Retour de Starliner le 7 septembre
Après son échec à ramener les 2 astronautes, Starliner se détachera de la Station spatiale internationale le 6 septembre. L’atterrissage sous parachutes est prévu le 7 septembre vers 6h (heure française). Suni Williams et Butch Wilmore resteront à bord de l’ISS et rentreront sur Terre en février 2025 à bord d’une capsule de SpaceX. D’ici 2030, date de la fin de vie de la station, le vaisseau Starliner pourrait être très peu utilisé. Boeing a déjà dépassé de 1,6 Md$ l’enveloppe de 4,2 Md$ allouée par la NASA pour la construction du vaisseau. Et il risque de devoir investir encore plusieurs centaines de M$ pour le remettre en état. La NASA pourrait se retrouver avec 1 seul industriel en mesure de transporter des astronautes dans l’espace : SpaceX. Ce qui a de quoi inquiéter, alors que la fusée Falcon 9 a encore été clouée au sol, la semaine dernière, après un incident survenu le 28 août.
01net et Les Echos du 2 septembre
Exploration archéologique à bord de l’ISS
Une équipe d’archéologues a mené une 1ère expérience dans la Station spatiale internationale (ISS), en observant régulièrement 5 sites. L’étude a permis de révéler certains aspects invisibles, ou occultés, de la vie à bord de la station. La frontière entre les différents espaces de vie (professionnelle et privée) est floue et l’intimité est quasi inexistante. Une paroi sert par exemple de rangement pour une large gamme d’objets, du matériel expérimental, aux effets personnels des astronautes. L’ISS doit être détruite en 2031, d’où l’importance de cette étude qui révèle un écart notable entre les usages prévus et réels et soulève des questions sur l’aménagement des habitacles spatiaux. Elle permettra de fournir des indications essentielles pour les concepteurs des futures stations.
24matins.fr du 31 août
Un vol privé SpaceX au-dessus des pôles
En attendant le départ de la mission Polaris Dawn, SpaceX a annoncé la préparation d’une autre mission habitée commerciale, baptisée Fram2 – en hommage au navire norvégien Fram utilisé au 19ème siècle pour l’exploration des pôles. Prévue d’ici la fin de l’année, cette 6ème mission commerciale et la 1ère mission habitée à survoler les pôles terrestres, est financée par Chun Wang, un entrepreneur maltais qui a fait fortune dans la cryptomonnaie. La cinéaste norvégienne Jannicke Mikkelsen, l’explorateur australien spécialiste des pôles Eric Philips et l’ingénieur et chercheuse en robotique allemande Rabea Rogge prendront également place à bord de la capsule Crew Dragon. Pendant 3 à 5 jours, l’équipage aura pour mission d’étudier à une altitude comprise entre 425 et 450 km, les pôles terrestres et les phénomènes lumineux, ainsi que l’effet de l’espace sur le corps humain. Ils réaliseront par ailleurs la 1ère radiographie d’un humain dans l’espace.
Science&Vie et Air&Cosmos du 27 août
Astroscale bien implantée à Toulouse
Face à l’urgence de désencombrer l’espace de ses millions de débris, le Japonais Astroscale, a ouvert une antenne européenne à Toulouse, dirigée par Philippe Blatt. Le groupe japonais fait figure de pionnier dans les services en orbite et expérimente l’envoi de satellites pour aller récupérer les débris spatiaux ou encore remettre du carburant pour allonger la durée de vie des satellites de télécommunications en orbite géostationnaire. Après avoir remporté des contrats avec les agences spatiales japonaise et anglaise, ainsi qu’avec l’US Air Force, Astroscale emploie près de 600 personnes dans le monde. En 6 mois, une douzaine de salariés ont été recrutés en France et d’autres recrutements sont prévus pour arriver en fin d’année à 20 collaborateurs.
La Tribune du 28 août
Nouveau problème pour Starliner
À quelques jours du retour sur Terre du vaisseau spatial de Boeing, un « bruit étrange » provenant de l’intérieur a été détecté samedi. « Il y a un bruit étrange qui sort du haut-parleur… Je ne sais pas ce qui le produit”, a alerté Barry Wilmore, actuellement dans l’ISS. Par liaison radio avec le centre de contrôle de mission, basé à Houston, l’astronaute de la NASA a utilisé son microphone pour leur permettre d’écouter ce son. Il s’agit d’« une sorte de bruit pulsé, presque comme un ping de sonar », a décrit son interlocuteur. Des investigations sont en cours afin d’en identifier la cause. Cette anomalie ne semble toutefois pas inquiéter les contrôleurs de la mission et le vol retour du vaisseau est toujours programmé pour le 6 septembre.
TF1 Info du 2 septembre
Une banque d’ADN sur la Lune pour préserver la biodiversité
Une équipe de chercheurs américains projette de créer une sorte de réserve, sur la surface de la Lune, afin de conserver la biodiversité terrestre. L’idée est de stocker sur la Lune des échantillons cryogénisés d’ADN d’espèces menacées d’extinction, afin de pouvoir les reproduire un jour sur Terre, ou sur une autre planète. Et il pourrait en être de même avec des plantes et d’autres organismes. Toutefois selon nombre d’experts, ce projet ajouté aux multiples missions spatiales, ferait encore grimper les émissions de CO2. Jürgen Knödlseder, directeur de recherche du CNRS à l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie de Toulouse, estime qu’il serait plus judicieux de réduire le nombre de missions, d’accepter de collaborer davantage et de concentrer les efforts sur notre planète.
Libération du 3 septembre
Dernière mission de la fusée Véga reportée de 24h
Le dernier décollage d’un lanceur Vega a été interrompu 3h avant le tir « en raison de problèmes électriques sur des connexions au sol », a annoncé Arianespace. Initialement prévu mardi à 22h50 heures locales, le lancement a été reporté de 24h. Il s’agit de la 22ème et dernière mission du lanceur italien Vega, de la firme Avio, en service depuis 2012. Appelée VV24, elle placera le satellite Sentinel-2C du programme de l’Union européenne Copernicus, en orbite héliosynchrone à environ 780 km d’altitude. Sa mise en orbite interviendra 57 minutes après le décollage. Vega sera remplacée par une version plus puissante, Vega C qui pourra transporter 2,3 tonnes, contre 1,5 tonne pour Vega. Elle doit effectuer son retour en vol, avec la mise en orbite du satellite 1-C de l’Union européenne, en novembre prochain.
Ensemble de la presse du 4 septembre
Le module européen ESM 3 est arrivé en Floride
Le module ESM3 est arrivé à Port Canaveral en Floride, le 2 septembre, après 11 jours de traversée à bord du navire de transport de matériel spatial d’ArianeGroup. Construit par Airbus Defence and Space à Brême en Allemagne, ESM 3 doit équiper le vaisseau de transport d’équipages Orion de la NASA, dans le cadre de la mission Artemis 3, actuellement programmée en septembre 2026. Le vaisseau devra s’amarrer manuellement au système d’atterrissage Starship HLS actuellement développé par SpaceX et permettra d’effectuer le 1er débarquement d’humains sur la surface lunaire depuis décembre 1972. Airbus Defence and Space est actuellement sous contrat jusqu’à l’ESM 6 et jusqu’à l’ESM 9 pour certains équipements nécessitant un long temps de développement.
Air&Cosmos du 3 septembre
5 nouveaux nanosatellites Kinéis bientôt sur orbite
Kinéis, opérateur satellitaire et fournisseur de connectivité pour l’Internet des Objets, prévoit le 2ème lancement de 5 de ses 25 nanosatellites, pendant une fenêtre de tir de 14 jours qui s’ouvre le mardi 17 septembre. 5 lancements sont nécessaires au déploiement de la constellation. Ils sont prévus jusqu’en début d’année 2025. Ils s’effectuent depuis la base du Rocket Lab Launch Complex 1, en Nouvelle-Zélande. Grâce à cette constellation, Kinéis connectera tout objet depuis n’importe quel point du globe et transmettra les données utiles de ces objets aux utilisateurs, en quasi-temps réel. Les applications interviennent dans la prévention des risques naturels, le suivi des infrastructures et des réseaux énergétiques, le suivi du transport et de la logistique, l’agriculture, ou bien encore le suivi des activités maritimes.
Aeromorning du 4 septembre
Dernier vol réussi pour la fusée Vega avec le satellite Sentinel-2C à son bord
La fusée Vega a accompli sa dernière mission le mercredi 4 septembre au départ du Centre Spatial Guyanais, à Kourou. Initialement programmé le mardi 3 septembre, le vol avait été reporté à quelques heures du lancement en raison d’un problème électrique. La fusée s’est envolée à 22h50 avec, à son bord, le satellite Sentinel-2C, qui a ainsi été mis en orbite à 780 km d’altitude. Le satellite, conçu par Airbus Defence and Space, poursuivra la mission de ses prédécesseurs (2A et 2B) : fournir des images à haute résolution essentielles pour le programme européen Copernicus. La fusée Vega laisse maintenant place à son successeur : le lanceur Vega-C.
France info du 5 septembre
La mission Polaris Down de SpaceX programmée vendredi 6 septembre
Le décollage de la fusée de SpaceX pour une mission spatiale inédite, comprenant la 1ère sortie extravéhiculaire privée de l’histoire, Polaris Dawn, doit avoir lieu vendredi 6 septembre. Une fenêtre de lancement de 4h doit s’ouvrir à 3h33 (7h33 GMT) depuis le Centre spatial Kennedy de la NASA, en Floride, avec d’autres possibilités samedi et dimanche, selon le régulateur américain de l’aviation civile (FAA). Comprenant un milliardaire, un pilote et 2 employées, la mission Polaris Dawn avait déjà été reportée de 24 h après la détection le 26 août d’une fuite d’hélium sur une liaison alimentant la fusée. Elle a ensuite encore été reportée vendredi « en raison de prévisions météorologiques défavorables », selon SpaceX. Le voyage doit notamment servir à tester les toutes 1ères combinaisons de SpaceX destinées au vide spatial. La sortie extravéhiculaire, qui s’annonce spectaculaire, devait être retransmise en direct lors du 3ème jour de la mission.
Le Figaro du 5 septembre
Avec Vega et Ariane 6, l’Europe retrouve un accès autonome à l’espace
Le lancement réussi du lanceur Vega depuis Kourou marque un moment important pour le spatial européen. Ce tir, qui a permis de mettre en orbite le satellite Sentinel-2C, était également crucial pour le programme européen Copernicus. Philippe Baptiste, président du CNES, a salué ce « nouveau succès » qui « confirme l’autonomie d’accès à l’espace de l’Europe ». Ce succès intervient après une période difficile pour l’Europe, marquée par la fin du programme Soyouz en 2022, des retards dans le lancement d’Ariane 6 et l’échec d’une mission Vega-C en 2022. L’Europe s’était alors retrouvée sans lanceur, et dépendait de SpaceX pour ses mises en orbite. À présent, Ariane 6 a réussi son 1er lancement et ouvert la voie à son exploitation commerciale avec 29 commandes en attente. « L’enjeu des prochains mois, c’est d’atteindre progressivement une cadence élevée pour Ariane 6 », a déclaré Philippe Baptiste. Vega-C, la version allégée de Vega, est pour sa part attendue en novembre. 4 lancements sont notamment déjà prévus pour 2025.
Les Echos du 6 septembre