Défense

Entretien avec Florence Parly, ministre des Armées

La ministre des Armées, Florence Parly, accorde une interview à La Tribune. Elle aborde notamment le programme SCAF, soulignant : « les négociations qui sont aujourd’hui en phase finale concernent la réalisation de travaux qui se dérouleront sur la période 2021-2027 et qui visent à mettre en vol un démonstrateur commun à cet horizon. C’est un jalon majeur pour assurer une entrée en service d’un nouvel avion opérationnel en 2040 ». Au sujet du Rafale, la ministre se félicite du choix récent de l’avion de combat de Dassault Aviation par la Grèce et l’Egypte, rappelant que « d’autres compétitions sont encore en cours ». Ces contrats représentent « une bonne nouvelle en termes de visibilité pour la continuité de la chaîne industrielle de Dassault Aviation, Safran et Thales et les plus de 500 sous-traitants, PME et ETI, de l’écosystème Rafale. Nous pouvons placer nos commandes nationales dans un échéancier cohérent au plan opérationnel et par rapport à ce que nous avions budgété ». En matière d’exportations, « l’année 2021 sera exceptionnelle, elle l’est déjà avec 48 Rafale exportés. La dynamique est bonne », souligne la ministre. Florence Parly se félicite par ailleurs de l’attention croissante portée à la souveraineté européenne en matière de défense : l’Europe « commence à s’interroger sur la prise de participation et le rachat de groupes européens par les groupes chinois notamment », estime-t-elle.

La Tribune du 14 mai

Saab fait voler une pièce de fuselage d’avion de combat imprimée en 3D

Le constructeur suédois Saab est parvenu, pour la première fois, à faire voler un avion équipé d’une pièce extérieure imprimée en 3D. L’avionneur utilise la technologie de la fabrication additive depuis quatre ans, notamment pour imprimer des pièces internes, précise L’Usine Nouvelle. La pièce, une trappe située sur le flanc arrière du fuselage de l’appareil, un modèle Gripen, a été imprimée sur la base du scan de la pièce originelle. Parfaitement ajustée à l’avion, elle n’a montré « aucun changement structurel visible après le vol d’essai », assure Hakan Stake, responsable du projet, dans un communiqué. Cette démonstration devrait, à terme, « permettre au personnel sur le terrain d’avoir accès à des pièces de rechange ajustées individuellement, d’éviter les réparations d’urgence ou de cannibaliser un appareil déjà endommagé », souligne-t-il. Il estime par ailleurs que cette solution permettra de réduire le nombre de pièces transportées lors du déploiement d’un appareil et de réduire son temps de réparation. De nombreuses étapes de certification du matériau utilisé, un polyamide 2200, couramment utilisé dans la fabrication additive, sont encore nécessaires avant de déployer la technologie sur le terrain.

L’Usine Nouvelle du 17 mai

L’armée de l’Air et de l’Espace et le GIFAS soutiennent le projet TARMAQ

Le général Philippe Lavigne, chef d’état-major de l’armée de l’Air et de l’Espace, et Éric Trappier, président du GIFAS et PDG de Dassault Aviation, seront le 18 mai à Mérignac pour apporter leur soutien au projet TARMAQ, future Cité des savoirs aéronautiques et spatiaux. À cette occasion, TARMAQ et l’armée de l’Air et de l’Espace signeront une convention de partenariat. Seront également présents Alain Rousset, président du Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, Alain Anziani, maire de Mérignac et président de Bordeaux Métropole et Jean-Jacques Gondallier de Tugny, président de TARMAQ, précise le quotidien Sud-Ouest.

Sud-Ouest du 17 mai

SCAF : accord entre la France, l’Allemagne et l’Espagne pour un vol de prototype en 2027

Florence Parly, ministre française des Armées, Annegret Kramp-Karrenbauer, ministre de la Défense d’Allemagne, et Margarita Robles, ministre de la Défense d’Espagne, annoncent dans un communiqué commun la finalisation des discussions portant sur le contenu de la prochaine phase du système de combat aérien du futur (SCAF), « qui doit aboutir d’ici 2027 au premier vol d’un démonstrateur de l’avion de combat de nouvelle génération (NGF)». Ce futur appareil devra entrer en service à horizon 2040. « À ce stade, il n’y a pas d’accord entre les États et les industriels. Les discussions se poursuivent », souligne Éric Trappier, PDG de Dassault Aviation. Le NGWS sera composé d’un « NGF » (New Generation Fighter, l’avion de combat de nouvelle génération), de « Remote Carriers » (plateformes aériennes pilotées à distance) et d’un cloud de combat conçu pour assurer la supériorité informationnelle. « En intégrant des technologies de pointe qui apporteront aux forces armées le niveau de performance attendu (propulsion, manœuvrabilité, radars, optronique, guerre électronique, connectivité, intelligence artificielle, interopérabilité, etc.), le NGWS/SCAF placera les industries participantes au premier rang de l’innovation dans le secteur de la défense », se félicitent les ministres, espérant que « ce programme ambitieux renforcera considérablement le statut de l’Europe en tant que pourvoyeur de sécurité fiable et crédible, en permettant aux trois États participants d’agir de manière souveraine dans les espaces communs stratégiques ».

Ensemble de la presse du 18 mai

SCAF, hélicoptère de combat Tigre, Eurodrone : focus sur les coopérations Franco-Allemandes

A l’occasion de la finalisation des discussions concernant la prochaine phase du système de combat aérien du futur (SCAF), La Tribune consacre un article aux coopérations franco-allemandes en matière de défense. Outre le SCAF, la modernisation de l’hélicoptère de combat Tigre est à l’ordre du jour : « maintenant que l’ensemble des négociations avec Airbus Helicopters sur le contrat Tigre Mark 3 sont achevées à l’OCCAR (Organisation conjointe de coopération en matière d’armement) depuis fin mars, nous attendons l’inscription du sujet à l’ordre du jour d’une séance parlementaire du Bundestag, en parallèle du processus d’approbation espagnol », explique Florence Parly dans une interview accordée à La Tribune vendredi 14 mai. L’Eurodrone ou MALE RPAS (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aircraft System) a été quant à lui approuvé en avril par le Bundestag. Selon Florence Parly, « nous avons résolu toutes les questions sur les plans technique et juridique ». « Le contrat est notifiable d’ici à l’été » indique-t-elle, précisant : « il n’y a pas de réserve de principe sur le programme mais il y a une question de financement à finaliser ».

La Tribune du 18 mai

Thales et Rheinmetall chargés de la certification du futur centre d’entraînement dédié à la flotte franco-allemande d’avions C-130J

Thales et Rheinmetall annoncent avoir été chargés de la certification du futur centre d’entraînement dédié à la flotte franco-allemande d’avions de transport C-130J Super Hercules, en tant que sous-traitants (50/50) de Lockheed Martin, maître d’œuvre du centre d’entraînement et fabricant de l’avion. En vertu du contrat, attribué en mars 2021, Rheinmetall et Thales fourniront le personnel et les services nécessaires à la certification du centre d’entraînement. La qualification du centre devra s’achever au 1er trimestre 2024, les opérations d’entraînement devant débuter en 2024.

ABCBourse du 18 mai

Turgis & Gaillard développe le système de surveillance « SSA-1702 NITRATHE »

L’équipementier Turgis & Gaillard développe le SSA-1702 NITRATHE, un « système de surveillance, de reconnaissance, de ciblage et de transmission, emporté sous la voilure d’un avion de transport tactique ». Ce dispositif, doté d’une boule optronique Euroflir 610 de Safran, peut se loger dans une nacelle ayant les mêmes dimensions que celle utilisée pour le ravitaillement en vol. Il pourrait permettre à un A400M, sans modification de l’appareil, d’associer capacité de renseignement et mission de transport. D’autres concepts, comme le SSA-1604 Foudre, c’est à dire un « système de mise en œuvre de munitions de précision depuis la soute d’un avion de transport tactique », sont développés par le groupe.

Opex360.com du 15 mai

La pépite Fichou rachetée par le groupe français HEF

La pépite militaire Fichou, spécialiste de l’optique de précision, basée à Fresnes, a été acquise mardi 18 mai par le groupe français HEF (Loire), acteur de l’ingénierie des surfaces. Fichou est un industriel crucial de la base industrielle et technologique de défense (BITD) française, souligne la revue Challenges. Il produit des composants optiques de haute précision, essentiels pour les avions de combat Rafale et les satellites militaires, notamment. « Fichou détient une expertise clé pour l’optique de précision, une technologie décisive pour nos avions et nos satellites », indiquait Florence Parly, en visite sur le site de Fresnes en juillet 2018, évoquant une « vitrine du savoir-faire et de l’excellence industrielle de notre pays ».

Challenges et Les Echos du 19 mai

Dassault Aviation et Babcock France remportent l’appel d’offres pour le remplacement des Alphajet de l’Ecole de transition opérationnelle de Cazaux

Rassemblées au sein de la co-entreprise F-Air 21, Dassault Aviation et Babcock France remportent le contrat de remplacement des Alphajet de l’Ecole de transition opérationnelle de Cazaux. Un appel d’offres avait été lancé en février 2020 par l’armée de l’Air et de l’Espace, dans le cadre du projet « Mentor ». Jusqu’à 13 PC 21 supplémentaires pourraient être fournis, précise Aerobuzz. Depuis 2017, Dassault Aviation et Babcock France ont signé un partenariat, dont la première étape a été la réalisation du contrat FOMEDEC (Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse) pour la fourniture et le soutien d’une plateforme d’entraînement, avec les services associés, à destination de l’armée de l’Air et de l’Espace. D’une durée de 11 ans, ce contrat comprend la fourniture de nouveaux avions d’entraînement (Pilatus PC 21), de simulateurs (CAE) et d’installations modernisées pour l’entraînement des équipages d’avions de combat.

Aerobuzz du 19 mai

Les Royal Marines testent une combinaison volante (« jet pack »)

Les forces navales anglaises ont testé l’utilisation d’une combinaison volante, ou « jet pack », pour une manœuvre d’embarquement sur un bateau patrouilleur. La startup britannique Gravity Industries a développé un système de propulsion composé de cinq mini-réacteurs alimentés en kérosène : deux à chaque bras et un dans le dos. Le système a été testé en pleine mer début mai. « Bien qu’il soit sans aucun doute impressionnant, les experts ont conclu que le kit n’est pas encore prêt pour une utilisation militaire », a précisé la Royal Navy, qui souhaite observer avec un « intérêt constant » les futurs développements de la combinaison volante.

L’Usine Nouvelle du 19 mai

La campagne de certification de ravitaillement en vol des hélicoptères depuis des Airbus A400M se poursuit

L’avionneur a annoncé lundi avoir mené avec succès une campagne de certification de ravitaillement en vol pour hélicoptères. Le groupe souhaite finaliser la campagne de certification complète au plus tard à la fin de l’année. Les essais, en coordination avec la Direction Générale de l’Armement et l’armée de l’Air et de l’Espace française, ont impliqué deux hélicoptères H225M (Airbus Helicopters). Dans un communiqué de presse, le groupe précise qu’« au cours de ces vols, un total de 81 contacts et des transferts de 6,5 tonnes de carburant ont été réalisés, dont le ravitaillement simultané de deux hélicoptères pour la première fois. Avec cette capacité, l’A400M devient l’un des rares avions ravitailleurs au monde capable d’effectuer de telles opérations ».

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