Safran fournira à Bell la génération électrique pour le programme d’hélicoptère d’assaut longue portée du futur (FLRAA) de l’armée de Terre américaine

Safran Electrical & Power, leader mondial des systèmes électriques aéronautiques, a annoncé la signature d’un contrat avec Bell Textron, portant sur la fourniture de systèmes de générateurs-démarreurs pour le programme d’hélicoptère d’assaut longue portée du futur (FLRAA) destiné à l’armée de Terre américaine. Safran fournira un système de générateur-démarreur haute tension, capable de produire la puissance nécessaire pour répondre aux besoins électriques évolutifs des appareils militaires. « Ce système sera doté d’un rotor à grande vitesse et d’une électronique de puissance à la pointe de l’innovation, alliant un haut niveau de contrôle et de fiabilité ». Les activités de conception, développement et qualification des équipements auront lieu dans les centres de Safran Electrical & Power situés aux Etats-Unis, à Twinsburg (Ohio) et à Sarasota (Floride). L’hélicoptère d’assaut longue portée du futur développé par Bell est la solution de nouvelle génération destinée à remplacer les hélicoptères utilitaires UH-60 Blackhawk de l’armée américaine.

Ensemble de la presse du 22 mai

Le ministre des Armées menace de citer le nom de banques refusant de financer la défense

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a lancé un avertissement aux banques qui bloqueraient les financements de PME de la défense en lien avec la dissuasion nucléaire. « Vous avez des PME qui se voient refuser des financements par une banque de détail bien connue au titre de (leur) sous-traitance pour la dissuasion nucléaire car il s’agirait d’une arme, je cite, controversée », a déclaré le ministre. « Je ne donnerai pas le nom de la banque, mais je n’exclus pas le moment venu de faire du « name and shame ». Le ministre a laissé entendre qu’il ne rouvrirait pas le débat sur le fléchage du Livret A vers la défense, mais a exigé que les outils « classiques » de financement de l’économie ne soient pas « par principe » refusés aux acteurs de la défense, en appelant à « la finance patriotique ». Jean-Marc Duquesne, le délégué général du Groupement des industries françaises de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres (GICAT), cité par Les Echos, souligne : « Il y a des avancées, mais des difficultés persistent sur les financements de trésorerie, les Prêts garantis par l’Etat, le soutien des investisseurs ou le financement des petits exportateurs ».

Les Echos du 22 mai

La Russie accuse les Etats-Unis de vouloir déployer des armes dans l’espace

Après le rejet, lundi, par le Conseil de sécurité de l’ONU, d’un projet de résolution russe contre la militarisation de l’espace, le Kremlin a accusé les Etats-Unis de vouloir déployer des armes dans l’espace. Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, les Etats-Unis auraient démontré qu’ils visent à « placer des armes dans l’espace extra-atmosphérique et à en faire une arène d’affrontement militaire ». Fin avril, les Etats-Unis et le Japon avaient présenté devant le Conseil de sécurité un projet de texte appelant les Etats « à ne pas mettre au point d’armes nucléaires ou d’autres types d’armes de destruction massive spécifiquement conçues pour être mises sur orbite autour de la Terre, installées sur des corps célestes ou placées, de toute autre manière, dans l’espace extra-atmosphérique ». La Russie avait mis son veto au projet de résolution, qui avait recueilli 13 votes pour (sur 15) et une abstention (Chine). L’ambassadeur russe avait alors estimé que le texte, en se concentrant sur une catégorie d’armes, cachait un « manque d’intérêt » des Etats-Unis et de leurs alliés pour « assurer qu’aucune arme quelles qu’elles soient ne soient placées dans l’espace ».

La Tribune du 22 mai

Tir d’évaluation des forces du missile stratégique ASMPA rénové

Le 22 mai, le 1er tir d’évaluation des forces du missile stratégique air-sol moyenne portée amélioré rénové (ASMPA-R) a été effectué avec succès. Le missile, dépourvu de sa charge militaire, a été tiré par un Rafale B des Forces aériennes stratégiques au terme d’un vol représentatif d’un raid nucléaire. Le programme de rénovation de l’ASMPA, missile développé par MBDA, est conduit par la Direction générale de l’armement (DGA). Il « concrétise l’investissement pour la dissuasion nucléaire dans la loi de programmation militaire (LPM) », précise le ministère des Armées. Le programme a permis de renforcer les performances intrinsèques du missile, maintenant la crédibilité de la composante nucléaire aéroportée de la dissuasion face à l’évolution des menaces jusqu’à l’arrivée du futur missile air-sol nucléaire de 4ème génération (ASN4G, à l’horizon 2035). Le tir du missile et son vol libre ont été suivis par les moyens de la Direction générale de l’armement (DGA) depuis les sites de Biscarrosse, Hourtin et Quimper de DGA Essais de missiles.

Air & Cosmos du 23 mai

La Fédération bancaire française réaffirme son soutien au secteur de la défense

La Fédération bancaire française (FBF) a rappelé, mercredi 22 mai, que le secteur était un « acteur majeur du financement du secteur de la défense », après une déclaration du ministre des Armées, Sébastien Lecornu, qui se disait prêt à nommer des banques qui refuseraient de le financer. « Les grandes banques françaises conduisent notamment une large part des opérations internationales de financement de matériels militaires et aucun grand projet d’exportation français n’a été financé sans une banque française. Elles figurent d’ailleurs parmi les 15 les plus actives dans ce domaine au niveau mondial », a souligné la FBF. De plus, « dans le cadre d’un dialogue continu avec les professionnels du secteur et les pouvoirs publics, chacun des grands réseaux bancaires français a désigné des référents “défense” en interne aux fins d’effectuer la liaison entre les établissements et les entreprises du secteur (par l’intermédiaire du ministère des Armées) ». En janvier 2024, la FBF avait appelé la Commission européenne à établir une réglementation « cohérente » sur le financement du secteur de la défense, estimant par exemple que l’UE ne devrait pas considérer les activités de défense comme des « activités nocives » dans ses « référentiels actuels à venir ». Elle souhaite également instaurer une exception pour les acteurs du secteur de la défense au devoir de vigilance des entreprises, sur lequel l’UE a trouvé un accord en décembre.

Le Figaro du 23 mai

Aux Etats-Unis, le Pentagone entend renforcer la base industrielle de défense

Les Echos observent qu’une nouvelle stratégie industrielle est à l’œuvre aux Etats-Unis, après que la crise de la Covid, la guerre en Ukraine et la confrontation avec la Chine « ont mis au jour les fragilités des capacités de production ». Selon la 2ème édition de la Stratégie industrielle de défense nationale, publiée l’automne dernier, « Entre 1985 et 2021 – même avec les conflits en Afghanistan et en Irak – le budget du ministère en pourcentage du PIB américain est passé de 5,8% à 3,2%, avec des contractions correspondantes des entreprises axées sur la défense et une réduction de près des 2/3 de la main-d’œuvre associée ». Le Pentagone estime qu’en demandant à ses clients industriels des petites séries et des spécifications sur-mesure, il est devenu « un client peu attractif » pour une part des entreprises. Est aussi critiquée la consolidation du secteur privé qui s’est opérée depuis les années 1990, réduisant à 5 le nombre de grands acteurs du secteur (Lockheed Martin, RTX, Northrop Grumman, Boeing et General Dynamics), destinataires des 3/4 des grands programmes d’acquisition du Pentagone, selon un rapport récent du service de recherche du Congrès. « L’intégration d’alliés et de partenaires dans une chaîne de production en réseau ou en toile permettrait d’augmenter la capacité de production et d’inciter les partenaires régionaux à coopérer pour résister aux adversaires », selon la Stratégie industrielle de défense nationale.

Les Echos du 23 mai

« La France manque d’une stratégie au sein de l’OTAN » : entretien avec la députée Anne Genetet

La députée Anne Genetet (Renaissance), co-rapporteure de la mission d’information sur « les enjeux, le rôle et la stratégie d’influence de la France dans l’OTAN », dont les conclusions ont été présentées mercredi 22 mai, accorde un entretien à L’Opinion. Elle souligne que le retour de la France dans le commandement militaire intégré, en 2009, « a permis à des industriels, comme Thales, de décrocher des contrats importants » mais appelle à « faire plus ». La députée regrette « l’absence de stratégie de la France au sein de l’OTAN » : « La France a une excellente armée, mais, du fait de son caractère échantillonnaire, elle ne peut pas agir autrement qu’en coalition », estime-t-elle. A ses yeux, « Sans rompre avec les Etats-Unis, l’OTAN est une opportunité pour avancer vers une autonomie stratégique européenne ». La députée plaide pour que la France rejoigne le comité des plans nucléaires de l’Alliance atlantique.

L’Opinion du 23 mai

Thales renouvelle sa convention avec la réserve militaire

Mercredi 22 mai, Patrice Caine, PDG de Thales, a renouvelé la convention de soutien à la réserve militaire en présence du Général de Division Louis-Marie Gaspari, secrétaire général de la Garde Nationale et du Conseil Supérieur de la réserve militaire, par délégation de signature du ministre des Armées, Sébastien Lecornu. « En tant qu’entreprise socialement engagée, Thales réaffirme par ce dispositif son soutien à la réserve militaire française et au-delà à l’ensemble des forces armées et de sécurité française », indique le groupe. Thales a multiplié par 6 le nombre de collaborateurs réservistes depuis la signature de la première convention en 2006, passant de 40 à environ 250 aujourd’hui, dont près de 200 sont sous contrat, est-il précisé. « Alors que la Loi de programmation militaire 2024-2030 a officialisé l’objectif de doubler les effectifs de la réserve militaire, Thales est fier de réaffirmer son engagement à participer, sur le long terme, à cette initiative. Pour moi et pour tout notre Groupe, c’est une grande satisfaction de voir que nos collaborateurs sont toujours plus nombreux à s’engager dans la réserve », a déclaré Patrice Caine.

ABC Bourse du 24 mai

Exosens se prépare à entrer en Bourse

La société Exosens (ex-Photonis) a annoncé avoir obtenu le feu vert de l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour s’introduire sur le marché Euronext à Paris, afin de lever 180 M€. HLD, holding d’investissements industriels européen, propriétaire d’Exosens à hauteur de 95% environ, vendra une partie de ses actions. « HLD, qui est un investisseur de long terme, conservera la majorité du capital d’Exosens, car nous sommes là pour encore longtemps, afin d’accompagner son développement », souligne Jean-Hubert Vial, associé chez HLD. De son côté, Bpifrance Participations s’est engagé à souscrire à l’augmentation de capital à hauteur de 4,5%. Exosens est leader mondial des technologies d’amplification de la lumière, de la détection et de l’imagerie. Ses technologies sont stratégiques pour les armées, notamment les forces spéciales.

Ensemble de la presse du 24 mai