Thales retenu pour livrer 7 radars de surveillance 3D à la Bulgarie
Sur les 8 industriels sollicités pour le programme lancé par le ministère bulgare de la Défense pour se doter de 7 radars de surveillance 3D, Thales a été retenu après l’examen des offres reçues. 5 industriels avaient répondu au programme, doté d’une enveloppe de 500 M€, dont l’américain Lockheed-Martin, l’italien Leonardo, l’israélien Elta Systems et l’espagnol Indra ; les groupes Saab, Northrop Grumman et BAE Systems préférant passer leur tour. Si le type de radar choisi n’a pas été précisé, il est très probable qu’il s’agisse du GM400 alpha. Par rapport aux autres radars de la gamme, le GM400 alpha dispose d’une portée instrumentée supérieure de plus de 10%, d’une puissance de traitement 5 fois plus élevée et d’algorithmes d’intelligence artificielle avancés. Les 7 radars permettront d’exploiter au mieux les capacités des futurs F-16 Viper de la force aérienne bulgare. Le parlement doit toutefois approuver ce projet de dépenses d’investissement. Si la procédure va à son terme, Thales aura 3 ans pour livrer les radars à partir de la signature du contrat.
Zone Militaire du 17 mars
La DGA réceptionne 2 Rafale pour l’armée de l’Air et de l’Espace
La Direction générale de l’armement (DGA) a réceptionné 2 Rafale biplace « B364 » et « B363 » sur le site de Dassault Aviation à Mérignac. Ces appareils font partie d’un lot de 40 avions, qui inclut 28 Rafale de la tranche 4 et les 12 avions commandés en 2021 afin de remplacer ceux vendus d’occasion à la Grèce. Ces Rafale sont tous destinés à l’armée de l’Air et de l’Espace, à l’exception du dernier, qui sera transformé en avion banc d’essai. Réceptionnés au standard F3R, les Rafale ont été convoyés à Mont-de-Marsan pour leur transformation logicielle et leur passage au standard F4. La 1ère brique du standard F4, qualifiée par la DGA en mars 2023, apporte des évolutions capacitaires majeures : intégration du viseur de casque Scorpion, améliorations de la conduite de tir pour l’utilisation du missile Meteor, évolution des algorithmes de détection passive des menaces, ainsi que des capacités accrues d’échanges de données entre Rafale. Le standard F4.1 permet également de bénéficier de l’intégration l’armement AASM 1 000 kg à guidage GPS / laser, d’une plus grande protection face aux menaces cyber, de nouvelles fonctions pour les capteurs Talios, OSF et RBE2, et de premières évolutions dans le domaine de la connectivité. Tous les Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace passeront progressivement au standard F4.
Aerobuzz du 22 mars
L’armée de l’Air et de l’Espace réceptionne son 1er planeur DG-1001eNEO
Après s’être séparée, il y a quelques semaines, d’un grand nombre de ses planeurs d’ancienne génération, l’armée de l’Air et de l’Espace vient de réceptionner un planeur biplace DG-1001eNEO, à Salon de Provence, où il va équiper l’Escadron d’Instruction au Vol à Voile (EIVV). Le planeur dont la finesse est légèrement supérieure à 45 au maximum, a une envergure de 20 m. Il est équipé d’un FES, (Front Electric Sustainer), un moteur électrique d’une puissance de 23 KW qui active une petite hélice située à la pointe avant du planeur, alimentée par 2 batteries de 28 kg placées dans le fuselage. La puissance du moteur est insuffisante pour permettre au planeur de décoller de façon autonome, mais son utilisation devrait pouvoir abaisser sensiblement la hauteur du largage. 2 autres DG-1001 doivent prochainement être livrés par la société FGS aux EIVV de Romorantin et de Saintes, en avril et mai 2024 respectivement. L’armée de l’Air et de l’Espace devrait pouvoir disposer de 21 biplaces et 21 monoplaces dans ses différents centres de Vol à Voile, tous en location désormais.
Aerobuzz du 21 mars
L’Aéronautique navale a rendu hommage à l’amiral Philippe de Gaulle
2 Rafale M et un Hawkeye ont survolé Paris et les Invalides, mercredi 20 mars, pour rendre hommage à l’amiral Philippe de Gaulle, décédé le 13 mars à l’âge de 102 ans. Le fils du général Charles de Gaulle, qui fut un des premiers ralliés à la France Libre, était breveté pilote d’aéronautique navale, sur avions et hélicoptère. Il a commandé la Flottille 6F, puis la base d’aéronautique navale du Bourget, avant de prendre le commandement de l’Aéronautique Navale de la 2ème Région Maritime. Il est finalement nommé à la tête de l’aviation de patrouille maritime (ALPATMAR).
Aerobuzz du 21 mars
Les Européens demandent à la BEI d’investir plus dans la Défense
14 Etats membres de l’Union européenne, dont la France et l’Allemagne, ont adressé une lettre commune à la Banque européenne d’investissement (BEI), la principale institution de financement commun des Vingt-Sept, présidée depuis le 1er janvier par l’espagnole Nadia Calvino, demandant plus de financement dans la Défense. Les statuts de la BEI lui interdisent aujourd’hui de financer les projets de Défense au sens strict. Elle peut néanmoins investir dans les technologies dites « duales », qui ont des applications à la fois civiles et militaires : drones, satellites, systèmes de renseignement, cybersécurité, etc. La BEI a déjà annoncé quelque 8 Md€ d’investissements dans ces domaines d’ici à 2027, dont un peu plus de 2 Md€ ont été engagés à ce stade. Les Etats signataires de la lettre demandent néanmoins une « réévaluation des définitions actuelles » pour les technologies duales, ainsi qu’une révision « de la liste des activités exclues » et autres « éléments restrictifs ». La liste des signataires comprend également la Finlande, la Suède, la Bulgarie, la Roumanie, la République tchèque, le Danemark, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne et les 3 Etats baltes.
Les Echos du 19 mars
Les Etats-Unis se tournent vers l’Australie pour la fabrication de missiles
L’Australie souhaite créer la 1ère usine non américaine dédiée à la production du système de fusée à lancement multiple guidé (GMLRS) de Lockheed Martin. Le secteur américain de la Défense a du mal à répondre à la demande et à reconstituer les stocks qui sont de plus en plus bas. L’administration Biden cherche donc à mettre en place plusieurs lignes de production dans les pays alliés pour des armements d’importance critique. Lockheed Martin et l’Australie devront ainsi mettre en place de nouvelles chaînes d’approvisionnement, former de nouveaux employés et faciliter le partage de technologies entre les 2 pays. Le projet date cependant déjà de 4 ans et certains pointent la lenteur des investissements. C’est pourquoi le gouvernement australien vient d’annoncer une dépense de 2,7 Md$ pour le programme, y compris pour l’acquisition d’armes prêtes à l’emploi.
L’Opinion du 18 mars
Le Japon autorise l’exportation de ses futurs avions de chasse
Après plusieurs mois de débat au sein de sa majorité, le gouvernement japonais vient d’assouplir ses règles d’exportation de matériel militaire qui lui interdisait, jusqu’ici, de vendre à l’étranger des armes létales. Le Japon remet ainsi en cause les principes pacifistes qui fondaient sa politique de Défense depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le pays pourra notamment livrer à d’autres nations l’avion de chasse de nouvelle génération qu’il développe actuellement avec le Royaume-Uni et l’Italie. Le Japon avait fusionné son programme de création d’un nouvel avion de chasse « F-X », porté par Mitsubishi Heavy Industries (MHI), avec le programme Tempest, lancé par BAE Systems et rejoint ensuite par les italiens Leonardo et Avio Aero. L’inflexibilité des règles d’exportation nippones menaçaient jusqu’à présent les ventes globales de l’appareil qui pourrait voler à partir de 2035. Le chef du gouvernement a ainsi assuré que l’avion ne serait potentiellement vendu qu’à des pays ayant déjà signé des accords de Défense et de transferts de technologie avec Tokyo, soit au total une quinzaine de nations. Il a aussi assuré que chaque future exportation ferait l’objet d’une approbation du gouvernement.
Les Echos du 20 mars