16% des salariés de bureau travaillent en flex office
04/05/2021
Le travail en bureau concerne 60% des salariés, selon une enquête Ifop menée pour la Fondation Jean-Jaurès et le cabinet de conseil Selkis et publiée hier. 21% des salariés travaillent en open space (34% en Ile de France contre 18% en province) et 16 % des salariés de bureau travaillent en flex office (soit 10 % de l’ensemble des salariés).
Une organisation matérielle du poste qui a son importance pour les salariés, en particulier les plus jeunes. 67 % des moins de 35 ans pensent que la configuration de leur espace de travail a une influence sur leur santé.
Plus de la moitié des télétravailleurs de la crise Covid-19 pensent qu’à l’avenir, le travail s’effectuera la moitié du temps au bureau, l’autre moitié en télétravail. Le bureau conserve pour beaucoup un avantage essentiel : son aspect social. Pour 41% des salariés travaillant en bureau, l’avantage principal du travail sur site est la possibilité d’échanger avec leurs collègues.
92% des salariés ont des éléments variables dans leur rémunération !
04/05/2021
Pas moins de 91,9 % des salariés étaient concernés par des éléments variables de rémunération en 2018, selon l’étude “La structure des rémunérations” publiée le 30 avril par la Dares et visant les entreprises de 10 salariés ou plus du secteur privé. C’est particulièrement vrai dans les grandes entreprises : plus l’effectif est important, plus la part de salariés concernés par une partie de rémunération variable est importante.
Le salaire de base constitue en moyenne 80,3% de la rémunération. La part variable correspond le plus souvent à des primes et compléments (12,8% de la rémunération en moyenne). Le reste est constitué par l’épargne salariale (3,5%), la rémunération d’heures supplémentaires et complémentaires (2%) ou d’autres éléments de rémunération n’ayant pas le caractère de salaire (indemnités de chômage partiel, de licenciement, etc.) (1,3%).
Aide à l’embauche : les modalités de calcul du quota d’alternants sont modifiées
05/05/2021
Pour bénéficier de l’aide exceptionnelle, les entreprises d’au moins 250 salariés embauchant un alternant à compter du 1er avril 2021 doivent respecter un quota d’alternants au 31 décembre 2022. Un décret du 28 avril 2021 en modifie certaines modalités de calcul.
Pour soutenir l’alternance durant la crise économique, sociale et sanitaire liée à la Covid-19, la troisième loi de finances rectificative pour 2020 a mis en place une aide temporaire pour les entreprises concluant un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation dans un premier temps entre le 1er juillet 2020 et le 28 février 2021 puis jusqu’au 31 mars 2021. Un décret du 31 mars 2021 a prolongé la mesure (en l’aménageant à la marge) jusqu’au 31 décembre 2021.
Concernant les entreprises de 250 salariés et plus, celles-ci doivent s’engager à respecter des conditions liées à leurs effectifs d’alternants. Pour les contrats en alternance conclus entre le 1er avril et le 31 décembre 2021, le décret précité du 31 mars a modifié l’année de référence prise en compte pour calculer le quota d’alternants permettant de bénéficer de l’aide. Cette année de référence est passée de 2021 à 2022.
Pour ces embauches intervenant entre le 1er avril et le 31 décembre 2021, un nouveau décret du 28 avril 2021 :
- supprime la modalité spécifique applicable aux entreprises de 250 salariés et plus assujetties à la taxe d’apprentissage ;
- et modifie l’assiette des effectifs d’alternants à atteindre au 31 décembre 2022.
Concrètement, pour les contrats conclus à compter du 1er avril 2021, ce texte applique les mêmes règles de quota à l’ensemble des entreprises d’au moins 250 salariés et conserve les volontaires internationaux en entreprise dans le calcul du quota d’alternants que doivent justifier les employeurs concernés dans leurs effectifs en 2022.
Contrats conclus avant le 1er avril 2021
Pour les contrats conclus jusqu’au 31 mars 2021, soit avant la prolongation du dispositif, l’engagement de l’employeur d’au moins 250 salariés est atteint au 31 décembre 2021 :
- pour les entreprises assujetties à la taxe d’apprentissage, dès lors qu’elles ne sont pas redevables de la CSA (contribution supplémentaire à l’apprentissage) ;
- pour les entreprises non assujetties à la taxe d’apprentissage, dès lors qu’elles respectent le quota d’alternants exigé et calculé sur le même mode que celui applicable à la CSA.
Contrats conclus entre le 1er avril et le 31 décembre 2021
Pour les contrats conclus entre le 1er avril et le 31 décembre 2021, les entreprises d’au moins 250 salariés, qu’elles soient ou non assujetties à la taxe d’apprentissage, devront justifier d’un pourcentage minimal de salariés en alternance dans leurs effectifs au 31 décembre 2022, apprécié selon les modalités suivantes :
- soit l’entreprise doit occuper au 31 décembre 2022 un effectif d’alternants (apprentis, bénéficiaires de contrats de professionnalisation et, pendant l’année suivant la date de fin du contrat de professionnalisation ou d’apprentissage, salariés embauchés en contrat à durée indéterminée par l’entreprise à l’issue dudit contrat, volontaires accomplissant un volontariat international en entreprise et bénéficiaires d’une convention industrielle de formation par la recherche) représentant au moins 5 % de l’effectif salarié. Ce pourcentage est égal au rapport entre l’effectif d’alternants précité et l’effectif salarié total annuel de l’entreprise ;
- soit elle doit atteindre un effectif de contrats d’apprentissage et de professionnalisation et, pendant l’année suivant la date de fin du contrat d’apprentissage ou de professionnalisation, de salariés embauchés en contrat à durée indéterminée à l’issue dudit contrat, supérieur ou égal à 3 % de l’effectif salarié total annuel au 31 décembre 2022 et :
– soit justifier d’une progression à la même date de l’effectif salarié annuel relevant des catégories susvisées d’au moins 10 % par rapport à l’année 2021,
– ou avoir connu une progression de l’effectif salarié annuel relevant des catégories susvisées et relever d’une branche couverte par un accord prévoyant, au titre de l’année 2022, une progression d’au moins 10 % du nombre de ces mêmes salariés dans les entreprises d’au moins 250 salariés, et justifier, par rapport à 2021, que la progression est atteinte dans les proportions prévues par l’accord.
Delphine de Saint Remy, Guides RH
Les intentions d’embauche à la hausse pour 2021
06/05/2021
Selon l’enquête “Besoins en main-d’œuvre” des entreprises, dévoilée hier par Pôle emploi, les intentions d’embauche des employeurs sondés fin 2020 progressent de 1,1 % par rapport à 2019, avec 2,7 millions de projets de recrutement. Les services aux particuliers constituent le premier secteur recruteur avec 38 % de l’ensemble des intentions d’embauche (+3,1%). Le secteur de la construction affiche la plus forte hausse (+21,7 %). Depuis 2015, les projets de recrutement dans ce secteur continuent leur progression, passant de 75 000 intentions en 2015 à 178 000 en 2019 et 218 000 en 2021. En revanche, elles diminuent de 7 % dans l’industrie, avec des baisses marquées dans la métallurgie (-28,2 %) et l’équipement électronique (-30,5 %), tout comme dans le secteur des services aux entreprises.
Parmi les métiers les plus recherchés, agents d’entretiens de locaux ; ouvriers non qualifiés de l’emballage et manutentionnaires ; professionnels ainsi que métiers de soins et d’accompagnement.
Les personnes en situation de handicap lassées du télétravail
06/05/2021
Plus de 7 salariés en situation de handicap sur 10 souhaitent diminuer le recours au travail à distance, selon une enquête de l’Ifop réalisé pour le compte de l’Agefiph. Près de la moitié aimerait télétravailler “deux à trois jours par semaine”. Le sentiment d’isolement pèse sur leur moral et leur motivation.
A partir du 9 juin, les règles concernant le télétravail devraient être assouplies, selon les annonces d’Emmanuel Macron à la presse régionale, le 29 avril dernier. Si les modalités doivent être discutées avec les partenaires sociaux au niveau des entreprises, l’impatience est forte pour les personnes en situation de handicap.
Selon le quatrième baromètre Agefiph-Ifop sur la façon dont elles ont traversé la période Covid, présenté mardi 4 mai, et réalisé auprès de 8 000 répondants, 72 % des personnes handicapées souhaitent restreindre le recours à ce mode de travail, contre 53 % pour l’ensemble de la population française. En moyenne, la fréquence idéale serait de deux à trois jours par semaine. Mais un quart ne souhaite plus du tout travailler à distance.
Fort sentiment d’isolement
“Les personnes en situation de handicap souhaite retrouver un collectif de travail, un équilibre vie professionnelle/personnel et avoir un lien social”, assure Malika Bouchehioua, présidente de l’Agefiph. “On assiste à une forme de rejet du télétravail”, complète Véronique Bustreel, directrice de l’innovation, de l’évaluation et de la stratégie au sein de l’association qui note un vrai décalage de perception avec les autres salariés.
Les salariés handicapés témoignent, en effet, d’une situation dégradée : la crise a renforcé leur isolement. 67 % l’attestent. Un item en hausse de 10 points par rapport à septembre 2020. D’ailleurs, la part d’actifs en situation de handicap estimant que le télétravail a eu un impact positif dégringole de 10 points par rapport à septembre dernier.
Dégradation de la santé mentale et physique
L’étude révèle une augmentation de l’état d’anxiété et de dépression. De même, elle met en lumière une dégradation de leur santé mentale (pour 47 % d’entre eux) et physique (pour 46 % d’entre eux). Une situation particulièrement préoccupante pour les personnes ayant un handicap mental, des troubles autistiques ou souffrant d’un multihandicap ou d’un polyhandicap. Ce qui n’est pas sans conséquence sur leur vie professionnelle : 48 % des personnes interrogées indiquent que leur état de santé a eu un impact assez négatif sur leur travail ; 31 % parlent même d’un effet “très négatif”.
Les DRH ne devront pas faire l’impasse sur ce sujet. “Il est important de de sensibiliser les acteurs de l’entreprise pour permettre aux personnes en situation de handicap de retrouver leur poste, souligne Didier Eyssartier, le directeur général de Agefiph. Ces marqueurs préoccupants invitent les employeurs à considérer sérieusement cette situation afin que tous les leviers existants puissent être mobilisés pour accompagner au mieux cette population durement touchée par les risques psycho-sociaux liés à le crise”.
Aide exceptionnelle à l’embauche : 10 000 contrats signés |
Didier Eyssartier, le directeur général de l’Agefiph, a rappelé, à l’occasion de la présentation du baromètre, que l’aide exceptionnelle à l’embauche de travailleurs handicapés, instaurée par décret le 6 octobre 2020, a permis la signature de 10 000 contrats, dont 66 % en CDI, en reprenant le bilan dressé par Sophie Cluzel, secrétaire d’état chargée des personnes handicapées, dans les colonnes du Dauphiné Libéré, le 28 avril dernier. D’un montant maximal de 4 000 euros pour un même salarié embauché en CDI ou en CDD d’au moins trois mois, elle est prolongée jusqu’au 30 juin prochain (lire notre article). Côté apprentissage, l’Agefiph fait état de 6 030 apprentis bénéficiaires de l’obligation d’emploi en 2020, contre 3 534 en 2019, soit une augmentation de 71%. |
Anne Bariet