Quel avenir pour les petites lignes aériennes des territoires enclavés ?
Les Echos consacrent un article aux liaisons aériennes reliant à Paris de petites villes telles que Castres, Brive, Tarbes, Rodez ou Aurillac. Chalair, Volotea ou Amelia, notamment, ont pris le relais d’Air France pour la desserte de ces préfectures de province, souvent en ATR 42 de 48 places, relève le quotidien. Toutefois, alors que leur fréquentation est en baisse (visioconférence, promotion du train dans les politiques RSE des entreprises, renchérissement du prix des carburants…), ces lignes apparaissent menacées et difficiles à financer. Elles semblent néanmoins vitales pour l’attractivité des territoires. La compagnie Amelia déplore « l’absence d’une politique nationale structurée sur le sujet ». Selon le directeur général adjoint d’Amelia, Marc Verspyck, « il faut maintenir en vie ces aéroports en attendant l’aviation à l’hydrogène, parfaitement adaptée pour ces destinations de courte distance et de petit trafic ».
Les Echos du 27 mai
Thales présente sa solution de divertissement à bord FlytEdge
Thales lance FlytEDGE, un système de divertissement à bord, hébergé sur le cloud. FlytEdge est différent d’un système IFE traditionnel, et permet aux compagnies aériennes de proposer des interactions personnalisées avec les passagers. Cette personnalisation offre un grand nombre de possibilités qui permettent des expériences sur mesures et inédites. FlytEdge comprend le Onboard Data Center (ODC) avec 96 To qui permet la mise en cache des contenus à bord. Quel que soit le nombre de personnes qui regardent le même contenu, chaque titre est diffusé une seule fois dans l’avion. Le système sera prochainement inauguré sur une compagnie aérienne mondiale de 1er plan, annonce Thales.
Boursier.com du 29 mai
Embraer double ses capacités de maintenance à l’aéroport de Paris-Le Bourget
Embraer a signé avec ADP un accord pour la construction d’un nouveau site sur l’aéroport du Bourget. Le 3ème avionneur mondial derrière Airbus et Boeing, spécialisé dans les avions de petites et moyennes tailles, qui a renoué avec les bénéfices en 2023, va ainsi doubler ses capacités de maintenance sur place. Le groupe brésilien détient depuis 1983 sur l’aéroport un site de 1 800 m2 dédié à la maintenance près des pistes. Cet agrandissement doit justement permettre de développer la gamme « écoresponsable » d’Embraer, Energia. L’accord signé avec ADP prévoit notamment un développement conjoint des infrastructures nécessaires à la mise en service d’aéronefs eVTOL. ADP s’engage également à étudier puis mettre en œuvre une infrastructure à hydrogène. Le programme Energia d’Embraer prévoit le développement de 2 modèles d’avions conceptuels de 19 et 30 sièges, avec une propulsion hybride-électrique et à hydrogène-électrique.
Le Figaro du 29 mai
Air France testera l’IA à Roissy-CDG cet été
Air France commencera à tester cet été à Roissy-CDG de nouvelles fonctionnalités basées sur l’utilisation de ChatGPT et de l’intelligence artificielle générative. Ainsi des personnels d’Air France seront capables de répondre à toutes vos questions, grâce à des tablettes connectées à une IA générative baptisée « Pamelia ». Il s’agit d’une version adaptée de ChatGPT dotée d’une interface lui permettant d’aller puiser dans les bases de données d’Air France, avec la possibilité de répondre dans 85 langues. Un technicien de maintenance pourra, lui aussi, être muni d’une tablette connectée à une autre solution nommée « Charlie », qui doit lui permettre d’identifier les références d’une pièce défectueuse. Les questions envoyées au service clients seront analysées par « Fox », une autre IA générative, capable de comprendre toute forme de verbatims dans 31 langues. Malgré tout, 35,5 % de passagers se disent rétifs à la numérisation des services aériens, selon une étude menée par la chaire Pégase de la Montpellier Business School. D’après un sondage réalisé dans le cadre de cette étude, auprès d’un échantillon représentatif de 1 022 passagers aériens français, 66 % préféreraient plus d’interactions humaines. Air France a tenu à ce que l’utilisation de l’IA pour sa clientèle ne se fasse pas en direct, mais via un employé de la compagnie, afin d’éviter les dérives. Notamment après qu’Air Canada ait été condamnée en justice à indemniser un passager auquel son « chatbot » avait assuré qu’il pourrait se faire rembourser son voyage. En dépit des réticences du public, la course à l’intelligence artificielle est irrésistible pour les entreprises, dans le transport aérien comme ailleurs. Selon les statistiques de l’IATA, la maintenance prédictive permettrait déjà aux compagnies aériennes d’économiser jusqu’à 3 Md$ par an en coûts de maintenance.
Les Echos du 30 mai
Air France utilise l’intelligence artificielle (IA) pour optimiser ses activités
Air France fait part de l’état de ses travaux sur l’utilisation de l’intelligence artificielle générative, qui concernent environ 80 projets à différents stades de maturité. La maintenance des avions fait partie des cas d’usages les plus prometteurs, avec une mise en œuvre de l’IA prévue avant la fin de l’année. « L’intelligence artificielle générative peut permettre d’accéder plus rapidement aux documents techniques liés à une pièce dans le cadre d’une opération de maintenance », précise Julie Pozzi, responsable data et IA chez Air-France KLM. « Cette aide à la recherche documentaire pourrait s’avérer précieuse alors que nombre de ces opérations sont menées entre 2 vols, avec un temps très limité ». Le projet « Pamelia », en phase de test à Paris-CDG, consiste quant à lui en un outil accessible aux agents en aéroport afin de mieux répondre aux questions des passagers. En raison des erreurs dont elle peut faire preuve, les clients ne sont toutefois pas directement confrontés à l’IA.
L’Usine Nouvelle du 31 mai