Air Tahiti Nui va bénéficier d’une aide publique pour se remettre à flot
La compagnie aérienne Air Tahiti Nui va bénéficier d’une « convention d’équilibre » de près de 67,9 M€ de la part de la Polynésie, une aide conditionnée à la mise en place d’un plan de redressement sur cinq ans. Confirmée la semaine dernière, l’aide publique correspond aux pertes enregistrées sur l’exercice 2020, et presque à celles prévues fin 2021 (perte nette de 7,1 Md€), en raison de la pandémie de Covid-19. Parmi les mesures attendues de la part d’Air Tahiti Nui dans le cadre de son plan de redressement 2021-2025 figurent la poursuite de la réduction de la masse salariale, l’amélioration du chiffre d’affaires de la compagnie par la progression des ventes de services annexes (accès salon, choix du siège, repas spéciaux, etc.) et l’optimisation des coûts de distribution par l’amélioration des ventes en ligne. Pour le PDG d’Air Tahiti Nui, Michel Monvoisin, ces nouvelles règles, notamment sur les services annexes ou le catering, reflètent « une guerre des prix assez intense sur les classes économiques ». La compagnie ne s’attend pas à un retour avant 2025 au niveau de profits réalisé avant la crise sanitaire.
Air Journal du 13 décembre
Air France a remboursé 500 M€ de son PGE français
Malgré l’incertitude économique liée à la 5ème vague de Covid-19, Air France-KLM commence à rembourser ses dettes à l’Etat français. Le groupe a annoncé avoir reversé 500 M€ sur les 4 Md€ de prêt garanti par l’Etat, accordé dans le cadre d’un plan de soutien de 7 Md€ à Air France. Le groupe vient aussi de finaliser un report de l’échéance finale de 2023 à 2025. « Ce remboursement partiel et le nouveau profil de remboursement amorti du PGE constituent une nouvelle étape dans la restructuration du profil de la dette et du bilan du groupe », note le groupe. Malgré une amélioration cet été, le groupe accuse déjà une perte nette de 3,2 Md€ sur les neufs premiers mois de 2021, et il va rester très largement déficitaire. Air France va donc devoir se recapitaliser rapidement, après une première opération de renforcement de son capital survenue en avril dernier, à hauteur de 4 Md€. « Des discussions sont en cours sur d’autres mesures de renforcement du bilan du Groupe Air France-KLM. Celles-ci pourraient inclure l’émission d’instruments de fonds propres et de quasi-fonds propres, en fonction des conditions de marché », a précisé Air France.
La Tribune et Les Echos du 13 décembre
Virgin Atlantic tente de faire de la pandémie une occasion de se transformer
L’Opinion consacre une enquête à la situation de la compagnie aérienne Virgin Atlantic, cofondée par Richard Branson en 1984. Celle-ci accumule les pertes financières (depuis 10 ans, Virgin a accusé près de 1,35 Md$ de pertes, dont 659 M$ pour la seule année 2020) et mise désormais sur de nouvelles liaisons dans les zones Caraïbes et Asie pour redresser la barre. Shai Weiss, qui pris les fonctions de directeur général début 2019, a réduit les coûts et licencié près de la moitié des effectifs. La compagnie a aussi fait du fret un pôle central de son activité. « Tout le monde a été confronté à la pandémie (…) note M. Weiss. La question est : qu’avons-nous fait en réaction ? De notre côté, nous avons totalement transformé Virgin ». Le nouveau plan stratégique de l’entreprise, détenue par Virgin Group et Delta Air Lines, prévoit un retour à la rentabilité en 2023. Le redémarrage des vols intercontinentaux est essentiel à la reprise de la compagnie. Compte tenu des apports de capitaux de Virgin Group et de Delta, le projet d’introduction en Bourse a été remisé pour l’instant.
L’Opinion du 15 décembre
EasyJet n’envisage pas un retour à pleine capacité avant 2023
Ni la baisse drastique des coûts opérationnels ni le sursaut estival n’auront suffi à contrer les effets de la pandémie. Sur son exercice 2021, arrêté au 30 septembre 2021, easyJet continue de perdre de l’argent, pénalisée par une baisse d’activité, le carburant qui grimpe et la rude concurrence sur les prix des lignes européennes. Les pertes nettes avant impôts d’easyJet ont bondi de +36%. Elles étaient de 981,9 M€ en 2020. Face à la pandémie, la baisse d’activité s’est traduite par une chute du nombre de passagers transportés (-57,5% soit 20,4 millions contre 48,1 millions sur 2020 et 69,1 millions en 2019). En 2021, easyJet a diminué les coûts d’exploitations de 30%, notamment en supprimant quelques 4500 postes. Pour l’heure, la direction estime qu’il est encore « trop tôt » pour jauger l’impact du nouveau variant Omicron sur les voyages européens.
Aerobuzz du 14 décembre