ENVIRONNEMENT

  • Premier sommet aéronautique et spatial de Bordeaux Métropole, consacré à la transition écologique

Ce lundi 18 octobre a eu lieu la première édition du Sommet aéronautique et spatial de Bordeaux Métropole, un événement accueilli dans les locaux de la Chambre de Commerce et d’Industrie Bordeaux Gironde, et organisé en partenariat avec Bordeaux Métropole et le journal La Tribune. Avec pour thème de débat « L’aviation, acteur majeur de la transition écologique et du dynamisme territorial », la journée avait pour ambition de promouvoir les actions permettant de relever le défi environnemental de la filière aéronautique, et son objectif de neutralité carbone à l’horizon 2050. Sur le territoire de Bordeaux Métropole, « la filière est portée par 300 entreprises », a rappelé Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole, dont Airbus Defence and Space, Daher, Dassault Aviation, Sabena technics, Safran, Stelia Aerospace et Thales, ainsi qu’une centaine de sous-traitants. Le défi environnemental est « énorme » et nécessaire, ont souligné, notamment, Hervé Gilibert, CTO d’ArianeGroup, et Anne Bondiou-Clergerie, Directrice R&D, Espace et Environnement au GIFAS. L’aéronautique, notamment le secteur spatial, sont « le premier point de vue pour observer la planète et les conséquences des changements climatiques. C’est le spatial qui les a fait connaître au monde et qui permet d’en livrer l’analyse en continu grâce aux observations satellites », a souligné Anne Bondiou-Clergerie. Nathalie Stubler, PDG de Transavia France, a rappelé les efforts fournis par les compagnies aériennes. Sur la conception de l’avion à hydrogène, Hervé Gilibert a quant à lui déclaré : « Avec les équipes d’Airbus et de Safran, nous avons mis en place une démarche progressive autour de la motorisation à hydrogène, avec des démonstrateurs qui arriveront dès l’année prochaine […] chacune des étapes sera fondamentale pour contribuer à changer notre image et contrer le bashing dont nous sommes victimes ».

Sud-Ouest et Aqui ! du 20 octobre

Rolls-Royce passe aux essais en vol à 100% de carburant durable

Rolls-Royce, en collaboration avec Boeing et World Energy, a effectué un vol avec un Trent 1000 en utilisant 100% de carburant d’aviation durable (SAF). L’avion a décollé de l’aéroport de Tucson, en Arizona, pour un vol qui a duré 54 minutes. Le turboréacteur Trent 1000, en position n°2, fonctionnait avec 100% de SAF, tandis que les trois autres moteurs RB211 fonctionnaient avec du kérosène standard. Rolls-Royce a confirmé la semaine dernière que tous ses moteurs Trent seront compatibles avec la norme 100% SAF d’ici 2023.

Air & Cosmos du 20 octobre

Avion zéro émission : le calendrier d’Airbus

Challenges consacre un article à l’avion zéro émission développé par Airbus. D’ici à 2025, l’avionneur et ses partenaires achèveront la maturation des technologies nécessaires, avec pour « principal défi » « la conception d’un réservoir à double cloison, avec du vide entre les deux parois, qui permettra de stocker avec un niveau suffisant de sécurité l’hydrogène liquide, un carburant extrêmement inflammable », détaille le magazine. Pour le développer, deux centres ont été installés en juin sur les sites Airbus de Nantes (Loire-Atlantique) et Brême (Allemagne). ArianeGroup, détenue à parité par Airbus et Safran, est aussi mise à contribution, via un programme de recherche baptisé Hyperion. D’ici à 2025, la meilleure formule entre les trois designs d’avions à hydrogène présentés en septembre 2020 sera également choisie : turbopropulseur de type ATR, monocouloir classique semblable à un A320, ou aile volante. « Le turbopropulseur, de plus petite taille, est probablement le plus facile à développer, mais le marché pourrait aussi demander un avion plus gros », souligne Glenn Llewellyn, vice-président d’Airbus en charge de l’avion à zéro émission. « Il nous faudra trouver le meilleur équilibre entre les technologies disponibles et ce que le marché demande ». Une deuxième grande phase, prévue de 2025 à 2027 et dite de « mise en programme », consistera à identifier les fournisseurs et à trouver le financement nécessaire au lancement des travaux de fabrication. « Le développement de l’avion n’est qu’une donnée de l’équation », souligne Guillaume Faury, CEO d’Airbus. « Pour réussir le pari, il nous faudra de l’hydrogène en quantité suffisante, des infrastructures et des certifications ».

Challenges du 25 octobre