L’EASA demande à son tour l’inspection des B-737 MAX-9

L’Agence de la sécurité aérienne de l’Union européenne (EASA) a adopté une consigne de navigabilité d’urgence (EAD) émise par la Federal Aviation Administration (FAA) pour une configuration spécifique du Boeing 737 MAX-9. L’EAD, qui immobilise les avions dans cette configuration spécifique jusqu’à ce qu’une inspection soit terminée, fait suite à l’événement survenu sur un vol d’Alaska Airlines, où lors duquel un panneau de sortie s’est détaché de l’avion, entraînant une décompression rapide de la cabine. Le problème concerne une sortie en milieu de cabine, une porte condamnée et masquée par une cloison qui ne laisse apparaître qu’un hublot. Cette configuration est généralement adoptée par les compagnies aériennes effectuant des opérations à faible densité (avec une capacité de passagers inférieure) où cette sortie supplémentaire n’est pas nécessaire pour répondre aux exigences de sécurité d’évacuation. Les avions Boeing 737 MAX-9 opérant en Europe ne disposent pas de cette configuration et ne sont donc pas cloués au sol par l’EAD et peuvent continuer à opérer normalement. Les inspections requises doivent prendre environ 4 à 8 heures par avion, indique la FAA. 171 avions dans le monde sont concernés, mais selon des données communiquées par Boeing, 218 exemplaires du Boeing 737 MAX-9 ont été livrés à ce jour.

Ensemble de la presse du 9 janvier

Boeing 737 MAX-9 : le directeur général reconnaît une « erreur »

Le directeur général de Boeing, David Calhoun, a reconnu mardi une « erreur » après le décrochage d’une porte lors d’un vol de la compagnie Alaska Airlines. David Calhoun a promis de traiter la question « en toute transparence, à chaque étape du processus ». Le dirigeant a déclaré s’en remettre au régulateur, la FAA, « pour s’assurer que tous les avions autorisés à voler soient sûrs et faire en sorte que cet événement ne se reproduise jamais ». La FAA a ordonné le maintien au sol, jusqu’à nouvel ordre, des Boeing MAX 737-9 présentant une porte obstruée. 171 des 218 avions de ce modèle en service sont concernés. La remise en vol dépendra aussi de l’enquête du NTSB (Conseil national de la sécurité des transports, agence en charge des enquêtes aux Etats-Unis).

Ensemble de la presse du 10 janvier

Pierre-Yves Huerre, nouveau directeur du BEA

Pierre-Yves Huerre a été nommé directeur du BEA (Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile), par arrêté du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. Succédant à Rémi Jouty, il a pris ses fonctions le 1er janvier 2024. Ingénieur général des ponts, des eaux et des forêts, diplômé de l’ENAC, Pierre-Yves Huerre était, depuis fin 2018, Chef de la Mission de l’Aviation légère, générale et des hélicoptères à la DGAC.

Aerobuzz et Le Journal de l’Aviation du 10 janvier

La qualification de la sonde de détection réseau des cyberattaques version 2.O.X de Thales renouvelée par l’ANSSI

Thales annonce avoir obtenu de la part de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) le renouvellement de la qualification de sa sonde de détection réseau des cyberattaques. Ce renouvellement porte sur la version 2.0.X de la sonde souveraine de détection d’intrusion Cybels Sensor, qui « offre aux Prestataires de Détection d’Incidents de Sécurité (PDIS) qualifiés par l’ANSSI, prestataires internes ou externalisés, la possibilité de disposer de centres opérationnels de cybersécurité de confiance à l’échelle nationale, en leur assurant une solution de détection réseau doté d’un haut niveau de qualification et de maintenance », explique Thales dans un communiqué.

ABC Bourse du 11 janvier

Boeing 737 MAX 9 : la FAA informe officiellement Boeing de l’ouverture d’une enquête

Dans un communiqué, la FAA annonce officiellement l’ouverture d’une enquête suite à la perte d’une porte en vol survenue sur un Boeing 737 MAX 9 d’Alaska Airlines. Les investigations devront « établir si Boeing a failli à s’assurer que les (appareils) étaient conformes au design prévu et en état de fonctionner en sécurité », a indiqué la FAA. David Calhoun, directeur général de Boeing, s’est engagé, mercredi 10 janvier, à ce que l’avionneur détermine « ce qui, dans le travail originel, a dysfonctionné et permis ce raté ». Lors de vérifications déjà menées depuis samedi, les 2 plus importants clients du Boeing 737 MAX 9, United Airlines et Alaska Airlines, ont découvert des équipements mal fixés sur certains de leurs appareils. L’enquête de la FAA sera menée parallèlement à celle de l’autorité américaine de sécurité des transports, la NTSB.

Ensemble de la presse du 12 janvier

Le transport aérien public illicite est en hausse

Air & Cosmos enquête sur le transport public illicite (TPI), qui connaît une croissance exponentielle depuis la fin de la pandémie de la Covid-19. Ce phénomène s’est développé grâce à des plateformes Internet de mise en relation, qui proposent des vols opérés par de pseudo-compagnies aériennes dépourvues de certificat de transporteur aérien (CTA) et de licence d’exploitation. Le TPI concerne des personnes ou des marchandises. Les appareils sont exploités dans le cadre de règles du transport privé, alors qu’ils devraient être soumis aux règles du transport public. Selon le règlement européen, le transport aérien commercial est « l’exploitation d’un aéronef en vue de transporter des passagers, du fret ou du courrier contre rémunération ou à tout autre titre onéreux ». Des dérogations existent dans lesquels le CTA n’est pas exigé, par exemple lorsque des vols sont réalisés entre particuliers sans partage de frais.

Air & Cosmos du 11 janvier