Nicomatic rachète Cloudskeyes, spécialiste des nano-drones

Nicomatic, PME basée à Bons-en-Chablais (Haute-Savoie), a annoncé, lors du salon UMEX d’Abou Dabi, qui s’est tenu du 23 au 25 janvier, l’acquisition de Cloudskeyes, startup spécialisée dans les nano-drones pour la détection des feux de forêt et la surveillance militaire. Cloudskeyes avait été sélectionnée pendant l’été 2023 par le ministère de la Transition écologique dans le cadre de l’appel à projets Panoptès, visant à développer de futurs systèmes de détection des feux de forêt, précise La Tribune.

La Tribune du 2 février

Thales obtient un contrat de 1,8 Md£ pour maximiser la disponibilité opérationnelle de la Royal Navy

Le ministère britannique de la Défense annonce la signature d’un contrat de 1,8 Md£, d’une durée de 15 ans, pour améliorer la disponibilité et la résilience des navires de la Royal Navy. Baptisé MSET (Maritime Sensor Enhancement Team), ce contrat prévoit l’utilisation de l’Intelligence artificielle (IA) et de la gestion des données afin d’optimiser la disponibilité des moyens, « une nécessité pour les forces confrontées à l’instabilité de la situation internationale », précise Thales.

Ensemble de la presse du 5 février

Commande par la Direction générale de l’armement de 1 300 missiles Akeron MP (MMP) et 329 missiles Mistral 3 auprès de MBDA

La Direction générale de l’armement (DGA) a annoncé en fin de semaine dernière avoir commandé 1 300 missiles Akeron MP (MMP) auprès de MBDA, le 23 novembre 2023, ainsi qu’un lot de 329 missiles Mistral 3, le 20 décembre 2023, pour un montant total supérieur à 300 M€. La commande des 1 300 missiles Akeron MP (MMP) donnera lieu à la livraison d’un 1er lot de 200 missiles dès la fin de l’année 2025. La commande des 329 missiles Mistral s’inscrit quant à elle dans le cadre de la lettre d’intention signée en juin 2023 par la France, la Belgique, Chypre, l’Estonie et la Hongrie pour l’acquisition conjointe de systèmes de défense anti-aérienne. Les missiles Mistral sont destinés à reconstituer les stocks de l’armée de Terre et de la Marine nationale, précise la DGA.

La Tribune du 5 février

Comment l’Etat renforce sa protection des entreprises stratégiques

Face à l’accroissement des risques et la montée en puissance des enjeux de souveraineté industrielle, la France renforce sa politique de protection des entreprises considérées comme stratégiques. Depuis 2019, le dispositif de surveillance des ingérences étrangères dans le domaine économique a été renforcé. Plusieurs ministères et services de renseignement, ainsi que l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI), sont mobilisés pour protéger les entreprises et sensibiliser leurs dirigeants. L’Usine Nouvelle détaille notamment le rôle du SISSE (Service de l’information stratégique et de la sécurité économiques), qui coordonne la surveillance des entreprises stratégiques par les différents services de renseignement. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a quant à elle renforcé son rôle de protection des laboratoires et des startups de secteurs où les enjeux de souveraineté et de défense sont importants (quantique, intelligence artificielle, aérospatial…).

L’Usine Nouvelle du 5 février

Survey Copter : la DGA a commandé 15 systèmes de mini-drones aériens embarqués supplémentaires pour la Marine nationale

La Direction générale de l’armement (DGA) annonce avoir commandé à la société Survey Copter, le 30 décembre 2023, 15 Systèmes de mini-drones aériens embarqués (SMDM) au profit de la Marine nationale. Cette commande, d’un montant de près de 30 M€, vient s’ajouter aux 18 SMDM déjà livrés par Survey Copter, filiale d’Airbus Defence and Space. Elle comprend également la formation associée et le soutien logistique intégré. Le SMDM est un système de drone à usage maritime capable de décoller et d’apponter sur des navires sans plateforme hélicoptère. Destinés à renforcer les capacités aériennes de surveillance, de détection et d’identification, les SMDM équiperont les patrouilleurs de haute-mer, les patrouilleurs outre-mer, les frégates de surveillance et d’autres plateformes de la Marine nationale en cours de priorisation, précise la DGA. Les nouvelles livraisons débuteront dès la fin de l’année 2024. Cette commande sollicitera principalement les sites industriels de Survey Copter à Pierrelatte dans la Drôme et de REXIAA Group à Saint-Claude dans le Jura, est-il précisé.

Air & Cosmos du 6 février

Le World Defense Show 2024 s’est ouvert à Riyad

Dimanche 4 février, le ministre de la Défense saoudien, le prince Khalid ben Salman, a inauguré la 2ème édition du World Defense Show à Riyad. Organisée par l’Autorité Générale des Industries Militaires (GAMI), l’exposition, qui se déroule jusqu’au 8 février, souligne l’ambition du Royaume saoudien de s’établir comme un hub régional pour le secteur de la Défense. L’événement réunit plus de 773 exposants, représentant plus de 75 pays (notamment la Russie et l’Ukraine). Il est marqué cette année par une forte présence d’entreprises françaises, dont Airbus, Dassault Aviation, MBDA, Naval Group, Safran, Thales, mais aussi des PME telles que MC2 Technologies, Cilas ou encore Photonis.

Air & Cosmos et Defense-zone du 6 février

MBDA équipera le drone grec ATLAS 8/H de la société Altus

Dans le cadre d’accords de partenariats avec les sociétés grecques Miltech et Altus, MBDA équipera le drone ATLAS 8 Heavylifter d’un voire deux missiles antichar Akeron MP. Dévoilé lors du dernier salon de défense DEFEA 2023, le drone ATLAS 8/H est fabriqué et développé par Altus. Il a été conçu pour prendre une charge utile de 40 kg sur une distance de 20 km et maximum de 80 km. Il peut notamment prendre et larguer jusqu’à 24 obus de mortier de 60 mm. MBDA devra donc adapter le drone au missile antichar dont la masse au lancement est de 11 kg. Avec la société Miltech, MBDA développera un kit de lancement de l’Akeron MP pour équiper des tourelles automatiques légères dotées de canons de faible calibre.

Air & Cosmos du 7 février

Tribune pour un bouclier antimissile «véritablement européen »

L’ancien chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, le général Jean-Paul Paloméros, et Denis Verret, ancien cadre dirigeant d’EADS (2000-2010) et membre d’EuroDéfense-France, signent une tribune plaidant pour un véritable bouclier antimissile européen. Alors que l’Allemagne a lancé en 2022 à Prague l’initiative d’un bouclier antimissile européen, l’European Sky Shield Initiative (ESSI), les auteurs de la tribune évoquent « un certain malaise » en raison des multiples interrogations que ce projet suscite. L’initiative allemande ne met en avant que des solutions allemandes pour la courte portée (IRIS T notamment), américaine (Patriot) pour la moyenne portée et israélienne (Arrow 3) pour la longue portée, en oubliant d’autres solutions européennes disponibles à court et moyen terme. MBDA, par exemple, concentre 80 % des compétences de l’Europe dans les missiles tactiques, ce qui lui permet de faire jeu égal avec les grands leaders américains. L’apparition de menaces de missiles hypersoniques, mais aussi le recours aux essaims de drones et aux Systèmes d’Armes Létales Autonomes (SALA), donne la mesure de la complexification des systèmes de défense antiaérienne et antimissile à mettre en place. Les 2 auteurs plaident finalement pour une approche conceptuelle par le haut pour déterminer les priorités, identifier les solutions existantes et lancer les projets à même de répondre au défi d’une défense anti aérienne globale et intégrée. Il s’agit aussi de faire preuve de réalisme dans un contexte budgétaire contraint et d’optimiser les efforts financiers en commun tout en renforçant la BITD européenne.

La Tribune du 6 février

L’armée de l’Air et de l’Espace recrute

L’armée de l’Air et de l’Espace, qui vient de lancer une campagne de recrutement, connaît une certaine pression sur ses effectifs, en partie liée à la hausse voulue par la loi de programmation militaire (2024-2030), qui prévoit l’embauche de 6 300 personnes, toutes armées confondues d’ici à 2030, avec des marches de 700 à 1 200 créations de postes par an. Les métiers les plus en tension sont ceux de mécanicien radars, mécanicien avionique, contrôleur aérien, ainsi que toutes les spécialités du domaine informatique, hormis le cyber. Pour sa nouvelle campagne, l’armée de l’Air et de l’Espace a ainsi fait le choix de valoriser ses « 50 métiers », plutôt que ses pilotes, pour lesquels elle n’a pas de problèmes de recrutement.

Le Monde du 8 février

Aresia s’agrandit pour accompagner la montée en cadence

Aresia investit 12 M€ pour réorganiser son processus industriel sur son site de Valenton (Val-de-Marne). L’ETI fabrique notamment des pièces destinées aux Rafale. Le site accueillera un nouveau bâtiment de 3 685 m2 à l’automne 2024. Les activités défense de l’usine de Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine) y seront transférées pour « améliorer la lisibilité de notre processus industriel », détaille Aresia. Une cinquantaine d’emplois sont à pourvoir. Le site de Valenton, qui dispose d’un bureau d’études, se charge aussi de l’usinage, de la fabrication, de la peinture et de la maintenance des pièces. « Ce site sera une vitrine de ce que nous savons faire dans l’industrie lorsque nous accueillerons des délégations internationales », indique le groupe, qui travaille notamment sur les pièces du Mirage, d’Alpha Jet, ou encore des avions de combat suédois Gripen.

Les Echos du 9 février

Vers un rôle accru de la BEI pour financer la défense européenne ?

Lors du Forum de la Banque européenne d’investissement (BEI), organisé les 7 et 8 février au siège de l’institution à Luxembourg, le président du Conseil européen, Charles Michel, a plaidé pour « un rôle accru de la BEI » dans la construction d’une « véritable Union de la défense ». Selon Charles Michel, environ 600 Md€ d’investissement seraient nécessaires dans les 10 ans à venir. En 2023, la BEI avait déjà décidé d’accroître de 6 à 8 Md€ ses investissements dans le secteur. La banque se limitait auparavant à financer des projets de recherche et développement présentant un usage mixte, civil et militaire, dans les drones, les satellites ou la cybersécurité, précise Le Figaro.

Le Figaro du 9 février