développer à Arlington un centre de recherche et de technologie. Historiquement basé près de Seattle, dans le nord-ouest du pays, où sont toujours installées ses principales usines, Boeing avait décidé en 2001 de déplacer son siège à Chicago, dans le nord-est du pays, pour être plus près des milieux financiers de New-York, après sa fusion avec McDonnell Douglas. Le groupe avait par la suite agrandi son site en Caroline du Sud, en y installant toute la production du long-courrier 787 Dreamliner et déplacé le siège de son activité de services à Plano, au Texas.
Les Echos du 6 mai
Poussée par une forte reprise, la filière aéronautique française s’organise pour résister aux crises
L’horizon s’est dégagé depuis l’été 2021 pour la filière aéronautique, grâce à la reprise du trafic et à la signature de nouvelles commandes. Les compagnies achètent des avions afin de moderniser leur flotte, avec des appareils de génération récente, moins consommateurs de carburant. Airbus, Safran et Thales ont enregistré des hausses de chiffre d’affaires au 1er trimestre 2022 et confirmé leurs objectifs de résultats annuels et leurs plans de recrutement. Airbus a annoncé la semaine dernière une hausse de 50% de la production de la famille A320, à 75 appareils par mois d’ici à 2025 (45 par mois fin 2021). Marquée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie et les reconfinements en Chine, 2022 est toutefois « une année pleine de défis. Nous sommes confrontés à un monde où les crises se succèdent, un monde de plus en plus complexe », résume Guillaume Faury, Président Exécutif d’Airbus. Pour résister aux crises successives, l’aéronautique doit s’organiser : « Pour Airbus ou Safran, le premier enjeu est de piloter au plus près leur écosystème de fournisseurs, dont ils dépendent pour réussir leur hausse de production. Cela passe par un soutien quotidien, de la visibilité sur les commandes, des achats groupés de matières premières afin de leur faire bénéficier de tarifs plus avantageux », souligne Le Figaro. La filière doit aussi édifier un modèle industriel qui permette de mieux répartir les risques entre fournisseurs, entre sites, et entre pays, afin de gagner en flexibilité et de mieux amortir les crises.
Le Figaro du 7 mai
Les défis à relever par Airbus et ses sous-traitants pour produire 75 A320 par mois en 2025
Airbus a confirmé son objectif de produire 75 A320 par mois en 2025, contre 50 aujourd’hui. Il s’agit d’un niveau inédit dans l’histoire de l’aéronautique, qui se répercute sur l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement. Outre l’augmentation des propres capacités de production de l’avionneur, la chaîne des fournisseurs doit atteindre des niveaux de production jamais égalés. Le fonds ACE Aéro Partenaires, piloté par Tikehau Ace Capital, devrait jouer un rôle déterminant dans le financement de la montée des cadences, de même que le dispositif des Prêts garantis par l’Etat (PGE). Si les tensions sur les matières premières s’intensifient, « Pour l’heure, nous sommes relativement peu touchés », assure Thierry Mootz, le directeur général de Latécoère. « Nous sommes attentifs à l’évolution de la situation par rapport à nos fournisseurs et à nos clients. Il y a bien des tensions au niveau du titane, du cuivre et des semi-conducteurs, mais nous avons pris des mesures préventives ». Chez Thales, la pénurie de composants électroniques se ressent toutefois. « La pénurie de puces a tendance à empirer en raison du confinement de la Chine et de la hausse de la demande en silicium dans de nombreux secteurs », détaille Yannick Assouad, directrice générale adjointe avionique chez Thales. « C’est une bataille quotidienne pour obtenir des composants électroniques. La hausse de cadences de l’A320 va impliquer un certain nombre de mesures en matière d’outillages de production, d’équipements de tests et d’intégration, mais sans que cela n’induise des investissements majeurs pour nous ». Le recrutement de la main-d’œuvre nécessaire représente un autre enjeu crucial. Le GIFAS vient de lancer une campagne inédite : L’Aéro Recrute, qui comprend une plateforme dédiée sur internet, l’organisation de job dating, mais aussi de la sensibilisation auprès des jeunes femmes, trop peu présentes dans l’aéronautique et des profils travaillant dans d’autres secteurs.
L’Usine Nouvelle du 9 mai
Airbus : deux nouvelles lignes d’assemblage dédiées à l’A320, dont une à Toulouse
Pour faire face à la hausse des cadences de production annoncée le 4 mai par Airbus, deux nouvelles lignes d’assemblage vont entrer en service, l’une à Toulouse, et l’autre à Mobile, en Alabama. Le projet d’une nouvelle ligne dédiée à l’A320 à Toulouse, un temps gelé, a été relancé en mai 2021 et prévoit de réaménager le bâtiment Lagardère, où était assemblé l’A380. L’installation devrait entrer en service d’ici la fin de l’année. Avec ceux de Hambourg (Allemagne) et de Tianjin (Chine), tous ces sites s’attèleront à produire l’A320, et en particulier le dernier représentant de la famille, l’A321XLR. Airbus a par ailleurs précisé que ce dernier appareil, version long-courrier de l’A320, aura quelques mois de retard. Si le premier vol est toujours prévu mi 2022, l’entrée en service chez le premier client n’aura lieu que début 2024 et non pas fin 2023 comme initialement prévu, les délais de certification des autorités aériennes s’annonçant plus longs que prévu en raison des modifications apportées à l’avion. Un réservoir supplémentaire a en effet été installé à l’arrière de l’avion afin d’assurer un rayon d’action de 8 700 kilomètres.
La Dépêche du Midi et L’Usine Nouvelle du 9 mai
Airbus a enregistré 98 commandes au mois d’avril 2022
Airbus a publié ses chiffres de commandes et de livraisons au titre du mois d’avril 2022. Le groupe a réalisé 48 livraisons à 34 clients en avril pour un nombre total de 98 commandes. Depuis le début de l’année, l’avionneur a effectué 190 livraisons auprès de 54 clients. « Le nombre net de livraisons depuis le début de l’année de 188 est amputé de deux livraisons enregistrées en décembre 2021 (2 A350-900 d’Aeroflot) pour lesquelles un transfert physique n’a pas été possible en raison de sanctions internationales », précise Airbus.
Ensemble de la presse du 10 mai
Capgemini va fournir des services cloud à Airbus
L’entreprise de services numériques Capgemini a annoncé mardi avoir été sélectionnée par Airbus pour lui fournir des services d’informatique dématérialisée (cloud). Capgemini a indiqué qu’elle mettrait en œuvre à l’échelle mondiale un programme de transformation « cloud-first » pour les activités d’aéronautique civile et hélicoptères d’Airbus. Le montant de la transaction n’a pas été communiqué. « Capgemini facilitera la modernisation des applications en faisant évoluer l’environnement cloud vers une solution multi-hybride et introduira un modèle de « paiement à l’usage » qui permettra continuité et souplesse aux activités d’Airbus », indique la société. Capgemini adoptera de plus une approche holistique « sustainability by design » pour permettre aux services cloud d’Airbus d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2024.
Capital et Zone-Bourse.com du 10 mai
Airbus s’associe à MAGicALL pour développer les moteurs électriques de CityAirbus NextGen
Airbus a sélectionné MAGicALL, fournisseur de moteurs électriques basé en Californie, pour fournir les moteurs de l’avion électrique à décollage et atterrissage verticaux (eVTOL) CityAirbus NextGen. Le prototype eVTOL d’Airbus sera équipé d’une version sur mesure du MAGiDRIVE, la dernière génération de moteurs électriques fabriqués par MAGicALL. « Les moteurs intègrent la dernière génération de la technologie magnétique et électronique de puissance de MAGicALL », précise Airbus. Joerg Peter Mueller, responsable de la mobilité aérienne urbaine (UAM) d’Airbus, a déclaré : « Les moteurs électriques sont un composant majeur de notre prototype : le couple élevé et le faible poids du MAGiDRIVE ainsi que sa conception robuste seront très bénéfiques pour l’efficacité globale de l’avion ».
La Tribune du 11 mai
Entretien avec Didier Kayat, directeur général de Daher
Didier Kayat, directeur général de Daher, est l’invité du podcast du Journal de l’Aviation cette semaine. Evoquant les nouveautés présentes sur le TBM960, telles « qu’une interface homme-moteur-hélice complètement électronique », ou une nouvelle cabine, « plus digitale », il indique que la stratégie de Daher est d’apporter des innovations à ses appareils tous les deux ou trois ans. Les ventes « se portent bien », tant pour le TBM que pour le Kodiak, en dépit des défis du contexte actuel : « On n’aura jamais vendu autant d’avions chez Daher qu’en 2021 », se félicite-t-il. Didier Kayat rappelle l’engagement de Daher en faveur de l’aviation décarbonée, qui représente « le nouveau challenge aujourd’hui pour les ingénieurs de l’aéronautique ». La décarbonation passera d’abord par les SAF (sustainable aviation fuel), puis, « très vite, par des solutions hybrides, électriques, et par l’hydrogène ». Le démonstrateur ecoPulse, développé en partenariat entre Safran et Airbus, doit voler cette année. Il doit permettre d’apprendre à gérer une propulsion hybride-électrique.
Le Journal de l’Aviation du 12 mai
La filière aéronautique face au risque de pénurie de composants électroniques
La guerre en Ukraine, l’inflation mondiale et les conséquences de la gestion de la pandémie de Covid-19 en Chine, entraînent des tensions au niveau de l’approvisionnement en composants électroniques. « Je n’exclus pas que les chaînes de production puissent s’arrêter par manque de composants électroniques, en raison de la forte pénurie depuis deux ans, aggravée par les nouveaux confinements mis en place en Chine », déclare à L’Usine Nouvelle Olivier Andriès, directeur général de Safran : « c’est une bataille de tous les jours pour maintenir les approvisionnements ». Chez Thales, « la pénurie de puces a tendance à empirer en raison du confinement de la Chine et de la hausse de la demande en silicium dans de nombreux secteurs », reconnaît Yannick Assouad, directrice générale adjointe avionique au sein de Thales. Aux Etats-Unis, le Defense Priorities and Allocations System (DPAS), un dispositif qui permet, en cas de pénurie, de réserver des produits pour les usages militaires et non civils, vient d’être activé pour les composants électroniques, ce qui pourrait aggraver la situation. « Cette pénurie de composants électroniques devient critique pour certains sous-traitants », indique Christophe Cador, PDG de Satys et Président du Comité Aéro-PME du GIFAS. « Ils peuvent être empêchés de livrer des cartes électroniques ou des équipements. En plus du problème posé à leur client, cela a pour conséquence aussi de bloquer la facturation et donc d’impacter leur trésorerie ».
L’Usine Nouvelle du 12 mai