PT Len Industri et Thales annoncent la création d’une joint-venture pour renforcer la défense indonésienne

PT Len Industri (Persero) et Thales ont signé un accord le 30 mai, portant sur la création d’une joint-venture destinée à accroître les capacités de défense de l’Indonésie en renforçant les activités industrielles locales conjointes dans les domaines de la fabrication, de l’ingénierie et des services. Un centre d’excellence sera créé pour répondre, dans un premier temps, aux besoins en surveillance aérienne en contribuant aux capacités de protection de l’espace aérien de l’armée de l’Air indonésienne. Il s’agit du premier centre de ce genre en Indonésie. « La joint-venture est structurée dès le départ comme une plateforme agile pouvant être étendue à d’autres sujets de coopération, y compris, mais sans s’y limiter, le C4ISR1, les satellites militaires, la guerre électronique, les liaisons de données nationales et les systèmes nationaux de gestion du combat », est-il précisé. « La signature de l’accord de joint-venture est une nouvelle étape pour Thales dans la consolidation de son empreinte industrielle en Indonésie. […] La création de cette joint-venture, en renforçant les capacités souveraines indonésiennes, est alignée avec la stratégie à long terme « Made-in-Indonesia » du gouvernement indonésien », souligne Thales.

Zone-Bourse.com du 3 juin

La France annule la participation d’Israël au salon Eurosatory

Le gouvernement français a pris la décision, vendredi 31 mai, d’interdire la participation des industriels israéliens au Salon mondial de la défense et de la sécurité Eurosatory 2024, qui se tiendra du 17 au 21 juin à Villepinte (Seine-Saint-Denis). Le ministère des Armées, qui a la tutelle de cette manifestation, explique que « les conditions ne sont plus réunies pour recevoir les entreprises israéliennes, dans un contexte où le président de la République appelle à ce que les opérations israéliennes cessent à Rafah ». Le ministère ajoute : « conformément aux déclarations du président de la République, il est urgent d’obtenir un cessez-le-feu qui permette tout à la fois d’assurer la protection des populations à Gaza, la libération de tous les otages et le plein accès de l’aide humanitaire ». La question de la sécurité des exposants israéliens s’est également posée. Israël a demandé l’annulation de cette décision.

Ensemble de la presse du 3 juin

Airbus présente le nouveau concept Wingman au salon d’ILA Berlin

Airbus présente son nouveau concept Wingman lors du salon international de l’aéronautique et de l’espace ILA à Berlin. Airbus exposera du 5 au 9 juin un modèle à l’échelle 1:1, qui « servira de base et de catalyseur pour définir les exigences de conception de chaque génération du Wingman », précise le groupe. Dans l’aviation militaire, un « Wingman » est un pilote à bord d’un autre aéronef qui protège et soutient le chef de bord, offre davantage d’options tactiques et contribue ainsi à la réussite de la mission. Dans le concept d’Airbus, le Wingman est un drone de type chasseur qui sera commandé par un pilote à bord d’un avion de combat tel que l’Eurofighter et qui pourra accomplir des missions à haut risque qui constitueraient une menace plus importante pour les avions pilotés uniquement par des hommes. Les missions comprendront la reconnaissance, le brouillage de cibles et l’engagement de cibles au sol ou dans les airs avec munitions ou missiles guidés. « L’armée de l’Air allemande a clairement exprimé le besoin d’un aéronef sans pilote volant avec ses avions de combat pilotés et soutenant leurs missions avant que le futur système aérien de combat (SCAF) ne soit opérationnel en 2040 », rappelle Michael Schoellhorn, président d’Airbus Defence and Space. « Notre concept Wingman est la réponse. Nous allons continuer à développer et à affiner cette innovation fabriquée en Allemagne afin de pouvoir offrir à l’armée de l’Air allemande une solution abordable offrant les performances dont elle a besoin pour maximiser les effets et multiplier la puissance de sa flotte d’avions de combat pour les années 2030 ».

Ensemble de la presse du 4 juin

Exosens se valorise plus d’1 Md€ en Bourse

Exosens (ex-Photonis), spécialiste des capteurs de haute technologie pour la défense et le nucléaire, va s’introduire en Bourse vendredi, au prix de 20€ par action, soit une valorisation de plus d’1 Md€. En 3 ans, l’entreprise « aura presque triplé sa valeur », remarquent Les Echos. La holding HLD restera majoritaire à plus de 58%, aux côtés des français Bpifrance (4,6%) et CDC Tech Premium (2,95%) ainsi que du britannique Janus Henderson (2,7%) et de l’américain WCM (2,95%). Exosens se focalise sur 3 marchés de composants technologiques critiques : l’amplification utile au secteur de la défense et de la surveillance ; la détection et l’imagerie tournées vers les secteurs de la santé ; et le nucléaire ou les énergies renouvelables.

Les Echos du 4 juin

La Belgique approuve l’achat de 15 H145M

Lors du Conseil des ministres qui s’est tenu le 31 mai, le gouvernement belge a approuvé l’achat de 15 hélicoptères légers H145M. Le contrat comprend également la formation des pilotes et du personnel technique, un contrat de support d’une durée initiale de 5 ans et l’achat d’un stock initial de pièces de rechange et d’équipements. L’achat s’effectuera par l’intermédiaire de l’agence de soutien et d’achats de l’OTAN (NSPA). Les appareils devraient être livrés avant fin 2027.

Le Journal de l’Aviation du 4 juin

Économie de guerre : l’agilité du groupe Safran

Le contexte d’économie de guerre implique la forte augmentation des cadences de production, mais aussi la réduction des temps de développement des produits. « Le temps particulier du marché de la défense que nous vivons appelle des solutions agiles incrémentales, bien plus que lorsque nous vivions des dividendes de la paix », explique Franck Saudo, président de Safran Electronics & Defense, cité par L’Usine Nouvelle. Safran dévoilera fin juin un système anti-drones, le Skyjacker, dont la durée de développement n’a pas dépassé 6 mois. Le viseur terrestre Paseo XLR a quant à lui été intégré sur une frégate en seulement 4 semaines. « La réactivité attendue de l’industrie de défense devrait sans aucun doute se matérialiser durant le salon Eurosatory organisé à Paris du 17 au 21 juin, avec une profusion inédite de nouveaux produits », relève L’Usine Nouvelle.

L’Usine Nouvelle du 5 juin

L’Allemagne va commander 20 Eurofighter supplémentaires

À l’occasion du salon aéronautique ILA Berlin 2024, Olaf Scholz, chancelier allemand, accompagné de Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, a annoncé l’acquisition de 20 avions de chasse Eurofighter supplémentaires. L’Allemagne entend ainsi renforcer les capacités des industries européennes de défense. Selon Bloomberg, le montant de la commande pourrait s’élever à environ 4 Md€, en incluant la logistique et la maintenance. La signature devrait intervenir avant les élections législatives de l’automne 2025. Airbus souhaite que le contrat soit signé au plus vite pour assurer la continuité de ses chaînes de fabrication. Le groupe a repris l’assemblage final des Eurofighter à Manching, en Bavière, grâce à une commande passée il y a 4 ans par l’Allemagne pour une tranche de 38 Eurofighter de 4ème génération pour un montant de 5,4 Md€. À ce jour, Airbus déclare avoir livré à l’armée allemande 143 Eurofighter sur 181 commandés. La Luftwaffe affiche pour sa part une flotte disponible de 138 appareils. Le financement des prochains Eurofighter risque néanmoins d’être compliqué. Avec l’acquisition de 35 F-35 auprès de Lockheed Martin pour une dizaine de milliards d’euros, la marge de manœuvre budgétaire de la coalition est réduite. Lors de son discours au salon de Berlin, Olaf Scholz a réitéré sa promesse de maintenir sur la durée les dépenses allemandes dans la défense à 2% du PIB.

Ensemble de la presse du 6 juin

L’Allemagne commande jusqu’à 44 H225

Le ministère allemand de l’Intérieur a commandé jusqu’à 44 hélicoptères H225 pour sa police fédérale. Cette commande record pour le H225 comprend 38 commandes fermes et des options pour 6 hélicoptères supplémentaires, précise Airbus. Safran Helicopter Engines motorisera cette nouvelle flotte. Les hélicoptères seront équipés de moteurs Makila 2A1. « La charge utile du H225, son rayon d’action et ses systèmes avancés en font un appareil polyvalent capable d’assurer un large éventail de missions de maintien de l’ordre et de sécurité intérieure, allant du transport de forces spéciales à la lutte contre les incendies et aux secours en cas de catastrophe », souligne Airbus. Les livraisons devraient débuter en 2029. Bruno Even, PDG d’Airbus Helicopters, a déclaré : « La Bundespolizei peut s’attendre à disposer d’un hélicoptère moderne grâce aux améliorations continues que nous avons apportées à notre H225 au cours des dernières années. Il restera l’un des hélicoptères les plus avancés disponibles sur le marché pour les décennies à venir ». Le H225 remplacera les hélicoptères H155 et AS332 en service au sein de la police fédérale allemande depuis plus de 20 ans. Le contrat comprend également des moyens de formation et des lots de pièces détachées.

Ensemble de la presse du 7 juin

« La guerre n’est plus une affaire d’armes et de balles, elle est devenue une question numérique » : entretien avec Roberto Cingolani (Leonardo)

Roberto Cingolani, directeur général de Leonardo, accorde un entretien aux Echos. Il estime que le secteur de la défense est en train de vivre un bouleversement de tous ses paradigmes. « La défense n’est plus seulement une question d’armement mais d’abord une question numérique. On voit des jeunes gens avec un téléphone mobile se connecter sur Starlink pour diriger un drone suicide et détruire un char qui vaut 20 M$ », souligne-t-il. « Il faut s’attaquer à une digitalisation massive de la défense ». Pour le dirigeant, la guerre en Ukraine montre qu’aucun pays ne peut agir seul, d’où « le besoin de créer en Europe un espace de défense commun et de lutter contre la fragmentation des technologies et des stratégies ». Il ajoute : « Je crois que les entreprises ont un devoir d’explorer et de développer ces synergies entre elles, pour tirer ensuite les gouvernements vers la coopération ». Roberto Cingolani est en accord avec le souhait récemment exprimé par Guillaume Faury, président exécutif d’Airbus, de voir se rejoindre les 2 projets européens en cours pour définir l’avion de chasse du futur. « Leonardo sera ouvert à la coopération », déclare-t-il.

Les Echos du 7 juin