Nathalie Stubler : « Les objectifs de croissance de Transavia restent inchangés »
Air & Cosmos publie un entretien avec Nathalie Stubler, PDG de Transavia, qui s’est exprimée dans le cadre des « Matinales » du CEPS (Centre d’Etude et de Prospective Stratégique). La dirigeante fait un point sur l’évolution du modèle low-cost en Europe et en France, secteur « en forte croissance depuis de nombreuses années ». Depuis 2007, la croissance de Transavia France a été constante. La compagnie a fait la preuve de résilience face à la crise sanitaire : « En 2022, nous serons la deuxième compagnie low-cost en France et la première au départ de Paris grâce au développement de notre flotte. En 2019, nous exploitions 38 avions, au cours de l’été 2022 nous disposerons de 61 appareils. Cela représente une croissance de la flotte de 60% », explique Nathalie Stubler. Transavia nourrit toujours de fortes ambitions de développement, et dispose d’avantages qui lui permettent de se différencier face à une forte concurrence : « La force de notre groupe est de proposer des offres adaptées aux attentes des clients et aux différents besoins », indique la dirigeante. « Le modèle low-cost de Transavia repose sur une utilisation maximale des avions, une structure simple et un recentrage sur le cœur de notre métier. C’est ainsi que nous pouvons proposer des tarifs abordables », précise-t-elle.
Air & Cosmos du 20 décembre
Le trafic aérien européen devrait se situer entre 70 et 90% du niveau pré-crise en 2022
D’après les statistiques d’Eurocontrol, le trafic aérien européen a terminé l’année 2021 en retrait de 56% par rapport au niveau pré-crise de 2019. Il s’agit d’une reprise soutenue mais si elle reste partielle. Le trafic a démarré à un niveau de 36% de celui de 2019 en janvier, mais, grâce à la vaccination de masse et la mise en place du certificat digital COVID EU, ce niveau est monté à 70%, puis à 81% à la fin du mois d’octobre. En 2022, Eurocontrol estime que la restauration des niveaux de trafic pré-crise devrait se poursuivre et se situer en Europe entre 70 et 90% des niveaux de trafic de 2019. « Le trafic actuel est peut-être à 78% des niveaux de 2019, mais le développement du variant Omicron pousse de nombreuses compagnies aériennes à réduire leurs capacités en janvier jusqu’à 30%. Néanmoins (…) aussitôt que la situation s’améliorera, nous nous attendons à un rebond rapide qui ramènera le transport aérien européen encore plus près des niveaux de 2019 », explique Eamonn Brennan, directeur général d’Eurocontrol.
Air & Cosmos du 3 janvier
Air France résiste à la vague Omicron
Pour l’instant, Air France résiste plutôt bien à la déferlante du variant Omicron. « En janvier, nous prévoyons un niveau d’activité à 79% de celui de 2019 », souligne la compagnie. Bien plus que les 62% de fin septembre. Et, malgré l’explosion des cas de Covid, le transporteur aérien n’a pas dû annuler de vols à cause d’une inflation de malades dans son personnel. « Air France est moins touché par les effets d’Omicron que d’autres compagnies car les restrictions de déplacement sont moins fortes dans l’Hexagone qu’ailleurs », explique Yann Derocles, analyste chez Oddo Securities. Mais dans un contexte où la visibilité est nulle, Air France, qui a mis en place l’APLD (activité partielle de longue durée) pour deux ans jusqu’à fin 2022, n’exclut pas de prolonger ce dispositif au premier semestre 2023. « Nous sommes favorables à la prolongation de l’APLD, estime Yves Joulin, secrétaire général de l’Unsa à Air France. Mais, pour signer cet avenant, nous aurions besoin que la direction renouvelle l’engagement pris dans l’accord initial : ne pas licencier pendant la période ». Dans le cadre du plan de départs volontaires en cours visant à supprimer 6 500 emplois, cette question n’est pas anecdotique.
Le Figaro du 5 janvier
Désorganisation du trafic aérien aux États-Unis
Plus de 2 600 vols annulés et près 8 600 vols retardés, au départ ou à destination des États-Unis. La tempête hivernale, avec ses vents violents et ses chutes de neige, a désorganisé le transport aérien outre-Atlantique. Le variant Omicron perturbe également le transport aérien mondial, avec des réservations globalement en baisse et un personnel navigant touché. Au niveau mondial, plus de 10 000 vols ont déjà été annulés depuis une semaine. En Europe, de nombreuses compagnies comme la Lufthansa prévoient d’annuler 10% de leurs vols cet hiver. Ryanair, la plus grande compagnie aérienne européenne par nombre de passagers, a annoncé que sa perte annuelle serait sans doute le double de ce qu’elle attendait. Selon les dernières prévisions, le secteur aérien ne devrait retrouver son niveau d’avant-crise qu’en 2026.
RFI du 3 janvier
La compagnie Allegiant Air a commandé 50 Boeing 737 MAX
La compagnie américaine à bas coûts Allegiant Air a commandé 50 exemplaires du 737 MAX à Boeing et posé une option pour 50 appareils supplémentaires de la même famille. Cet achat de la part d’une compagnie qui n’opère actuellement que des Airbus A319 et A320 représente une nouvelle bienvenue pour le constructeur américain, qui s’était vu ravir mi-décembre des grosses commandes de deux clients de longue date, Air France-KLM et Qantas, par son concurrent européen. Allegiant Air a choisi des 737-7, qui étaient vendus en 2019 au prix catalogue de 99,7 M$, et des 737-8-200, vendus à 124,8 M$. Le groupe n’a pas précisé comment la commande était répartie entre ces deux versions.
Ensemble de la presse du 5 janvier
Le secteur aérien presse l’UE d’assouplir les règles qui font voler des avions vides
La Commission européenne est sous pression pour assouplir encore les règles sur l’attribution des créneaux aéroportuaires des compagnies aériennes dans l’UE qui poussent à faire voler des avions à vide dans le contexte de la pandémie. En temps normal, les règles européennes prévoient que les compagnies doivent utiliser au moins 80% des créneaux de décollage et d’atterrissage qui leur sont attribués dans les aéroports. Depuis le 28 mars 2021, les compagnies sont tenues d’utiliser 50% de leurs créneaux de décollage et d’atterrissage pour pouvoir les conserver, mais ce niveau est jugé excessif par le secteur aérien, encore convalescent, notamment après l’apparition du variant Omicron. Le 15 décembre, Bruxelles a annoncé que ce seuil serait augmenté à 64% pour la prochaine saison d’été, du 28 mars au 29 octobre, provoquant la colère des compagnies aériennes. « Malgré nos demandes pressantes pour plus de flexibilité, l’UE a approuvé une règle d’utilisation de 50% (…) clairement irréaliste », a déclaré un porte-parole de l’Association du transport aérien international (IATA). Air France s’est dit « favorable à une réévaluation de ces règles pour que les compagnies continuent d’assurer des vols uniquement quand la demande le justifie ». Bruxelles explique sa fermeté par un impératif de concurrence.
Sud-Ouest du 5 janvier
Transport aérien : les tendances de 2021
Une étude de ForwardKeys sur les principales tendances de voyage en 2021 montre que celles-ci sont naturellement liées à la pandémie de Covid-19 : dans l’ensemble, les voyages aériens internationaux représentaient un peu plus du quart (26%) de leur niveau de 2019. La région Asie-Pacifique n’a atteint que 8% de ce niveau, alors que l’Europe a atteint 30%, l’Afrique et le Moyen-Orient 36% et les Amériques 40%. Dans les 20 premières destinations, Paris a reculé de la 4ème à la 6ème place. Point positif : les voyages internationaux dans le monde ont plus que doublé entre le premier et le second semestre de l’année 2021, même si la reprise a été très inégale. Les voyages intérieurs ont été dominants en particulier dans les grands pays. Par conséquent, les compagnies aériennes de ces marchés ont mieux résisté à la tempête que les transporteurs dont l’activité est davantage orientée vers les voyages internationaux court-courriers. Dans ce que ForwardKeys appelle « la bataille des hubs », en Europe, l’aéroport d’Amsterdam a comblé l’écart avec Francfort pour les transits intra-européens et les connexions avec l’Amérique du Nord, tandis que Doha a dépassé Dubaï.
Air Journal du 5 janvier