DÉFENSE

Florence Parly visite le site d’Airbus Helicopters à Marignane et doit annoncer des commandes d’équipement

La ministre des Armées, Florence Parly, se rend, ce jeudi 15 avril, sur le site d’Airbus Helicopters de Marignane, dans les Bouches-du-Rhône. Elle visitera la chaîne d’assemblage des H225 Caracal et rencontrera les salariés et apprentis œuvrant sur ces sites. « A cette occasion, la ministre annoncera des commandes d’équipements dans le cadre du plan de soutien gouvernemental à l’aéronautique, présenté en juin 2020 », indique le ministère des Armées. La ministre devrait annoncer, selon le journal La Provence, que la commande par l’État de huit hélicoptères Caracal, dans le cadre du plan de relance aéronautique, est finalisée.

La Provence du 15 avril

 «Nous nous adaptons de façon encore plus réactive à l’évolution des menaces» : entretien avec Joël Barre

Joël Barre, délégué général pour l’armement, accorde un entretien au Figaro. Il aborde les innovations de rupture dans le domaine militaire, qui doivent permettre d’anticiper les menaces et d’y faire face. L’Agence de l’innovation de défense (AID) mène une réflexion prospective ; la DGA « fait maturer des technologies, y compris des technologies de rupture, car ce sont celles qui pourraient connaître une accélération subite et créer la différence », explique Joël Barre. Parmi les nouveaux champs de conflictualité, figure notamment le spatial. « Nous nous dotons d’un programme spécifique, Ares, qui vise à assurer notre maîtrise de l’espace. Il s’agit de renforcer nos moyens de surveillance. Nous allons placer des caméras à bord de nos satellites de télécommunication Syracuse 4 en 2021 et 2022. Elles seront capables de détecter un objet qui s’approche. Nous allons aussi développer des moyens d’action : nous avons un projet de satellite guetteur pour surveiller de manière étroite l’orbite géostationnaire, avec le lancement d’un démonstrateur prévu en 2023 », détaille le délégué général pour l’armement. L’Intelligence Artificielle (IA) représente également une rupture technologique à anticiper. « Dans le domaine de l’IA, nous avons un projet « Man Machine Teaming » confié à Dassault Aviation et Thales pour l’aide au pilotage des avions de combat. Ce programme est quasiment achevé et il faut en tirer des leçons pour prévoir l’installation de l’IA dans les avions de combat du futur, dès les prochains standards du Rafale et dans le SCAF ».

Le Figaro du 15 avril

La Corée du Sud présente son avion de combat de 5ème génération

Korea Aerospace Industries (KAI) a présenté, le 9 avril, le prototype du nouveau KF-21 « Boramae », ou « jeune faucon », premier avion de combat furtif, de 5ème génération, conçu en République de Corée. Le « Boramae » devrait avoir une charge utile maximale de 7 700 kg ; il devrait être capable de voler à 2 200 km / h, avec un rayon d’action de 2 900 km. Sa capacité d’emport sera de 10 missiles air-air ou air-sol, principalement en soute interne. Il sera propulsé avec deux moteurs General Electric F-414. Le premier essai en vol est prévu pour 2022, l’ensemble de son développement devant être achevé en 2026, pour permettre une livraison à la ROKAF (Republic Of Korea Air Force). La présentation du KF-21, dans le cadre du programme KF-X, lancé en 2015, est « un événement hautement symbolique en Corée, puisqu’il est l’aboutissement de plusieurs décennies du développement d’avions militaires par KAI », fait observer Aerobuzz.

Air & Cosmos et Aerobuzz du 13 avril

L’intelligence artificielle susceptible de bouleverser les affrontements à venir

La Commission américaine à la sécurité nationale pour l’intelligence artificielle (NSCAI) a publié début mars un rapport alertant sur le possible bouleversement des conflits à venir sous l’effet du développement de l’intelligence artificielle. Des transformations qui pourraient notamment structurer l’affrontement stratégique entre les États-Unis et la Chine. Les auteurs du rapport, dont l’ancien dirigeant de Google Eric Schmidt, plaident pour l’adoption dès 2021 d’un plan de 40 milliards de dollars, afin de maintenir l’avantage technologique et stratégique des États-Unis. Les capacités américaines d’IA devraient être prêtes dès 2025, recommandent-ils. Dans sa stratégie pour l’intelligence artificielle de 2019, le ministère français des Armées identifiait aussi l’enjeu lié à l’intelligence artificielle : « L’IA peut constituer un agent déstabilisateur des équilibres établis en favorisant la compétition en matière d’armement, susceptible d’aboutir à des ruptures technologiques ou au nivellement des positions stratégiques », prévenait le ministère.

Le Figaro du 9 avril

Essor de l’industrie spatiale chinoise et enjeux stratégiques mondiaux

Le Figaro consacre un article à la montée en puissance de l’industrie spatiale chinoise et à ses enjeux stratégiques, notamment face aux Etats-Unis. La Chine a lancé plus de fusées dans l’espace que tout autre pays au cours des trois dernières années, ainsi que des missions vers la Lune et vers Mars, et développe des systèmes d’armement spatiaux capables de menacer les satellites militaires et commerciaux, relève Le Figaro. « Les activités spatiales de la Chine et de la Russie représentent des menaces sérieuses et croissantes pour la sécurité nationale des États-Unis », a déclaré le nouveau secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin, lors de son audition par le Sénat en janvier dernier. « Les doctrines militaires chinoises et russes indiquent également qu’elles considèrent l’espace comme essentiel à la guerre moderne et envisagent l’utilisation de capacités antisatellites comme un moyen de réduire l’efficacité militaire des États-Unis et de gagner les guerres futures », a-t-il souligné, ajoutant :« Si la Russie est un adversaire de premier plan, la Chine est une menace grandissante ».

Le Figaro du 9 avril

En Normandie, NAE se renforce dans la défense

Air & Cosmos se penche cette semaine sur le « plan défense spécifique » déployé en Normandie, porté par le cluster NAE (Normandie AeroEspace), qui doit permettre d’apporter un surcroît d’activité à la filière défense, spatiale et sécurité. Le plan, lancé en septembre dernier, est un succès : environ la moitié des adhérents de NAE l’ont adopté, indique le magazine, une part qui continue de grandir. NAE a pour objectif de porter la part de l’activité de ses membres réalisée dans le secteur de la défense de 15% actuellement à 25% à un horizon de 5 ans. Le plan doit notamment permettre de faciliter l’accès des membres de NAE aux commandes publiques.

Air & Cosmos du 9 avril